Le développement durable pour les entreprises : enjeux

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Le développement durable
pour les entreprises :
enjeux stratégiques
et démarches de gestion
Marie-France Turcotte, Ph.D.
Professeure, Dép. De stratégie et
responsabilité sociale et environnementale,
Université du Québec à Montréal
Mont-Laurier, mars 2009
D’où vient le développement
durable?
L’historique d’un concept et de
sa circulation
L’évolution des concepts
1972
1951
L’union Internationale
pour la Conservation
de la Nature (UCIN)
Conférence des
Nations Unies sur
l’environnement,
Stockholm
1987
1997
Commission
Brundtland
Rio + 5
2002
1992
Club
de Rome
1950
1960
1970
Développement:
Croissance économique
© Haykel Najlaoet Marie-France Turcotteu( 2006)
UICN
1980
Écodéveloppement
Sommet de la
Terre, Rio
1990
Sommet de
Johannesburg
2000
Développement durable
Le contexte international
et l’implication des entreprises
1977
1999
Déclaration tripartite de principes
sur les entreprises multinationales
et politique sociale de l’OIT
1972
Conférence de
Stockholm
Le Global
compact
1987
UICN
Commission
Brundtland
1980
2002
1992
Sommet de la Terre, Rio
1990
Johannesburg
2000
1976
1997
1999
Les principes
directeurs de
l’OCDE pour les
multinationales
La convention de
l’OCDE sur la
lutte contre la
corruption
Les principes
directeurs de
l’OCDE pour les
multinationales
Les entreprises
© Haykel Najlaoet Marie-France Turcotteu( 2006)
Qu’est-ce que le
développement durable?
Quelques unes de ses
représentations
Un concept en définition
• Un développement qui répond aux besoins
du présent sans compromettre la capacité
des générations futures de répondre aux
leurs - Rapport Brundtland, 1987
• Un développement qui tient compte de
l’économie, de l’environnement et du social
- UICN, 1980 et Déclaration de
Johannesbourg, 2002
Les trois dimensions du développement
Social
Économie
Services apportés à l’économie par
l’environnement (ex. ressources naturelles)
Effets de l’activité économique sur l’environnement
(effluent, de polluants, déchets…).
© Najlaoui 2006, inspiré de OCDE, 2006
Environnement
Les facettes du développement durable (selon
Gendron et Réverêt, 2000)
1. L ’environnement: l’intégrité écologique est
une condition
2. L ’économie: le développement économique
est un moyen
3. Le social: Le développement social et humain
est un objectif
L ’équité est une condition, un moyen et un
objectif
Pourquoi le développement
durable?
Le business case Les raisons stratégiques et
organisationnelles
Le développement durable:
Repenser l’économie,
les rapports aux parties prenantes
et la compétition
Protection de l'environnement
Croissance économique et environnement:
en contradiction?
Croissance économique
Préoccupations environnementales
des entreprises
Triples
résultats
Initiatives
volontaires
&
Écoefficacité
&
&
Production
propre
Intégration de
la notion de
«durabilité»
&
&
standards et
gestion du
normes
risque
environnemental
Intégration des
intérêts des
parties
prenantes
&
Divulgation
Ecoconception
Conformité
réglementaire
Utilisation
abusive
Quelques
actions
Opportunités
Risques
Moins
de 1960
© Haykel Najlaoet Marie-France Turcotteu( 2006)
Réglementations
Protection de l'environnement
Gagnant-gagnant
Croisance économique
• Développement durable
État
Entreprise
Mouvements
sociaux
Sphère publique
État
Entreprise
Externalité
Mouvements
sociaux
Sphère publique
Pression
Législation
État
Entreprise
Externalité
Mouvement
s sociaux
Sphère publique
Pression
Législation
État
Entreprise
Externalité
Sphère
publique
Mouvements
sociaux
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Pression
Législation
État
Entreprise
Externalité
Sphère
publique
Mouvements
Consommation
sociaux
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QuickTime™ et un
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Pression
Législation
État
Entreprises
Externalité
Distributeurs
Consommation
Sphère
publique
Mouvements
sociaux
La loi sur le développement durable
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La loi sur le développement durable
Quelques principes parmi les 16 énoncés
• Équité et solidarité sociales - art. 6 b)
• Précaution - art. 6 j) et i)
• Production et consommation responsables- art. 6 n)
• Pollueur payeur - art. 6 o)
• Internalisation des coûts - art. 6 p)
Investissement socialement
responsable (ISR) - Définition
• Intégration de facteurs environnementaux,
sociaux et de gouvernance d’entreprise dans
la sélection des titres et la gestion des
investissements (Association pour
l’investissement socialement responsable,
2007)
Pression
Législation
État
Entreprises
Externalité
Investisseurs
Distributeurs
Consommation
Sphère
publique
Mouvements
sociaux
Actifs ISR au Canada (en milliards de $) selon
l’Association pour l’investissement responsable 2007
40
35
30
25
2000
2002
2004
2006
20
15
10
5
0
Gest. Filtr. Fonds filtre Inv. CiblЋs Inv. Institut.
Actifs ISR au Canada (en milliards de $) selon
l’Association pour l’investissement responsable 2007
450
400
350
300
2000
2002
2004
2006
250
200
150
100
50
0
Gest. Filtr. Fonds filtre Inv. CiblЋs Inv. Institut.
Événements récents expliquant la croissance de
l’investissement institutionnel
• Publication de Principes
– Équateur (2003)
– pour l’investissement responsable (UNEP, 2006)
• 20 investisseurs institutionnels (12 pays)
• 70 experts groupe multipartite
• Investisseurs institutionnels de partout dans le
monde deviennent signataires
• Réglementations nationales
– Permettent (responsabilités fiduciaires)
– Encouragent
– Supportent (Information)
Les principes pour l’investissement
responsable de l’ONU (2006)
« En tant qu’investisseurs institutionnels, nous avons le devoir d’agir au
mieux des intérêts à long terme de nos bénéficiaires. Dans ce rôle
fiduciaire, nous estimons que les questions environnementales,
sociales et de gouvernance d’entreprise (ESG) peuvent influer sur la
performance des portefeuilles d’investissement (à des degrés divers
selon les entreprises, les secteurs, les régions, les classes d’actifs et
le moment). Nous somme en outre convaincus que l’application de
ces Principes pourra mettre les investisseurs mieux en phase avec les
grands objectifs de la société »
• Il ne s’agit pas d’opposer la rentabilité à la responsabilité, ou la
perspective fiduciaire à la perspective sociale, mais de les
réconcilier dans une visée de long terme
Pression
Législation
État
Entreprises
Externalité
Investisseurs
Distributeurs
Consommation
Sphère
publique
Mouvements
sociaux
Secteur du tourisme
• Environ 60 éco-labels et certificats de tourisme
durable dans le monde
• Plus de 7000 produits touristiques certifiés dans le
monde
• La majorité (plus de 6000) sont en Europe
• Les éco-labels Européens ont été adoptés par 2% de
leur marché potentiel
^Source:World Tourism Organisation (2002) « Voluntary Initiatives for Sustainable Tourism » pp. 65-66.
Typologie de programmes de certification forestire
Certification
Program
Promoteurs
Approc he
(Type de
standards)
Type de
vri fication
FSC
(1993)
ONG environ mentales:
World Wide Funds of
Nature (WWF),
Greenpeace.
SFI
(1994)
American Forest and
Paper Association
(AF&PA)
CSAZ808/809
(1996)
ISO14001
(1994)
Canadian Standards International
Association (CSA) Standard
Organisation (ISO)
Performance
Processus
Hybride (mixte)
Processus
Auditeurs indŽpendants
Optionnel
Auditeurs
indŽpenda nts
Optionnel
Les raisons
stratégiques et organisationnelles
• Réduction des risques
• Fidéliser
– Investisseurs
– Clientèle/ Distribution
• Réputation
• Réduction des coûts
– De production
– Liés aux pénalités et
dettes latentes
• Favoriser l’innovation
• Meilleure posture envers les
banques, assureurs et
gouvernements
• Accroître l’efficacité
– Éco-efficience
• Amélioration continue
• Décloisonnement des
fonctions et unités
• Motiver les employés
• Compétences de gestion des
relations avec les parties
prenantes
Le développement durable,
comment?
Quelques principes
L’éco-efficacité
On atteint l’éco-efficacité en livrant des produits et services à des prix
concurrentiels qui satisfont les besoins humains et procurent une
qualité de vie tout en réduisant progressivement les conséquences
écologiques et le recours à de nombreuses ressources pendant le cycle
de vie à un niveau équivalent au moins à celui de la capacité estimée de
peuplement de la Terre (WBCSD, 1996, p 4)
L’éco-efficacité se résume en sept types d’actions :
1. Réduction des demandes de matériaux pour les produits
services;
2.
Réduction de l’intensité énergétique des produits et
services ;
et
L’éco-efficacité
3.
Réduction de la dispersion des substances toxiques ;
4.
Amélioration de la recyclabilité des matériaux ;
5.
Optimisation de l’utilisation durable des ressources
renouvelables;
6.
Prolongation de la durabilité des produits ;
7.
Accroissement de l’intensité de service des produits et
services.
L’éco-efficicacité
« Réduire les impacts environnementaux résultant de
nos procédés et activités;
à cette fin,
utiliser les ressources naturelles et l’énergie plus
judicieusement
grâce à une utilisation efficace
des systèmes de gestion imposant
l’amélioration continuelle des performances… »
(Alcan, 2002)
Écologie industrielle
• Le terme "écologie" renvoie à l'étude des écosystèmes,
tandis que l'adjectif "industriel“ fait référence à la
société industrielle dans son ensemble.
• Ce terme dénote une analogie entre le fonctionnement
des écosystèmes naturels et leurs cycles fermés de
circulation de matériaux et d’énergie.
• En ce sens, la consommation d’énergie et de matériaux
d’un système industriel peut être optimisée en faisant
des extrants d’un procédé les intrants d’un autre, tout
comme le cycle des nutriments des écosystèmes
biologiques (Frosh et Gallopoulos, 1989).
Écologie industrielle :
Exemples d’entreprises
Ferrinov, Sorel-Tracy, Québec
•
Entreprise spécialisée dans la valorisation des poussières d'aciérage en vue de
leur transformation en pigments principalement utilisés dans la fabrication de
peintures industrielles et comme agent de coloration dans le ciment.
•
L'ajout de ces pigments au béton augmente sa résistance ainsi que sa fluidité
pour la manipulation.
•
Le procédé de production et l'utilisation des pigments Ferrinov permettent de
créer une synergie environnementale entre l'industrie de l'acier et l'industrie de
la peinture utilisatrice de ces pigments « verts » de haute performance.
Royal-Mat, Beauceville, Québec
• Cette entreprise produit des tapis de caoutchouc à partir de
pneus usés provenant de dépôts (Boiral et Croteau, 2001).
• Reconnue pour la qualité de ses produits, Royal-Mat
travaille ardemment pour préserver les caractéristiques
originales du caoutchouc qu'elle recycle.
Nova Pb, Ste-Catherine, Québec
• Cette entreprise produit du plomb et du
polypropylène à partir de batteries usagées (Boiral
et Croteau, 2001).
• Elle revalorise aussi plusieurs résidus et sousproduits industriels soient pour leur contenu de
carbone, valeur énergétique, pouvoir neutralisant
ou teneur en fer, qui sont tous des éléments requis
dans le procédé de recyclage du plomb.
www.novapb.qc.ca
Xerox Asset Recycle
Management Program (ARM)
• Le programme ARM de Xerox vise l’allongement du cycle de vie de ses
produits.
• La mission de ce programme est de promouvoir le leadership, les
stratégies, les principes de design ainsi que le support opérationnel et
technique afin de maximiser le recyclage des morceaux et de
l’équipement. Ainsi, Xerox loue ses machines au lieu de les vendre.
• La re-fabrication selon de hauts standards et la revente de ces morceaux
et équipement augmente le cycle de vie de cet équipement et réduit la
demande en matières premières.
Source: www.indigodev.com
A Walk on the Human Side of Industial Ecology
Edward Cohen-Rosenthal
The American Behavioral Scientist; Oct 2000
• Transporter un sous-produit d’un endroit à un autre n’est
pas difficile.
• Toutefois, le rendre sécuritaire et rentable représente le
premier défi.
• Même si un sous-produit présente une valeur théorique,
elle doit être perçue sur le marché pour se l’approprier.
• La ressource doit traverser tout le processus transactionnel
habituel, soit être obtenue, transformée, transportée,
vendue puis réintroduite.
• Il doit donc y avoir une approche économique très
stratégique pour obtenir une viabilité.
A Walk on the Human Side of Industial Ecology
Edward Cohen-Rosenthal
The American Behavioral Scientist; Oct 2000
• Pour définir l’écologie industrielle, le mot clé est sans
doutes connections, au sens large de communication,
rapport, liaison, selon que l’on parle de matériaux,
d’énergie, d’organisation ou de rapport entre les hommes
et les femmes.
• En théorie, plus il y aura d’échange et de recyclage entre
les entreprises, spécialement au niveaux des matériaux et
de l’énergie, plus l’efficacité énergétique devrait être
grande.
• Le point de départ du développement de l’écologie
industrielle est de favoriser les connections
possibles entre entreprises en vue d’un support
mutuel.
Les questions stratégiques selon la perspective de
développement durable de Hoffman
•
•
•
•
•
Qui sont nos compétiteurs?
Qui sont nos partenaires?
Quel est notre produit?
Quelle est notre matière première?
Quels sont nos déchets?
Le développement durable,
comment?
Les enjeux organisationnels
Les étapes d’un changement
Vision
stratégique
1
4
RÉAGIR
PLANIFIER
(amélioration
continue)
(prévoir un
changement)
3
VERIFIER
(que les mesures
prises sont
efficaces et
atteignent les
objectifs
souhaités)
Adapté de Shewhart (1939)
2
FAIRE
(s’assurer du
soutien
nécessaire et
réaliser les
tâches)
Savoir ou
vous êtes et
ou vous
voulez aller,
et trouver les
arguments
afin de
vendre votre
idée
La vision d’Interface
(transnationale dans l’industrie des couvre planchers)
Le développement durable c’est un travail
d’envergure, un travail difficile. Pour une entreprise
devenir durable, c’est comme gravir une montagne
plus haute que l’Everest. Pour plusieurs entreprises, la
première étape et la plus difficile n’est pas de grimper
la montagne en soi, mais d’admettre que la montagne
existe et qu’il faut la grimper.
( extrait du site web de l’entreprise Interface, www.interfacesustainability.com/commit.html, tel que
consulté le 24-1-2006, traduction libre)
1 PLANIFIER
2
FAIRE
3 VÉRIFIER
4
RÉAGIR
Principes pour constituer son
portefeuilles de projets
1. Prévoir des projets en continuité avec ceux déjà
existants (ceux qui concernent déjà le développement
durable comme ceux qui concernent autre chose).
2. Prévoir des projets faciles à réaliser (« low hanging
fruits »), car ils constitueront de bons indicateurs de
progrès, ce qui sera encourageant, et souvent payant.
3. Prévoir des projets plus « difficiles à passer », de
longue haleine ou demandant de plus gros
investissements de départ, mais qui touchent des enjeux
de haute importance pour l’entreprise et-ou la société, et
qui assureront la crédibilité du programme de
développement durable.
1 PLANIFIER
2
FAIRE
3 VÉRIFIER
4
RÉAGIR
Les certifi cations et programmes sociaux de Guildan classŽs selon le type dΥinstigateurs
Industrie/companie
 Code dՎthique de la
compagnie (1998)
 WRAP (2002)
 Bureau Ver itas Quality
International (2003)
 …TI environmental
certifi cation (2004)
 Corporate Citizenship
Report (2005)
Gouvernement
 Prix dΥExcellence en
responsabili tŽsociale et
Žthique (2003)
Mouvement anti-sweatshop
 SA8000 (non adoptŽ)
 FLA (2003, 2004)
Sources de financement potentielles
pour les projets de DD
• Auto-financement (efficacité accrue)
• Les fournisseurs (politiques d’achat)
• Les clients (primes/ maintien, croissance marché)
– Normal si on considère le non respect des droits
des travailleurs, du bien être des communautés ou
de l’environnement comme une externalité
– Dépend cependant de l’élasticité des prix, c’est
dire de la réaction des compétiteurs (suivront-ils
aussi le mouvement environnemental? Seront-ils
soumis aux mêmes contraintes?)
• La communauté et les gouvernements (les
subventions)/ Coûts de financement (IS)
2
1 PLANIFIER
• Selon
3 VÉRIFIER
FAIRE et Knight
Crosbie
(1995)
4
RÉAGIR
Exemple : Zoo de Granby
Conservation d’eau
Étape 1: Planification
Formation d’un comité sur la gestion de
l’environnement
Compilation des données sur l’usage des
ressources (y compris l’eau)
Évaluation des projets potentiels (avec estimation
des coûts)
Présentation à la direction, établissement des
priorités et des objectifs (conservation d’eau suivi
par l’efficacité énergétique) ainsi que le budget
Élaboration d’un plan d’action
1 PLANIFIER
2
FAIRE
3 VÉRIFIER
4
RÉAGIR
Hodge (2006)
Les étapes d’un changement
1
4
RÉAGIR
PLANIFIER
(amélioration
continue)
(prévoir un
changement)
3
VERIFIER
(que les mesures
prises sont
efficaces et
atteignent les
objectifs
souhaités)
Adapté de Shewhart (1939)
2
FAIRE
(s’assurer du
soutien
nécessaire et
réaliser les
tâches)
« Faire »- S’assurer du soutien
nécessaire et réaliser les tâches
1.
2.
3.
4.
1 PLANIFIER
Enrôler les personnes à tous les niveaux
Mobiliser les ressources
Mettre en place les structures adéquates
Réaliser les tâches (et pour ce faire, les déléguer)
2
FAIRE
3 VÉRIFIER
4
RÉAGIR
Enrôler les personnes à tous les niveaux
• L’implantation de pratiques environnementales est liée à la
présence d’un champion qui doit « vendre » l’idée.
• Plus la pratique environnementale proposée est compatible
avec la culture de l’organisation, plus l’idée est facile à
vendre et plus des champions ont tendance à se déclarer.
• Le champion devra vendre l’idée non seulement à la haute
direction mais au personnel à tous les niveaux de
l’organisation (selling « up », « down » and « across »).
– (selon Bansal, 2003)
1 PLANIFIER
2
FAIRE
3 VÉRIFIER
4
RÉAGIR
Enrôler la direction (« selling up »)
• La façon dont l’enjeu est présenté (la forme, les mots et images
utilisés) détermine la capacité d’un gestionnaire intermédiaire
d’attirer l’attention de la haute direction sur l’importance d’un
problème ou d’un programme
• Lorsque les problèmes sont présentés en combinaison avec une ou
des solutions possibles, plus les gestionnaires ont tendance à s’y
intéresser.
– Par contre, dans des environnements peu stables, on ne peut
attendre d’avoir trouver la solution parfaite et les haut
gestionnaires doivent reconnaître les problèmes, et contribuer à
une recherche de solutions possibles.
• Les enjeux complexes passent souvent mieux lorsqu’ils sont
découpés en petits enjeux plus facile à maîtriser.
selon Dutton & Ashford, 1993
1 PLANIFIER
2
FAIRE
3 VÉRIFIER
4
RÉAGIR
Enrôler les employés (« selling down »)
• Les employés peuvent percevoir que le nouveau programme
est menaçant, parce que
– il leur demandera plus de travail,
– leur feront perdre des avantages ou autres.
• Il faut donc insister sur les avantages du programme et,
lorsque possible, les rassurer sur le fait que les désavantages
sont moins importants que les avantages.
• Pour qu’un nouveau programme environnemental soit
appliqué au niveau des employés, ils doivent sentir un appui
fort
– de la haute direction
– et aussi de la part des gestionnaires intermédiaires (Ramus, 2001).
• Effet pergélisol
– Sol minéral des régions froides gelé en permanence à une
certaine profondeur
1 PLANIFIER
2
FAIRE
3 VÉRIFIER
4
RÉAGIR
Enrôler les employés (« selling down »)
• Les employés peuvent être la source de programmes
environnementaux ou de l’amélioration de ceux-ci
– à la condition que la culture de l’organisation soit ouverte aux
propositions, que les nouvelles idées et les innovations venant de
la base soient valorisées (Ramus, 2001).
• Un programme ou une innovation est adopté
– à la condition que les individus y trouvent leur intérêt (Latour,
2003)
– l’intérêt d’un programme de développement durable doit donc
être démontré aussi au niveau individuel
– la fierté qui peut y être associée pouvant être un des éléments de
cette démonstration.
1 PLANIFIER
2
FAIRE
3 VÉRIFIER
4
RÉAGIR
Enrôler toutes les fonctions et divisions
de l’organisation (« selling across »)
• Les enjeux de développement durable
– sont complexes
– touchent à toutes les fonctions de l’organisation
• Il doit y avoir un message général
– qui s’adresse à l’ensemble de l’organisation et
– qui s’inscrit bien dans les valeurs générales de l’organisation
• par exemple les valeurs d’efficacité et de parcimonie chez Ikea
• Par exemple la valeur d’innovation dans une entreprise de haute
technologie
• De manière particulière, le message doit aussi être réadapté pour
chaque fonction:
– parler dans un langage de marketing aux gens de marketing
– dans un langage de finance aux gens de finance,
– etc.
1 PLANIFIER
2
FAIRE
3 VÉRIFIER
4
RÉAGIR
Enrôler toutes les fonctions et divisions
de l’organisation (« selling across »)
• Souvent des initiatives de développement durable particulières ou
des projets pilotes sont faits dans une division ou dans une fonction
– Bravo, cela mérite célébration!
– L’innovation est-elle mesurée? Récompensée?
• Lorsque ces innovations fonctionnent bien, il faut des mécanismes
pour s’assurer de leur diffusion au reste de l’organisation.
• Il ne faudrait pas croire que la diffusion va de soi et les organisations
apprenantes (innovatrices) mettent beaucoup d’efforts dans la
diffusion des nouvelles façons de faire (Senge, 1990).
• On peut par exemple prévoir des séances de formation à la nouvelle
méthode
– pourquoi pas en rendre les innovateurs eux-mêmes responsables,
ce qui serait un honneur mérité
– ou autrement prévoir la diffusion de la nouvelle pratique
1 PLANIFIER
2
FAIRE
3 VÉRIFIER
4
RÉAGIR
Les étapes d’un changement
1
4
RÉAGIR
PLANIFIER
(amélioration
continue)
(prévoir un
changement)
3
VERIFIER
(que les mesures
prises sont
efficaces et
atteignent les
objectifs
souhaités)
Adapté de Shewhart (1939)
2
FAIRE
(s’assurer du
soutien
nécessaire et
réaliser les
tâches)
Étape 3
Vérifier
• Objectif: Mesure et suivi des projets de
développement durable selon leurs objectifs
• Comment:
– Déterminer les indicateurs de la performance
– Faire des inspections/audits/contrôles
– Documenter le progrès
1 PLANIFIER
2
FAIRE
3 VÉRIFIER
4
RÉAGIR
Exemple : Zoo de Granby
Conservation d’eau
Étape 3: Vérification
Réduction de la consommation d’eau
Objectif initiale 20% dans un an
40% dans deux ans
Résultat obtenu 45% dans un an
70% dans deux ans
1 PLANIFIER
2
FAIRE
3 VÉRIFIER
4
RÉAGIR
Hodge (2006)
De nouvelles attentes de performance
•
•
•
Performance économique
Performance sociale
Performance environnementale
Quelques faits à propos de la
Global Reporting Initiative -GRI
• Démarche volontaire
• Organisation multipartite
–
–
–
–
Fondateurs: CERES et PNUE
Entreprises
ONG environnementales
Associations de comptables et d’investisseurs
• Des indicateurs pour les trois dimensions du DD
– Économie
– Environnement
– Société
• Des indicateurs de base et des indicateurs supplémentaires
• Relation continue avec les stakeholders
– Projet d’amélioration continue (« work in progress »)
– Apprentissage organisationnel (« spirit of learning by doing »)
Les étapes d’un changement
1
4
RÉAGIR
PLANIFIER
(amélioration
continue)
(prévoir un
changement)
3
VERIFIER
(que les mesures
prises sont
efficaces et
atteignent les
objectifs
souhaités)
Adapté de Shewhart (1939)
2
FAIRE
(s’assurer du
soutien
nécessaire et
réaliser les
tâches)
Étape 4- Réagir
• Objectifs:
– Amélioration continue
– Diffuser et institutionnaliser les pratiques, celles qui
fonctionnent bien, partout dans l’entreprise
• Comment:
– Prendre des actions correctives et préventives, puis recommencer
la boucle
– Renforcer et améliorer les expériences positives puis les
institutionnaliser dans l’ensemble de l’organisation
– Engager un processus de collaboration avec des ONG ou la
communauté
1 PLANIFIER
2
FAIRE
3 VÉRIFIER
4
RÉAGIR
Hodge (2006)
Exemple : Zoo de Granby
Conservation d’eau
Étape 4: Réagir
Plus de changement technologiques (plus d’urinoires
sans eau, filtration etc.), révision des pratiques,
destruction des bassins d’eau
Communication avec des parties prenantes sur
l’Internet, dans les rencontres, dans le rapport annuel,
par les conférences du presse etc.
Engagement à faire des autres projets (économie
d’énergie, recyclage, politique d’achat etc.)
1 PLANIFIER
2
FAIRE
3 VÉRIFIER
4
RÉAGIR
Exemple de British AirWays
- Évaluer et réagir en collaboration avec les
parties prenantes
British Airways invite des observateurs
externes à évaluer et discuter de ses impacts
environnementaux et sociaux, et, ce, dans
une perspective d’amélioration continue.
Les commentaires critiques de ces
observateurs externes sont publiés dans le
rapport de développement durable de
l’entreprise.
1 PLANIFIER
2
FAIRE
3 VÉRIFIER
4
RÉAGIR
Conclusion:
Le DD, un incontournable
• Nécessité à plusieurs niveaux
– Communauté
• Une économie qui répond aux besoins sociaux présents tout en préservant
l’environnement naturel et du coup la capacité des générations futures à
répondre à leurs besoins
• Développement économique mesuré de manière plus adéquate
– Entreprise
• Stratégique
– Jeux des parties prenantes
– Pressions sur distributeurs et compétiteurs
– Maintenir des marchés
• Performance organisationnelle
– Efficacité
– Capacité d’innovation
– Résilience
Conclusion:
Le DD et les PP
• Rôle des « amis critiques »
– Prise en compte d’un plus grand nombre de parties prenantes
– Type de relations privilégiées
• Réseaux
– Information
– Matières
» Ex. Écologie industrielle
• Collaboration
• N’exclut pas le conflit et la compétition
Conclusion:
Entre l’idéal et la pratique
• Le développement durable et l’entreprise
– Changement et continuité
– Éco-blanchiment?
• Rhétorique ou réalité?
• Écart entre idéal et réalité!
• Idéal (objectif) et réalité (mesures,
vérification, audits indépendants)
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