6
OUVERTURE DU CHAPITRE p. 12-13
L’Orient ancien au IIIemillénaire
avant J.-C.
Comment y naissent les premières civilisations ?
Au IIIe millénaire avant Jésus-Christ, la première écriture et les
premières villes apparaissent en Mésopotamie, puis en Égypte.
Des cités-États et des États s’organisent sous l’autorité d’un roi
ou d’un pharaon. Elles possèdent leur hiérarchie sociale et leur
religion. On peut ainsi parler de premières civilisations.
Réponses aux questions
Doc. 1
Le numéro 1 correspond au Nil. Le numéro 2 désigne les
espaces agricoles irrigués grâce au fleuve, le numéro 3 pointe
un village. Quant au numéro 4, il montre un paysage désertique.
Doc. 2 Le roi tient entre ses mains la source de deux fleuves (le
Tigre et l’Euphrate) qui font la richesse de sa cité. Les écritures
sur le manteau qu’il revêt montrent qu’il représente la déesse de
l’eau. Elle est source de vie, c’est-à-dire de fertilité.
DOSSIER p. 14-15
Les premières écritures
Quels étaient les formes et les usages des premières écritures ?
Les premières écritures apparaissent en Mésopotamie sous forme
de pictogrammes, puis de signes cunéiformes, et sous la forme de
hiéroglyphes en Égypte. Elles ont d’abord un usage économique
(comptabilité) puis deviennent progressivement un moyen de
communication et de transmission d’une culture.
Activités
1) Doc. 1
Les premières écritures sont nées en Mésopotamie à la
fin du IVe millénaire avant J.-C. Il s’agit de pictogrammes.
2) Doc. 1 et 4
Les premières écritures servent d’abord à compta-
biliser les ressources agricoles et d’élevage, c’est-à-dire ce qui
préoccupe les hommes de ces temps anciens : le rapport à la
nourriture. Ensuite, elles deviennent un moyen de communication
plus large, sur l’organisation de la société par exemple.
3) Doc. 1 à 3
Elle passe progressivement de dessins à des signes
simplifiés, stylisés. En combinant à la fois des signes et des sons
l’écriture cunéiforme permet d’exprimer davantage de choses sur
un espace toujours aussi réduit (tablettes d’argile).
4) Doc. 6
Les hiéroglyphes sont une écriture complexe car il existe
plus de 5 000 signes et un même signe peut exprimer un mot, un
son et une idée.
5) Doc. 5
Pour écrire, le scribe utilise une écritoire, sur laquelle
il dispose un papyrus, et un roseau taillé (qu’il trempe dans une
encre) pour tracer des hiéroglyphes. En fait, il utilise ce que lui
fournit la nature aux abords du Nil pour élaborer ses outils.
Bilan du dossier
On peut attendre des élèves qu’ils situent chronologiquement les
trois types d’écriture et qu’ils sachent les localiser dans l’espace.
Il est important qu’ils puissent raconter en quelques phrases
l’évolution de ces différentes écritures : si les pictogrammes
ne permettent que d’exprimer en quelques signes la tenue de
comptes agricoles, l’écriture cunéiforme élargit la palette de don-
nées exprimées grâce à l’association signes/sons. Puis avec les
hiéroglyphes les signes sont associés à un mot ou une idée. Des
élèves pourront remarquer aussi que le support sur lequel on écrit
devient plus commode d’utilisation et plus léger (de la tablette
d’argile au papyrus). Pour les usages, voir pistes de réponses à
la question 2.
DOSSIER p. 16-17
La cité d’Ur en Mésopotamie
Comment était organisée l’une des premières villes de l’Histoire ?
Ur est une cité-État dirigée par un roi. Elle contrôle un territoire et
se fonde sur une véritable organisation politique et religieuse. La
ville en elle-même comporte des édifices civils et religieux, ainsi
que des zones d’activités et d’habitation.
Activités
1) Doc. 1 et 3 La ville d’Ur est située au bord de l’Euphrate, en
Mésopotamie. La lettre A correspond au cimetière royal ; le B au
palais du roi ; le C au temple du dieu Nanna.
2) Doc. 2 et 3 La cité d’Ur est dirigé par le roi Ur-Nammu.
3) Doc. 4 Ce texte a été écrit sur une tablette d’argile. Il montre que
l’écriture servait aussi à fixer des lois, des règles.
4) Doc. 2 et 3 Pour honorer le dieu Nanna, le roi Ur-Nammu fait
ériger un vaste temple en plein cœur de la cité d’Ur. Il fait aussi des
offrandes au dieu. Un autre dieu est honoré, Enki.
5) Doc. 3 à 5 Abritée derrière ses remparts, la cité d’Ur semble
prospère. La proximité de l’Euphrate permet le développement de
l’irrigation, donc de l’agriculture (évocation de l’agriculture dans le
texte). La fabrication d’armes de guerre et de parures en métaux
témoigne d’un artisanat de qualité. Le fleuve suggère aussi du
commerce fluvial.
Bilan du dossier
On peut attendre des élèves qu’ils aient compris certains aspects
essentiels de la civilisation d’Ur en Mésopotamie. Les récits décri-
ront les caractères particuliers de cette ville : les remparts, l’aspect
monumental de certains édifices comme le temple ou le palais du
roi. Le site de la ville, sur l’Euphrate, qui donne sa richesse à la
ville, peut également être évoqué. Puis, si la notion de cité-État est
abordée, les élèves doivent retenir qu’il s’agit d’une ville dirigée
par un roi à la tête d’un territoire environnant. Il est à la tête d’une
société qui comprend des paysans, des artisans, des commer-
çants. Enfin, il faut expliquer qu’un culte religieux est organisé,
centré sur le dieu Nanna (mais pas exclusivement : polythéisme),
censé apporter ses bienfaits à la cité : prospérité et gloire militaire.
Le lien entre le dieu et le roi Ur-Nammu explique la puissance du
roi : le roi, soutenu par le dieu, est le protecteur des habitants de
la cité et garantit la prospérité du royaume. On peut faire le lien
avec le document de la page d’ouverture représentant un autre roi,
Goudéa. La légitimité apportée par une divinité au roi est un trait
constant des premières civilisations.
DOSSIER p. 18-19
Les pyramides de Gizeh
Que nous apprennent les pyramides de Gizeh sur la civilisation
égyptienne ?
Les pyramides ne sont pas une simple manifestation des croyances
des Égyptiens. Elles témoignent de la capacité de cette civilisation
et de l’État à mettre en œuvre de gigantesques travaux, et sont
également le signe du pouvoir absolu des pharaons, véritables
divinités vivantes.
983737_hg6e_ldp.indd 6983737_hg6e_ldp.indd 6 03/04/13 15:2903/04/13 15:29