Comment sont testés les antibiotiques

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Les antibiotiques et l’antibiogramme
DCEM1 2009 – 2010
Chantal Giraud, Thierry Fosse, Laboratoire de Bactériologie, CHU de Nice
Plan du cours
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•
•
•
•
Les définitions indispensables
Comment est testée l’efficacité des antibiotiques au laboratoire
Les mécanismes d’action des antibiotiques
Les mécanismes de résistance des bactéries aux antibiotiques
Les molécules, par classe
1
Antibiotiques
- Les antibiotiques ont une activité spécifique en
touchant des cibles propres aux bactéries. Ces
substances sont actives à faible dose (0,01 à 1 mg/l)
par voie orale ou parentérale et ne sont pas ou peu
toxiques pour l'organisme humain. Cependant comme
tout médicament un antibiotique peut parfois
provoquer un effet secondaire (terrain individuel, dose,
interaction ...).
- Au contraire les antiseptiques agissent à de plus
fortes concentrations et de manière moins spécifique.
Ils sont ainsi administrés seulement de manière
externe sur la peau et les muqueuses.
2
La concentration minimale inhibitrice
CMI
La CMI est la plus petite concentration
+ inoculum
106 bact/ml
de l’antibiotique
qui inhibe toute
croissance
visible
À l’œil, le bouillon est limpide
3
La concentration minimale inhibitrice
CMI
après 18 h à 37°C
Le milieu est trouble
CMI de l’amoxicilline sur E.coli: 4 mg/l
Le milieu est limpide
La croissance bactérienne
a été inhibée
4
CMB
La CMB est la plus petite
concentration de l’antibiotique
qui réduit la population
bactérienne 10 000 fois
CMB de l’amoxicilline
pour E.coli: 8 mg/l
5
Définitions
• Bactériostase: est bactériostatique un antibiotique qui
inhibe la croissance bactérienne. Sont bactériostatiques
les antibiotiques pour lesquels la CMB est très
supérieure à la CMI
• Bactéricidie : est bactéricide un antibiotique qui tue les
bactéries, qui réduit 10 000 fois l’inoculum. Sont
considérés comme bactéricides les antibiotiques dont la
CMB est proche de la CMI
E coli pour l’amoxicilline: CMI 4, CMB 8 mg/l
6
Mesure de la CMI par le E-test
CMI de la pénicilline sur le
pneumocoque : 0.5 mg/l
7
Les concentrations critiques
• Ce sont les concentrations sériques (ou tissulaires)
d’un antibiotique permettant d’interpréter les CMI et
CMB
• Concentration critique supérieure: concentration
sérique obtenue suite à l’administration de
l’antibiotique après majoration de la posologie, non
toxique
• Concentration critique inférieure: concentration
sérique de l’AB obtenue après posologie usuelle
• Pour un site donné, l’interprétation se fera en
tenant compte de la diffusion de l’AB dans le tissu
considéré.
8
Conc de l’AB
CMI haute > C : Résistant
mg / l
Concentration critique supérieure
C
c < CMI < C : Intermédiaire
Concentration critique inférieure
c
CMI basse < c : Sensible
1
2
3
4
Temps en heures
12
9
L’antibiogramme
10
Après 18 h à 37°C
Diamètre de la
zone d’inhibition
11
Les abaques
12
Courbes de concordance
13
Antibiogramme au labo
• Listes molécules utiles au traitement
– Selon germe isolé (ex. E.coli et S.aureus)
– Selon site d’isolement (ex. Pus et urines)
• Listes molécules utiles à la détection des
mécanismes de résistance (ex. kanamycine,
oxacilline et pneumocoque..)
• Parfois test complémentaire nécessaire
(ex. oxacilline à 30°c Staphylocoque, β-lactamase
Haemophilus sp., rech d’un gène par PCR).
• La réponse au clinicien comporte la liste des
antibiotiques : utilisables (S),
non utilisables (R et I)
14
15
Mécanismes d’action
des antibiotiques
Schéma d’une bactérie
16
De quelle manière un AB agit-il sur la bactérie ?
Rappel de la structure bactérienne
Les bactéries à Gram positif
Les bactéries à Gram négatif
17
Les principaux mécanismes d’action
des antibiotiques
• Inhibition de la synthèse du
peptidoglycane
• Inhibition de la synthèse des protéines
• Inhibition de la synthèse des acides
nucléiques ou blocage de la transcription
18
Les AB agissant sur la synthèse du
peptidoglycane
• Les béta-lactamines (très grande famille)
• Les glycopeptides (vancomycine)
• La fosfomycine
La bactérie est fragilisée, perd son « squelette » et sa
forme, et finit par éclater.
Les plus grosses molécules (pénicilline, vancomycine) ne
peuvent traverser la membrane externe des Gram (-) et
ne sont donc actives que chez les Gram (+)
D’autres agissent préférentiellement sur les Gram (-)
On parle de « spectre antibactérien ».
19
Spectre antibactérien des molécules actives sur la
synthèse de la paroi bactérienne
Gr +
Gr -
Remarque
Pénicilline G
Pénicillines
antistaphylococciques
Oui
non
Grosses
molécules
Autres pénicillines
Oui
Oui
Céphalosporines
Oui
Oui
Glycopeptides
Oui
Non
fosfomycine
Oui
oui
Grosse molécule
20
Les antibiotiques bloquant la synthèse des
protéines
Remarque
Gr +
Gr -
Aminosides
Oui
Oui
Tétracyclines
Oui
Oui
Chloramphénicol
Oui
Oui
Macrolides
Oui
Non
hydrophobe
Acide fusidique
Oui
Non
hydrophobe
21
Les autres mécanismes
Blocage de la synthèse des acides nucléiques
• Les quinolones : bloquent la réplication de l’ADN
bactérien par blocage de l’ADN gyrase
• Sulfamides et triméthoprime: inhibent la synthèse des
acides nucléiques en s’incorporant dans le processus de
synthèse des folates (analogie structurale)
• La rifampicine
Désorganisation des membranes sur leur partie
lipidique : les polymyxines (colimycine) .
Ne sont actives que chez les Gram(-), sur leur membrane
externe
22
Spectre antibactérien
Gr +
Gr -
Quinolones
Oui
Oui
Sulfamides
Triméthoprime
Oui
Oui
Rifampicine
Oui
Non
Polymyxines
Non
Oui
remarque
hydrophobe
23
Les résistances bactériennes
Plusieurs mécanismes qui peuvent s’associer
Certaines bactéries présentent une résistance
naturelle . On peut ainsi définir le spectre d'un
antibiotique ou son activité vis-à-vis des souches
"normales".
Certaines bactéries présentent une résistance
acquise vis-à-vis de un ou plusieurs antibiotiques.
La pression de sélection augmente le nombre de
bactéries porteuses de mécanismes de résistance.
(Introduction de la pénicilline en thérapeutique,
diffusion rapide, en quelques années, de souches
de staphylocoques sécrétrices de pénicillinase).
24
Imperméabilisation de la
membrane externe chez
les Gram(-)
Résistances
naturelles
Mutations
Enzymes de
dégradation des
antibiotiques
Résistances
acquises
Modification des
cibles
Acquisitions de
matériel étranger
efflux
25
La résistance acquise par mutation
•
•
•
•
•
Événement aléatoire : erreurs sur l’ADN
L’antibiotique n’est pas responsable
Touche le chromosome bactérien
Une seule famille d’antibiotiques est touchée
Est stable et transmis à la descendance si la
mutation est un avantage par rapport aux autres
individus : sélection d’une sous-population
• La fréquence est variable selon la famille
d’antibiotique. Fréquence très élevée pour les
quinolones (10-7 pyo, 10-10 E coli), fosfomycine, ac
fusidique, rifampicine.
26
Exemple de mutation chez E. cloacae
mutation dans le gène de régulation de la synthèse de la
céphalosporinase
ampR
ampC
R à amoxicilline,
céfalotine, céfoxitine
mutation
ampR
ampC
R comme ci-dessus
+ R aux C3G
27
amx
Piptazo
caz
cpd
tic
ctx
CF
imi
pip
Fox
amc
fep
tcc
mox
cpo
atm
E.cloacae
Phénotype1.
Présence d ’une
céphalosporinase
inductible,
naturelle
28
amx
Piptazo
caz
cpd
tic
ctx
CF
pip
Fox
imi
amc
fep
tcc
mox
cpo
atm
E.cloacae
Phénotype2.
Présence d ’une
Céphalosporinase
exprimée à
haut niveau
29
Ce qui favorise l’émergence de résistance par mutations
• L’antibiotique: le taux de mutation élevé
• Un inoculum fort
• Mauvaise accessibilité du foyer infectieux à l’antibiotique (ou une
posologie trop faible)
• Les défenses naturelles déficientes: mauvais drainage,
immunodépression
Comment éviter les mutations
• Eviter les monothérapies pour les AB à fort taux de mutation
• Drainer les foyers infectieux
• Utiliser une concentration d’AB d’emblée suffisante
• Choisir la molécule diffusant bien dans le tissu infecté
• Eventuellement, associer 2 molécules quelques jours jusqu’à avoir
réduit la taille de la population bactérienne
30
Mécanismes transferts génétiques
• Transformation
– ADN « libre »
• Transduction
– ADN transmis
par phage
• Conjugaison
– Plasmides
– Transposons
31
Dissémination plasmides
32
Acquisition de plasmide:
• support possible de résistances multiples
• transmissible à d’autres genres bactériens
• responsable d’épisodes épidémiques et de la diffusion
rapide de nouvelles résistances
– Chez les entérobactéries: BLSE ± aminosides ±
chloramphénicol ± sulfamides ± tétracycline
– Touche principalement E.coli et K.pneumoniae
– Le transfert de plasmide a lieu le plus souvent au sein de la flore
digestive (réservoir)
– Repérable sur l’antibiogramme: synergie entre
une béta-lactamine et un inhibiteur de béta-lactamase
33
Résistance par acquisition d’ADN étranger
• Acquisition de transposon
• ADN étranger acquis par transformation:
– S.pneumoniae de sensibilité diminuée à la
pénicilline
– S.aureus et résistance à la méthicilline
Les gènes acquis ainsi sont intégrés dans le
chromosome, les bactéries en tirant un avantage sont
sélectionnées sous la pression exercée par l’usage
des antibiotiques.
34
Staphylococcus aureus
• Utilisation de la pénicilline (se fixe sur les PLP)
• Apparition de souches produisant une enzyme
de dégradation de la pénicilline G: pénicillinase
• Synthèse de pénicillines résistant à la
pénicillinase: oxacilline, méthicilline
• Apparition de souches résistantes par
modification de la cible: la bactérie produit une
PLP2a, de très faible affinité pour l’oxacilline et
toutes les autres molécules de la famille (SARM)
35
Pseudomonas aeruginosa
• Résistances naturelles par imperméabilité de la
membrane externe, par céphalosporinase
• Résistances naturelles par efflux actifs
• Résistances acquises par mutations entraînant
une modification de la cible (moins bonne
affinité): quinolones
• Résistances acquises par mutations entraînant
une production accrue de céphalosporinase
naturelle
• Résistance acquise par plasmide porteur d’une
ou plusieurs résistances
• Résistance par perte d’une porine spécifique, D2:
36
résistance à l’imipénème
La pression de sélection dans une
population bactérienne
Comment apparaît la résistance ?
• A - C’est l’antibiotique qui provoque la résistance
• B - C’est la bactérie qui s’adapte
• C - C’est l’antibiotique qui sélectionne une bactérie
mutante
• D - C’est l’antibiotique qui sélectionne une bactérie
ayant acquis une résistance
37
Après 48 h de traitement
Après 5 j de traitement
AB
Foyer infectieux
Souche sensible
Souche résistante
L’antibiotique permet l’émergence des bactéries les mieux armées.
C’est la pression de sélection.
38
Les différentes classes d’antibiotiques
S
I. Pénicillines
R1
O
N
COOH
ß-lactamases (pénicillinase)
L'acide 6-aminopénicillanique est le noyau de base des pénicillines. Il
peut être substitué par acylation sur sa fonction aminée pour donner
naissance à des dérivés qui se distinguent par la stabilité, la
pharmacocinétique, le spectre et la résistance aux ß-lactamases (bla)
39
II. Céphalosporines
A. Céphalosporines 1er gén.
B. Céphalosporines 2ème gén.
C. Céphalosporines 3ème gén.
S
R1
Les céphalosporines ont pour noyau commun
O
l'acide 7-amino céphalosporanique. Résistance habituelle
aux pénicillinases (C1g, C2g, C3g) et aux
céphalosporinases de base (C3g).
N
R2
COOH
III. Carbapénèmes et monobactams
C
R1
R1
O
N
Thienam
COOH
O
N
Aztréonam
40
Associations pénicillines + inhibiteurs de béta-lactamases
S
C-CH2OH
A. Amoxicilline+ac.clavulanique
B. Ticarcilline +ac.clavulanique
O
N
COOH
C. Pipéracilline+tazobactam
Forte affinité pour les pénicillinases
mais pas les céphalosporinases.
Activité antibactérienne propre faible.
41
Indications cliniques des béta lactamines
(exemples)
A. penicillin V/ G
1. Angine bactérienne (Streptocoque groupe A)
2.
3.
4.
5.
Cellulite (Streptocoques, anaérobies)
Syphilis (Treponeme)
Endocardite à Streptocoque (associé aminoside)
Prophylaxie RAA
B. Oxacilline/Cloxacilline
Infections à Staphylococcus aureus
C. Amoxicilline
1. infections respiratoires hautes (ORL)
2. Pneumopathie à pneumocoque
D. Ticarcilline
Infections à Pseudomonas aeruginosa
42
E. amoxicilline + ac. clavulanique
1. Infections respiratoires (ORL et bronchites)
2. Infections cutanées et morsures (Augmentin)
4. Infections urinaires (enfants)
F. Céphalosporines 1ére génération
1. Infections respiratoires
2. Antibioprophylaxie chirurgie cardiaque et orthopédique
G. Céphalosporines 2ème génération
1. Antibioprophylaxie chirurgie abdomino-pelvienne
H. Céphalosporines 3éme génération
1.
2.
3.
4.
5.
Pneumopathies nosocomiales à BGN
Bactérièmies (BGN)
Méningites
Infections à P.aeruginosa (Ceftazidime)
Maladie de Lyme (B.burgdorferi)
43
I. imipénème
1.
2.
3.
4.
Pneumopathies nosocomiales mixtes
Infections intra abdominales (Péritonites..)
Bactériémies
Infections patients neutropéniques fébriles
Avantages et inconvénients des béta-lactamines
Large gamme de molécules
Voies d’administration variées
Peu toxiques, utilisables chez la femme enceinte et le
nouveau né (neurotoxicité à forte dose pour la pénicilline)
Allergie aux pénicillines, croisée parfois avec les
céphalosporines (10%)
44
Glycopeptides: vancomycine,
teicoplanine, daptomycine
Infections sévères :
•Staph.coagulase négative résistants (infections sur cathéters et
prothèses)
•Bactériémies à SAMR (Staphylococcus aureus méticilline
résistant)
Toxicité : oto et néphrotoxicité.
45
Aminosides
A. Streptomycine
D. Tobramycine
G. Kanamycine
B. Amikacine
E. Sisomicine
H. Neomycine
C. Gentamicine
F. Netilmicine
I. Spectinomycine
46
Mécanisme d’action
Inhibition de la synthèse protéique
Antibiotiques bactéricides utilisables par
voie parentérale
essentiellement, en traitements courts et
en association à d’autres molécules.
Oto et néphrotoxicité.
Indications cliniques aminosides
A. Endocardites à entérocoque (association pénicilline-gentamicine ou
vancomycine)
B. Infections sévères à BGN et à staphylocoque : association gentamicine avec
béta-lactamines, durée courte 3-5j en raison toxicité rénale et auditive
C. Tuberculose (Streptomycine ou amikacine en association avec autres
antituberculeux)
47
Macrolides
A. Erythromycine
B. Spiramycine
C. Roxythromycine
D. Azithromycine
E. Clarithromycine
F. Télithromycine*
Mécanisme d’action:
Inhibition de la synthèse
des proteines
1. Fixation sous-unité
50S du ribosome
2. Blocage translocation
48
Lincosamides
Lincomycine Clindamycine
Mécanisme d’action
Inhibition de la synthèse des protéines
1. Fixation sous-unité 50S du ribosome
2. Blocage de l’activité de la
peptidyltransférase
Voies orales et IV
Indications cliniques (exemples)
1. Infections à bactéries anaérobies (cutanées, mal plantaire..)
2. Infections à Staphylococcus aureus (bonne diffusion osseuse)
49
Streptogramines
• Association de deux dérivés proches des macrolides, agissant en
synergie. Ils inhibent la synthèse des protéines par fixation à la sousunité 50S du ribosome.
• Pristinamycines (A + B) voie orale,
utilisable pour les infections cutanées à S.aureus.
• Quinupristine + dalfopristine (Synercid) voie IV. Association active
sur S.aureus résistant à la méticilline et de sensibilité diminuée aux
glycopeptides (GISA). Traitement de recours des infections à GISA.
50
Indications cliniques des Macrolides
• A. Angine à streptocoque du groupe A
• B. Erysipéle et Scarlatine (Strepto A)
• C. Infections à Chlamydia et mycoplasmes (pneumonies
atypiques)
• G. infections à Mycobacterium avium (Patients HIVclarithromycin et azithromycin)
• H. Surinfection de bronchite chronique
• K. Prophylaxie de l’endocardite (si allergie aux pénicillines)
Voie orale essentiellement. Voie IV parfois (Erythromycine
dans les pneumopathies à Legionella).
Très bonne diffusion intra-cellulaire
Non toxique pour le foetus en général.
51
Mécanisme d’action:
Inhibent la synthèse
protéique en se liant à la
sous-unité 30S ribosome.
Tétracyclines
Indications cliniques
(bactériostatiques, pénétration
intra-cellulaire)
A. Rickettsies
Fièvre montagnes rocheuses
Typhus
Fièvre Q
Fièvre boutonneuse méditerranéenne
Toxicité : anomalies osseuses et
dentaires chez le fœtus et l’enfant
en croissance
B. Maladie griffes du chat (Erlichia…)
C. Maladie de Lyme (Borrelia…)
D. Infections respiratoires (bronchites…dont Chlamydia, mycoplasmes….)
E. Acné (Propionibacterium acnes)
F. Brucellose
52
Oxazolidinones
Le premier représentant de cette nouvelle famille
d’antibiotique est le linézolide (Zyvox).
Mécanisme d’action: inhibe la synthèse des protéines
Indications cliniques:
infections à bactéries gram + multirésistantes
(en particulier S.aureus métiR de sensibilité réduite aux
glycopeptides ou GISA)
53
Chloramphénicol
Mécanisme d’action
Inhibition de la synthèse protéique.
Bactériostatique, spectre large.
Indications cliniques limitées (toxicité hématopoïétique)
Non utilisable chez la femme enceinte et l’enfant de moins de 6 mois
54
Quinolones
A.
B.
C.
D.
E.
F.
G.
Acide nalidixique
Norfloxacine
Ciprofloxacine
Ofloxacine
Lévofloxacine
Moxifloxacine
Sparfloxacine
Mécanisme d’action
Inhibition sous-unité alpha DNA gyrase (topoisomerase II):
interruption de la synthèse des acides nucléiques
55
Indications cliniques des Quinolones
(molécules ayant une très bonne diffusion tissulaire
et bactéricides)
A. Infections respiratoires
Surinfection de bronchite chronique
Pneumopathie communautaire (Lévofloxacine, moxifloxacine),
nosocomiale (ciprofloxacine)
B. Infections urinaires (+++)
1. Cystites (Acide nalidixique, Norfloxacine)
2. Pyélonéphrites
3. Prostatites
C. Infections osseuses
D. Diarrhées à bactéries entéro-invasives
E. Infections sexuellement transmissibles (MST): Gonocoque, Chlamydiae,
Mycoplasmes...
Toxicité: photosensibilisation et arthralgies. A éviter pendant la grossesse et
l’enfant jusqu’à la fin de la croissance
56
Acide fusidique
L’acide fusidique inhibe la
synthèse protéique
Taux de mutation élevé:
à n’utiliser qu’en association.
Indications cliniques: infections à S.aureus.
Fosfomycine
Mode action:
inhibe la synthèse de la paroi bactérienne
Le taux élevé de mutation impose l’utilisation de
la fosfomycine en association.
Indications: infections sévères à S.aureus (en
association) ou bacilles à Gram négatif (infections
urinaires).
57
Rifamycines
Mode d’action:
Inhibe la transcription
Antibiotique à n’utiliser
qu’en association
Indications:
A.
B.
C.
E.
Tuberculose: Antituberculeux majeur à utiliser en association
Infection grave à Staphyloccus aureus
Prophylaxie de la méningite à méningocoque
Brucellose
Toxicité: hépatique
58
Sulfamides et
Trimethoprime
Bactrim (cotrimoxazole)
Mécanismes d’action
Inhibent la formation de l’acide folique
Effet synergique sulfamides et trimethoprime en
agissant sur la même voie de synthèse de l’acide
folique
Indications cliniques
A. Infections urinaires non compliquées
B. Prostatites
C. Abcès du cerveau, méningites
D. Pneumonie à Pneumocystis carinii (Patients HIV+ hautes doses)
Toxicité : accidents allergiques, toxicité hématologique,
59
interférences médicamenteuses
Métronidazole:
activité importante sur les bactéries anaérobies par
fragmentation de l’ADN
Indications cliniques:
infections mixtes à anaérobies, utilisé
en association (péritonites, abcès du
cerveau, pleurésie purulente…)
Vaginose bactérienne
60
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