4. Cas de la Norvège.

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Travail d’ hygiène-génétiquebiostatistique.
Plan de détermination des espèces
animales domestiques prioritaires pour
leur sauvegarde au niveau national: cas
d’étude norvégien.
1. Présentation de l’article.
 Cet article propose un modèle permettant de
sélectionner les espèces d’animaux domestiques à
préserver en priorité selon le patrimoine
animalier national.
 Ce modèle se base sur 7 critères de sélection,
justifiés par l’auteur.
 Puis cette étude est appliquée au cas de la
Norvège.
2. Introduction.
 3 facteurs clés sont responsables de l’apparition d’espèces en
danger d’extinction:
- le développement de nouvelles technologies, comme par
exemple l ’insémination artificielle, qui a entraîné un import de
gènes d’une espèce à l’autre, et de là une érosion génétique.
- l’industrialisation de la production alimentaire, avec la
forte pression exercée sur les éleveurs, l’émergence de
multinationales d’élevage, et la focalisation sur un caractère
unique de sélection (ex: la production laitière), qui ont entraîné
l ’émergence d ’un nombre limité de races.
- les croisements sans restriction ni discrimination,
conduisant à une dilution de nombreuses races.
2. Introduction.
 L’article considère qu’une espèce est dite
menacée lorsque elle ne compte pas plus de 1000
femelles reproductrices ou 20 mâles
reproducteurs.
 De plus, l’auteur aborde le problème de
l’importance de la sauvegarde des espèces
menacées par rapport à la ressource génétique
qu’elles représentent.
2. Introduction.
 Un problème se pose: celui de la limitation
des ressources financières et des possibilités
de travail; tout ce qui devrait être fait pour
protéger toutes les espèces menacées ne peut
être mis en œuvre.
3. Critères de détermination des
espèces menacées.
 1. Les espèces cibles:
elles varient en fonction du pays
ou de la région concernée.
 2. Le degré de menace d’extinction
il est déterminé par la taille de la
population, et influencé par l’évolution de cette
taille, le nombre d’éleveurs utilisant ces espèces,
les facteurs sociopolitiques et financiers
associés.
3. Critères de détermination des
espèces menacées.
 3. Valeur économique actuelle
les espèces d’intérêt
économique ne sont en général pas en danger à
l’inverse des espèces de moindre intérêt
économique; notion de spécificité de production
et donc de sélection;
Attention: il existe une évolution temporelle de
l’intérêt économique porté aux différentes
espèces.
3. Critères de détermination des
espèces menacées.
4. Valeur au sein du paysage national
ce critère comprend les
espèces ayant un intérêt autre que celui de
la production alimentaire, par exemple un
intérêt écologique, touristique, ou
patrimonial.
3. Critères de détermination des
espèces menacées.
 5. Valeur scientifique actuelle
par définition, les espèces
sont des populations animales qui, selon un
certain degré, sont génétiquement différentes
les une des autres;
l ’intérêt réside dans
l ’utilisation de l’animal comme modèle
génétique, pour la compréhension de
mécanismes génétiques, pour l ’identification
de gènes,ou pour des expériences.
3. Critères de détermination des
espèces menacées.
6. Valeur historique et culturelle
la plupart des
espèces ont été crées par l’homme, et sont
alors considérées comme un héritage
culturel et historique appartenant à
certaines régions ou populations.
3. Critères de détermination des
espèces menacées.
 7. Singularité génétique
elle reflète l ’importance
du maintien d’une variation génétique
minimum entre espèces;
les renseignements dont
on dispose concernent les liens génétiques
phénotypiques entre espèces; or la détermination
de la singularité génétique peut également être
estimée à l’aide de marqueurs neutres de loci
tels que les iso enzymes et les microsatelites.
4. Cas de la Norvège.
 Les espèces choisies, outre par le biais des 7
critères précédent, l ’ont été parce qu ’elles
ne sont présentes qu ’en Norvège ou dans un
des pays limitrophes.
 Chaque espèce s ’est vue attribuée un
« score » pour chacun des 6 autres critères.
4. Cas de la Norvège.
 Le degrés de risque de disparition de l ’espèce a été
envisagé sur 10 ans. Il varie entre très élevé et très
faible.
 Bétail Norsk rødt fe : risque très faible car il existe
environ 400.000 femelles capables de se reproduire, et la
population est stable démographiquement.
 Chien Haldenstøver : risque très élevé car seulement 45
chiots sont nés en 5 ans entre 94 et 98.
4. Cas de la Norvège.
 Le caractère concernant la valeur économique actuelle est
considéré comme soit présent soit absent.
 Mouton Gammelnorsk sau: alors qu ’il n ’existait
qu ’environ 1000 individus en 90, une campagne
marketing à succès a permis une augmentation rapide des
effectifs.
 Les chiens et les chats ne sont pas considérés comme
ayant une valeur économique...
4. Cas de la Norvège.
 Le caractère représentant l ’importance d ’une race au sein du
paysage national est lui aussi soit absent, soit présent.
 Mouton Gammelnorsk sau et Chèvre Utegangargeit : ce sont
des espèces qui traditionnellement restent à l ’extérieur tout au
long de l ’année sur la côte ouest de la Norvège, et sont donc
considérées à se titre comme ayant cette valeur « paysagère ».
 Par contre, les espèces comme les Chevaux Dolehest,
Fjordhest et Nordlandshest ne possèdent pas cette valeur car
leur apparition dans le paysage norvégien est trop récente...
4. Cas de la Norvège.
 Le caractère qui reflète la valeur scientifique est lui aussi
considéré comme soit présent soit absent.
 Seulement 2 espèces possèdent cette valeur: le chien
Lundehound et le bétail Norsk rødt fe, la première parce
qu ’elle possède des particularités anatomiques, et la
seconde parce qu ’il a fallu très longtemps pour
sélectionner ses caractères peu héritables que sont
notamment la résistance aux maladies et la fertilité.
4. Cas de la Norvège.
 La valeur culturelle et historique peut varier de
très faible à très élevée.
 Les espèces qui ont telle valeur sont celles qui
sont associées à l ’homme depuis toujours. Par
exemple, le chien Lundehound qui était utilisé
depuis des siècles pour la chasse le long de la
côte norvégienne.
4. Cas de la Norvège.
 Le dernier critère , la singularité génétique, est soit faible,
soit non renseigné.
 En effet, les espèces qui sont issues de nombreux
croisements entre variétés locales et variétés étrangères
n ’ont qu ’une faible singularité génétique (exemple: le
porc Norsk landsvin, ou les saumons), tandis que dans le
cas des espèces très conservées, très peu voire aucune
études sur leur histoire et leur développement ne sont
disponibles dans la littérature.
5. Discussion.
 Cet article nous est apparu comme très bien
renseigné et surtout fort auto- critiqué. En
effet, l ’auteur avoue souvent les limites de
ses connaissances et la nécessité de faire
appel à des gens plus compétents en terme de
connaissances des espèces locales, ainsi
notamment que la difficile applicabilité de sa
méthode en tenant compte de tous les
paramètres influents.
5. Discussion.
Il prend également en compte le facteur
économique, c ’est à dire la limitation des
actes par les coûts, et inclus donc dans sa
discussion ce facteur qui peut biaiser la
hiérarchie des priorités mais qui est
incontournable.
5. Discussion.
 Le critère principal reste la menace d’extinction
de l’espèce, par rapport aux autres critères qui
ont été choisi sans doute plus arbitrairement, et
qui n’ont qu’une valeur mineure.
Prenons comme exemple la valeur scientifique:
elle n’est accordée qu’à 2 races parmi 45 en
Norvège, ce qui prouve que ce critère est sans
doute trop spécifique, donc peu intéressant à
appliquer.
5. Discussion.
 Par contre, le critère de valeur économique est
fortement corrélé à celui du risque d’extinction,
une race à forte valeur économique ayant en
général un faible risque de disparition.
 Il est quand même à noter que cette valeur
économique n’est pas stable au cours du temps,
une race pouvant devenir économiquement
intéressante si une de ses caractéristiques devient
profitable à l’homme.
6. Conclusion.
 Au point de vue génétique, on retiendra de ce
travail qu’il est intéressant de se pencher sur la
sauvegarde de la diversité génétique que
représente les différentes espèces, chacune ayant
sans doute un ou plusieurs avantages que les
autres n’ont pas.
 Pensons qu’un caractère génétique ignoré jusqu’à
lors peut se révéler être d’un intérêt économique
ou autre, donc très important dans le futur.
6. Conclusion.
Il est donc important de conserver des
effectifs d’espèces suffisants pour pouvoir,
le cas échéant, disposer du patrimoine
génétique de l’espèce, au sein duquel peut
être présent un caractère ignoré mais
important pour l’avenir.
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