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La Téléradiologie
Dr Philippe Cart
Chef de service d’Imagerie Médicale
Chef du Pôle Médico-Technique
Hôpital de Charleville-Mézières, France
ANFH Les Nouvelles technologies au
service de la santé
Reims le 20 novembre 2014
DEFINITION – JUSTIFICATION
BON USAGE de la TELERADIOLOGIE
La téléradiologie = forme mondiale la plus fréquente de télémédecine depuis les années 1990
Pour définir le bon usage de la téléradiologie, il convient en introduction de rappeler la loi n°2004-810 du 13
août 2004 relative à l’Assurance maladie et en particulier ses articles 32 et 33 :
Article 32 :
« La télémédecine permet, entre autres, d’effectuer des actes médicaux dans le strict respect des règles de déontologie mais
à distance sous le contrôle et la responsabilité d’un médecin en contact avec le patient par des moyens de
communication appropriés à la réalisation d’actes. »
-
Article 33 :
« Les schémas régionaux d’organisation sanitaire intègrent la télémédecine. Chaque schéma définit les modes opérationnels
pour répondre aux exigences de santé publique et de l’accès aux soins. »
La téléradiologie permet ainsi au médecin en contact direct avec le patient (praticien de proximité) de disposer de l’avis d’un
médecin radiologue situé à distance du lieu de réalisation de l’examen radiologique (radiologie conventionnelle
numérisée et/ou scanner). Outre ce bénéfice immédiat pour le patient, la téléradiologie présente l’autre avantage de
favoriser les échanges de connaissances et de savoir-faire entre les médecins.
Comme l’ensemble de la télémédecine, la téléradiologie est un acte médical qui doit être encadré par les
règles de déontologie
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Les UTILISATION CLASSIQUES de la
TELERADIOLOGIE
Prise d’astreintes à domicile (USA) et/ou
regroupement d’astreintes entre établissements
(78 % des radiologues US selon Robert Steinbrook, NEJM
2007)
Téléexpertise (entre radiologues)
surtout en neuroradiologie / Neurochirurgie
et en radiopédiatrie.
Très peu de vrai télédiagnostic complet avec
télémanipulation des imageurs par les imagiers,
malgré une faisabilité technique avérée depuis
1993
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Les NOUVEAUTES (en moins de 10 ans)
Outsourcing commercial industriel pour une « téléradiologie low cost »
(ce qui ne coûte pas cher ne vaut pas grand-chose…)
- Paradis juridiques et fiscaux pour les organisations américaines
(MGH, Mayo Clinic…) puis
- L’Inde, p. ex Bangalore : 4 firmes de téléradiologie
- Demain la Chine
- Aussi quelques entreprises commerciales en France ou en Europe, par
exemple la Belgique
Téléradiologie caritative internationale
Démarchage direct des patients
Pour 2è avis (téléexpertise privée)
Pour contrôle médicolégal (+/- procès)
3
TELERADIOLOGIE, une solution à la
raréfaction médicale ?
Scénario 1 = ‘Téléradiologie Low-Cost’
Faudrait-il, comme l’ont testé les Britanniques ?
Autonomiser les manipulateurs d’électroradiologie pour travailler
indépendamment de tout médecin, sauf lorsque l’assistance d’un
médecin local s’impose (par ex. pour l’injection de produit de
contraste dans l’éventualité d’une réaction indésirable)
Équiper les structures radiologiques de dispositifs permettant
seulement la transmission des images
Centraliser les interprétations à distance dans des gros centres de
télédiagnostic (en France, en Inde…)
Limiter le rôle et la responsabilité du télé-radiologue à la seule
interprétation des images
4
GRANDE BRETAGNE : ce qu’il faut éviter de
reproduire chez nous …
Difficulté de reconnaissance des certains termes utilisés dans le CR
par les radiologues
Relations médiocres entre les téléradiologues et les cliniciens locaux
Inflation de demandes d’examens
(mauvaises indications et couverture médicolégale…)
Relecture locale supplémentaire
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TELERADIOLOGIE contre la raréfaction
médicale ?
Option n°2 = Recommandations du G4 de la radiologie, conforme aux
recommandations européennes, américaines, australiennes…
Faut il aller jusqu’à créer des structures téléradiologiques
performantes, offrant simultanément
+Une transmission des images (fichiers DICOM)
+Une visioconférence
+Un contrôle à distance des appareillages (télépilotage)
permettant au téléradiologue de garder le contrôle maximal et la
responsabilité intégrale de son acte d’imagerie
+Vérification des indications au vu des renseignements cliniques
+Contrôle à distance du travail du manipulateur et des consignes de
radioprotection
+Interprétation rapide, voire immédiate, de l’examen,
+Dialogues avec le patient et le médecin demandeur pour la suite à
donner à l’examen
+Téléconférences multidisciplinaires pour la prise en charge des
patients & la formation continue des professionnels de santé.
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RECOMMANDATIONS EUROPEENNES
ESR/UEMS White Paper
Radiologue sénior qualifié dans son pays et
inscrit localement
Langue nationale
Compte rendu définitif signé
Information aux patients
Intégré à la formation initiale et continue
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EN FRANCE, rappel chronologique
Travaux préparatoires 2000 – 2005
Entretien G4/DHOS été 2005
Séance JFRx2005 ( DHOS présente)
Mise en place d’un groupe de travail décembre 2005
Séance JFRx 2006 (DHOS absente)
Document DHOS diffusé aux ARH
Projet G4Rx (Novembre 2006) validé par CNOM
Séance JFRx 2008 (DHOS absente)
Rapport IGAS CGES 2009 : valide les recommandations du G4Rx
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Recommandations du CNOM sur la télémédecine
LA TELETRANSMISSION d’images = outil technique
LA TELERADIOLOGIE = mode d’exercice médical
(reconnue depuis la loi du 9 août 2004)
La téléradiologie centrée sur le patient:
- Pour améliorer le service médical rendu et non le
dégrader
- En respectant les règles de déontologie : exercice
médical, information au patient…
- En conformité avec les recommandations du guide
du bon usage (SFR 2012)
La téléradiologie = acte radiologique :
- Conclu entre le médecin radiologue et son patient
- Effectué par et sous la responsabilité du radiologue
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LA TELERADIOLOGIE
Ne doit pas servir de prétexte à :
La diminution du nombre de radiologues
Pallier des décisions sans fondement, comme celles
d’attribuer des équipements sans les ressources
humaines adéquates
Recouvre deux types de situation:
La téléexpertise
Le télédiagnostic
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LE TELEDIAGNOSTIC
Après validation, suivi et interprétation d’un examen pour une
structure distante pouvant réaliser un acte avec les moyens
techniques et en personnel paramédical mais en l’absence d’un
radiologue sur place.
Définir les responsabilités
Rédiger des protocoles de réalisation
-de l’acte
-de la transmission des données
Entretenir des contacts entre les équipes (matériel, protocoles,
stages)
11
LA TELE-EXPERTISE
Demande d’un niveau d’expertise supérieur pour une
structure distante d’un examen réalisé en présence et
sous la responsabilité d’un radiologue. (neuro radiologie,
radio pédiatrie ……)
Peut se réaliser en temps réel ou différé.
Procédure largement répandue avec de multiples
modalités.
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POSITION du CNOM
Les six critères indispensables à l’exercice de la télémédecine:
Nécessité d’une télémédecine dictée par l'état de
santé du patient
Impératifs de qualité
Consentement éclairé du patient
Secret professionnel
Responsabilité
Valorisation des actes de télémédecine.
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EN BREF : les points forts
Les radiologues sont convaincus de l’intérêt de la
mise en place des TIC mais dans l’intérêt premier
du patient et en respectant les règles de
déontologie et de la qualité radiologique.
La téléradiologie reste un acte radiologique à part
entière ce qui implique d’en laisser la responsabilité
intégrale au médecin radiologue, fût il à distance.
L’engagement doit être volontaire, avec un contrat
d’exercice déposé au CD-OM.
14
NOTRE EXPERIENCE
15
Données ARS
NOTRE EXPERIENCE
67
16
NOTRE EXPERIENCE
Le premier équipement de Téléradiologie à
l’hôpital
de
Charleville
date
de
1997
:
investissement de la Région ayant pour but de
relier le CHU de Reims et son service de neuro43%aux
chirurgie
différents SAU de la région
(problème des traumatisés crâniens)
+
En 1999 : les deux autres hôpitaux du territoire
Nord-Ardenne sont équipés : Sedan et Fumay
+
Par contre : transmission par modem et ligne
Numéris et numérisation des films Rx
+
17
NOTRE EXPERIENCE
+Puis
deux éléments majeurs interviennent : 2002
la création d’une Fédération Médicale d’Imagerie qui
prend en charge la radiologie sur les trois sites Nord
Ardennais (Charleville – Sedan –Fumay) et l’arrivée
43%
en 2004 d’un scanner à Sedan.
+De
plus et heureusement la Région met en place à
cette époque (2004) une ligne haut débit : Télémus
entre les quinze hôpitaux de la région. Les bases
techniques d’une véritable transmission d’image
étaient réunies.
18
NOTRE EXPERIENCE
Depuis cette amélioration technique majeure, la
qualité a augmenté car plus de numérisation de films,
les consoles de scanners sont reliées directement au
console de télé radiologie et avec le haut débit toutes
les images sont transférées rapidement.
43%
+
D’où l’augmentation des transferts de dossier de
scanner en urgence entre Sedan et Charleville, 152 en
2006, 216 en 2007, 326 en 2008 puis environ 400 en
rythme de croisière jusqu’en 2011 (arrivée du PACS à
Sedan).
+
Par contre l’envoi de dossier en télé expertise de
Charleville vers Reims est passé d’environ 100 en 2008
à plus de 500 par an depuis quelques années.
+
19
NOTRE EXPERIENCE
Installation en octobre 2008 d’un PACS commun à
Charleville et à Fumay avec la même base de donnée
patients qui va transformer la prise en charge des
patient de cette structure.
+
L’arrivée du PACS à Sedan en octobre 2011 va là aussi
transformer la prise en charge facilitant les échanges entre
les
trois
structures
et
supprimant
pratiquement
complétement l’utilisation de la console dite de Télémédecine
+
20
NOTRE EXPERIENCE
Par contre gros point noir le réseau Télémus
dimensionné à l’époque pour une transmission d’image
compressée uniquement pour les urgences ne suffit pas
à l’utilisation en pratique quotidienne du PACS dans son
intégralité sur les trois sites.
+
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NOTRE EXPERIENCE
Heureusement une direction commune existe depuis quelques
mois entre les trois structures qui a permis d’installer un lien
Hertzien très haut débit (150 Mégabit) entre nos hôpitaux
permettant une utilisation optimale de tous nos outils
informatique en commun (Pacs, Ris, et même serveur
d’application)
+
Grâce à la télé radiologie nous avons pu donner un sens à la
notion de Territoire Hospitalier Radiologique notamment en
urgence où le site pivot de Charleville sert de support à
l’interprétation : c’est du télédiagnostic. La télé expertise
s’exerçant surtout entre Charleville et Reims pour des avis de
prise en charge neurochirurgicale.
+
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NOTRE EXPERIENCE : Serveur de diffusion
Consultation des examens d’imagerie médicale
Le centre hospitalier de Charleville-Mézières s’est doté d’un serveur de résultats des examens pour mieux
communiquer avec vous.
Il vous offre la possibilité de vous connecter via internet à l’hôpital pour consulter et/ou télécharger les résultats
de vos examens d’imagerie médicale.
Il réduit votre temps d’attente pour obtenir vos résultats.
A terme, il diminuera le nombre de médias édités (papier, films, CD, DVD, …)
Il respecte votre confidentialité et vos droits. Vos résultats seront visibles de manière anonyme.
C’est un accès internet simple et sécurisé.
Où ?
A l’adresse internet : https://imagerie.ch-charlevillemezieres.fr
Ou sur notre site web : www.ch-charlevillemezieres.fr
Rubrique « Usager – Rendez-vous» ou
« Professionnel de santé»
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