TD TAUX DE CHANGE ET COMMERCE EXTERIEUR
Objectifs : A la fin de la séance, je suis capable de :
Définir ce qu’est un taux de change
Citer quelques éléments pouvant faire évoluer le
taux de change
Comprendre les mécanismes d’évolution des taux
de change
Expliquer son impact sur les exportations et les
importations du pays
Exercice 1 : S’agit-il d’une offre ou d’une demande d’euros ? Relier chaque exemple au bon côté de la balance.
Un touriste américain souhaite échanger des dollars
contre des euros
L’entreprise français Lacoste a vendu des polos à un
client anglais au prix de 36 000£. Elle doit les convertir
pour payer ses salariés.
Un touriste française souhaite échanger des euros
contre dollars
Marco est cambiste. Il pense que l’euro va s’effondrer
et décide de convertir en dollars 100 000€
(spéculation à la baisse)
J’ai acheté 500 Ipad au prix de 250 000 € à Apple US
qui souhaite les convertir pour payer ses salariés.
Suite à une baisse imprévue de l’euro, Marco pense
qu’il va remonter et décide de convertir 150 000
dollars en euros
L’entreprise Lacoste réalise un IDE en Chine
Coca-Cola réalise un IDE en France
Exercice 2 : Appréciation ou dépréciation ?
1. Remplir le texte à trous suivant :
Lorsque la demande de devises nationales augmente alors que l’offre est inchangée, le taux de change
……………………………..………………… : on parle de ………………………………………..……………………. du taux de change.
Lorsque la demande de devises nationales augmente moins fortement que l’offre de ses devises, le taux de change
……………………………………..……………………………… : on parle de ………………………………..……………………… du taux de change.
2. Pour les exemples suivants, dites si l’euro s’apprécie ou se déprécie.
Hier, 1 € valait 1.37 $. Aujourd’hui, 1€ vaut 1.40$.
Hier, 1$ valait 0.73 €. Aujourd’hui, 1$ vaut 0.71 .
Hier, 1€ vaut 1.37$. Aujourd’hui, 1€ vaut 1.36$.
La zone euro exporte plus qu’elle n’importe.
Exercice 3 : Quels effets d’une évolution du taux de change ?
1. Considérons les relations entre les marchés européen et américain de l’automobile avec un taux de
change s’établissant initialement à 1€ pour 0.95 $. Supposons qu’une automobile européenne, tout
Demande
de devises
(euros)
Offre de
devises
(euros)
TAUX DE CHANGE (de l’euro)
frais compris, soit vendue sur le marché américain à un prix de 11 000 €, correspondant donc à
…………………… $. Une dépréciation de 10% de l’euro intervient.
a- Quel est le prix en dollars de la voiture ?
b- Quelles conséquences une dévaluation a-t-elle sur les exportations ? L’effet est-il le même
pour tous les types de biens et services ?
2. Considérons les relations entre les marchés européen et américain de l’informatique avec un taux
de change s’établissant initialement à 1€ pour 0.95 $. Supposons qu’une tablette américaine, tout
frais compris, soit vendue sur le marché européen à un prix de 500$, correspondant donc à
…………………… €. Une dépréciation de 10% de l’euro intervient.
a- Quel est le prix en euros de la tablette ?
b- Quelles conséquences une dévaluation a-t-elle sur les importations ? L’effet est-il le même
pour tous les types de biens et services ?
3. En déduire les effets d’une appréciation de l’euro sur les exportations et les importations.
Document 1 : Faut-il dévaluer l’euro ?
Jugé trop élevée dès qu’elle dépasse 1,33 dollar, la monnaie unique pénaliserait nos entreprises, notre compétitivité
et donc la croissance. (…). A quel point l’euro affecte-t-il notre économie ? Dévaluer la monnaie unique profiterait-il
vraiment à la France? (…)
Pourquoi l’euro fort pénalise-t-il nos PME exportatrices? A cause des choix de spécialisation de notre industrie. Les
biens de consommation et produits industriels que nous exportons, plutôt moyens de gamme, sont en effet très
sensibles à la hausse des prix. Dès que l’euro s’apprécie, nos clients préfèrent ainsi acheter des produits équivalents
mais moins chers, fabriqués en Asie ou en Etats-Unis. Hyundai plutôt que Peugeot, par exemple… A l’inverse,
l’Allemagne, dont l’industrie s’est spécialisée sur le haut de gamme, est bien moins sensible aux variations de la
monnaie unique. Comme ses machines-outils n’ont pas de concurrentes d’aussi bonne qualité, ses clients continuent
de les acheter même quand leurs tarifs grimpent de 10 ou 15%. (…)
Que nous apporterait une dévaluation? Certainement pas le coup de fouet magique dont rêve l’exécutif, car voilà :
l’économie française ne se résume pas à son industrie ! Si un euro plus faible profiterait bel et bien à nos PME
exportatrices, il renchérirait en effet dans le même temps le tarif des produits qui nous importons : pétrole, biens de
consommation, matières premières Les prix grimperaient, ce qui pénaliserait non seulement les entreprises
tournées vers le marché domestique, mais aussi le pouvoir d’achat des ménages et la consommation. Or celle-ci
reste le principal moteur de notre croissance. (…)
Toute la question est donc de savoir, en cas de dévaluation, si les effets positifs l’emporteraient sur les négatifs. La
réponse est loin d’être simple et ne fait pas l’unanimité parmi les économistes. Les défenseurs de l’euro faible
avancent ainsi qu’une dépréciation temporaire de la monnaie apporterait un précieux bol d’air à nos entreprises, qui
pourraient ainsi regonfler leurs marges, relancer leurs investissements, embaucher et alimenter ainsi la reprise.
Après tout, cette méthode n’a-t-elle pas déjà fait ses preuves entre 1945 et 1982, chaque fois que les
gouvernements pratiquaient la fameuse "dévaluation compétitive"?
A y regarder de près, l’argument est pourtant discutable. D’abord, parce qu’à l’époque, la dévaluation nous
permettait de regagner des parts de marché sur nos voisins européens -ce n’est aujourd’hui plus possible, puisque
nous partageons la même monnaie. Mais surtout, la désindustrialisation massive de notre pays a, en trente ans,
complètement changé la donne. L’Hexagone recense aujourd’hui 117.106 entreprises exportatrices seulement,
contre 198.404 en Italie et 248.165 en Allemagne. C’est très peu. (…)
Source : Marie CHARREL, « Faut-il dévaluer l’euro », Challenges, 9/08/2013
1. Qu’est-ce qu’une dévaluation : qui peut la mettre en œuvre et comment ?
2. Pourquoi une dévaluation de l’euro pourrait-elle permettre de booster les exportations
françaises ?
3. Pourquoi l’Allemagne est-elle moins pénalisée par l’euro fort ?
4. Quels effets positifs une monnaie forte a-t-elle cependant sur l’économie ?
5. Pourquoi une dévaluation aujourd’hui serait-elle moins efficace que les dévaluations
compétitives menées par la France entre 1945 et 1982 ?
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