Les politiques climatiques
Cadre d’analyse: concurrence parfaite. Double théorème:
existence de l’équilibre général + optimum de Pareto:
fondation théorique moderne du libéralisme économique.
Double débat:
L’environnement comme bien collectif ou la pollution comme
externalité sont elles une défaillance de marché ou une
défaillance des institutions qui encadrent le marché?
L’Etat doit-il intervenir? Les entreprises privées doivent-elles
prendre en charge la production des biens collectifs?
Nicolas Piluso / CERTOP
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La pollution comme défaillance
du marché
Selon A. C. Pigou (1920), la présence d’une externalité
négative signe l’apparition d’un écart entre optimum privé et
optimum social.
Pour résorber cet écart, il convient d’appliquer une taxe au
pollueur.
Procédure: -a- détermination du niveau de pollution optimal:
Min D(Q)+C(Q) => D’(Q)=-C’(Q)
-b- Détermination du niveau de la taxe: Min
C(Q)+tQ => t=-C’(Q)
Nicolas Piluso / CERTOP
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L’approche de R. Coase
Il n’est pas forcément optimal de faire intervenir l’Etat. Une simple distribution
de droits de propriétés sur la ressource concernée peut aboutir à résorber
l’écart entre optimum privé et optimum social.
S’il existe des droits de propriété sur le bien concerné par la pollution, alors un
libre marchandage peut s’ouvrir entre pollueurs et victimes.
Si le droit de propriété est affecté au producteur, ce dernier devra être
dédommagé par le consommateur pour réduire la pollution. S’il est affecau
consommateur, le principe du pollueur payeur pourra s’appliquer.
En conclusion, les externalités ne sont pas un problème de marché, mais
constituent une défaillance du système juridique.
Cependant, pour savoir quel mode de coordination doit être choisi pour
résoudre les problèmes, il est nécessaire d’évaluer les coûts de transaction
propre à chaque type d’organisation.
Nicolas Piluso / CERTOP
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Marché ou production privée de
biens collectifs?
2 théorèmes en présence:
Bowen, Lindahl & Samuelson (1954): la production d’un bien
collectif est optimale lorsque le coût marginal de production =
somme la taux marginaux de substitution des usagers. Ces
derniers sont incités à adopter un comportement de passager
clandestin. Intervention de l’Etat nécessaire.
Bergson, Blume et Varian (1986):la production des biens
collectifs peut être prise en charge par les entreprises si la
consommation optimale pour les usagers est supérieure à la
quantité de bien collectif disponible. Incitation à la révélation des
préférences.
Sur la base de ces deux approches, plusieurs modèles
s’affrontent sur la question « intervention de l’Etat VS
autorégulation des entreprises ».
Nicolas Piluso / CERTOP
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Quelques exemples de modèles
Gathak et Besley (2007) soutiennent que la production privée
des biens collectifs est préférable, dans de nombreux cas, à
l’intervention de l’Etat.
Lyon et Maxwell (2000) montrent que l’Etat soit uniquement
veiller à ce que les entreprises prennent des mesure volontaire
de réduction de la pollution et de protection de l’environnement.
Cela permet de minimiser les coûts des entreprises et des
consommateurs activistes.
Calveras (2005) montre à l’inverse que l’activisme des
consommateurs peut aboutir au développement d’un surcroît de
pollution en raison du comportement de passager clandestin des
non-activistes.
T. Hommel (2007) prend pour cadre d’analyse la théorie des
marchés contestables et montre l’insuffisance de la seule prise
en charge par les entreprises de la protection environnementale.
Nicolas Piluso / CERTOP
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