• : Mars, une « petite » Terre Mars est la quatrième planète du système solaire. Elle s’est formée en même temps que les autres planètes de ce système, il y a 4,55 milliards d’années. Elle fait partie des quatre planètes telluriques (de nature rocheuse) qui gravitent autour du soleil. Elle possède des points communs avec la Terre, mais elle est plus éloignée du soleil. Comparaison des deux planètes La Terre et mars , deux planètes telluriques Planètes caractéristiques Terre Mars Masse (par rapport 1,000 0,170 149,6 228 12800 6800 5,52 3,94 Température au sol Max: +58°C Min: -89°C Moyenne: +12°C Max:+27°C Min: -128°C Moyenne: -53°C Atmosphère (%) CO2: 0,03 N2 : 78 O2 : 21 CO2: 95 N2 :5 rotation 23h56min 24h37min 365 686 Lune Phobos Déimos à la Terre) Des débuts prometteurs Au début de sa vie, Mars est une planète très active et dynamique géologiquement, avec une atmosphère épaisse et de l'eau liquide à sa surface, environnement particulièrement favorable à l'apparition de la vie. Un champ magnétique global protège la surface de toutes particules impropres à la vie (vent solaire ou rayons cosmiques). Mais à cause de sa petite taille et de sa distance au soleil, Mars emmagasine moins de chaleur. Lentement, elle se refroidit. Le volcanisme s'arrête et l'atmosphère, qui perd sa principale source de ravitaillement en CO2, commence à se raréfier. Le noyau liquide se solidifie progressivement, entraînant la disparition du champ magnétique global. Distance au soleil (106 km) Diamètre (km) Densité Révolution (jours) Satellites Dunes terrestre Dunes martiennes Le visage de Mars Mars et la Terre ont beaucoup de points communs géologiques, c'est pourquoi Mars nous intéresse tant. En effet, les paysages martiens actuels ressemblent à ceux de la Terre : des dunes, des canyons et des vallées, des failles et des volcans. Les dunes se sont formées grâce au déplacement de poussières par le vent. Les canyons et les vallées témoignent, comme on le verra, d'une présence d'eau primitive sur Mars. Pourtant, à cause de sa taille et de sa distance au soleil, le visage que Mars nous offre aujourd'hui reste figé. Le système solaire nous donne une chance unique, celle de pouvoir admirer, via une autre planète, la vieillesse et peut-être l'agonie de notre planète quand elle aura perdu toute sa chaleur. Envoyer un rover sur Mars, c’est chercher à comprendre son histoire et son évolution, envisager le futur de la Terre, mais aussi savoir si la vie a pu apparaître et se développer sur cette planète ressemblant à la Terre. Charnois Théo Haméon Arthur 2nde 1 1 Le rêve rouge Mars semble avoir un don pour fasciner l'humanité. D'abord associée à la mort en raison de sa teinte sanglante-elle porte le nom du dieu romain de la guerre- elle a ensuite suscité des fantasmes de vie extraterrestre évoluée à la fin du XIX ème siècle. Les œuvres de science fiction se sont vite emparées de ce rêve. Une découverte ancienne C'est en 1666 que Jean Dominique Cassini, muni de son télescope, aperçut pour la première fois de la glace aux pôles de Mars. Il en conclut alors que l'eau pouvait être présente à la surface de la planète et avec elle, la vie était possible . En 1877, Giovanni Schiaparelli découvre un réseau de canaux à la surface de Mars, théorie qui fut pourtant réfutée en 1907 mais perdura longtemps dans la croyance populaire. En 1894, après des années de recherche, Percival Lowell conclut que Mars était habitée depuis plus longtemps que la Terre. Mars et romans de science fiction L’héritage des observations des « canaux » martiens par les astronomes a amené l'humanité à croire aux « martiens » jusqu'en 1970. De nombreuses œuvres voient le jour : La Guerre des mondes, roman écrit par H.G. Wells en 1898 qui prévoit l'invasion de la Terre, Le Cycle de Mars d' Edgar Rice Burroughs (1917) où combats d'épées côtoient une technologie très avancée, Chroniques martiennes de Ray Bradbury (1950) qui conte l'histoire des premiers colons terriens sur Mars. En 1938, le réalisateur Orson Welles terrorise les USA avec une émission de radio sur CBS inspirée de la Guerre des mondes, qui annonçait l'invasion des Martiens. Mars et comics Les premiers comics sur Mars apparaissent en 1905 avec Little Nemo, puis avec Buck Rogers en 1929. On peut aussi citer Planet Comics, publié de 1940 à 1953, où se relaient plusieurs dessinateurs ou encore Superworld Comics, publié en 1940 dont seuls 3 numéros sont parus. Certains films sont adaptés de comics comme le récent john Carter ou de cartes à collectionner comme le film parodique Mars Attacks de Tim Burton sortie en 1996. Planet Comics Une vision futuriste de Mars Depuis les années 1980, grâce aux sondes, on sait que Mars est un désert sans vie dans lequel les bactéries ont pu existé. Une autre approche est alors envisagée dans les œuvres de science fiction : Mars pourrait être une terre d'accueil pour fuir notre planète polluée. Ainsi, La Trilogie de Mars, trois romans de Kim Stanley Robinson, raconte la colonisation et la terraformation de la planète Mars. C'est aussi le sujet du film Total Recall réalisé par Paul Verhoeven en 1990, où Mars est transformée en une planète plus chaude avec une atmosphère plus dense et respirable. Enfin Mission to Mars de Brian de Palma nous propose une explication « martienne » à l’origine de la vie terrestre. Couverture de la première édition de La Princesse de Mars de Edgar Rice Burroughs, (1917) On a prouvé aujourd’hui qu'il n'y a pas de vie actuelle sur Mars donc pas de danger d'invasion pour l'espèce humaine ! Malgré cela, l'imaginaire des auteurs entretient le mythe et permet la création de nouvelles productions, améliorées par la technologie et les connaissances actuelles. Grâce aux rovers martiens, on découvrira peut-être que la vie sur Mars n'est pas un mythe ... Mission to Mars (2000) Bousseau Léo Kervaut Baptiste Pinel Felix 2nde 1 2 Au cours de la de la guerre froide, la rivalité devient spatiale, ainsi les EtatsUnis et l’URSS vont s’intéresser à la lune. Il se lance chacun le défi de l’explorer. Une véritable compétition s’engage alors entre les deux pays. Les chercheurs des deux camps vont lancer et concevoir des robots avantgardistes et des découvertes scientifiques en découlèrent. Les premiers rovers , un exploit technologique Le projet Lunokhod a été lancé par l'URSS en 1963. Des militaires de l’armée rouge et des civils sont sélectionnés pour piloter le rover à partir de la Terre et manier les 240 commandes du robots. Le couvercle est ouvert et capte, grâce à des panneaux solaires, de l’énergie pour mettre en mouvement les roues. Lors des nuits lunaires, le couvercle se referme. Le rover est pourvu de différents équipements: Les missions Apollo XV, XVI et XVII financées par les Etats Unis n'ont pas utilisé de rover téléguidé depuis la Terre mais des Jeep lunaires élargissant le champs d'action des astronautes. Les roues étaient étudiées pour pouvoir facilement se déplacer sur la surface. - Deux caméras de télévisions pour la direction du rover. - Quatre caméras panoramiques pour les paysages. - Un pénétromètre déterminant la résistance du sol et sa profondeur - Un spectromètre de fluorescence X permettant de connaître, grâce au rayon X, la composition du sol et la concentration massique. - Un détecteur de rayons cosmiques repérant les particules de haute énergie présente dans l’Univers. - Un télescope à rayons X, de très grande précision pour l’observation du soleil et des astres. - Un radiomètre, mesurant le rayonnement et l’intensité du flux électromagnétique. Des découvertes scientifiques Un des astronautes procéda à une expérience: il prit une plume et un marteau, et les lâcha au même moment, les deux objets touchèrent le sol en même temps, démontrant ainsi la théorie de Galilée : la vitesse de chute d'un objet ne dépend pas de sa masse mais des frottements de l'air, absent sur la Lune . La jeep lunaire récolta environ 77kg d'échantillons, dont la pierre de la genèse qui après datation, se révéla être d'un âge proche de 4,5 milliards d'années, presque l'âge de la lune. Des photographies prises sur place et l'analyse des échantillons ramenés par les missions Apollo, ont permis de découvrir, en 1986, que la Lune possède une grande richesse minérale comme celle de la Terre . Sondes et rovers dévoilent les mystères martiens Sojourner (USA) Départ: 4 décembre 1996 Arrivée : 4 juillet 1997 Taille : 65 x48 cm Hauteur : 30 cm Masse : 10,6 kg L'idée qu'une civilisation pouvait exister sur Mars a d'abord conduit les scientifiques à approfondir son étude depuis la Terre au moyen de grands télescopes. Grâce à sa relative proximité et aux succès des missions Apollo, Mars s'est ensuite imposée comme un objectif clé de la conquête spatiale. Les premières sondes Les premières tentatives d'envoyer des sondes vers Mars remontent à 1960 et furent soldées par des échecs. Mariner 4 (1964), première sonde en orbite autour de Mars, révéla une surface très aride. Elle a pris des photos de cratères et a confirmé la composition en dioxyde de carbone de l'atmosphère. Elle a aussi détecté un petit champ magnétique. D'autres sondes suivirent, les plus connues furent les sondes américaines Viking (1976), Mars Global Surveyor (1997) et puis Mars Express, première sonde européenne (2003-2012). Des atterrisseurs se sont posés sur la planète comme Viking 1et 2 en 1976. Spirit (USA) Départ : 10 Juin 2003 Arrivée : 3 Janvier 2004 En activité jusqu'au 1er Mai 2009 Opportunity (USA) Départ : 8 Juillet 2003 Arrivée : 25 Janvier 2004 Toujours en activité Taille :1,6 x 1,6m Hauteur : 1,5 m Masse : 180 kg Curiosity (USA / UE) Départ : 26 Novembre 2011 Arrivée prévue pour août 2012 Sonde Mariner 4 Sonde Mars express L'arrivée des rovers roulant sur le sol martien La sonde Mars Pathfinder se pose sur Mars en juillet 1997 et délivre le premier rover mobile : Sojourner. Il est équipé de deux caméras montées sur des bras télescopiques et fournit des images stéréoscopiques en couleur. Il effectue des analyses chimiques précises des sols et des roches. Avec Spirit et Opportunity, rovers plus autonomes et plus sophistiqués, les données seront plus complètes : informations sur le relief, la géologie et le climat, détermination précise de la composition de l'atmosphère et surtout prélèvement et analyse de roches. Opportunity est toujours en activité et a parcouru à ce jour plus de 30 kms. Des rovers de plus en plus performants Les principales découvertes d'Opportunity et de Spirit Taille :3 x2,7 m Hauteur : 2,2m Masse: 899 kg Vue du Santa Maria Crater prise par Opportunity Boulvert Simon Tamba Karim Vanpoperynghe Théo 2nde 2 4 Spirit Opportunity Altération des basaltes en roches hydratées Stratification de roches sous courant d'eau Présence de carbonates Concrétions d'hématites (oxyde de fer) normalement formées en milieu aqueux Strates liées à l'interaction d'un volcan et d'eau Sels et sulfates hydratés formés avec l'eau Les paysages martiens L' aspect le plus marquant de la géologie martienne, à part sa couleur rouge caractéristique due à des dépôts d'oxydes de fer, est la forte dissymétrie morphologique et topographique qui existe entre l'hémisphère sud et l'hémisphère nord. 1 Des terrains d'âge différents Dans l'hémisphère sud, se trouvent des terres très vieilles et cratérisées. L'hémisphère nord lui, est formé de plaines mornes et jeunes, parsemées de nombreux volcans, tous éteints. La frontière qui sépare ces jeunes plaines des vieux plateaux forme un grand cercle, incliné de 35° par rapport à l'équateur martien. Les basses plaines nord occupent 1/3 de la surface de Mars et forment un bassin collecteur géant à l'échelle de la planète dans lequel de nombreux chenaux d'inondations prennent fin, et qui a dû drainer des ressources en eau de la planète Mars. Des volcans martiens Dans le dôme de Tharsis, on repère 3 volcans boucliers de grande taille, caractérisés par des pentes faiblement inclinées, formées de la superposition d'un grand nombre de coulées de laves très fluides, pauvres en silice, qui peuvent s'étaler sur des centaines de kilomètres. Au sommet se trouve une caldeira gigantesque, affaissement circulaire formé lors du retrait brutal du magma de la cheminée. L'absence de tectonique des plaques expliquerait la taille importante de la plupart des volcans, qui proviennent d'un point chaud*, comme à l'île de la Réunion. Valles Marineris: grande fracture de la surface martienne ayant pour origine le soulèvement du dôme de Tharsis (1). Olympus Mons: le plus grand volcan du système solaire:26 km de hauteur, 600 km de diamètre, 500 000 km² de superficie *Les points chauds sont des panaches de magma en fusion venant des profondeurs du manteau et perçant les plaques lithosphériques. Les points chaud sont fixes. Des roches martiennes La surface de la planète rouge est principalement composée de roches volcaniques. Les hauts plateaux de l'hémisphère sud sont constitués de basaltes. Les basses plaines de l'hémisphère nord seraient riches en basaltes altérés par l’eau. Le rover Opportunity et la sonde Mars express ont révélé au fond de certaines vallées la présence de roches sédimentaires riches en sulfates hydratés (comme par exemple le gypse). Au niveau des calottes polaires, des dépôts stratifiés peuvent correspondre à une altération de roches volcaniques par une eau chargée en acide sulfurique ou bien à l'évaporation d'une eau riche en sulfates. Des argiles ont également été détectés. Ils proviennent de l'altération de roches volcaniques par des circulations d'eau, soit en surface dans un climat plus chaud et humide, soit dans le sous-sol grâce à des températures plus élevées qu'en surface. Argiles situées au bord extérieur du cratère Jezero (fausses couleurs) C'est en explorant la diversité géologique des paysages martiens que les rovers révéleront peut-être les traces d'une vie fossile. Placet Chloé Ramandou Pauline 2nde 2 5 Mars, un retour aux sources L'eau a-t-elle coulé sur Mars ? C'est le mystère le plus fascinant de la planète rouge. Si l'on jette un bref coup d'œil aux paysages désertiques qui recouvrent sa surface, il semble que non. Pourtant grâce aux sondes en orbite autour de la planète, on a pu observer des traces indéniables d'un écoulement. L’état actuel de l’eau sur Mars Aujourd’hui, il y a bien de l’eau sur Mars, mais sous forme de glace! A chaque pôle existent des calottes glaciaires qui persistent grâce aux faibles températures et pressions : -63°C et 6 hPa. L’eau est donc présente seulement sous la forme de glace ou de vapeur d’eau (0.03% dans l’atmosphère). En effet, dans ces conditions de pression et de température, la glace passe directement de l'état solide à l'état gazeux par sublimation. Diagramme pression-température de l'eau Repérer l’eau sur Mars Les sondes en orbite autour de la planète ont montré la présence d’eau sous forme de glace et de vapeur sur Mars. L'instrument Omega de la sonde Mars express a détecté dans l'infrarouge la signature de la molécule d'eau au niveau de la calotte polaire australe sous la glace de CO 2. Puis l'attérisseur Phoenix qui s'est posé au pôle nord martien a confirmé la présence de glace d'eau et la sublimation. L'arrivée d'Opportunity a donné des preuves indirectes de la présence primitive d'eau liquide avec la découverte des sulfates hydratés et des argiles (déjà révélés par Oméga) roches formées en présence d'eau liquide. Glacier d'eau découvert en 2005 par Mars express Ecoulement d'eau liquide sur Mars Les sondes orbitales ont repéré des types de modelés dus à un écoulement d'eau liquide. L'intervention d'une grande quantité d'eau souterraine expliquerait ces formes. Les images ont révélé : Structures polygonales sur mars Réseau de vallées fluviatiles à l'est du cratère Huygens Structures polygonales sur Terre Warrego Valles : ancienne vallée fluviatile - des chenaux d'inondation (appelés aussi vallées de débâcles) larges (plus de 100 km pour la plupart) et très long (jusqu'à 2000 km) situés dans les terrains jeunes. - des réseaux de vallées fluviatiles situés sur les vieux terrains. - des structures polygonales caractéristiques de glace dans le sol de Mars. Toutes ces structures sont figées depuis des millions d'années dans un sol gelé, privé de tectonique des plaques et d'érosion. La vie a-t-elle pu apparaître sur Mars dans cette eau liquide qui recouvrait sa surface abondamment il y a 3,5 milliard d'années ? Sur Terre, les premiers êtres vivants apparus dans l'eau liquide étaient des cellules très simples, appelées bactéries. Des traces de bactéries fossiles pourraient-elles être retrouvées dans ces roches sédimentaires anciennes ? Dupré Chloé 2nde 1 Legrand Justine 2nde 2 6 . Rendez-vous sur le cratère de Gale Aller jusqu'à Mars et y poser un rover est une entreprise difficile! Mais elle l'est d'autant plus pour la mission Mars Science Laboratory (MSL). En effet, Curiosity, ce nouveau rover d'une grande complexité, de «taille et de masse XXL» doit atterrir d'une façon inédite et risquée. Il faut donc bien choisir son site d'atterrissage, qui doit répondre aux contraintes techniques et scientifiques. Le choix du site d’atterrissage Le site d'atterrissage doit présenter en même temps une zone propice à un atterrissage, et des roches témoins d'un environnement géologique ancien, favorable à une éventuelle vie passée. Il doit permettre de réaliser la plus grande variété d'expériences afin de maximiser le nombre d'axes de recherche pouvant être explorés. Dans l'idéal, la région accessible depuis le site d'atterrissage doit présenter des spectres indiquant la présence d'argiles, minéraux formés avec des circulations d'eau, impossibles à former dans le climat actuel froid et sec. L'identification d'autres minéraux hydratés (sels, hydroxydes de fer, sulfates) pourraient également être témoins d'une période plus favorable à la vie. Curiosity suspendu à sa « grue volante» peu avant l'atterrissage (vue d'artiste) Les contraintes techniques Les contraintes techniques de la mission (masse de la sonde, scénario d'atterrissage) imposent de choisir un site d'atterrissage situé à moins de 45° de l'équateur de Mars et en-dessous de l'altitude de -1 km. Quatre sites ont été pré-sélectionnés, mais le 22 juillet 2011, le site du cratère Gale fut finalement retenu comme cible de la mission Mars Science Laboratory. Localisation du cratère de Gale ainsi que des principaux sites d’atterrissage des précédents rovers et landers sur un planisphère de Mars Description du cratère Gale Gale est un cratère d'impact de 155,3 km de diamètre, situé à 5,4° Sud et 137,7° Est, dans la région d'Aeolis Mensae. Il est particulièrement reconnaissable à son imposant monticule central, haut de plus de 5000 mètres au-dessus du fond du cratère et culminant à environ 700 mètres au-dessus du niveau de référence martien, c'est-à-dire plus haut que la plupart des autres reliefs des environs, et plus de 2000 mètres audessus de l'altitude moyenne des rebords du cratère. Gale contient des roches dont les données orbitales montrent qu'elles contiennent des sulfates et des argiles notamment dans les strates les plus basses, celles qui seront accessibles par le rover après quelques kilomètres de traversée. Cusin Yoann Frank Cyril 2nde 2 7 Localisation du site d'atterrissage de Curiosity dans le cratère de Gale Curiosity et ses secrets Avec un budget de 2,5 milliards de dollars, on peut comprendre les performances techniques de Curiosity : le rover embarque à son bord de nombreux instruments complémentaires, qui croiseront leurs résultats pour mieux répondre aux quatre grands objectifs de la mission. Apxs est un spectomètre à rayon X et particules alpha (noyau d'héluim). Il mesure l'abondance des éléments chimiques lourds dans les roches du sol. Chemin est un diffractomètre et spectomètre fluo X. Il effectue l'ananlyse minérologique d'échantillons de roches. Chemcam (instrument Français et Américain) est un instrument couplant un laser et un spectomètre qui permet d'analyser à distance la nature, la composition et l'état d'altération des roches. Mardi est une caméra en couleur montée sous le châssis du rover et chargée de cartographier le site d'atterrissage durant la descente vers le sol martien. Mastcam est un ensemble de deux caméras fixés au sommet du mat du rover, qui fournit des images en couleurs, en lumière visible et en proche infrarouge. Vesconi Pauline Pierre Bérangère 2nd2 8 Sam est un laboratoire d'analyse chimique, qui doit contribuer à déterminer l'habitabilité présente et passée de Mars (recherche de carbonne, élément nécessaire à la vie). ChemCam, une avancée technologique ChemCam est une suite d'instruments destinée à l'analyse chimique de la roche à distance. C'est un instrument français développé par l'IRAP à Toulouse pour la partie optique (laser, télescope et caméra visible) et par le laboratoire national de Los Alamos (Nouveau-Mexique, USA) pour les spectromètres. Plus de 90 personnes ont travaillé sur ChemCam, depuis les techniciens et ingénieurs ayant fabriqué les instruments, jusqu'aux scientifiques travaillant sur les techniques lasers. Les objectifs de ChemCam Les chercheurs souhaitent connaître la composition de la couche supérieure du sol de Mars (les premiers millimètres) et la composition des roches, pour comprendre l'évolution géologique de la planète. Ils souhaitent également avoir plus d'informations sur la possibilité d'une vie passée sur Mars, entre autres, par la détection d'eau, de carbone ou d'azote, deux atomes qui constituent les molécules organiques composant tous les êtres vivants. Paysage martien Comment l'instrument va-t-il travailler ? Le laser envoie un faisceau de très forte puissance, plusieurs millions de Watts en quelques nanosecondes, sur les roches martiennes. La chaleur dégagée sous l'impact du faisceau crée un plasma dont la composition est analysée dans le Rover, grâce à des spectromètres travaillant dans l'ultraviolet, le visible et l'infrarouge. Les analyses permettront ainsi de connaître la composition en éléments des roches analysées. Une petite caméra prendra une vue de la zone chauffée pour contrôler l'endroit précis du point d'impact. Le Rover Curiosity en action ! Le faisceau laser est projeté sur la roche (vue d'artiste). Les nouveautés technologiques Pour la première fois, la roche est pulvérisée, transformée en plasma: Portée à très haute température, elle se vaporise sous forme d’atomes et de particules incandescentes, qui se transforment ensuite en ions et atomes excités, qui se désexcitent en dégageant des photons. On peut alors observer le spectre d’émission du plasma. L'analyse du spectre par le spectromètre embarqué permet d'identifier les éléments présents dans la roche. Ces analyses seront possibles à distance, jusqu’à 7 mètres du rover. Des mesures seront aussi possibles pendant son déplacement, ce qui lui fera gagner du temps pour se rendre vers d'autres zones d'intérêt. Un succès de ChemCam sur Mars sera également prometteur pour étudier la surface d'autres planètes, puisque des instruments similaires sont d'ores et déjà en développement pour des missions vers la Lune ou Vénus. Les instruments à bord de ChemCam Daiboun Aymeric Denain Florent 2nde 2 Paul Le Guilcher 2nde 1 9 Une croisière sur Mars, rêve ou cauchemar ... Un des objectifs de la mission Curiosity est de préparer une éventuelle exploration humaine de la planète rouge. Mais un tel voyage prend plusieurs mois et demande beaucoup de préparation. Au delà de la prouesse technologique, c'est aussi un véritable défi humain à relever. Mars 500 Trois Russes, un Chinois et deux Européens, dont un Français, composaient l'équipage Mars 500 : 500 jours de simulation (520 exactement) d'un voyage aller-retour vers Mars et d'une période d'un mois sur la planète. Cette mission virtuelle a été mise sur pied par l’Agence spatiale européenne (ESA), Roscosmos, l'Académie russe des sciences et pilotée par l’Institut biomédical de Moscou (IBMP). Les volontaires sont restés confinés, entre juin 2010 et novembre 2011, dans un simulateur de vaisseau spatial et un atterrisseur pour simuler une sortie sur le sol martien. . Équipage de la mission Mars 500. En bas à droite, l'ingénieur français Romain Charles (crédit ESA) Ils ont pu tester en grandeur nature les problèmes pratiques et les difficultés psychologiques que connaîtront des voyageurs de l’espace au long cours. Des effets physiques Depuis les premiers voyages spatiaux russes en 1961, l'effet de l'impesanteur est connu sur le corps humain, les voyageurs de l'espace se trouvent confrontés au mal de l'espace : perturbation du sens de l'équilibre, maux de tête, nausées, vomissements. D'autres phénomènes plus graves se produisent pendant un vol spatial prolongé : fragilisation de l'ossature et du système immunitaire. En impesanteur, certains muscles, qui ne sont plus utilisés, commencent à s'atrophier. Les astronautes pourraient aussi être exposés à des radiations (rayonnement cosmique et éruptions solaires) pouvant entraîner des cancers. L'Homme sur Mars (vue d'artiste ) Des facteurs psychologiques à maîtriser ! L'Homme sur Mars (vue d'artiste ) Rien de tel avec les volontaires de Mars 500, mais des cas d'équipages ayant eu des problèmes à coopérer et à travailler ensemble ou avec les contrôleurs au sol sont nombreux. L'isolement dans un milieu clos peut conduire à l'ennui, l'irritabilité, la fatigue, l'anxiété, un état dépressif lié à une sensation d'arrachement à la Terre, de séparation irrémédiable, de distance, d'isolement physique total. Pour limiter ces risques, la sélection de l'équipage avant la mission doit être rigoureuse. Une fois en vol, une surveillance discrète des niveaux de stress, par un groupe de support au sol, permet de proposer des stratégies d'ajustement et d'adaptation. Cependant une telle aide a ses limites, le délai de transmission des ondes radios étant de 10 à 20 minutes! L'aspect financier est sûrement le frein le plus important pour un voyage habité vers Mars. Le budget est estimé à 100 milliards d'euros. En ces temps de crise, le budget de la NASA pour l'année 2013 est en baisse par rapport à l'année 2012. Cette réduction va contraindre la NASA à abandonner son partenariat avec l’Europe sur les missions ExoMars de 2016 et 2018, prévoyant de faire des expériences d'exobiologie sur le sol martien. Bijon Noémie Fiala Sandie 2nde 2 10