L’Evaluation des Pratiques Professionnelles EPP Maika Berrouet Comité de Coordination de l’Evaluation Clinique et de la Qualité en Aquitaine CCECQA Février 2012 Le contexte au développement de l’EPP Pourquoi développer l’EPP ? CCECQA - 2009 2 Aspects professionnels Limiter le décalage entre les résultats de la recherche et les pratiques Outil de transfert et de promotion des progrès scientifiques et technologiques Utilisation du monitoring fœtal pendant le travail – taux d'utilisation a augmenté de 6 à 71% des grossesses entre 1976 et 1981 – pendant cette période, 5 études ont montré que son utilisation » n'a pas fait diminuer la mortalité périnatale » a entraîné une augmentation du nombre de césariennes Aspects professionnels Prescription de Distilben (Diéthylbestrol) arrêté 13 ans après la constatation de survenue d'adénocarcinomes à cellules claires du vagin chez les filles de mères ayant pris ce traitement pendant leur grossesse Aspects professionnels Disposer de textes de référence : outil de synthèse des connaissances face à l’abondance de l’information médicale 19 magazines /jour 50% des connaissances médicales deviennent obsolètes en 7 ans au caractère complexe voire contradictoire de cette information A partir de quel âge et de quels chiffres faut-il traiter l'HTA ? Favoriser la formation par la diffusion des textes de référence Aspects professionnels Limiter la variabilité inexpliquée des pratiques Variation du taux d'intervention chirurgicale dans la région du Vermont (Canada) variation du taux de prostatectomie : 1 à 4 (11/10000 à 38/10000) variation du taux d'hystérectomie : 1 à 3 (20/10000 à 60/10000) variation du taux d'amygdalectomie : 1 à 12 (13/10000 à 151/10000) Outil d’amélioration de la qualité des soins Outil d’aide à la décision en situation d’incertitude Outil au service de l ’éthique et de la déontologie équité des soins, bienfaisance, non nuisance Les textes de référence Recommandations de bonnes pratiques (recommandations de pratiques professionnelles) Définition : Propositions développées méthodiquement pour aider le praticien et le patient dans leur décision concernant le caractère approprié des soins dans des circonstances cliniques données (American Institute of Medicine, 1990) Recommandations de pratiques cliniques (RPC) Textes de loi Les textes de référence Quelques exemples de recommandations de bonne pratique Prise en charge initiale des patients adultes atteints d’accident vasculaire cérébral - aspects médicaux (service évaluation des pratiques, HAS, sept 2002) Polyarthrite rhumatoïde : aspects thérapeutiques hors médicaments et chirurgie - aspects médico-sociaux et organisationnels (service évaluation des pratiques, HAS, mars 2007) Prévention du risque allergique per anesthésique ( SFAR, 2001) Bon usage des médicaments antidépresseurs dans le traitement des troubles dépressifs et des troubles anxieux de l’adulte (AFSSAPS, 2006) Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées ;diagnostic et prise en charge (HAS, décembre 2011) Recommandations pour la surveillance médico-professionnelle des travailleurs exposés à l'action cancérigène des poussières de bois (Label conjoint INCa-HAS, janvier 2011) Les textes de référence Quelques exemples de recommandations de bonne pratique Accès aux informations concernant la santé d'une personne Modalités pratiques et accompagnement. Décembre 2005 (Nouvelle version modifiée des recommandations de l'Anaes de février 2004) Elles visent à faciliter l’application des articles L. 1111-7, L. 11121 et R. 1111-1 à R. 1112-9 du Code de la santé publique (loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé et décret n° 2003-462 du 21 mai 2003 relatif aux dispositions réglementaires des parties I, II et III du Code de la santé publique). 26 mars 2009 Contexte réglementaire de l’EPP Code de déontologie médicale Accréditation des équipes médicales « à risques » Loi HPST juillet 2009 FMC / DPC Certification des établissements de santé V2010 EPP et V2010 • Deux objectifs complémentaires Evaluer la mise en place d’un système de pilotage intégrant un processus d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins Evaluer l’atteinte d’un niveau de qualité sur des critères thématiques essentiels PEP : pratiques exigibles prioritaires • Deux mots clés Système de management des EPP Gouvernance clinique : système par lequel les organisations de santé sont responsables de la mesure continue et de l’amélioration de la qualité des soins et des services ainsi que du maintien de standards élevés de soins et de services Déploiement effectif des démarches EPP dans tous les secteurs d’activité clinique ou médico-techniques Intégration des EPP EPP continues et régulières Certification des établissements de santé V2007 V2010 (nbre de références) (nbre de références) Politique générale QualitéGDR (1) Qualité-Sécurité-EvaluationGDR (4) Organisation de la QualitéGDR (2) Qualité et Sécurité des soins (11) EPP : références (3) • 40 (Pertinence) • 41 (risques liés aux soins) • 42 (prises en charge) Parcours du patient et prises en charge spécifiques (12 et 3) Les enjeux de l’EPP dans la V2010 Se positionner dans la continuité et renforcer les exigences en matière d’EPP Chercher un déploiement dans l’ensemble des secteurs d’activité S’assurer de la cohérence des exigences avec les autres dispositifs : obligation d’EPP des médecins, pharmaciens, sages-femmes accréditation des médecins et des équipes médicales « à risques » Faire de l’EPP un temps incontournable intégré dans la pratique des professionnels de santé Définition de l’EPP EPP - Définition Activité formelle et systématique Destinée à identifier des écarts à une pratique de soins considérée collectivement comme optimale A concevoir des mesures correctives Et à réaliser un suivi afin de s’assurer – qu’aucun problème nouveau n’a été introduit et – que les mesures correctives sont effectives Champ des «pratiques de soins» Types de prises en charge Transversales processus de prise en charge, trajectoire du patient collectives et pluri-professionnelles → préparation de la sortie du patient en service de SSR Non transversales pluriprofessionnelles/monoprofessionnelles (mono ou pluridisciplinaires) →Prise en charge du diabète en service de médecine interne Champ des «pratiques de soins» Types de professions Médicales → diagnostic de l’AVC aux urgences Paramédicales → préparation cutanée de l’opéré lors de la pose de PTH Types de soins Prévention, dépistage, diagnostic, thérapeutique, réhabilitation Ce que n’est pas l’EPP Elaboration de recommandations Recherche clinique Efficacité de l’interféron dans le traitement de l’hépatite C chronique Efficacité de l’angiographie numérisée versus le scanner spiralé pour le diagnostic de l’embolie pulmonaire Rapport coût/efficacité de la hausse du prix du tabac versus une campagne d’information auprès des 15-24 ans Les étapes communes à toute démarche d’EPP Les étapes d’une démarche d’EPP Choisir (cibler) la thématique - Impliquer les acteurs Choisir le texte définissant la pratique de référence Choisir la méthode d’évaluation Identifier les écarts entre la pratique et le texte de référence Comprendre les écarts entre la pratique et le texte de référence Agir pour réduire ces écarts (améliorer la pratique) Réévaluer Management du projet • Préparation – Approbation institutions/instances/hiérarchie – Structuration du projet • groupe de travail pluridisciplinaire • chef de projet investi • responsabilités déterminées – Moyens alloués (humains, matériels, financiers) • Planification • Communication EPP Préparation sortie du patient Composition du groupe de travail Dr P.J. Chef de service de médecine Mme C.B. Cadre infirmier supérieur de médecine Dr J.B. Médecin Mme B. C. Assistante sociale Mme F. D. Infirmière unité 3 médecine Mme L.D. Responsable service des admissions Mme C.G. Cadre de santé unité 2 médecine Dr L.M. Interne de médecine Mme S. M. Ambulancier M Y.N. Responsable méthode - Direction de la qualité Mme F.P. Directeur de maison de retraite M. H. T. Agent service des admissions M.L.V. Pharmacien Critères de choix de la thématique Existence d’outil d’évaluation Existence de recommandations (textes de référence) « traduisibles » en outil d ’évaluation Fréquence de la pathologie ou de la situation clinique Variabilité des pratiques (fréquence des écarts au texte de référence) Gravité des écarts au texte de référence (individuel ou collectif) Coûts des écarts au texte de référence Potentiel d’amélioration des pratiques Adhésion des professionnels Actions correctrices faisables et acceptables Choix de la méthode • Approche par mesure d’un écart à un texte de référence – Audit clinique ; audit ciblé, audit organisationnel – Revue de pertinence de soins • Approche par processus – Méthode d’analyse et d’amélioration d’un processus – Chemin clinique • Approche par problème – Revue de mortalité - morbidité – Méthode de résolution de problèmes • Approche par indicateurs • Approche par échanges – Staff EPP – RCP Identifier et comprendre les écarts MESURE (outil d’évaluation) TEXTE DE REFERENCE ECARTS LA PRATIQUE PROFESSIONNELLE Comprendre les écarts • Information – Présentation des résultats • Causes des écarts – Causes professionnelles – Causes organisationnelles – Causes institutionnelles • Méthodes d’analyse des causes – QQOQCP, diagramme cause effet, diagramme de pareto Formuler des actions d’amélioration Définir les actions Qui, quand, quoi, où, comment Les résultats attendus Hiérarchiser les actions Planifier les actions Piloter les actions Communiquer Optimisation des prescriptions des examens biologiques explorant la fonction thyroïdienne (bilan thyroïdien) Justification Grande fréquence de prescription Pathologies courantes Nombreuses spécialités concernées Forte potentialité d’optimisation Bilans triples de première intention Recommandations de bonne pratique Pas de recommandations françaises Recommandations anglo-saxonnes Objectifs 1. Améliorer la qualité des prescriptions des examens biologiques explorant la fonction thyroïdienne 2. Déterminer la meilleure méthode de diffusion de recommandations de bonnes pratiques Elaboration des recommandations de prescription du bilan thyroïdien Ecriture d’un premier texte par un groupe de travail (prescripteurs, biologistes) à partir Des données de la littérature Des recommandations étrangères existantes Relecture critique de ce texte par un groupe de relecteurs Constitution du texte définitif par réunion de consensus réunissant groupe de travail et de relecture Elaboration des recommandations de prescription du bilan thyroïdien Composition du groupe de travail F Abalan (Psychiatre - Charles Perrens) I Bourdel-Marchasson (Gériatre endocrinologue, CHU) B Cancet (Biologistes - CH Villeneuve/Lot) I Combourieu (Biologiste, CH Charles Perrens) O Faure (Interniste - CH Bergerac) A Pariente (Interniste, CH Pau) Elaboration des recommandations de prescription du bilan thyroïdien Composition du groupe de relecture S Bonneau (Service d ’endocrinologie, CH Bayonne) A Fontaine (Chef de service DIM, CHU Louis Mourier, AP-HP) P Roger (Chef de service d ’endocrinologie, CHU Bordeaux H Verdoux (chef de service, CH Charles Perrens) F Paycha (Chef de service radioisotope, CHU Louis Mourier, APHP) Critères d’évaluation Prescriptions non conformes aux recommandations Sur-prescriptions Sous-prescriptions Non adéquation des prescriptions Etablissements participants CH Charles Perrens CH Cadillac CH Bayonne CH Pau CH Bergerac CH Le Bouscat } } } CH psychiatriques CH grande taille CH petite taille Mesure de la pratique • Echantillon d’étude – Ensemble des prescriptions de bilan thyroïdien demandées par les prescripteurs volontaires des services volontaires des 6 CH participants • Recueil de données (fiche de recueil) – Prospectif, exhaustif – Pour chaque prescription d’examens du bilan thyroïdien arrivé au laboratoire • recueil des circonstances de prescription + résultats Résultats Description des échantillons M1 : 1566 prescriptions Nombre de Nombre de prescriptions services participants CH Bayonne 434 18 CH Bergerac 197 5 CH Cadillac 252 13 CH Charles Perrens 199 - CH Le Bouscat CH Pau 0 484 0 23 Résultats Type de prescription Mesure M1 n % TSH seule 683 43,6 TSH+LT4 504 32,2 6 0,4 354 22,6 LT4 seule 7 0,4 LT4+LT3 12 0,8 TSH + LT3 TSH + LT4 + LT3 Total 1566 100 Taux de conformité M1 • Global : – conformité : 42,6% (de 6,7% à 49,3% selon les ES) – (non-conformité : 57,4 %, dont 97,8% de surprescriptions). • Par indication – Dépistages d’une hyperthyroïdie : 44% – Dépistages d’une hypothyroïdie d’origine indéterminée : 35% – Anomalies morphologiques de la glande : 39% – Bilans d’entrée sans symptomatologie : 52% – Surveillance d’un traitement thyréotrope : 39% – Surveillances de traitements susceptibles d’induire une dysthyroïdie : 50% • Selon le type de prescripteur – PH : 38% – Assistant : 55% – Interne : 43% Mesures correctrices Diffusion des recommandations auprès des prescripteurs Réunions d’information interactive Fiche de prescription conseil Plaquette Résultats M2 Description des échantillons M2 : 1412 prescriptions Mesure M2 Nombre de Nombre de services prescriptions participants CH Bayonne 360 20 CH Bergerac 174 5 CH Cadillac 151 14 CH Charles Perrens 202 - 73 2 452 17 CH Le Bouscat CH Pau Résultats M2 • Type de prescription Mesure M2 n % TSH seule 1054 74,6 TSH+LT4 216 15,3 7 0,5 TSH + LT4 + LT3 88 6,2 LT4 seule 41 2,9 LT4+LT3 6 0,4 1412 100 TSH + LT3 Total Taux de conformité M2 Global Conformité : 73,9% ( de 48,2% à 93,0% selon les ES) Non-conformité : 26,1% dont 93% de sur prescriptions Par indication Dépistages d’une hyperthyroïdie : 78% Dépistages d’une hypothyroïdie d’origine indéterminée : 79% Anomalies morphologiques de la glande : 67% Bilans d’entrée sans symptomatologie : 68% Surveillance d’un traitement thyréotrope : 64% Surveillances de traitements susceptibles d’induire une dysthyroïdie : 79% Selon le type de prescripteur PH : 69% Assistant : 68% Interne : 82% Indicateur de suivi de la qualité du bilan thyroïdien 100 80 70 60 50 Etablissement 3 40 Etablissement 1 30 Etablissement 2 20 10 2002 2001 2000 0 1999 Taux de prescriptions de TSH seule (%) 90 Les méthodes et outils de l’EPP Choix de la méthode Approche par mesure d’un écart à un texte de référence Audit clinique ; audit ciblé; audit organisationnel Revue de pertinence de soins Approche par processus Méthode d’analyse et d’amélioration d’un processus Chemin clinique Approche par problème Revue de mortalité - morbidité Analyse de scenario Approche par indicateurs Approche par échanges Staffs EPP RCP Définition de l’audit Examen méthodique et indépendant En vue de déterminer si les activités et résultats ... satisfont aux dispositions préétablies Et si ces dispositions ... sont aptes à atteindre les objectifs. (normes ISO 8402) Audit clinique (ANDEM 94) Méthode d'évaluation qui permet de comparer les pratiques de soins à des références admises à l'aide de critères déterminés En vue de mesurer la qualité de ses pratiques et des résultats de soins, Avec l'objectif de les améliorer. → Audit médical, audit de soins infirmiers Étapes de l’audit clinique Choisir le thème d'audit Quel est le problème ? les objectifs ? Choisir un texte de recommandations Quelle est la pratique optimale ? Déterminer les critères d'évaluation Comment mesurer la pratique ? Mesurer la pratique Quelle est la pratique en réalité ? Interpréter les écarts Pourquoi la pratique n'est-elle pas optimale ? Formuler des actions d'amélioration Comment se rapprocher de l'optimal ? NON Suivre la pratique Les objectifs sont-ils atteints ? OUI Choix du thème Situation clinique ou processus clinique complet Préalable Pb concerné grave/coûteux/fréquent Ressenti comme tel Pas d’opposition Actions d’amélioration possibles Choix du référentiel Recherche Dans la littérature scientifique et professionnelle Française, internationale Adaptation au contexte locale • Sociétés savantes, HAS • Textes législatifs • Experts Si n’existe pas → adaptation /données de la littérature, techniques de consensus d’experts Attention à la validité scientifique Ne pas sous-estimer la durée de cette phase dans le calendrier Approbation du référentiel Choix des critères d’évaluation Définition Éléments issus du référentiel, utilisés pour mesurer l'écart entre la pratique réelle et théorique. Témoins de la mise en œuvre du texte de références Objectif Déterminer les critères de comparaison entre la pratique réelle et la pratique jugée optimale. Construction (« ISEI ») Intitulé, standard, exceptions et instructions Exemple de critère d’évaluation Critère d’infection nosocomiale Intitulé : « Taux d'infections urinaires chez les malades porteurs d'une sonde vésicale ». Standard : valeur de référence correspondant à la pratique optimale « 5% » Exceptions : Caractéristiques cliniques ou de prise en charge pour lesquels ce critère ne s'applique pas : « Malades atteints d'une pathologie obstructive des voies urinaires ». Instructions : « Sera déterminé par étude rétrospective des dossiers, après tirage au sort au 10ème dans la base PMSI, tous les 6 mois, par l'infirmière hygiéniste. » Propriétés des critères Quantifiable Pertinent Potentiels indicateurs de qualité des soins Les actions correctrices ont un impact important sur les résultats Opérationnel Mesure réalisable en pratique Répond à une attente des professionnels Stable Mesures répétés dans le temps : même résultats Mesurer la pratique Modalités pratiques de mesure Où se trouve l’information ? Qui, quand, quoi, comment ? Instructions des critères d’évaluation Méthode de recueil Se limiter aux objectifs (mesure des critères) Tester la fiche de recueil Définir précisément le circuit de gestion de l'outil : distribution, collecte Informer les personnels concernés Lancement du projet Comme à toutes les étapes du projet Choix du type d’étude Étude rétrospective Données dans dossier patient, SIH, registres, blocopératoire, consultations, pharmacie…. Simplicité, rapidité Pb validité / fiabilité Étude prospective Observation directe, questionnaire, entretien Mesure précise Enquête spécifique, plus lourde Biais: modification des pratiques Analyse des résultats Présentation des résultats bruts Degré de réalisation % d’observations incomplètes, inexploitables Analyse globale, puis critères par critères Comparaison avec standards prédéfinis Présentation des résultats / respect de l’anonymat Interpréter les écarts Avec les professionnels Basé sur les connaissances de terrain Causes des écarts Causes professionnelle (procédures inadaptées ou inappliquées, absence d’informations ou de formation) Causes organisationnelle (coordination, rôle de chacun) Causes institutionnelles (inadéquation ou mauvaise utilisation des ressources) Formuler des actions d’amélioration Hiérarchiser Selon la gravité / la fréquence …. Impact Faisabilité financière et temps Définir Qui, quand, quoi, où, comment Calendrier Les résultats attendus Plan d’action écrit Distribution large Communiquer Rapports d'étape de l'audit clinique Suivre l’évolution de la pratique Deuxième mesure de la pratique Choix de la période Mêmes outils Même technique de recueil et d'analyse 6 mois à 1 an après mise en place des actions d’amélioration Remise en cause des résultats si besoin Communiquer les résultats Rapport final Publication Attention: effet « soufflé » Facteurs de réussite Pour initier l’audit clinique Implication de tous les acteurs concernés (transversalité) Rôle moteur primordial du chef de projet Précision des objectifs » Situer les enjeux (mise en conformité, rationalisation d’une pratique, certification de l’établissement …) Pour conduire l’audit clinique Mise en place d'une gestion de projet rigoureuse Surcharge de travail minimale pour chacun Résultats rapides Méthodologie « inattaquable » Résultats crédibles Facteurs de réussite • Pour le développement de l’audit clinique – Transversalité du projet – Existence d'une structure d'évaluation – Reconnaissance interne du projet » Projet connu des autres » Reconnaissance des résultats du projet Limites de l’audit clinique Démarche a posteriori Démarche préventive préférable en santé Durée limitée dans le temps Impact limité dans le temps Résurgence des anciennes pratiques Turn –over des professionnels formés Abord souvent partiel des problèmes Pratique individuelle Aspect organisationnel mis en évidence mais difficile d’aller au delà Exemple de projet d’évaluation des pratiques professionnelles Evaluation de l’antibioprophylaxie en chirurgie propre : application à la prothèse totale de hanche Risque infectieux lors de l’implantation d’une Prothèse Totale de Hanche (PTH) Beaucoup de patients exposés : 100.000 / an Infections profondes du site opératoire : 1.000 à 2.000 cas/an Conséquences graves : réintervention, antibiothérapie prolongée, handicap fonctionnel, risque d’amputation et décès Prévention avec antibioprophylaxie et technique chirurgicale rigoureuse Existence de textes de référence Ecarts entre pratique et textes de référence Antibioprophylaxie (ATBP) Recommandations pour les pratiques d’ATBP (SFAR, 1999) n ATBP administrée à tous les patients avec une implantation de prothèse totale de hanche (première intention) n Céphalosporines de première ou seconde génération 2 g céfazoline or 1.5 g céfamandole ou céfuroxime En IV dans les 60 minutes avant l’incision Réadministration pendant l’intervention toutes les 4 ou 2 heures Durée de l’ATBP < 48 h Audit clinique Enquête multicentrique de la prescription et de l’administration de l’ATBP et de l’organisation de la prévention des infections Objectifs Evaluer la qualité des pratiques de prescription et d’administration de l’ATBP Evaluer la qualité de l’organisation de la prévention des infections Audit des pratiques Critères d’évaluation Prescription d’une ATBP Choix de la molécule Délai d’injection par rapport à l’incision Moment des réinjections éventuelles Posologie de la première injection et des réinjections éventuelles Durée de l’ATBP Audit des pratiques Méthode Rétrospectif A partir des dossiers d’anesthésie, chirurgical, infirmier et les fiches de prescription Dans les services d’orthopédie volontaires Pour les 30 dernières chirurgies (ou 12 derniers mois) pour prothèse totale de hanche programmée, en première intention sans antécédent infectieux au niveau de la hanche concernée Recueil effectué par un coordonnateur ou assistant (formés) Vérification de l’exhaustivité Audit des pratiques Résultats Conformité cumulée pour 1257 prothèses totales de hanche % 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 97,5 ATBP 92,2 ATB 78,8 Délai 77 1ère dose 66,9 Durée Audit des pratiques Résultats Conformité cumulée pour les patients allergiques aux béta-lactamines (n=51) % 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 96,1 70,6 41,2 ATMP ATB Délai 31,4 1ère dose 29,4 Durée Audit de l’organisation Critères étudiés Définition des responsabilités et des procédures d’ATBP Caractéristiques du protocole d’ATBP Définition de la stratégie d’ATBP Facteurs favorisants l’observance Respect de la réglementation pour la prescription Prévention des risques iatrogènes Evaluation de la qualité des soins Audit de l’organisation Grille d’évaluation Oui Les responsabilités de l’ATBP sont clairement définies pour la décision de la prescription de l’ATBP Il existe un protocole écrit d’ATBP unique Vous connaissez les recommandations des experts La stratégie d’ATBP a été expliquée et discutée avec les prescripteurs La prescription d’ATBP est écrite Il existe une recherche systématique d’antécédents allergiques ou d’effets indésirables lors de la consultation pré-anesthésique Vous avez réalisé dans les 5 ans un audit des pratiques d’ATBP Non Audit de l’organisation Recueil de données Réalisé par le coordinateur Remplir une grille d’audit par service Interview des professionnels concernés au cours d’une réunion Guide de l’auditeur Audit de l’organisation Qualité des données Définition précise de chaque critère Il existe un protocole (écrit) d’ATBP écrit unique Répondre OUI s’il existe un document écrit décrivant les techniques à appliquer, les produits à utiliser et les consignes à observer lors de l’administration de l’ATBP Répondre NON si le protocole du service n’est pas écrit. Répondre à chaque critère par OUI ou par NON En cas de réponse NON ou NA, fournir un commentaire. Audit de l’organisation Résultats Etablissement avec une organisation favorable Responsabilités 8 6 4 2 0 Evaluation Protocole Vigilance Stratégie Réglementation Risque Observance Contrôle Audit de l’organisation Résultats Etablissement avec une organisation non favorable Responsabilités 8 6 4 2 0 Evaluation Protocole Vigilance Stratégie Réglementation Risque Observance Contrôle Audit de l’organisation Résultats - Principales vulnérabilités Faux sentiment de sécurité Manque de consensus au sein de l’équipe Manque de rigueur dans l’élaboration des procédures Absence de systématisation pour certaines pratiques Faiblesse des systèmes d’information Insuffisance des connaissances Manque de disponibilité Modèle de survenue des infections Faux sentiment de sécurité Manque de consensus entre les acteurs Manque de rigueur dans l’élaboration des procédures Causes latentes Absence de systématisation des pratiques Causes immédiates Heure de la 1ère injection Durée de l’ATBP Prescription chez les patients allergiques Faiblesse des systèmes d’information Insuffisance des connaissances Amélioration de la prescription et de l’administration de l’ATBP 27 / 38 établissements ont proposé des actions correctives n Pour améliorer l’heure d’administration n Pour améliorer la durée totale de l’ATBP n Pour améliorer la traçabilité de l’ATBP administrée n Pour mettre en place une nouvelle évaluation afin de connaître l’impact des actions correctives Amélioration de l’organisation de la prévention des infections 33 / 39 établissements ont proposé des mesures Elaborer ou modifier un protocole d’ATBP Diffuser le protocole à tous les professionnels Mise en place de systèmes d’information pour adapter la stratégie locale d’ATBP Changer les règles de prescription afin d’améliorer la conformité avec les obligations réglementaires Amélioration de la prévention, du répérage et de la prise en charge des effets secondaires des antipsychotiques de deuxième génération Résultats service W Recherches ATCD perso (1) Interv, nutritionn (8) Recherches ATCD familiaux (2) Biologie CS de suivi (7) Examen clinique CS initiale(3) Examen clinique CS de suivi (6) Biologie CS initiale(4) Divers/info/prévention (5) 26 mars 2009 Amélioration de la prévention, du répérage et de la prise en charge des effets secondaires des antipsychotiques de deuxième génération Résultats X Résultats W Recherches ATCD perso (1) Interv, nutritionn (8) Recherches ATCD perso (1) Recherches ATCD familiaux (2) Biologie CS de suivi (7) Examen clinique CS initiale(3) Examen clinique CS de suivi (6) Biologie CS initiale(4) Interv, nutritionn (8) Biologie CS de suivi (7) Résultats Z Recherches ATCD perso (1) Recherches ATCD perso (1) Recherches ATCD familiaux (2) Examen clinique CS initiale(3) Examen clinique CS de suivi (6) Biologie CS initiale(4) Divers/info/prévention (5) Résultats Y Biologie CS de suivi (7) Examen clinique CS initiale(3) Examen clinique CS de suivi (6) Divers/info/prévention (5) Interv, nutritionn (8) Recherches ATCD familiaux (2) Interv, nutritionn (8) Recherches ATCD familiaux (2) Biologie CS de suivi (7) Examen clinique CS initiale(3) Biologie CS initiale(4) Examen clinique CS de suivi (6) Biologie CS initiale(4) Divers/info/prévention (5) Divers/info/prévention (5) 26 mars 2009 Choix de la méthode Approche par mesure d’un écart à un texte de référence Audit clinique ; audit ciblé; audit organisationnel Revue de pertinence de soins Approche par processus Méthode d’analyse et d’amélioration d’un processus Chemin clinique Approche par problème Revue de mortalité - morbidité Méthode de résolution de problèmes Approche par indicateurs Revue de pertinence de soins Méthode permettant D’évaluer l’adéquation de soins ou programme de soins aux besoins des patients De comprendre les causes d’une inadéquation soin, programme de soins Approche par comparaison à un ensemble de critères objectifs, prédéterminés, standardisés et validés Si présence d’au moins un critère : soin pertinent Si aucun critère présent, rechercher la cause de non pertinence du soin Type de soins : indication, initiation, poursuite de soins Pertinence des hospitalisations/admissions Objectif : amélioration de la qualité Repérer les admissions ou les journées non pertinentes Rechercher les causes Mettre en place des actions pour améliorer la prise en charge des patients Justification Pertinence de l’utilisation des ressources Outil validé aux USA, traduit et validé en français Littérature : Taux d’admissions/hospitalisations non pertinentes : 10-30% Pertinence des hospitalisations/admissions Grille validée - Outil AEPf Validé en français Evaluation des processus de soins, du seul point de vue du professionnel de santé Pertinence technique et de la qualité du soins rendu Définitions : admission et/ou hospitalisation Pertinente : répond aux critères de la grille ou à l’avis de médecin Non pertinente et non justifiée : hospitalisation possible et souhaitable dans un contexte moins coûteux Justifiée : hospitalisation possible et souhaitable dans un contexte moins coûteux mais non disponibilité de ces structures Pertinence des hospitalisations/admissions Structuration des grilles Grille de critères (indépendants du diagnostic24) Hospitalisation : 24 critères (état de sévérité, délivrance de soins) Admissions : 16 critères (soins médicaux, soins infirmiers, état clinique du patient) Admission/hospitalisation pertinente si au moins un critère présent Avis d’expert (situations particulières – état clinique instable, évolution imprévisible) Si non pertinente Besoins des patients Hôpital, lieu le plus approprié ? Si oui : admission/hospitalisation justifiée Si non : admission/hospitalisation non justifiée Si non pertinente et non justifiée : analyse des causes Pertinence des hospitalisations/admissions Structuration des grilles Causes de non pertinence et non justification Problème d’organisation des soins Problème lié aux structures relais Problème lié à la décision médicale Problème lié au patient et à sa famille CCECQA - Formation EPP – Revue de pertinence Revue de pertinence des soins Représentation graphique de l’outil AEPf des journées d’hospitalisation AEPf - Pertinence des journées d’hospitalisation Patient répondant aux critères d’inclusion Grille Oui Pertinence ? Journée pertinente Journée non pertinente techniquement Avis d’experts Oui Non Journée non pertinente par des soins ou une surveillance dans la structure Journée pertinente sur avis d’experts Journée non pertinente Examens complémentaires Principaux soins ou service dont le patient a besoin Traitement Avis diagnostic Hôpital : lieu le plus adapté ? Non Recherche des causes Oui Surveillance rapprochée Journée non pertinente justifiée Journée non pertinente non justifiée Recherche des causes Organisation des soins Disponibilité dans les structures relais Décision médicale interne au service Patient ne pouvant pas sortir de la structure Patient/Famille Intérêts Mise en place d’actions d’amélioration interne Identification de filières de soins à développer Promotion de l’utilisation optimale des ressources tout en améliorant la qualité des soins délivrés au patient Limitation de l’iatrogénie Amélioration de l’accessibilité aux soins Exemple de revue de pertinence Pertinence des hospitalisations de patients de médecine hébergés en chirurgie au CH de …. Justification Encombrement des services de médecine Phénomène d’hébergement de patients de médecine en chirurgie Problème de : Qualité de prise en charge Organisation des soins Pour une meilleure maîtrise du phénomène Causes de l’encombrement des services de médecine Pertinence des hospitalisations Causes de non pertinence Pertinence des admissions aux urgences Pertinence des hospitalisations des patients hébergés en chir Causes de l’hébergement Objectifs Evaluer la pertinence des hospitalisations dans les services de médecine Evaluer la pertinence des admissions aux urgences Evaluer la pertinence des hospitalisations des patients de médecine en chirurgie Evaluer les motifs d’hébergement des patients de médecine en chirurgie Méthode (1) Revue de pertinence de soins Population d’étude Tout patient admis dans un service à l’issue d’un passage aux urgences Tout patient hospitalisé dans les services de médecine A et B Tout patient de médecine hébergé dans l’un des deux services de chirurgie Méthode (2) Trois échantillons d’étude Echantillon 1 – Pertinence des admissions par les urgences Patients adultes présentés aux urgences à J1 d’une semaine d’étude et admis dans la journée dans un services Exclus. détenus, patients transférés, patients en lits porte Echantillon 2 – Pertinence de l’hospitalisation en médecine Patients hospitalisés à J1 (lundi) de la semaine d’étude dans les services de médecine A et B Non admis le jour même dans le service Echantillon 3 – Pertinence des hospitalisations des hébergés – analyse des causes d’hébergement Ensemble des patients de médecine hébergés en chirurgie au cours de la semaine d’étude Méthode (3) Une grille de recueil pour chaque échantillon Analyse de la pertinence Analyse des causes de non pertinence Analyse du circuit du patient hébergé Remplissage par un binôme (médecin/soignant) interne au service Échantillon 1 et 2 A J1 ou J1 +1 (de la semaine d’étude choisie) Echantillon 3 À la fin du séjour des patients en hébergement Résultats (1) Pertinence des hospitalisations en médecine Une seule hospitalisation aurait été pertinente en lit porte. Résultats j. pertinentes (1) Résultats j. pertinentes (2) Résultats j. pertinentes (3) Résultats j. non pertinentes (1) Résultats j. non pertinentes (2) Résultats j. non pertinentes (3) Résultats j. non pertinentes (4) Résumé des résultats pour les 3 études (1) 1. Etude de la pertinence des hospitalisations en médecine Résumé des résultats pour les 3 études (2) 2. Etude de la pertinence des hospitalisations des patients de médecine en chirurgie Résumé des résultats pour les 3 études (3) 3. Etude de la pertinence des admissions en médecine (issues des urgences) Résumé des résultats pour les 3 études (4) Mise en évidence : Problème de l’hébergement quantifié Désorganisation des soins objectivée Mobilisation de soins médicaux et paramédicaux Causes : Défaut d’organisation des soins Choix et situation sociale du patient Manque de structures d’aval Manque d’absorption en amont Schématisation du phénomène Urgences +++ PB absorption patients Engorgement des Urgences Admissions en médecine PB sorties Patients J non pertinentes Engorgement des services de médecine Hébergement des patients de médecine en chirurgie Propositions d’actions d’amélioration Agir sur plusieurs axes complémentaires Améliorer le circuit de l’information et des décisions de sortie des patients en médecine Patients âgés, DMS + Favoriser le développement d’une structure d’absorption des admissions issues des Urgences, type lits-porte. Développement de structures d’aval HAD Structures autres médicalisés ou non Action en amont au niveau des structures d’accueil en ambulatoire … Revue de pertinence de soins Intérêts et limites Intérêts Repérage des déficits internes (organisationnels ou structuraux) de l’établissement Repérage des déficits externes à l’établissement, manque de disponibilité des structures d’aval Amélioration de l’utilisation des ressources et de l’efficience des soins Limites Nécessité d’adapter les grilles de critères existantes à certaines spécialités Pas de possibilité d’action directe sur les déficits structurels hors de l’établissement Risque d’inflation des actes techniques non utiles pour justifier la séquence des soins Pertinence des prostatectomies radicales dans le cancer de la prostate Prostatectomie : acte fréquemment réalisé dans le traitement du cancer de la prostate Indications dans le traitement du cancer localisé de la prostate Existence de recommandations Variabilité des pratiques de pose d’indication de prostatectomie Choix de la méthode • Approche par mesure d’un écart à un texte de référence – Audit clinique ; audit ciblé, audit organisationnel – Revue de pertinence de soins • Approche par processus – Méthode d’analyse et d’amélioration d’un processus – Chemin clinique • Approche par problème – Revue de mortalité - morbidité – Méthode de résolution de problèmes • Approche par indicateurs • Approche par échanges – Staff EPP – RCP Définition Reflet de la qualité des soins qui permet d'effectuer des comparaisons dans le temps et l'espace Il fait l’objet d’un enregistrement périodique ou permanent C’est surtout un “ révélateur ” c’est à dire que toute variation significative entre deux valeurs doit entraîner la recherche d’une explication. Evolution du nombre de chutes dans un établissement de soins pour personnes agées Nombre de chutes 15 10 5 0 2008 2009 Formation 2010 Prise en charge de la douleur Elaboration d’indicateurs de suivi Programme d’amélioration de la prise en charge de la douleur (1) Mis en place en Aquitaine avec le CCECQA 1999 : CHU 2001 : 11 autres établissements Phases habituelles Phase institutionnelle (CLUD, engagement direction, information des personnels…) Evaluation de l’organisation et des pratiques Mise en œuvre des actions d’amélioration Suivi de la mise en œuvre des actions d’amélioration Programme d’amélioration de la prise en charge de la douleur (2) Evaluation difficile et coûteuse Phénomène à mesurer Types de douleur Processus Intervenants Méthodes d’évaluation Importance des indicateurs … L’approche par indicateur Données mesurables permettant de caractériser une situation et d'effectuer des comparaisons dans le temps et dans l'espace Reflet de la performance globale de la prise en charge de la douleur Processus Résultat Objectif Elaborer des indicateurs de processus et de résultat de la prise en charge de la douleur Pour les services d’hospitalisation Pour tout type de douleur Pour les patients de plus de 15 ans capables de s’auto-évaluer Identification des indicateurs Groupe de travail multidisciplinaire Médecins et cadres infirmiers anesthésie-réanimation, chirurgie Médecine interne, neurologie, soins palliatifs Gynéco-obstétrique Description du processus des indicateurs des variables d’ajustement Variables d’ajustement Variable qui influence le résultat de l’indicateur et qui n’est pas liée à un problème de qualité de soins Variables potentielles Age, sexe, moment de la journée Retentissement de la douleur sur le sommeil, sur le moral Souffrance morale liée à état de santé Type de douleur Elaboration et validation des indicateurs Analyse statistique Identification des variables d’ajustement Choix Analyse en composante principale (ACP) Déterminer les dimensions de la prise en charge de la douleur Critères de choix des indicateurs Contribuer significativement à une dimension Nécessiter un recueil de données minimal Concerner la population la plus étendue Validation Analyse des corrélations Entre indicateurs de résultat et de processus Description du processus a priori Implication direction Information du patient Evaluation de la douleur - dépistage Mise en commun de l’information Traitement - protocoles Vérification de la mise en œuvre effective Evaluation du soulagement Information Diagnostic et communication 4 étapes Traitement Suivi Indicateurs définis (1) 11 indicateurs de processus Information à l’admission Diagnostic concordant de douleur Douleur traitée Information sur les traitements Compréhension de l’information Avis concordant par rapport au soulagement … 2 indicateurs de résultat Prévalence instantanée de la douleur Satisfaction des patients Les étapes Information à l’admission Les événements/indicateurs • Information donnée au patient à son admission dans le service Diagnostic Communication • Diagnostic concordant de la douleur entre médecin et infirmier • Concordance globale de l ’évaluation entre médecin et infirmier Traitement • Traitement quand patient douloureux • Soulagement du patient Suivi Information • Absence de douleur pour le patient • Diagnostic concordant du soulagement entre médecin et infirmier • Concordance globale de l ’évaluation du soulagement entre médecin et infirmier • Information donnée sur le traitement • Compréhension déclarée de l’information sur le traitement • Compréhension testée de l’information sur le traitement Patients douloureux Patients satisfaits Indicateurs définis (2) Variables d’ajustement Sexe Age Sauf pour les variables concernant l’information Retentissement sur le moral Souffrance morale Dénominateurs différents Tous les patients Patients se percevant douloureux Patients déclarant avoir un traitement et en ayant effectivement un Patients ayant ressenti une douleur depuis l’admission, déclarant avoir un traitement et en ayant effectivement un Description de l’échantillon 12 établissements (CHU, CH, PSPH, privés) Spécialités Médecine (42%) Chirurgie, gynéco-obstétrique (40%) Réanimation-urgences-SSPI (4%) Gériatrie (7%) Soins de suite – réadaptation (7%) 2375 patients interrogés Plus de 15 ans Capables d’évaluer leur douleur (EN) Choix final 2 indicateurs de processus Information à l’admission Douleur traitée 2 indicateurs de résultat Prévalence instantanée de la douleur Satisfaction des patients Pourquoi ? Couvrir la totalité du processus Couverture du domaine « Processus » Information Diagnostic et communication Information à l’admission Indicateur INFO* Traitement Douleur traitée Indicateur TTTDOUL** Suivi et information sur le traitement Pertinence stratégique Reflet du domaine concerné Importance de la marge d’amélioration de la qualité Variabilité de la qualité existante Faisabilité Acceptabilité Reconnaissance par les professionnels du domaine Accord pour la mise en œuvre de l’indicateur Charge de travail pour l’établissement lié à la collecte Informations nécessaires Intensité de la douleur Jugement sur la prise en charge de la douleur Incitation à signaler sa douleur Existence d’un traitement Différentes mesures réalisées en Aquitaine PAQ En 1999 : CHU En 2000 : 11 ES 1ère mesure développement et validation • Info à l’admission • Traitement patients douloureux • Patients très douloureux • Patients satisfaits de la PEC seuil patients douloureux : EN 2 seuil patients très douloureux : EN 6 seuil patients douloureux : EN 4 Différentes mesures réalisées en Aquitaine PAQ En 1999 : CHU En 2000 : 11 ES 1ère mesure développement et validation • Info à l’admission • Traitement patients douloureux • Patients très douloureux • Patients satisfaits de la PEC seuil patients douloureux : EN 2 seuil patients très douloureux : EN 6 Etats Généraux de la Douleur 2003 2ème mesure contre-validation • Info à l’admission • Traitement patients douloureux • Patients douloureux • Patients satisfaits de la PEC seuil patients douloureux : EN 4 Différentes mesures réalisées en Aquitaine PAQ En 1999 : CHU En 2000 : 11 ES 1ère mesure développement et validation • Info à l’admission • Traitement patients douloureux • Patients très douloureux • Patients satisfaits de la PEC seuil patients douloureux : EN 2 seuil patients très douloureux : EN 6 Etats Généraux de la Douleur 2003 2ème mesure contre-validation COMPAQH 2004 3ème mesure • Info à l’admission • Traitement patients douloureux • Patients douloureux • Traçabilité de l’évaluation • Info à l’admission* • Traitement patients douloureux • Patients douloureux* • Patients satisfaits de la PEC • Patients satisfaits de la PEC seuil patients douloureux : EN 4 * Recueil de ces 2 indicateurs uniquement pour le CHU – ne font pas partie du projet COMPAQH Différentes mesures réalisées en Aquitaine PAQ En 1999 : CHU En 2000 : 11 ES 1ère mesure développement et validation • Info à l’admission • Traitement patients douloureux • Patients très douloureux • Patients satisfaits de la PEC seuil patients douloureux : EN 2 seuil patients très douloureux : EN 6 Etats Généraux de la Douleur 2003 2ème mesure contre-validation COMPAQH 2004 3ème mesure • Info à l’admission • Traitement patients douloureux • Patients douloureux • Traçabilité de l’évaluation • Info à l’admission* • Traitement patients douloureux • Patients douloureux* • Patients satisfaits de la PEC • Patients satisfaits de la PEC seuil patients douloureux : EN 4 * Recueil de ces 2 indicateurs uniquement pour le CHU – ne font pas partie du projet COMPAQH GINQA 2005/2006 4ème mesure • Traçabilité de l’évaluation Un nouvel indicateur : Traçabilité de l’évaluation Pourquoi ? Évaluation de l’intensité de la douleur Par méthodes fiables et reproductibles Systématiquement Tout personnel en possession d’échelles de mesure Score consigné dans le dossier D’où ? Programme de lutte 2006-2010 (mesure 25) Manuel d’accréditation V2007(réf. 32) Guide d’orientation « Organiser la lutte contre la douleur » American Society of Pain Management Nurses Cinq indicateurs disponibles pour l’évaluation de la prise en charge de la douleur 1. Information à l’admission o proportion de patients ayant été encouragés à signaler leur douleur à leur admission 2. Traitement de la douleur o proportion de patients douloureux ayant un traitement antalgique - seuil patients douloureux : EN 4 3. Patients douloureux o prévalence instantanée de patients douloureux - seuil patients douloureux : EN 4 4. Satisfaction des patients o proportion de patients satisfaits de la prise en charge de leurs douleurs physiques - prise en charge bonne, très bonne et excellente 5. Traçabilité de l’évaluation de la douleur o proportion de dossiers comportant au moins un résultat d’évaluation de la douleur avec une échelle de mesure Indicateurs pour l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins (IPAQSS) [& extension du périmètre en Aquitaine ] Généralisation nationale Haute Autorité de Santé IPAQH 2008 Tableau de bord I.N. Tenue du dossier anesthésique Tenue du dossier du patient Délai d’envoi du courrier Traçabilité de l’évaluation de la douleur Dépistage des troubles nutritionnels PEC infarctus du myocarde après sa phase aiguë Med Sécurisation du circuit du médicament (CBU) Indicateurs issus de GINQA 2006 PEC Accident vasculaire cérébral Description précise de l’indicateur avec ses « produits dérivés » Cahier des charges Description détaillée (justification, construction, échantillon, recueil, contrôle qualité, restitution, confidentialité, bibliographie) Grille de recueil Consignes de remplissage Logiciel de recueil Description de l’indicateur (1) Prescription d’AAP chez les patients AVC constitué Numérateur Nombre de dossiers pour lesquels le patient est sous aspirine à la posologie de 160 à 300 mg/j (cf. les conditions dans le cahier des charges) o Nombre de dossiers pour lesquels le patient présente une u contre-indication au traitement anti-agrégant plaquettaire, et dans lesquels il est retrouvé une discussion bénéfice / risque de la prescription d'un anti-agrégant plaquettaire. Dénominateur Nombre de dossiers évalués d'accidents ischémiques cérébraux artériels constitués pris en charge dans l'établissement Description de l’indicateur (2) Prescription d’AAP chez les patients AVC constitué Echantillon Patients pris en charge pour un accident ischémique cérébral artériel constitué. Critères d’exclusion Absence d'IRM ou de scanner cérébral durant l'hospitalisation, Patients sous héparine ou AVK à doses hypocoagulantes avant l’hospitalisation, Patients présentant une dissection (vertébrale ou carotidienne) Taille de l’échantillon et tirage au sort 60 dossiers Tirage au sort par le responsable du département de l’information médicale (DIM) au sein de l’établissement, sur la base des données PMSI, parmi les séjours de l'année 2004 avec un code de diagnostic principal I63.x ou I64. Ce tirage au sort était majoré de 15% afin de pallier les exclusions secondaires d'AVC hémorragiques au sein des AVC sans autre indication. Prise en charge hospitalière de l’AVC constitué : résultats individuels 100,0% 90,0% 80,0% Délai de détermination du mécanisme : 2h05 70,0% 60,0% 50,0% 40,0% 30,0% 20,0% Délai de mise en œuvre de la rééducation : 2,5 jours 10,0% 0,0% Indicateur n°1 : Indicateur n°3 : AntiDétermination du agrégants mécanisme de l'AIC plaquettaires Indicateur n°4 : Thrombolyse intraveineuse Indicateur n°5 : Mise en œuvre de la rééducation Approche par indicateurs Analyse Vérification de la qualité des données Analyse et interprétation des résultats Comparaison des résultats à une référence norme considérée comme souhaitable par l’équipe/ES, résultats atteints par des équipes/ES similaires, résultats atteints par le passé par l’équipe/ES Mise en perspective avec : résultats d’autres indicateurs variables exogènes enquêtes ad hoc Prise en charge hospitalière de l’AVC constitué : approche comparative Délai de mise en œuvre de la rééducation Etablissements de santé Etablissements de santé Prescription d’anti-agrégants plaquettaires dans les 48h BOR BOR 0 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% Proportion de dossiers conformes à la recommandation n°3.1 90% 100% 1 2 3 4 5 6 7 Délai médian pour la recommandation n°6 (en jours) 8 9 10 Saphora – satisfaction des patients hospitalisés en MCO Choix de la méthode Approche par mesure d’un écart à un texte de référence Audit clinique ; audit ciblé, audit organisationnel Revue de pertinence de soins Approche par processus Méthode d’analyse et d’amélioration d’un processus Chemin clinique Approche par problème Revue de mortalité - morbidité Méthode de résolution de problèmes Approche par indicateurs Approche par échanges Staff EPP RCP Approche par problème : pourquoi ? Résultats de l’enquête nationale sur les évènements indésirables liés aux soins ENEIS, mai 2005 • 8754 patients • 450 EIG dont 181 évitables (40%) Part du total des EIG Part des EIG évitables Interventions chirurgicales 49% 31% Médicament 20% 42% Infections 22% 30% La Revue de Mortalité-Morbidité : RMM Définition Analyse systématique et collégiale des décès et des complications morbides chez les patients hospitalisés Objectifs Déterminer le caractère évitable ou non évitable de l’événement, Déterminer et corriger les causes des événements évitables pour éviter qu’ils ne se répètent Assurer le suivi des actions d’amélioration, Déterminer la façon de rattraper l’accident, Processus régulier et formalisé. Définition des cas Les étapes de la RMM 1.Organisation 2.Sélection des cas 3.Préparation des dossiers 4.Présentation des cas 5.Analyse des causes 6.Synthèse 7.Actions d’amélioration L’analyse approfondie des causes Analyse approfondie des causes • Les questions pour comprendre: – – – – Quoi ? Comment ? Pourquoi ? Surtout pas «Qui ? » • De façon structurée et factuelle • Prévenir la survenue ultérieure d’accidents identiques Analyse systémique Evènement indésirable Patient Individu Équipe Protocoles Conditions de travail Organisation BMJ 2000;320:768–70 Politique Etude de cas en orthopédie Description clinique Patiente de 62 ans Fracture de jambe Ostéosynthèse avec plaque vissée Appui précoce Rupture de l’ostéosynthèse Réintervention chirurgicale Etude de cas en orthopédie (2) Analyse de l’évènement iatrogène • • • Cause immédiate – Erreur du kiné Causes latentes – Samedi – Surcharge de travail du kiné, kiné seul – IDE n’étaient pas du service – Absente de communication du chirurgien – Manque de place : patiente hébergée – Patiente n’avait reçu d’info sur le lever Actions proposées et mises en œuvre – État des lieux du circuit des soins de kinésithérapie – Organisation d’une équipe d’infirmières remplaçantes – Définition des règles de de la transmission d’information (patients opérés) – Accès dossier patient facilité – Évaluation de la tenue du dossier patient – (Pas de déclaration à la matériovigilance ) Après l’analyse des causes et la décision des actions d’amélioration Archivage Les fiches sont enregistrées et conservées La RMM ne fait pas partie du dossier patient Evaluation Les actions correctrices sont suivies (ex : audit de pratiques, audit de procédure) L’impact des actions est évalué par l’enregistrement des complications cibles (indicateurs) Conditions de réussite Organisation adaptée à chaque structure de soins Selon type d’activité, volume d’activité, taille de la structure Définie par écrit (procédure) Participation active des médecins Engagement du chef de service Adhésion de tous les praticiens Régularité des réunions Fréquence définie, jour fixe, calendrier prévisionnel Conclusions : Intérêt de la méthode Pédagogique : « formation par l’erreur » Transparence, cohésion de l’équipe Importance de la RMM dans la V 2010 CR de RMM : document de preuve pour experts visiteurs Obligatoire dans la V2010 Services de chirurgie Services d’anesthésie Services de cancérologie Bilan annuel État d’avancement V2010 Pratiques Exigibles Prioritaires PEP • Management stratégique – Politique et évaluation des pratiques professionnelles • Management de la qualité et de la sécurité des soins – Fonction Gestion des Risques – Gestion des évènements indésirables – Maitrise du risque infectieux – Système de gestion des plaintes et du risque infectieux • Gestion des données du patient – Gestion du dossier – Accès du patient à son dossier – Identification du patient à chaque étape de son parcours • Parcours du patient – Démarche qualité de la prise en charge médicamenteuse du patient – La sortie du patient • Prises en charges spécifiques – bloc op et soins non programmés 26 mars 2009 Antibiothérapie prescrite en milieu hospitalier dans le traitement des infections urinaires nosocomiales de l’adulte (1) Combinaison de 3 méthodes – Approche par comparaison à texte de référence : audit clinique – Approche par problème : analyse approfondie des causes – Approche par indicateur Protocole de travail CCECQA/CCLIN sud-ouest Projet EPP / Certification Antibiothérapie prescrite en milieu hospitalier dans le traitement des infections urinaires nosocomiales de l’adulte (2) – Audit clinique • 24 dossiers • 12 prescriptions non conformes aux recommandations • Nécessité de validations des dossiers non conformes par CLINICIEN (terrain du patient, comorbidités, traitement,…) 2 devenues conformes Classification en 3 grands « types d’erreur » en groupe multidisciplinaire - Défauts de connaissance - Retard à la mise en route du traitement - Non prise en compte des données de l’antibiogramme 26 mars 2009 Antibiothérapie prescrite en milieu hospitalier dans le traitement des infections urinaires nosocomiales de l’adulte (2) Analyse des causes pour 1 dossier de chaque grand « type d’erreur » 1 binôme dont 1 clinicien Mise en évidence de causes latentes ou profondes Facteurs liés au patient Facteurs liés au prescripteur Facteurs liés aux taches Facteurs liés à l’environnement Facteurs liés à l’organisation Antibiothérapie prescrite en milieu hospitalier dans le traitement des infections urinaires nosocomiales de l’adulte (2) Moyens de défenses mis en œuvre (avant ou pendant l’analyse des causes) Hiérarchisation des causes latentes Mise en place d’actions d’amélioration Indicateur 26 mars 2009