MACROECONOMIE IEP Toulouse 1ère année, 2ème semestre Olivier BROSSARD IEP Toulouse LEREPS-GRES, Université Toulouse 1 1 Partie I] La comptabilité macroéconomique I.1. Comptabilité nationale : construction du PIB 2 I.2. La comptabilité internationale : la Balance des paiements I.2.1. Méthodologie de la Balance des Paiements (BdP) Définition Principe d’enregistrement comptable Quelques règles particulières I.2.2. Les comptes de la Balance des Paiements et leur interprétation Le compte de transactions courantes (CC) : Le compte de capital (CK) Le compte financier (CF) Les erreurs et omissions nettes Quelques soldes intermédiaires usuels 3 Le principaux comptes de la balance des paiements 4 I.3. Les équilibres comptables en économie ouverte I.3.1. Epargne nationale et haut de la balance des paiements I.3.2. L’impact de la BdP sur la masse monétaire I.3.3. Le lien entre la BdP et le taux de change I.3.3.1. Définitions Définition I.3.3.1.a : Taux de change (nominal) E Définition I.3.3.1.b : Taux de change réel Définition I.3.3.1.c : Régime de changes fixes Définition I.3.3.1.d : Régime de changes flexibles 5 Les agrégats monétaires de la zone euro en 2001 Part Contribution à Tx de Encours dans la croissance de croissance M3 M3 Billets et pièce en circulation 240 4,4 -32,6 -2,3 + Dépôts à vue 1964 36,2 12,5 4,3 = M1 2204 40,6 4,9 2,0 + Dépôts à termes (durée initiale ? 2 ans) 1094 20,2 6,2 1,2 + Dépôts remboursables (préavis ? 3 mois) 1368 25,2 7,6 1,9 = M2 4666 86,0 5,9 5,2 + Pensions 220 4,1 13,9 0,5 + Titres d'OPCVM monétaires 344 7,3 34,8 2,0 + Instruments du marché monétaire et titres de créance (durée initiale ? 2 ans) 144 2,7 -1,9 -0,1 = M3 5 425 100 7,7 6 L’impact de la BdP sur la masse monétaire: Banque centrale BC Actif Passif Crédit banques : aux Crédits à l’Etat : Avoirs de réserve : or et DEVISES (R) Devises déposées par les banques ou variation de R résultant des interventions sur le marché des changes REF Base monétaire= (Billets et pièces en circulation CE + comptes courants des B2R) R Banques de second rang B2R Actif Passif Avoirs (crédits H et titres) sur le secteur privé : CP Masse monétaire : (Billets, pièces , dépôts et autres Portefeuille de TP passifs titres publics : monétaires des banques) PMB Autres dettes du Devises et titres système étrangers: bancaire Le compte courant des banques auprès de la BC est crédité d’un montant équivalent en monnaie nationale Devises reçues (et conservées) par les banques VR agit ici M (M1, M2 ou M3) DB Les comptes courants des agents non bancaires qui ont déposé leurs devises sont crédités VPMB agit ici Les deux génèrent une augmentation de M 7 I.3.3.2. Ajustements de la balance des paiements et régimes de change Changes fixes : VR E=E = - B(Y, EP*/P) CFANM (i,i*) – VPMB(i,i*) Changes flexibles :VR = 0 - B(Y,Q) CFANM (i,i*) - VPMB(i,i*)= 0 8 Partie II.1. Les variables macroéconomiques et leurs déterminants Rappel : Y = C + I + G – T + X – M + S 9 CONSOMMATION (1) La fonction de consommation keynésienne Caractérisée par une propension à consommer Théorie générale de Keynes : lien entre propension à consommer et niveau du revenu Conséquences: Effet multiplicateur dépend de la propension globale à consommer Distribution du revenu influence la propension globale à consommer 10 CONSOMMATION (2) Arbitrage consommation / épargne On peut consommer moins aujourd’hui pour consommer plus demain grâce au revenu de son épargne Lien avec les taux d ’intérêt 11 CONSOMMATION (3) Arbitrage consommation / épargne : conséquences (1) Impact d ’une hausse du revenu courant: Temporaire : la consommation courante s ’accroît moins que proportionnellement : épargne pour financer une hausse de la consommation future Permanente : la consommation courante s ’accroît dans les mêmes proportions que le revenu 12 CONSOMMATION (4) Arbitrage consommation / épargne : conséquences (2) direct d ’une hausse des taux d ’intérêt (permanente): Impact Prêteurs : la consommation s ’accroît à toutes les périodes proportionnellement à la hausse des taux Emprunteurs : la consommation se réduit immédiatement et éventuellement dans le futur Impact indirect : effet de richesse négatif 13 CONSOMMATION (5) REVENU PERMANENT et LISSAGE INTERTEMPOREL de la consommation Les consommateurs anticipent et actualisent l ’ensemble de leurs revenus futurs pour planifier leurs consommations présente et futures Ils maintiennent un niveau de consommation égal à leur revenu permanent 14 CONSOMMATION (6) Revenu permanent (2) Revenu dont la valeur actualisée est égale à la valeur actualisée des revenus effectivement attendus Lissage inter temporel: On emprunte « jeune » et rembourse « vieux » On modifie son taux d ’épargne pour absorber les chocs transitoires 15 CONSOMMATION (7) CONSEQUENCES : La consommation dépend plutôt du revenu permanent que du revenu courant Comportement pro-cyclique des taux d ’épargne CRITIQUES : Empiriquement, le revenu courant reste important 16 CONSOMMATION (8) FONCTION DE CONSOMMATION : C = C(W,Y) W est la richesse : impact positif Y est le revenu courant : impact positif D ’autres variables jouent un rôle : exemple : le taux de chômage 17 L ’INVESTISSEMENT (1) La FONCTION d ’INVESTISSEMENT traditionnelle : I I( i , Y , q) 18 INVESTISSEMENT (2) Impact négatif du taux d ’intérêt i d ’opportunité si autofinancement Coût direct si emprunt Coût Y : Effet accélérateur-revenu Accroissement du PIB => plus de débouchés Nécessité d ’investir pour répondre à la demande. A moduler par le coût de la main d ’œuvre 19 INVESTISSEMENT (3) Le « q » de Tobin PB q PR où : PB : valeur boursière du capital installé PR : coût de remplacement du capital installé 20 INVESTISSEMENT (4) AUTRES VARIABLES d ’INFLUENCE POSSIBLES: Le Coût du travail Les cash-flows courants des entreprises RESULTATS EMPIRIQUES : Surtout q et Y 21 EXPORTATIONS Fonction d ’exportations : X X(Y*, Q) Avec : Y* : le revenu national des partenaires commerciaux Q : le taux de change réel (Voir définition I.3.1.1.b) 22 IMPORTATIONS Fonction d ’importations : J J ( Y , Q) Avec : Y : le revenu national Q : le taux de change réel (Voir définition I.3.1.1.b) 23 FLUX DE CAPITAUX Fonction d ’entrées-sorties: Z Z( i , i*) Avec : i : rendement des placements domestiques i* : rendement des placements à l ’étranger (y.-c. variation du change) 24 RECETTES et DEPENSES PUBLIQUES (DEFICIT BUDGETAIRE) PAS TOUJOURS EXOGENES même s ’il s ’agit de variables de politique économique EN EFFET : LA CONTRAINTE DE REMBOURSEMENT DOIT JOUER STABILISATEURS AUTOMATIQUES CREENT UN LIEN AVEC LE CYCLE CONJONCTUREL 25 DEFICIT BUDGETAIRE (2) STABILISATEURS AUTOMATIQUES : Le déficit se creuse en phase de ralentissement conjoncturel: moins de recettes (moins de profits et de revenus) et plus de dépenses (allocations chômage, problèmes sociaux, etc.) Le déficit se réduit en phase d ’accélération 26 LES STOCKS (1) COMBLENT LE DESEQUILIBRE OFFRE / DEMANDE et REAGISSENT EN FONCTION DES ANTICIPATIONS DE DEMANDE donc ils peuvent avoir des REACTIONS AMBIGUES 27 STOCKS (2) HAUSSE DES STOCKS = Insuffisance de la demande? Anticipation de demande future ? CHUTE DES STOCKS = Accélération de la demande? Attentisme lié à des anticipation de débouchés pessimistes? DIFFICULTE D ’INTERPRETATION et de PREVISION 28 PRODUCTIVITE, INFLATION ET CHÔMAGE TROIS VARIABLES ETROITEMENT RELIEES: Productivité : influence les prix (via les coûts salariaux unitaires) et le taux de chômage (effet direct >0 + effet indirect <0 lié à la modération salariale) : influence l ’inflation (via l ’inflation salariale) et la productivité (via l ’évolution des qualifications) Inflation : influence le chômage (via les exigences Chômage salariales qu ’elle génère) 29 PRODUCTIVITE DU TRAVAIL Productivité « apparente » = PIB / EMPLOI Déterminants de long terme : Accumulation de capital et PGF(productivité globale des facteurs) Déterminant de court terme : cycle de productivité IMPACT : Réduction de l ’inflation Réduction sectorielle de l ’emploi Amélioration indirecte de l ’emploi grâce à la modération salariale permise par la moindre inflation 30 CHÔMAGE Définition : TCHO = CHO/POPACT TCHO = 1 EMPLOI/POPACT LES POLITIQUES DE L ’EMPLOI PEUVENT AGIR SUR LES DEUX DETERMINANTS Flexion des taux d ’activité Flexion + cycle de productivité => INERTIE DU CHÔMAGE CHÔMAGE FRICTIONNEL 31 INFLATION Principal déterminant de sa variation à court terme : les coûts salariaux Coût salarial unitaire : wL/pY Boucle prix-salaire Moyens de la rompre : la productivité ou la modération salariale 32 MONNAIE, CREDIT, TAUX D ’INTERET BILANS DU SYSTEME BANCAIRE CREATION MONETAIRE Multiplicateur de base Diviseur de crédit CONTRÔLE DES TAUX COURTS ET LONGS 33 Contrôle des taux directeurs BCE: Taux facilité prêt marginal REFI (opérations principales de refinancement: Appels d’offre hebdomadaires) Taux interbancaire j/j (EONIA) (Tracé fictif) Taux facilité de dépôt Pr. Olivier Brossard, IEP Toulouse, LEREPS-GRES 34 Contrôle des taux directeurs (2) Federal Reserve: Tauxd’escompte(emprunts àlafenêtredel’escompte) Tauxdes fonds fédéraux Pr. Olivier Brossard, IEP Toulouse, LEREPS-GRES 35 TAUX DE CHANGE TAUX DE CHANGE NOMINAL ET REEL : -->VOIR DEFINITIONS DU COURS QUELS DETERMINANTS PRINCIPAUX? 36 TAUX DE CHANGE NOMINAL(2) DETERMINANTS DE COURT TERME : SPECULATION ARBITRAGE : PTINC : PTIC t E t 1 1 i Et 1 i * F 1 i E 1 i * 37 CHANGE NOMINAL (3): Déterminants de long terme (1) LOI DU PRIX UNIQUE La libre circulation des biens doit égaliser leurs prix au niveau international => PARITE DES POUVOIRS D ’ACHAT Q=1 => RÔLE DES DIFFERENTIELS D ’INFLATION 38 CHANGES NOMINAL ET REEL : Déterminants de long terme (2) TAUX DE CHANGE REEL D ’EQUILIBRE Q s ’ajuste de manière à ce que le pays soit solvable à long terme: Cet ajustement passe : Par le CHANGE NOMINAL ou par les PRIX INTERIEURS 39 II.2. L’équilibre macroéconomique en économie fermée II.2.1. La demande globale en économie fermée II.2.1.1. Marché des biens & services, demande globale et revenu national : l’équation IS II.2.1.2. Marchés monétaires et financiers, revenu et taux d’intérêt : l’équation LM II.2.1.3. Équilibre définissant la demande globale et le taux d’intérêt 40 II.2.2 Marché du travail et offre globale en économie fermée Productivité marginale décroissante Demande de travail Offre globale de biens et services II.2.3. Un premier équilibre macroéconomique global en économie fermée 41 II.2.4. Comment relancer une économie en panne et réduire le chômage ? II.2.4.1. Réduire la population active : un malthusianisme inefficace ? II.2.4.2. Stimuler la demande de travail et l’offre des entreprises II.2.4.3. Agir sur le salaire réel ? II.2.4.4 Relancer la demande globale 42 Partie III : Les limites des politiques macro-économiques 43 III.1. Indexation prix-salaires, productivité, inflation, anticipations Conséquences de l’indexation prix/salaires : le taux de chômage d’équilibre ou NAIRU III.1.1. III.1.2. Anticipations et crédibilité politiques monétaire et budgétaire des 44 III.2. Économie ouverte et contrainte extérieure III.2.1. Économie ouverte et prix rigides Réflexions sur le Policy Mix de la zone Euro III.2.2. Économie ouverte et prix flexibles 45