La membrane cytoplasmique

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Microbiologie médicale
Cours 1 et 2
Definition
•
Microbiologie = la science qui étudie les micro-organismes.
•
Micro-organisme = être-vivant unicellulaire, qui peut-être visualisé
avec le microscope optique ou électronique.
L'histoire de la microbiologie
• L’existence d’un monde microbien fut méconnue jusqu’à l’invention
du microscope au début du XVIIIe siècle
L'histoire de la microbiologie
• 1665 - Robert Hooke, premier
homme a avoir observé les microorganismes avec un microscope
rudimentaire
L’Histoire
• La première mise en évidence des bactéries a été possible avec un
microscope simple fabriqué par Anthony van Leeuwenhoek, drapier
hollandais (1632-1723).
Ainsi il décrit dans la salive de "Très nombreux animalcules [...] autant
d'habitants que sur la planète"
La théorie de la génération spontanée
• Francesco Redi, un philosophe
italien, a déclaré que le «ver» ne
résulte spontanément de la
viande, mais des œufs pondus
par des mouches
Discréditation de la théorie de la génération spontanée
• En 1859, le chimiste français Louis
Pasteur discrédite définitivement cette
théorie par la conception de ballon
avec "col de cygne"
• Quand l'air n'a pas accès le bouillon
peut être stocké indéfiniment sans
multiplication des micro-organismes
Discréditation de la théorie de la génération spontanée
L’histoire de la microbiologie
Les conséquences de ces expériences ont été:
• imagination de premier milieu de culture pour les bactéries - bouillon de
viande - encore en usage aujourd'hui
• développement de méthodes simples de désinfection (destruction de
tous les micro-organismes mais pas les spores)
• le concept de manipulation aseptique des objets, des produits
pathologiques, etc. (protégées par des microorganismes)
Les fondateurs de la microbiologie
Louis Pasteur (1822-1895)
• Met les bases de la méthode de stérilisation et d'asepsie.
• Découvre la nature microbienne du processus de fermentation
•
•
•
anormale de vin
Fait le lien entre «les maladies du vin» et de certaines maladies
infectieuses et contagieuses chez les animaux et l’homme
Découvre les agents étiologiques de nombreuses infections.
Réalise des vaccins par inactivation ou atténuation de la
pathogénicité des micro-organismes (rage, le charbon, le choléra
aviaire).
La théorie des germes
• En 1870, Robert Koch, médecin
allemand, a révélé l'agent étiologique
de l'anthrax, du choléra et de la
tuberculose
• Il a introduit les milieux solides en
pratique microbiologiques
Les fondateurs de la microbiologie
Robert Koch (1843-1910)
•
•
•
Il a examiné les micro-organismes dans des préparations fixées par
la chaleur et colorées avec des colorants de base
Il a introduit les milieux solides dans la pratique de diagnostic
microbiologique
Il a reproduit les maladies, expérimentalement, par inoculation de
l'agent étiologique des maladies infectieuses chez les animaux de
laboratoire
Les fondateurs de la microbiologie
Robert Koch (1843-1910)
Il a décrit les séquences expérimentales à l'appui de la relation de causalité entre un
organisme et les manifestations de la maladie (postulats de Koch)
•
•
•
Micro-organisme qui a causé la maladie est détecté chez tous les
patients et la distribution dans le corps correspond à la
caractéristique lésions de la maladie
Un organisme qui a causé la maladie peut être isolé en culture pure
et sous-cultivé pour l’étudier
Un animal inoculé avec la culture pure reproduit les lésions
spécifiques et les micro-organismes peuvent être réisolé .
Le monde microbien
o Micro-organisme avec structure cellulaire:
•
•
Eucaryotes (le regn Eucaryota), le micro-organisme avec structure cellulaire
supérieure : champignons et protozoaires
Procaryotes (le regn Procaryotae), le micro-organismes avec structure
cellulaire inférieure : bactéries et algues bleues.
o Micro-organisme acellulaire: les virus (parasite strict d’une cellule
évolué).
La classification des bactéries
 Classification phénotypique
 Classification analytique
 Classification génotypique
Taxonomie: classification systématique des bactéries dans
des groupes ordonnés.
Classification phénotypique
o Selon la colorabilité dans la coloration de Gram :
• gram positive
• gram négative
o Selon la forme des bactéries :
•
•
•
•
sphérique ou ovale – coques, cocci
cylindrique – bacilles
virgule – vibrions
spiralée – spirochètes
La coloration de Gram
Classification phénotypique
o Selon les caractère de cultură
• Hémoliza, pigmentogeneza, forma, mărimea coloniilor, mirosul
degajat de o cultură
o Dupa prezenţa sau absenţa unor markeri biochimici specifici.
o Serotipare: anticorpii formaţi faţă de antigenele bacteriene unice pot fi
folosiţi pentru identificarea lor.
o După comportamentul faţă de antibiotice (patern de rezistenţă).
Classification analytique
o L’embranchement – la division selon l’ordre, la famille, le genre,
l’espèce.
•
•
•
•
Ex. Ordre: Eubacteriales
Ex. Famille: Enterobacteriaceae
Ex. Genre: Escherichia
Ex. Espèce : Escherichia coli
Les bactéries
• Les bactéries ont des tailles comprises entre 1 et 10 µm, et sont
observées au microscope optique
Structure de la cellule bactérienne
o Structures stables
•
•
•
•
L’ appareil nucléaire
Le cytoplasme
La membrane cytoplasmique
La paroi cellulaire
o Structures inconstantes
•
•
•
•
•
La capsule
Les flagelles
Les pili – fimbriae
Les pili sexuels
Le spore
Structure schématique de la cellule bactérienne
Structures stables
 L’appareil nucléaire
 Le cytoplasme
 La membrane cytoplasmique
 La paroi cellulaire (exception: Mollicutes - Mycoplasma)
L’appareil nucléaire
•
•
•
•
Totalement dépourvue d’un véritable noyau, absence de membrane
nucléaire et nucléole
Chromosome unique, une molécule d’ADN bicaténaire, circulaire.
Le filament d’ADN a des boucles superenroulé (ADN gyrase)
ADN extra chromosomique s’appelle plasmide – molécule
bicaténaire, circulaire qui possèdent des gènes non indispensables
au métabolisme normale de la bactérie, qui permettent une meilleure
adaptation des bactéries a leur environnement.
L’appareil nucléaire
• Constitue le support de l’information génétique, héréditaire
• Transmet l'information génétique aux cellules filles par
•
•
autoréplication;
Transmet l'information génétique aux ribosomes par
hétéroréplication;
Site d’action de certains antibiotiques
Structures stables
 L’appareil nucléaire
 Le cytoplasme
 La membrane cytoplasmique
 La paroi cellulaire (exception: Mollicutes - Mycoplasma)
Le cytoplasme
•
Contient de très nombreux ribosomes, qui sont constitués de protéines
et d’ARN
•
Ils possèdent deux sous-unités 50S et 30S
•
Ils jouent un rôle important dans la synthèse protéique et dans
l'exportation vers l’extérieur des protéines synthétisées.
•
On trouve parfois dans le cytoplasme des granulations qui sont des
formes de stockage de certains constituants.
Les ribosomes
Les ribosomes
La synthèse protéique
Structures stables
 L’appareil nucléaire
 Le cytoplasme
 La membrane cytoplasmique
 La paroi cellulaire (exception: Mollicutes - Mycoplasma)
La membrane cytoplasmique
•
Située sous la paroi, à son contact
•
Constituée d’une double couche de phospholipides où sont
dispersées des protéines
•
Dépourvue de cholestérol (sauf chez les mycoplasmes)
La membrane cytoplasmique
La membrane cytoplasmique
Les fonctions:
•
Responsable des échanges entre la bactérie et les milieux extérieurs :
barrière osmotique (transferts passifs), contient aussi des systèmes de
transport qui assurent la pénétration active et sélective de certaines
substances (sucre, acides aminés, ions, minéraux)
•
•
Site du métabolisme énergétique (siège de la chaîne respiratoire);
•
Point d’impact de diverses substances antimicrobiennes et antibiotiques
polypeptidiques.
Le prolongement de la membrane cytoplasmique que constitue le
mésosome porte un site d’attachement du chromosome bactérien, qui
intervient dans la régulation de la division bactérienne.
Structures stables
 L’appareil nucléaire
 Le cytoplasme
 La membrane cytoplasmique
 La paroi cellulaire (exception: Mollicutes - Mycoplasma)
La paroi des bactéries
• Structure particulière aux cellules procaryotes
• Enveloppe rigide essentielle a la bactérie dont elle assure la
•
•
protection et détermine la forme.
La structure de la paroi diffère selon qu’il s'agit de bactéries a
Gram positif ou a Gram négatif.
Le peptidoglycane ou murine est le constituant principal de la
paroi.
Coloration de Gram
• Gram negative (rouge)
• Gram positive (violet)
Bactéries à Gram positif
Streptococcus (cocci, chaine)
Bactéries à Gram négatif
(Eg. Escherichia, Salmonella)
Coloration de Ziehl- Neelsen
pour les mycobactéries
Peretele bacteriilor Gram (-)
La structure du peptidoglycane
•
Le peptidoglycane est un hétéropolymère composé de chaînes
glucidiques reliées les unes aux autres par des chaînons peptidiques
(pentapeptide).
• La macromolécule réticulée tridimensionnelle est ainsi constituée et
sa solidité dépend de l'importance des interconnexions
• La paroi de la bactérie est ainsi une unique macromolécule.
• La chaîne polysaccharidique est formée de chaînons N-Acétyl
Glucosamine - Acide N-Acétyl Muramique
• Les chaînes peptidiques formées au minimum de quatre
aminoacides (par exemple L-Alanine - D-Glycine - L-Lysine - DAlanine) sont toujours fixées sur l'acide muramique
• Ces tétrapeptides sont reliés directement entre eux ou par une
courte chaîne peptidique (chaîne « interpeptidique»).
Le peptidoglycane
BGN –bidimensionnel, chaîne pentaglycanque
BGP – tridimensionnel, chaînons tetrapeptidiques
L-alanine
D-glutamic acid
L-lysine/Diaminopimelic acid
D-alanine
D-alanine
Peptidoglycane
Muramic acid
Glucosamine
Peptidoglycane
schéma
La biosynthèse du peptidoglycane
• S'effectue par sous-unités dans le cytoplasme jusqu'à l'assemblage du
disaccharide-pentapeptid (N-Acétyl Glucosamine-Acide N-Acétyl
Muramique- L-Alanine-D-Glycine-L-Lysine-D-Alanine-D-Alanine) qui
traverse la membrane cytoplasmique fixé sur un transporteur
phospholipidique puis est attaché à la chaîne glucidique de la paroi
préexistante (réaction de transglycosylation).
• Les chaînes peuvent être reliées pour former la molécule réticulée
finale par liaison covalente entre les peptides (réaction de
transpeptidation).
• D'autres enzymes sont nécessaires :
– hydrolases permettant de couper les chaînes glucidiques du peptidoglycane
(rôle essentiel lors de la division)
– D, D carboxypeptidases coupant le dipeptide D- Alanine-D-Alanine et réduisant
le nombre des interconnexions.
Importance médicale
• Certaines étapes peuvent être entravées par certains antibiotiques :
ß-lactamines, glycopeptides (cf. antibiotiques) ou encore enzyme
(lysozyme)
• La composition variant selon l'espèce ou le groupe bactérien, il a été
possible de distinguer des affinités tinctoriales différentes par la
coloration: Gram + et Gram-
La forme des bactéries
Paroi des bactéries à Gram positif
•
Le peptidoglycane est le constituant majeur
•
La muréine représente jusqu'à 30 % du poids sec d'une cellule. Le
peptidoglycane est très solide, les liaisons croisées entre chaînes
glucidiques sont nombreuses.
Paroi des bactéries à Gram négatif
Beaucoup plus complexe
Le peptidoglycane est en couche mince peu dense (< 15% du poids sec). L'autre constituant
essentiel est un lipide complexe (A) couplé à la glucosamine et à des résidus phosphore qui
est amphiphile, possédant une partie hydrophobe et une hydrophile. Il y a analogie entre les
appellations «endotoxine», «lipide A» et «membrane externe» (cf. pouvoir pathogène).
Sur les résidus glucosamine, des polysaccharides complexes sont fixés et forment la partie
la plus externe de la paroi. Ils sont essentiels pour la physiologie bactérienne dans les
processus de pénétration de nutriments ou de toxiques, ils sont spécifiques de sous-espèces
ou de types et comportent des sucres originaux : antigènes O.
On trouve à l'intérieur, des phospholipides. La membrane est successivement hydrophile
(polysaccharide complexe), hydrophobe (lipide A et lipides des phospholipides), hydrophile
(têtes hydrophiles des phospholipides).
Se trouvent enchâssées des protéines qui assurent la cohésion de la membrane, une liaison
avec le peptidoglycane et des fonctions diverses de perméabilité sélective ou non. Ces
porines, seules structures de transport des composés hydrophiles, sont essentielles à la vie
de la bactérie mais aussi à l'action de certains antibiotiques. Enfin d'autres protéines servent
à la captation d'ions (fer), ou de vitamines (facteurs de croissance).
Structures inconstantes
• La capsule
•
•
•
•
Les flagelles
Les pili – fimbriae
Les pili sexuels
Le spore
La capsule bactérienne
•
•
Ce constituant inconstant est le plus superficiel.
Sa mise en évidence s'effectue par coloration négative (le colorant, encre de Chine
ou Nigrosine est repoussé par la capsule et apparaît en clair sur fond noir).
•
Constitué de polysaccharides acides (sucres sous forme d'acides uroniques tel
l'acide galacturonique, l'acide glucuronique, mais aussi sous forme de sucres
phosphorés), ce composant est lié à certains pouvoirs pathogènes, car il empêche
la phagocytose.
•
Elle peut se trouver à l'état soluble dans les liquides de l'organisme (emploi dans le
diagnostic = recherche d'antigène soluble).
•
Elle intervient dans l'identification infra-spécifique. Ce typage est une des méthodes
de reconnaissance des épidémies.
•
Les polymères capsulaires purifiés sont la base de certains vaccins (Streptococcus
pneumoniae, Haemophilus influenzae).
Le glycocalyx
• Ce sont des fibres polysaccharidiques ou polymères extrêmement
fréquents entourant la bactérie et difficile à visualiser en microscope
électronique.
• Le feutrage des fibres de glycocalyx est constant dans le cas de
bactéries vivant en biofilm dans les conditions naturelles.
• Il est responsable de l'attachement des bactéries aux cellules (cellules
buccales, respiratoires......) ou à des supports inertes (plaque dentaire
sur l'émail dentaire, biofilms sur les cathéters, ou encore les prothèses
dans le cas de bactéries d'intérêt médical).
• Il protège les bactéries du biofilm de la dessiccation, sert à concentrer
ou modifier les éléments nutritifs exogènes et rend les bactéries
résistantes : antiseptiques, désinfectants et antibiotiques.
Structures inconstantes
•
La capsule
•
•
•
Les pili – fimbriae
Les pili sexuels
Le spore
• Les flagelles
Les flagelles
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Longues et fines structures filamenteuses
Ils assurent la mobilité da la bactérie
Ils ne sont pas visible en microscopie optique, sauf avec des
techniques de coloration spéciale
Ils ont plusieurs micromètres de long
Leur nombre et leur disposition varient suivant les espèces
Ils sont implantés tout autour de la bactérie (disposition périphérique)
ou à une extrémité de la bactérie (disposition polaire)
Ils sont faits de l’assemblage de molécule de protéines - flagelline
Ils sont attachés a la membrane cytoplasmique par une structure
protéique complexe et mobile par rotation
La flagelline est antigénique et les flagelles sont le support de
l’antigénicité H
FLAGELLES (ME)
Structures inconstantes
•
•
La capsule
Les flagelles
•
•
Les pili sexuels
Le spore
• Les pili – fimbriae
Fimbriae ou pili
•
Sont des structures fibrillaires, rigides, de nature protéique et dispose à
la surface de nombreuse bactéries a Gram négatif
•
Ils sont plus fins et plus réguliers que les flagelles
•
Permettent l'attachement spécifique des bactéries sur les cellules, phase
essentielle dans certains pouvoirs pathogènes (Escherichia coli de
certaines infections urinaires)
•
Des structures comparable peuvent également protéger la bactérie de la
phagocytose et favoriser la virulence (Neisseria gonorrhoeae)
Structures inconstantes
•
•
•
La capsule
Les flagelles
Les pili – fimbriae
•
Le spore
• Les pili sexuels
Pili sexuels
•
Peu nombreux, longs, creux, renflés a leur extrémité distale
•
Ils sont codés par des plasmides
•
Ils interviennent dans le phénomène de la conjugaison bactérienne
•
Des virus bactériens ou bactériophages peuvent infecter la bactérie
après fixation sur certains pili sexuels
Structures inconstantes
•
•
•
•
La capsule
Les flagelles
Les pili – fimbriae
Les pili sexuels
• Le spore
Le spore
• Certaines espèces bactériennes, dites sporulées, ont la propriété
quant elles sont placées dans la conditions d’environnement
défavorable de donner naissance à des spores qui vont pouvoir
résister indéfiniment au froid, à la dessiccation
• Quand les conditions favorable se manifestent de nouveau, le spore
redonne des bactéries végétatives identique à celles qui lui ont
donné naissance.
• Importance médicale – la thermo-résistance (les méthodes de
stérilisation par la chaleur doivent tenir compte de cette propriété) et
la résistance aux antibiotiques et à certains antiseptiques.
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