Le chant des partisans ou chant de la libération,
la radio
La radio –qui s'appelle alors TSF - est, durant la Seconde Guerre mondiale, le principal instrument de la
propagande.
En France, l'occupant contrôle les émetteurs : sur les ondes ne subsiste qu'une radio unique, « Radio Vichy »
pour la zone sud (la radio officielle du ‘Maréchal'), et « Radio Paris », en zone occupée, lancée en juillet 1940.
Cette radio allemande en langue française recrute de nombreux journalistes collaborationnistes ; elle concentre
ses programmes sur des émissions de propagande et de divertissements.
« Radio paris ment »
La contre propagande rend populaire un indicatif de Radio Londres : « Radio Paris, ment, Radio Paris ment,
Radio Paris est allemand » sur l'air célèbre de la Cucaracha . Cette ritournelle est sur toutes les lèvres durant
l'occupation.
Les Français parlent aux Français
Le 16 juin 1940, quand le général De Gaulle arrive en Grande-Bretagne, il n'est que sous-secrétaire à la Défense
nationale. Le 18 juin, le cabinet britannique l'autorise à lire à la radio BBC un texte pour le bulletin d'informations
de 20h15 « Les français parlent aux français ». Les britanniques autorisent ensuite l'émission d'un programme
français à la B.B.C. d'une demi-heure. L'émission "Ici la France" débute dès le 19 juin 1940. Cette émission prend
bientôt le nom de "Les Français parlent aux Français" : au début de chaque émission, son animateur Jacques
Duchesne commence par "Aujourd'hui, (xeme) jour de la résistance du peuple français à l'oppression " qui se
transforme, plus tard en "Aujourd'hui (xeme) jour de la lutte du peuple français pour sa libération ".
Dès le printemps 1941, on écoute beaucoup la B.B.C dans les foyers français, malgré le brouillage et l'interdiction.
Le 30 mai 1943, de nombreux responsables de la résistance cherchent, depuis Londres, un indicatif musical pour
l'émission « Honneur et Patrie », diffusée par la BBC. Ils veulent également créer un chant de la Résistance.
La musique d'Anna Marly sert de base musicale à Joseph Kessel et son neveu Maurice Druon pour écrire les
paroles françaises du « Chant des Partisans », qui devient très vite, l'hymne de la Résistance.
Source : itinéraires de citoyenneté