Maladie de Steinert

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Formation continue
en
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en
Formation continue
en
Chapitre 3
Formation continue
en
Chapitre 3
Formation continue
Chapitre 3
en
La dystrophie myotonique de Steinert
Chapitre 3
Formation continue
en
La dystrophie myotonique de Steinert
présentation conçue par
Dr. Daniel F. Schorderet
Division de Génétique Médicale
Unité de Génétique Moléculaire
CHUV / Lausanne
vers 1.0f
Nous allons passer en revue les points suivants:
Historique
 Définition du syndrome
 Diagnostic clinique
 Génopathologie
 Diagnostic moléculaire
 Corrélation géno-clinique
 Le phénomène d'anticipation
 Traitement


Historique

Historique
années

Historique
Steinert : description de la maladie
Batten & Gibb : mise en évidence du caractère familial
1886
années

Historique
Steinert : description de la maladie
Batten & Gibb : mise en évidence du caractère familial
Greenfield : cataracte
1886 1911
années

Historique
Steinert : description de la maladie
Batten & Gibb : mise en évidence du caractère familial
Greenfield : cataracte
Curschmann : atteinte viscérale
(atrophie tescticulaire, calvitie)
1886 1911 1912
années

Historique
Steinert : description de la maladie
Batten & Gibb : mise en évidence du caractère familial
Greenfield : cataracte
Curschmann : atteinte viscérale
(atrophie tescticulaire, calvitie)
Vanier : forme néonatale
1886 1911 1912
1960
années

Historique
Steinert : description de la maladie
Batten & Gibb : mise en évidence du caractère familial
Greenfield : cataracte
Curschmann : atteinte viscérale
(atrophie tescticulaire, calvitie)
Vanier : forme néonatale
Harley, Brook, Buxton et al
découverte du gène
1886 1911 1912
1960 1992
années
Historique
 Définition du syndrome
 Diagnostic clinique
 Génopathologie
 Diagnostic moléculaire
 Corrélation géno-clinique
 Le phénomène d'anticipation
 Traitement

Généralités:
- La maladie de Steinert est une myopathie héréditaire
autosomique dominante touchant les deux sexes,
- sa fréquence est d'environ 1/8'000 personnes
- son gène se situe sur le chromosome 19 (q13.3)
Cliniquement, on peut distinguer
Cliniquement, on peut distinguer
la forme
néonatale
Cliniquement, on peut distinguer
la forme
néonatale
la forme
adulte
Cliniquement, on peut distinguer
la forme
néonatale
la forme
adulte
la forme
tardive
la forme
néonatale
la forme
adulte
la forme
tardive
début après 50 ans
 clinique peu symptomatique
souvent, on ne retrouve qu'une cataracte


la forme
néonatale
la forme
adulte
la forme
tardive
début après 50 ans
 clinique peu symptomatique
souvent, on ne retrouve qu'une cataracte


la forme
néonatale
la forme
adulte
début variable
 myotonie (poignée de main !)
 fonte musculaire
- régions temporales,
- sterno-cléido-mastoidiens
 faiblesse musculaire
- ptose palpébrale
 visage "coupé à la hache"
 insuffisance respiratoire
 troubles du rythme, bloc
 hypogonadisme
 perte des cheveux
 cholèlithiase
 cataracte
 EMG particulier

la forme
tardive
la forme
néonatale
la forme
adulte
début variable
 myotonie (poignée de main !)
 fonte musculaire
- régions temporales,
- sterno-cléido-mastoidiens
 faiblesse musculaire
- ptose palpébrale
 visage "coupé à la hache"
 insuffisance respiratoire
 troubles du rythme, bloc
 hypogonadisme
 perte des cheveux
 cholèlithiase
 cataracte
 EMG particulier

la forme
tardive
la forme
néonatale






la forme
adulte
forme gravissime
début néonatal
hypotonie importante
facies peu expressif
décès fréquent
transmission mère-enfant uniquement
la forme
tardive
la forme
néonatale






la forme
adulte
forme gravissime
début néonatal
hypotonie importante
facies peu expressif
décès fréquent
transmission mère-enfant uniquement
la forme
tardive
Historique
 Définition du syndrome
 Diagnostic clinique
 Génopathologie
 Diagnostic moléculaire
 Corrélation géno-clinique
 Le phénomène d'anticipation
 Traitement

Le diagnostic clinique repose sur


la présence d'une clinique évocatrice
un EMG pathologique
L'examen EMG
EMG normal au repos
EMG normal au repos
EMG normal au repos
EMG normal au repos
EMG normal au repos
EMG normal au repos
Que se passe-t-il si l'on donne une chiquenaude
à une aiguille implantée dans un muscle normal ?
Muscle normal
Muscle normal
Muscle normal
Muscle normal
Muscle normal
Muscle normal
Répétons cette analyse sur le muscle d'une personne
souffrant d'une dystrophie de Steinert.
Muscle myotonique
Muscle myotonique
Muscle myotonique
Analysons un muscle normal et un muscle
souffrant d'une dystrophie de Steinert.
Muscle normal
Muscle myotonique
Muscle normal
Muscle myotonique
Muscle normal
Amplitude
normale
Muscle myotonique
Amplitude
augmentée
Muscle normal
Relaxation
rapide
Muscle myotonique
Relaxation
lente
Les 2 caractéristiques électromyographiques sont donc :
Les 2 caractéristiques électromyographiques sont donc :
Amplitude
augmentée
Les 2 caractéristiques électromyographiques sont donc :
Amplitude
augmentée
Relaxation
lente
Historique
 Définition du syndrome
 Diagnostic clinique
 Génopathologie
 Diagnostic moléculaire
 Corrélation géno-clinique
 Le phénomène d'anticipation
 Traitement

Comme c'est souvent le cas, le gène a été découvert par approches
successives (cf chapitre 1, Outils de la génétique moléculaire).
1. Liaison au groupe sanguin Lutheran
Comme c'est souvent le cas, le gène a été découvert par approches
successives (cf chapitre 1, Outils de la génétique moléculaire).
1. Liaison au groupe sanguin Lutheran
2. Assignation de lutheran au chromosome 19
19
Comme c'est souvent le cas, le gène a été découvert par approches
successives (cf chapitre 1, Outils de la génétique moléculaire).
ApoC1
1. Liaison au groupe sanguin Lutheran
2. Assignation de lutheran au chromosome 19
3. Découverte de marqueurs de part et d'autre du gène
19
ERCC1
Comme c'est souvent le cas, le gène a été découvert par approches
successives (cf chapitre 1, Outils de la génétique moléculaire).
ApoC1
1. Liaison au groupe sanguin Lutheran
2. Assignation de lutheran au chromosome 19
3. Découverte de marqueurs de part et d'autre du gène
4. Affinement de cette région
D195S63
D19S95
19
ERCC1
Comme c'est souvent le cas, le gène a été découvert par approches
successives (cf chapitre 1, Outils de la génétique moléculaire).
ApoC1
1. Liaison au groupe sanguin Lutheran
2. Assignation de lutheran au chromosome 19
3. Découverte de marqueurs de part et d'autre du gène
4. Affinement de cette région
5. Découverte d'une sonde polymorphique
et d'une anomalie liée à la maladie de Steinert
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pM10M6
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19
ERCC1
Comme c'est souvent le cas, le gène a été découvert par approches
successives (cf chapitre 1, Outils de la génétique moléculaire).
Une analyse de Southern avec
cette sonde montre chez un
individu normal des allèles de
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ApoC1
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pM10M6
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ERCC1
Comme c'est souvent le cas, le gène a été découvert par approches
successives (cf chapitre 1, Outils de la génétique moléculaire).
Une analyse de Southern avec
cette sonde montre chez un
individu normal des allèles de
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Comme c'est souvent le cas, le gène a été découvert par approches
successives (cf chapitre 1, Outils de la génétique moléculaire).
Une analyse de Southern avec
cette sonde montre chez un
individu normal des allèles de
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Comme c'est souvent le cas, le gène a été découvert par approches
successives (cf chapitre 1, Outils de la génétique moléculaire).
Une analyse de Southern avec
cette sonde montre chez un
individu normal des allèles de
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Comme c'est souvent le cas, le gène a été découvert par approches
successives (cf chapitre 1, Outils de la génétique moléculaire).
Comme ces allèles sont hérités
on observe dans la population
générale, des individus avec
des allèles 9/10 (1);
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(1)
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Comme c'est souvent le cas, le gène a été découvert par approches
successives (cf chapitre 1, Outils de la génétique moléculaire).
Comme ces allèles sont hérités
on observe dans la population
générale, des individus avec
des allèles 9/10 (1); 10/10 (2);
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Comme c'est souvent le cas, le gène a été découvert par approches
successives (cf chapitre 1, Outils de la génétique moléculaire).
Comme ces allèles sont hérités
on observe dans la population
générale, des individus avec
des allèles 9/10 (1); 10/10 (2);
et 9/9 (3).
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Comme c'est souvent le cas, le gène a été découvert par approches
successives (cf chapitre 1, Outils de la génétique moléculaire).
Lorsqu'on pratique une analyse similaire chez un patient avec maladie de
Steinert, on note que l'allèle 10 est
plus grand. Cette augmentation de la
région peut être petite (qq centaines
ou importante, qq milliers de pb).
ApoC1
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Steinert
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Comme c'est souvent le cas, le gène a été découvert par approches
successives (cf chapitre 1, Outils de la génétique moléculaire).
Une analyse similaire a montré que
des patients avec maladie de Steinert
ont une augmentation de la taille de
l'allèle 10 Kb. Cette augmentation
peut être petite ou très importante.
ApoC1
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Steinert
ERCC1
Comme c'est souvent le cas, le gène a été découvert par approches
successives (cf chapitre 1, Outils de la génétique moléculaire).
Une analyse similaire a montré que
des patients avec maladie de Steinert
ont une augmentation de la taille de
l'allèle 10 Kb. Cette augmentation
peut être petite ou très importante.
ApoC1
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Steinert
ERCC1
Comme c'est souvent le cas, le gène a été découvert par approches
successives (cf chapitre 1, Outils de la génétique moléculaire).
Une analyse similaire a montré que
des patients avec maladie de Steinert
ont une augmentation de la taille de
l'allèle 10 Kb. Cette augmentation
peut être petite ou très importante.
ApoC1
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Steinert
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Comme c'est souvent le cas, le gène a été découvert par approches
successives (cf chapitre 1, Outils de la génétique moléculaire).
Une analyse similaire a montré que
des patients avec maladie de Steinert
ont une augmentation de la taille de
l'allèle 10 Kb. Cette augmentation
peut être petite ou très importante.
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Steinert
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Comme c'est souvent le cas, le gène a été découvert par approches
successives (cf chapitre 1, Outils de la génétique moléculaire).
1. Liaison au groupe sanguin Lutheran
2. Assignation de lutheran au chromosome 19
3. Découverte de marqueurs de part et d'autre du gène
4. Affinement de cette région
5. Découverte d'un polymorphisme et d'une anomalie
liée à la maladie de Steinert
6. Anaylse moléculaire de cette mutation
Un gène, nommé MTPK (myotonic protein kinase), a été isolé dans cette
région du chromosome 19 et séquencé. Sa séquence, comme dans le cas
du syndrome de l'X fragile, montre une région instable composée de
triplet (CTG).
.... GAACGGGGCTCGAAGGGTCCTTGTAG
CCGGGAATGCTGCTGCTGCTGCTGGG
GGGATACAAGACCATTTCTTTCTTTCG
GCCAGGCTGAGGCCCTGACGTGGATT
GGGCAAACTGCAGGCCTGGGAAG ....
Un gène, nommé MTPK (myotonic protein kinase), a été isolé dans cette
région du chromosome 19 et séquencé. Sa séquence, comme dans le cas
du syndrome de l'X fragile, montre une région instable composée de
triplet (CTG).
.... GAACGGGGCTCGAAGGGTCCTTGTAG
CCGGGAATGCTGCTGCTGCTGCTGGG
GGGATACAAGACCATTTCTTTCTTTCG
GCCAGGCTGAGGCCCTGACGTGGATT
GGGCAAACTGCAGGCCTGGGAAG ....
Un gène, nommé MTPK (myotonic protein kinase), a été isolé dans cette
région du chromosome 19 et séquencé. Sa séquence, comme dans le cas
du syndrome de l'X fragile, montre une région instable composée de
triplet (CTG).
.... GAACGGGGCTCGAAGGGTCCTTGTAG
CCGGGAATGCTGCTGCTGCTGCTGGG
GGGATACAAGACCATTTCTTTCTTTCG
GCCAGGCTGAGGCCCTGACGTGGATT
GGGCAAACTGCAGGCCTGGGAAG ....
Un gène, nommé MTPK (myotonic protein kinase), a été isolé dans cette
région du chromosome 19 et séquencé. Sa séquence, comme dans le cas
du syndrome de l'X fragile, montre une région instable composée de
triplet (CTG).
.... GAACGGGGCTCGAAGGGTCCTTGTAG
CCGGGAATGCTGCTGCTGCTGCTGGG
GGGATACAAGACCATTTCTTTCTTTCG
GCCAGGCTGAGGCCCTGACGTGGATT
GGGCAAACTGCAGGCCTGGGAAG ....
Un gène, nommé MTPK (myotonic protein kinase), a été isolé dans cette
région du chromosome 19 et séquencé. Sa séquence, comme dans le cas
du syndrome de l'X fragile, montre une région instable composée de
triplet (CTG).
.... GAACGGGGCTCGAAGGGTCCTTGTAG
CCGGGAATGCTGCTGCTGCTGCTGGG
GGGATACAAGACCATTTCTTTCTTTCG
GCCAGGCTGAGGCCCTGACGTGGATT
GGGCAAACTGCAGGCCTGGGAAG ....
Un gène, nommé MTPK (myotonic protein kinase), a été isolé dans cette
région du chromosome 19 et séquencé. Sa séquence, comme dans le cas
du syndrome de l'X fragile, montre une région instable composée de
triplet (CTG).
.... GAACGGGGCTCGAAGGGTCCTTGTAG
CCGGGAATGCTGCTGCTGCTGCTGGG
GGGATACAAGACCATTTCTTTCTTTCG
GCCAGGCTGAGGCCCTGACGTGGATT
GGGCAAACTGCAGGCCTGGGAAG ....
Un gène, nommé MTPK (myotonic protein kinase), a été isolé dans cette
région du chromosome 19 et séquencé. Sa séquence, comme dans le cas
du syndrome de l'X fragile, montre une région instable composée de
triplet (CTG).
.... GAACGGGGCTCGAAGGGTCCTTGTAG
CCGGGAATGCTGCTGCTGCTGCTGGG
GGGATACAAGACCATTTCTTTCTTTCG
GCCAGGCTGAGGCCCTGACGTGGATT
GGGCAAACTGCAGGCCTGGGAAG ....
Un gène, nommé MTPK (myotonic protein kinase), a été isolé dans cette
région du chromosome 19 et séquencé. Sa séquence, comme dans le cas
du syndrome de l'X fragile, montre une région instable composée de
triplet (CTG).
.... GAACGGGGCTCGAAGGGTCCTTGTAG
CCGGGAATGCTGCTGCTGCTGCTGGG
GGGATACAAGACCATTTCTTTCTTTCG
GCCAGGCTGAGGCCCTGACGTGGATT
GGGCAAACTGCAGGCCTGGGAAG ....
Un gène, nommé MTPK (myotonic protein kinase), a été isolé dans cette
région du chromosome 19 et séquencé. Sa séquence, comme dans le cas
du syndrome de l'X fragile, montre une région instable composée de
triplet (CTG).
.... GAACGGGGCTCGAAGGGTCCTTGTAG
CCGGGAATGCTGCTGCTGCTGCTGGG
GGGATACAAGACCATTTCTTTCTTTCG
GCCAGGCTGAGGCCCTGACGTGGATT
GGGCAAACTGCAGGCCTGGGAAG ....
Un gène, nommé MTPK (myotonic protein kinase), a été isolé dans cette
région du chromosome 19 et séquencé. Sa séquence, comme dans le cas
du syndrome de l'X fragile, montre une région instable composée de
triplet (CTG).
.... GAACGGGGCTCGAAGGGTCCTTGTAG
CCGGGAATGCTGCTGCTGCTGCTGGG
GGGATACAAGACCATTTCTTTCTTTCG
GCCAGGCTGAGGCCCTGACGTGGATT
GGGCAAACTGCAGGCCTGGGAAG ....
Un gène, nommé MTPK (myotonic protein kinase), a été isolé dans cette
région du chromosome 19 et séquencé. Sa séquence, comme dans le cas
du syndrome de l'X fragile, montre une région instable composée de
triplet (CTG).
.... GAACGGGGCTCGAAGGGTCCTTGTAG
CCGGGAATGCTGCTGCTGCTGCTGGG
GGGATACAAGACCATTTCTTTCTTTCG
GCCAGGCTGAGGCCCTGACGTGGATT
GGGCAAACTGCAGGCCTGGGAAG ....
Le gène MTPK
Le nombre de ces groupes de trois bases, qu'on appelle triplets,
varie dans la population. Cette région est donc polymorphique.
Dans une population normale, le nombre de triplets varie de 5 à 40,
avec un pic à 5 triplets et le reste allant de 6 à 40.
Le gène MTPK
Le nombre de ces groupes de trois bases, qu'on appelle triplets,
varie dans la population. Cette région est donc polymorphique.
Dans une population normale, le nombre de triplets varie de 5 à 40,
avec un pic à 5 triplets et le reste allant de 6 à 40.
50%
5
< 40
Le gène MTPK
Le nombre de ces groupes de trois bases, qu'on appelle triplets,
varie dans la population. Cette région est donc polymorphique.
Dans une population normale, le nombre de triplets varie de 5 à 40,
avec un pic à 5 triplets et le reste allant de 6 à 40.
50%
5
< 40
Le gène MTPK
Lorsqu'on analyse des patients souffrant de maladie de Steinert, on
remarque que le nombre de triplets présents sur le chromosome
atteint va de 50 à plusieurs milliers.
Le gène MTPK
Lorsqu'on analyse des patients souffrant de maladie de Steinert, on
remarque que le nombre de triplets présents sur le chromosome
atteint va de 50 à plusieurs milliers.
> 50
> 1000
Le gène MTPK
Lorsqu'on analyse des patients souffrant de maladie de Steinert, on
remarque que le nombre de triplets présents sur le chromosome
atteint va de 50 à plusieurs milliers.
> 50
> 1000
Historique
 Définition du syndrome
 Diagnostic clinique
 Génopathologie
 Diagnostic moléculaire
 Corrélation géno-clinique
 Le phénomène d'anticipation
 Traitement

Le diagnostic moléculaire de la maladie de Steinert repose sur
Le diagnostic moléculaire de la maladie de Steinert repose sur
La taille de la région instable
Le diagnostic moléculaire de la maladie de Steinert repose sur
La taille de la région instable
2 allèles
de < de 50 triplets:
normal
Le diagnostic moléculaire de la maladie de Steinert repose sur
La taille de la région instable
2 allèles
de < de 50 triplets:
normal
2 allèles avec
1 de plus de 50 triplets:
mutation
Le diagnostic moléculaire de la maladie de Steinert repose sur
La taille de la région instable
2 allèles
de < de 50 triplets:
normal
2 allèles avec
1 de plus de 50 triplets:
mutation
1 allèle
de < de 50 triplets:
Le diagnostic moléculaire de la maladie de Steinert repose sur
La taille de la région instable
2 allèles
de < de 50 triplets:
normal
2 allèles avec
1 de plus de 50 triplets:
mutation
Analyse par Southern normale:
normal
1 allèle
de < de 50 triplets:
Le diagnostic moléculaire de la maladie de Steinert repose sur
La taille de la région instable
2 allèles
de < de 50 triplets:
normal
2 allèles avec
1 de plus de 50 triplets:
mutation
Analyse par Southern normale:
normal
1 allèle
de < de 50 triplets:
Analyse par Southern anormale:
mutation
Historique
 Définition du syndrome
 Diagnostic clinique
 Génopathologie
 Diagnostic moléculaire
 Corrélation géno-clinique
 Le phénomène d'anticipation
 Traitement

Corrélation géno-clinique
Les premières études montrent qu'il existe une corrélation directe
entre la taille de la région instable et
• l'âge du début de la symptomatologie
• le degré de scolarisation
Hunter et al. ont analysé 106 patients qu'ils ont répartis selon la taille de la région
variable du gène MTPK.
Hunter et al. ont analysé 106 patients qu'ils ont répartis selon la taille de la région
variable du gène MTPK.
Taille
120-400 pb
< 1500 pb
1.5 - 3 Kb
3 - 4.5 Kb
> 4.5 Kb
Hunter et al. ont analysé 106 patients qu'ils ont répartis selon la taille de
la région variable du gène MTPK.
Individus
Taille
23
23
35
18
7
120-400 pb
< 1500 pb
1.5 - 3 Kb
3 - 4.5 Kb
> 4.5 Kb
Voici la répartition des patients en fonction de la taille de la zone instable et de
l'âge du début des symptomes
n = 23 patients
120-400 pb
n = 23 patients
< 1.5 Kb
n = 35 patients
1.5 - 3 Kb
n = 18 patients
3 - 4.5 Kb
n = 7 patients
> 4.5 Kb
Age [ans]
N
<5
5-15
15-25
25-35
35-45
45-60
>60
jamais
Voici la répartition des patients en fonction de la taille de la zone instable et de
l'âge du début des symptomes
n = 23 patients
120-400 pb
n = 23 patients
< 1.5 Kb
n = 35 patients
1.5 - 3 Kb
Apparition des symptomes
dès la naissance
n = 18 patients
3 - 4.5 Kb
n = 7 patients
> 4.5 Kb
Age [ans]
N
<5
5-15
15-25
25-35
35-45
45-60
>60
jamais
Voici la répartition des patients en fonction de la taille de la zone instable et de
l'âge du début des symptomes
n = 23 patients
120-400 pb
n = 23 patients
< 1.5 Kb
n = 35 patients
1.5 - 3 Kb
Patients n'ayant présenté aucun
symptome durant leur vie.
n = 18 patients
3 - 4.5 Kb
n = 7 patients
> 4.5 Kb
Age [ans]
N
<5
5-15
15-25
25-35
35-45
45-60
>60
jamais
Voici la répartition des patients en fonction de la taille de la zone instable et de
l'âge du début des symptomes
n = 23 patients
120-400 pb
n = 23 patients
< 1.5 Kb
n = 35 patients
1.5 - 3 Kb
n = 18 patients
3 - 4.5 Kb
n = 7 patients
> 4.5 Kb
Age [ans]
N
<5
5-15
15-25
25-35
35-45
45-60
>60
jamais
Voici la répartition des patients en fonction de la taille de la zone instable et de
l'âge du début des symptomes
n = 23 patients
120-400 pb
n = 23 patients
< 1.5 Kb
n = 35 patients
1.5 - 3 Kb
n = 18 patients
3 - 4.5 Kb
n = 7 patients
> 4.5 Kb
Age [ans]
N
<5
5-15
15-25
25-35
35-45
45-60
>60
jamais
Voici la répartition des patients en fonction de la taille de la zone instable et de
Le collectif est trop petit pour parler
l'âge du début des symptomes
de corrélations statistiques, mais il
Corrélation
: Taille
et Début la
de la maladie
est intéressant
de regarder
tendance:
n = 23
120-400 pb
plus la taille est grande,
plus le début de la maladie est précoce !
n = 23
< 1.5 Kb
n = 35 patients
1.5 - 3 Kb
n = 18 patients
3 - 4.5 Kb
n = 7 patients
> 4.5 Kb
Age [ans]
N
<5
5-15
15-25
25-35
35-45
45-60
>60
jamais
Voici la répartition des patients en fonction de la taille de la zone instable et de
Le collectif est trop petit pour parler
l'âge du début des symptomes
de corrélations statistiques, mais il
Corrélation
: Taille
et Début la
de la maladie
est intéressant
de regarder
tendance:
n = 23
120-400 pb
plus la taille est grande,
plus le début de la maladie est précoce !
n = 23
< 1.5 Kb
n = 35 patients
1.5 - 3 Kb
n = 18 patients
3 - 4.5 Kb
n = 7 patients
> 4.5 Kb
Age [ans]
N
<5
5-15
15-25
25-35
35-45
45-60
>60
jamais
Voici la répartition de ces mêmes patients en fonction de la taille de la zone instable
et du
degré de scolarisation
n = 23 patients
120-400 pb
n = 23 patients
< 1.5 Kb
n = 35 patients
1.5 - 3 Kb
n = 18 patients
3 - 4.5 Kb
n = 7 patients
> 4.5 Kb
Niveau
classe spéciale
redoublé
moyen
avancé
Voici la répartition de ces mêmes patients en fonction de la taille de la zone instable
et du
degré de scolarisation
n = 23 patients
120-400 pb
n = 23 patients
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n = 35 patients
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n = 18 patients
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n = 7 patients
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Niveau
classe spéciale
redoublé
moyen
avancé
Voici
la répartition
cespour
mêmes
patients
Le collectif
est tropde
petit
parler
de en fonction de la taille de la zone instable
et du
corrélations statistiques, mais il est
degré de scolarisation
intéressant de regarder la tendance:
n = 23 patients
plus
la taille
120-400
pb est grande,
plus les problèmes scolaires sont importants!
n = 23 patients
< 1.5 Kb
n = 35 patients
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n = 18 patients
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n = 7 patients
> 4.5 Kb
Niveau
classe spéciale
redoublé
moyen
avancé
Voici
la répartition
cespour
mêmes
patients
Le collectif
est tropde
petit
parler
de en fonction de la taille de la zone instable
et du
corrélations statistiques, mais il est
degré de scolarisation
intéressant de regarder la tendance:
n = 23 patients
plus
la taille
120-400
pb est grande,
plus les problèmes scolaires sont importants!
n = 23 patients
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n = 35 patients
1.5 - 3 Kb
n = 18 patients
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n = 7 patients
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Niveau
classe spéciale
redoublé
moyen
avancé
Historique
 Définition du syndrome
 Diagnostic clinique
 Génopathologie
 Diagnostic moléculaire
 Corrélation géno-clinique
 Le phénomène d'anticipation
 Traitement

Le phénomène d'anticipation
Il y a phénomène d'anticipation lorsque, de générations en générations,
une maladie
• se déclare de plus en plus tôt
ou
• que la symptômatologie soit de plus en plus grave
Le phénomène d'anticipation
Il y a phénomène d'anticipation lorsque, de générations en générations,
une maladie
• se déclare de plus en plus tôt
ou
• que la symptômatologie soit de plus en plus grave
Le phénomène d'anticipation
La maladie de Steinert représente l'exemple classique d'un tel phénomène.
Le phénomène d'anticipation
La maladie de Steinert représente l'exemple classique d'un tel phénomène.
Exemple
Le phénomène d'anticipation
La maladie de Steinert représente l'exemple classique d'un tel phénomène.
Exemple
Un individu présente une cataracte
à l'âge de 70 ans.
Le phénomène d'anticipation
La maladie de Steinert représente l'exemple classique d'un tel phénomène.
Exemple
Un individu présente une cataracte
à l'âge de 70 ans.
Sa fille présente une maladie de Steinert
typique avec début dans la trentaine.
Le phénomène d'anticipation
La maladie de Steinert représente l'exemple classique d'un tel phénomène.
Exemple
Un individu présente une cataracte
à l'âge de 70 ans.
Sa fille présente une maladie de Steinert
typique avec début dans la trentaine.
Quelques années avant son diagnostic,
elle a accouché d'un enfant qui est décédé
d'une forme congénitale de maladie de
Steinert.
Le phénomène d'anticipation
Habituellement, l'analyse d'une telle famille se faisait de "bas en haut".
La survenue d'un enfant avec maladie de Steinert congénitale faisait
rechercher ce diagnostic chez sa mère, puis chez un des ses grand-parents.
Le phénomène d'anticipation
Habituellement, l'analyse d'une telle famille se faisait de "bas en haut".
La survenue d'un enfant avec maladie de Steinert congénitale faisait
rechercher ce diagnostic chez sa mère, puis chez un des ses grand-parents.
Il était donc tentant de parler d'un biais de recrutement.
Le phénomène d'anticipation
Habituellement, l'analyse d'une telle famille se faisait de "bas en haut".
La survenue d'un enfant avec maladie de Steinert congénitale faisait
rechercher ce diagnostic chez sa mère, puis chez un des ses grand-parents.
Il était donc tentant de parler d'un biais de recrutement.
L'analyse moléculaire d'une telle famille montre pourtant que ce phénomène
d'anticipation a une base moléculaire.
Voici l'analyse de Southern pratiquée dans la famille de notre exemple
Exemple
Contrôle
1
2
3
1
2
10 Kb
9 Kb
3
On peut voir que la taille de la région instable
s'accroît d'une génération à l'autre.
Voici l'analyse de Southern pratiquée dans la famille de notre exemple
Exemple
Contrôle
1
2
3
1
2
10 Kb
9 Kb
3
On peut voir que la taille de la région instable
s'accroît d'une génération à l'autre.
Voici l'analyse de Southern pratiquée dans la famille de notre exemple
Exemple
Contrôle
1
2
3
1
2
10 Kb
9 Kb
3
On peut voir que la taille de la région instable
s'accroît d'une génération à l'autre.
Voici l'analyse de Southern pratiquée dans la famille de notre exemple
Exemple
Contrôle
1
2
3
1
2
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9 Kb
3
On peut voir que la taille de la région instable
s'accroît d'une génération à l'autre.
Historique
 Définition du syndrome
 Diagnostic clinique
 Génopathologie
 Diagnostic moléculaire
 Corrélation géno-clinique
 Le phénomène d'anticipation
 Traitement

Le traitement
Il n'existe pas actuellement de traitement étiologique de la maladie.
Le traitement
Il n'existe pas actuellement de traitement étiologique de la maladie.
Mais le médicament de choix contre la myotonie est la mexilétine
Le traitement
Il n'existe pas actuellement de traitement étiologique de la maladie.
Mais le médicament de choix contre la myotonie est la mexilétine
D'autres médicaments comme la carbamazépine, l'acétazolamide, la
quinine voir même la diphenylhydantoïne peuvent également avoir
une action.
Le traitement symptômatique
Le traitement symptômatique
Les tentatives de corrections symptômatiques visent à pallier aux désordres
associés :
Le traitement symptômatique
Les tentatives de corrections symptômatiques visent à pallier aux désordres
associés :
- traitement chirurgical de la cataracte
Le traitement symptômatique
Les tentatives de corrections symptômatiques visent à pallier aux désordres
associés :
- traitement chirurgical de la cataracte
- appareillage en cas de trouble du rythme cardiaque
Le traitement symptômatique
Les tentatives de corrections symptômatiques visent à pallier aux désordres
associés :
- traitement chirurgical de la cataracte
- appareillage en cas de trouble du rythme cardiaque
- administration d'hormones si nécessaire
Le traitement génétique
Le traitement génétique
En attendant une éventuelle thérapie génique,
le conseil génétique reste la seule action possible.
Le traitement génétique
En attendant une éventuelle thérapie génique,
le conseil génétique reste la seule action possible.
Il se base sur les faits suivants:
Le traitement génétique
En attendant une éventuelle thérapie génique,
le conseil génétique reste la seule action possible.
Il se base sur les faits suivants:

la maladie est autosomique dominante
Le traitement génétique
En attendant une éventuelle thérapie génique,
le conseil génétique reste la seule action possible.
Il se base sur les faits suivants:
la maladie est autosomique dominante
 un diagnostic moléculaire est possible

Le traitement génétique
En attendant une éventuelle thérapie génique,
le conseil génétique reste la seule action possible.
Il se base sur les faits suivants:
la maladie est autosomique dominante
 un diagnostic moléculaire est possible
 le diagnostic prénatal est possible

Le traitement génétique
En attendant une éventuelle thérapie génique,
le conseil génétique reste la seule action possible.
Il se base sur les faits suivants:
la maladie est autosomique dominante
 un diagnostic moléculaire est possible
 le diagnostic prénatal est possible
 même s'il n'existe pas de corrélation directe avec
la taille de l'amplification lorsque celle-ci
est faible, une forte amplification est associée
avec une maladie cliniquement évidente

Le traitement génétique
En attendant une éventuelle thérapie génique,
le conseil génétique reste la seule action possible.
Il se base sur les faits suivants:
la maladie est autosomique dominante
 un diagnostic moléculaire est possible
 le diagnostic prénatal est possible
 même s'il n'existe pas de corrélation directe avec
la taille de l'amplification lorsque celle-ci
est faible, une forte amplification est associée
avec une maladie cliniquement évidente


Les bénéfices d'un diagnostic "négatif" (l'enfant ne
sera pas atteint) ne sont pas négligeables.
Ce diaporama a été conçu avec l'aide financière de
SERONO S.A.
(c) Copyright, D.Schorderet, 1994
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