Les plaintes à l `origine de la consultation

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Education liée
à la vie sexuelle et affective
•Pourquoi on en parle ?
•Pourquoi on n ’en parle pas ou peu ?
•C ’est quoi ?
•Comment on fait ?
•Quelle est la place du professionnel ?
•
T. Troussier : santé publique, sexologue, U. Paris VII
La santé sexuelle et Droit Humains
-
-
Elle contribue à atteindre une vie sexuelle et
reproductive en santé satisfaisante en toute
sécurité et faire en sorte que les hommes et les
femmes aient accès à l’information, à
l’éducation et aux services nécessaires pour
jouir d’une bonne santé sexuelle et pro
créative.
La santé sexuelle associe simultanément la
fonction génitale (reproductive) et la fonction
érotique (plaisir) , elle repose sur des
comportements fondamentaux associant
rationnalités et symboliques
L ’éthique en santé sexuelle
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La sexualité ne pas être qu’un moyen (génitalité) mais aussi une fin en
soi (érotologie), c ’est une réalisation de soi à travers l’autre.
Une relation sexuelle est une tension entre deux individus qui doit se
référer à des valeurs morales transcendantes : évidence de la qualité
de la relation sexuelle est due de la réciprocité d’être de l’autre.
Le devoir de chaque éducateur est d’augmenter l’autonomie sexuelle
de chacun (devoir envers les handicapés, les PVVIH, les prostitués)
Les intérêts personnels et les croyances de l’éducateur en santé
sexuelle ne doivent pas l’emporter sur la liberté d’expression sexuelle
de l’individu
Une médicalisation de la sexualité ne doit pas se faire au détriment de
l’humain. La médicalisation est là pour restaurer une fonction sexuelle
satisfaisante (moyen et fin) et non pour augmenter ses capacités
sources d’inégalité entre les humains.
POURQUOI ON EN PARLE ?
raprochement des pratiques sexuelles
entre H et F : CSF 2006
- age au premier rapport : l ’écart s ’est réduit de 2 ans
(1960) à <0,4 mois ; mais les attentes restent
differentes :la femme = affective, l ’homme = désir et
curiosité ; la 1ère relation est plus longue pour la F que
pour l ’H; les vécus et les dires sont différents
- nombre moyen de partenaire réduction de l ’écart depuis
2000 de 4,4 pour les F/11,6 pour les H; en 1,8 pour les F
en 1970 et 11,8 pour les H
- fréquence de l ’activité sexuelle : augmentation chez les
femmes de plus de 50 ans 55% en 1970, 90% en 2006
- avoir des pratiques sexuelles avec un partenaire du mêm
sexe : augmentation chez les F de 2,6% (1992) à 4,1%,
stabilité chez les H de 4% (1996) à 4,1%
Divergence dans les représentations de
la sexualtié au féminin et masculin :
CSF 2006
persistance des représentations entre H et F :
- les femmes et les hommes adhèrent à « par nature les H
ont plus de besoins sexuels que les F
- la femme envisage la sexualité dans le cadre de la
relation amoureuse, inscription de la sexualité dans la
conjugalité : même les jeunes entre 18 et 24 ans les H
sont 2 X plus nombreux que les F à considérer des RS
sans amour.
- la sexualité est plus indispensable dans la vie des H 43%
que dans la vie des F 31%
Premières conclusions : CSF 2006
un paradoxe en dépit de certaines évolutions les
représentations de la sexualité restent marquées par un
clivage persistant : sexualité fémine pensée
prioritairement dans le registre de l ’affectivité et de la
conjugalité, une sexualité masculine penséee dans le
registre des besoins naturels et du plaisir
ce qui se joue dans la sexualité ce sont des enjeux de
reproduction et économique
ces rapports de genre entraine un cumule de vulnérabilté
préventive chez la femme: préventive, sexuelle,
parcours de vie des PVVIH
Les prises de risques sont situationnelles ce sont des
enjeux de sexe et de genre qu ’il faut aborder dans l ’IEC
POURQUOI ON N ’EN PARLE
PAS ou PEU ?
4 peurs d ’ouvrir la boite
de Pandorre
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D ’entendre la sexualité d ’autrui qui ne nous
ressemble pas et d ’accepter de prendre le risque
de répondre et d ’être submergé par les émotions
de ne pas avoir le temps, il ne fait pas de doute
que le temps manque pour mettre en place une
écoute et un accompagnement
d ’être gêné de dévoiler l ’intimité d ’un couple ou
d ’une famille quand nous connaissons le ou la
partenaire ou l ’ensemble de la famille.
D ’être piégé par la législation en cas de violence
déclarée.
C ’EST QUOI ?
Les objectifs du praticien :
aborder la sexualité et la prévention
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Instaurer et préserver une relation de confiance
prendre en compte le degré d ’autonomie du sujet
différencier les plaintes psychologiques,
mécaniques ou érotiques
clarifier entre rapports sécuritaires et relations de
confiances
aborder les co-facteurs de risques de transmission
du VIH
promouvoir le bien être affectif et sexuel
QUAND ON LE FAIT ?
Structuration de l’éducation sexuelle
en milieu scolaire
•
2001: La loi n°2001-588 relative à l’IVG et à la
contraception instaure dans le code de l’éducation un
article au terme duquel «une information et une
éducation à la sexualité sont dispensées dans les
écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins
trois séances annuelles et par groupe d’âge
homogène».
•
2003: circulaire de l’Education Nationale qui vise à
élargir le champ de la simple information biologique
aux dimensions psychologiques, affectives, sociales,
culturelles et éthiques de la sexualité.
COMMENT ON FAIT ?
Model d ’approche
Le trépied dans l ’identité de genre
Dimension
psychologique :
sentiment d ’identité
Dimensions social et
affective : se
ressembler appartenir
être
Dimension
biologique, le sexe
se distinguer
Aspects biologiques pouvant être abordés
lors de séances d’éducation à la vie
affective et sexuelle
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L’anatomie
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La physiologie
La reproduction
Les moyens de contraception
la transmission IST/VIH : les pratiques sexuelles
La prévention et les vaccins
Les conséquences des IST
La gravité de l ’infection VIH/SIDA
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Aspects psychoaffectifs pouvant être
abordés lors de séances d’éducation à la vie
affective et sexuelle
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La première fois
L ’éthique et la responsabilité
La quête du plaisir et la recherche de performance
La différence et la normalité
L’homosexualité et l ’hétérosexualité
Le désir…le désir d ’enfant
Les violences sexuelles
La découverte de la sexualité
Dépression, altération estime de soi
Aspects sociaux pouvant être abordés lors
de séances d’éducation à la vie affective et
sexuelle
La
 La
 Le
 La
 La
 La


sexualité et l ’éthique
sexualité et les médias
sexe et la loi
pornographie
prostitution
reconnaissance sociale
Désinhibition, alcool et drogues
Approches de l ’entretien de
prévention



Approche « réductionniste » seul le préservatif
protège de la transmission du VIH et des IST
approche « behavioriste » la RDR sexuelle
approche « humaniste » estime de soi,
dimension de plaisir, du bien être, les sens de
l ’acte sexuel/sujet/environnement, remise en
question des normes nuisibles
La prévention dite réductioniste
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
Seuls les préservatifs protègent lors des rapports
sexuels
– rapport bucco-génitale
– les IST
ne pas partager le petit matériel d ’injection et
d ’inhalation
le droit à la contraception et le préservatif Féminin
le dépistage régulier du VHC, VHB, VHA, syphilis,
HPV, herpes en fonction de la personne
le traitement post exposition sexuel ou injection
aborder les déterminants des comportements...
Une approche behavioriste : RDRS

Pour un homme / femme dont ont ne connaît pas le statut VIH ou
entre homme séronégatif / femme séropositive
–
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–
–
–
–
–
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Hors des règles
Utilisation du gel
Rimming
Fellation
Hygiène dentaire
Contrôle de la virémie
Continence
Pour une femme / homme dont ont ne connaît pas le statut VIH
ou entre femme séronégative / homme séropositif
–
–
–
–
–
–
–
–
Fellation avec éjaculation externe
Hygiène dentaire
Pénétration avec éjaculation externe
Utilisation du gel
Cape cervicale
Rimming
Pseudo pénétration
Continence
Une approche behavioriste : RDRS

Pour l’homme séronégatif / homme dont on ne connaît pas le
statut VIH ou séropositif
– Fellation avec éjaculation externe
– Hygiène dentaire
– Pénétration avec éjaculation externe
– Gel +++
– Rimming
– Se faire pénétrer
– Pseudo pénétration
– contrat de couple
– continence

Le sérotriage
Approche sexo-humaniste
Le trépied de la fonction érotique
Mental :conscience, jouissance,
réponse, psychologie, croyances,
le sens, les représentations
Mort/vie
Amour/haine
Émotions : désir,
demande, cultures,
langages, rites,
social, pensées
conceptuelles
goût/dégoût
Physique : le corps,
plaisir, besoins, les 5
sens
Le modèle d’intervention dans le
champ de la vie sexuelle
Quels thèmes aborder ?
Évaluation représentations : stratégies de
prévention, autonomie de la personne...
Évaluation des croyances : estime de soi,
imaginaire et des valeurs soutendantes,
confiance
Évaluation des besoins
émotionnels (attachement, amour,
se sentir désirée)
Évaluation des enjeux sociaux
(reconnaissances, appartenances) ,
évaluation des facteurs
surexposant environnementaux
5 sens
Évaluation des besoins
physiques : besoins vitaux de
génitalité, de désir de
protection, de plaisir
évaluation des connaissances
QUELLE EST LA PLACE DU
PROFESSIONNEL DE SANTE ?
Co-construction des stratégies
de la prévention


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



A partir de la situation de l’usager : ou…ou
Avez-vous envie de changer quelque chose ?
Quelle attitude avez-vous lors d’une prise de
risque hors couple ?
Une négociation de la prévention est-elle
possible ?
Comment anticiper une prises de risque ?
Qu’est-ce que les résultats du test va changer
?
Que se passerait-il si vous aviez un résultat du
test VIH positif ?
Cela permet au patient :
– de rechercher les leviers de sa fonction
érotique et affective
– de clarifier : confiance et protection ou
non du rapport
– d’anticiper et de mieux gérer les prises de
risque,
– de mettre en œuvre des comportements
de prévention avec une ou des relations
satisfaisantes.
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