Notions / Concepts / Prise de vue
A. Expérimentation :
La réponse la plus simple est par expérimentation, autrement dit par vérification ou contrôle de la dite
connaissance par des faits.
On dispose alors d’un critère de distinction entre science et non science.
Selon ce critère, contrairement à ce pensaient les Grecs la philosophie ne serait donc pas une science, parce
que ses arguments, même s’ils sont rationnels, échappent au contrôle expérimental.
Mais qu’en est-il à ce sujet des sciences dites humaines : histoire, sociologie, psychologie…?
B. Corroboration :
Plutôt que de parler de « vérification » d'une hypothèse, Karl Popper (1902-1994) parlera de
« corroboration », c’est-à-dire d'un test ou d'une série de tests indépendants mais inscrits dans une tradition.
Même par un grand nombre de tests, la corroboration ne permet pas de conclure à la « vérité » d'une
hypothèse générale (supposée vérifiée pour toutes les observations jusqu'à la fin des temps).
La corroboration, pour Popper, demeure donc une sorte de « vérité relative aux tests », et n'est jamais
identifiable à une vérité absolue, ou un déterminisme.
Une proposition scientifique n'est donc pas une proposition vérifiée (avec certitude) - ni même vérifiable
absolument par l'expérience, mais une proposition réfutable puisqu’on ne peut affirmer qu'elle ne sera
jamais réfutée.
L’expérimentation constitue-t-elle une preuve absolue de la vérité de la connaissance scientifique ?
Si pour Karl Popper, comme pour Gaston Bachelard, c'est la démarche de conjectures et
réfutations qui permet de faire croître les connaissances scientifiques; comment les
sciences pourraient-elle nous dire la vérité absolue ?
A quoi reconnait-on qu’une connaissance est scientifique ?