Q2. Quels sont les objectifs politiques de cette dévaluation ?
Q3. Quelles sont les conditions du FMI pour l’inclure dans le panier de réserve ?
Q4. Quels sont les effets négatifs de la dévaluation chinoise sur l’économie chinoise ?
Q5. Quels sont les effets positifs de la dévaluation chinoise sur l’économie chinoise ?
Article Echos : La baisse de l'euro devrait profiter aux exportations
Guillaume de Calignon Le 10/01 à 06:00
La monnaie unique a perdu 5 % face au dollar depuis l'élection de Trump.
Les exportations vont en bénéficier, mais le déficit commercial restera élevé.
Le commerce extérieur reste l'un des points faibles de l'économie française. Et,
malheureusement, il y a peu de chances que cet indicateur s'améliore cette année. Pourtant,
depuis l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, début novembre, l'euro
s'est à nouveau déprécié face au dollar et se retrouve proche de ses plus bas depuis quinze
ans. La monnaie unique a perdu environ 5 % de sa valeur par rapport au billet vert, un euro
valant désormais 1,05 dollar environ.
Les investisseurs anticipent que la relance promise par le magnat américain de l'immobilier
aura un impact bénéfique sur l'économie outre-Atlantique, au moins à court terme, et que la
Réserve fédérale, qui a déjà commencé à augmenter les taux d'intérêt en décembre, sera
poussée à aller plus loin vers la normalisation de sa politique monétaire cette année.
Comme, de son côté, l'économie de la zone euro peine à accélérer, la Banque centrale
européenne (BCE) devrait, elle, être forcée à maintenir sa politique monétaire ultra-
accommodante. Le différentiel de taux d'intérêt entre les deux côtés de l'Atlantique devrait
donc augmenter, d'où la dépréciation récente de l'euro.
« Relativiser »
« Il n'est pas impossible que l'euro recule encore et se retrouve à parité avec le dollar dans
les prochains mois, ce qui serait une bonne chose pour les exportateurs français », estime
Paul Chollet, économiste chez Coface. « Les entreprises françaises, de par leur niveau de
gamme, sont très sensibles aux gains de compétitivité qui résultent d'une baisse de la valeur
de l'euro », confirme François Letondu, économiste à la Société Générale, qui rappelle qu'en
2015, la dépréciation de la monnaie européenne a bien bénéficié aux industriels
hexagonaux. Selon les modèles du Trésor, une dépréciation de l'euro de 10 % par rapport à
toutes les monnaies entraîne un surcroît de croissance du PIB de 0,5 % la première année et
de 1 % la deuxième. Toutefois, si la monnaie européenne a perdu de la valeur par rapport au
dollar, elle en a regagné face à d'autres monnaies comme le yen par exemple. Ainsi, le taux
de change effectif de l'euro calculé par la BCE - qui correspond au taux de change face aux
autres monnaies pondérées par leur poids dans le commerce extérieur européen - n'a reculé
que de 3 % depuis novembre dernier et se situe encore au-dessus de son niveau d'il y a un
an.