CHAPITRE 1 L’Orient ancien [ p. 12-25 du manuel ] (environ 10 % du temps consacré à l’Histoire) Programme officiel Correspondance avec le manuel I – L’Orient Ancien Chapitre 1. L’orient ancien au IIIe millénaire avant J.-C. Démarches Étude au choix : – un site ou un monument de Mésopotamie – ou d’Égypte du IIIe millénaire av. J.-C. Cette étude est remise en perspective dans l’espace de l’Orient ancien. x Dossier x Dossier x Carte 3 – La ville d’Ur en Mésopotamie, p. 16-17 – Les pyramides de Gizeh en Égypte, p. 18-19 – p. 21 Connaissances x Dossier x Cours – Les premières écritures, p. 14-15 – Les premières civilisations, p. 20-21 x Exercice x Cours x Dossier x Dossier x Dossier – Je révise, p. 25 – Les premières civilisations, p. 20-21 – La ville d’Ur en Mésopotamie, p. 16-17 – Les pyramides de Gizeh en Égypte, p. 18-19 – Les premières écritures, p. 14-15 L’Orient ancien au IIIe millénaire av. J.-C. : premières écritures et premiers États. Capacités Connaître et utiliser les repères suivants : – Le site étudié, la Mésopotamie et l’Égypte sur une carte – Les premières civilisations (IIIe millénaire av. J.-C.) Décrire un monument de Mésopotamie ou d’Égypte Expliquer le rôle de l’écriture Interprétation du programme • Le programme réduit la partie sur l’Égypte, qui prenait dans les programmes antérieurs une place considérable, et il place l’étude de la Mésopotamie en parallèle avec celle de l’Égypte. La progression indiquée propose de ne consacrer que 10 % du temps dévolu à l’histoire à ce thème de l’Orient ancien, soit tout au plus 4 heures. Un tel découpage rend inenvisageable une étude approfondie de l’une ou l’autre civilisation. • Il s’agit donc de montrer à travers quelques exemples choisis le rôle essentiel des États et des écritures dans la naissance des premières civilisations. L’étude d’un site au choix, en Égypte ou en Mésopotamie, permet de compléter cette approche. Au total, les élèves retiendront que le terme de civilisation désigne l’organisation politique et sociale, ainsi que le degré d’évolution intellectuelle et technique d’une société à un moment de son histoire. On notera par ailleurs que l’étude est centrée sur le IIIe millénaire uniquement. Vos compléments numériques > Carte interactive : – L’Orient ancien au IIIe millénaire avant J.-C. > Fiches d’activités : – L’Orient ancien : les premières écritures – L’Orient ancien : les premiers États (Ur et l’Égypte) – Je révise – B2i : Utiliser un moteur de recherche et naviguer dans un site Internet : Les œuvres égyptiennes au Louvre Structure adoptée • Le chapitre se décline en trois dossiers qui couvrent les deux études de cas laissées aux choix du professeur sur l’Orient ancien. Un premier dossier évoque les premières écritures ; il peut être utilisable dans sa globalité mais le professeur pourra aussi s’y reporter lorsqu’il fera travailler les élèves soit sur la Mésopotamie soit sur l’Égypte. Le manuel propose ensuite deux cas représentatifs : la cité d’Ur pour la Mésopotamie ou les pyramides de Gizeh pour l’Égypte. • La partie cours permettra de donner aux élèves des repères essentiels : les premières civilisations s’inscrivent dans un espace (entre Tigre, Euphrate, et Nil). Elles reposent sur une culture et une écriture (pictogrammes, cunéiforme et hiéroglyphes) ainsi qu’une organisation politique (une Cité-État, un roi, un pharaon). Elles laissent également une empreinte dans l’espace où elles se sont épanouies (sources archéologiques, vestiges de monuments, etc.). À la fin du chapitre, les exercices proposés permettent de mobiliser les capacités exigées : connaître, décrire, expliquer. Une page d’histoire des arts permet d’évoquer l’art funéraire égyptien et les hiéroglyphes. > Sur www.libtheque.fr/histoiregeocollege > Vidéo Histoire des arts : Les pyramides de Gizeh, Gilgamesh > Exercices Je révise interactifs > Une animation vestiges/reconstitution : La ville d’Ur > Des vidéos Ina et/ou Éducathèmes > Des diaporamas pour illustrer les dossiers > Tous les cours en version audio Chapitre 1 • L’Orient ancien 983737_hg6e_ldp.indd 5 5 03/04/13 15:29 OUVERTURE DU CHAPITRE p. 12-13 e L’Orient ancien au III millénaire avant J.-C. DOSSIER Comment y naissent les premières civilisations ? Au IIIe millénaire avant Jésus-Christ, la première écriture et les premières villes apparaissent en Mésopotamie, puis en Égypte. Des cités-États et des États s’organisent sous l’autorité d’un roi ou d’un pharaon. Elles possèdent leur hiérarchie sociale et leur religion. On peut ainsi parler de premières civilisations. Réponses aux questions Doc. 1 Le numéro 1 correspond au Nil. Le numéro 2 désigne les espaces agricoles irrigués grâce au fleuve, le numéro 3 pointe un village. Quant au numéro 4, il montre un paysage désertique. Doc. 2 Le roi tient entre ses mains la source de deux fleuves (le Tigre et l’Euphrate) qui font la richesse de sa cité. Les écritures sur le manteau qu’il revêt montrent qu’il représente la déesse de l’eau. Elle est source de vie, c’est-à-dire de fertilité. DOSSIER d’argile au papyrus). Pour les usages, voir pistes de réponses à la question 2. p. 14-15 Les premières écritures Quels étaient les formes et les usages des premières écritures ? Les premières écritures apparaissent en Mésopotamie sous forme de pictogrammes, puis de signes cunéiformes, et sous la forme de hiéroglyphes en Égypte. Elles ont d’abord un usage économique (comptabilité) puis deviennent progressivement un moyen de communication et de transmission d’une culture. Activités 1) Doc. 1 Les premières écritures sont nées en Mésopotamie à la fin du IVe millénaire avant J.-C. Il s’agit de pictogrammes. 2) Doc. 1 et 4 Les premières écritures servent d’abord à comptabiliser les ressources agricoles et d’élevage, c’est-à-dire ce qui préoccupe les hommes de ces temps anciens : le rapport à la nourriture. Ensuite, elles deviennent un moyen de communication plus large, sur l’organisation de la société par exemple. 3) Doc. 1 à 3 Elle passe progressivement de dessins à des signes simplifiés, stylisés. En combinant à la fois des signes et des sons l’écriture cunéiforme permet d’exprimer davantage de choses sur un espace toujours aussi réduit (tablettes d’argile). 4) Doc. 6 Les hiéroglyphes sont une écriture complexe car il existe plus de 5 000 signes et un même signe peut exprimer un mot, un son et une idée. 5) Doc. 5 Pour écrire, le scribe utilise une écritoire, sur laquelle il dispose un papyrus, et un roseau taillé (qu’il trempe dans une encre) pour tracer des hiéroglyphes. En fait, il utilise ce que lui fournit la nature aux abords du Nil pour élaborer ses outils. Bilan du dossier On peut attendre des élèves qu’ils situent chronologiquement les trois types d’écriture et qu’ils sachent les localiser dans l’espace. Il est important qu’ils puissent raconter en quelques phrases l’évolution de ces différentes écritures : si les pictogrammes ne permettent que d’exprimer en quelques signes la tenue de comptes agricoles, l’écriture cunéiforme élargit la palette de données exprimées grâce à l’association signes/sons. Puis avec les hiéroglyphes les signes sont associés à un mot ou une idée. Des élèves pourront remarquer aussi que le support sur lequel on écrit devient plus commode d’utilisation et plus léger (de la tablette p. 16-17 La cité d’Ur en Mésopotamie Comment était organisée l’une des premières villes de l’Histoire ? Ur est une cité-État dirigée par un roi. Elle contrôle un territoire et se fonde sur une véritable organisation politique et religieuse. La ville en elle-même comporte des édifices civils et religieux, ainsi que des zones d’activités et d’habitation. Activités 1) Doc. 1 et 3 La ville d’Ur est située au bord de l’Euphrate, en Mésopotamie. La lettre A correspond au cimetière royal ; le B au palais du roi ; le C au temple du dieu Nanna. 2) Doc. 2 et 3 La cité d’Ur est dirigé par le roi Ur-Nammu. 3) Doc. 4 Ce texte a été écrit sur une tablette d’argile. Il montre que l’écriture servait aussi à fixer des lois, des règles. 4) Doc. 2 et 3 Pour honorer le dieu Nanna, le roi Ur-Nammu fait ériger un vaste temple en plein cœur de la cité d’Ur. Il fait aussi des offrandes au dieu. Un autre dieu est honoré, Enki. 5) Doc. 3 à 5 Abritée derrière ses remparts, la cité d’Ur semble prospère. La proximité de l’Euphrate permet le développement de l’irrigation, donc de l’agriculture (évocation de l’agriculture dans le texte). La fabrication d’armes de guerre et de parures en métaux témoigne d’un artisanat de qualité. Le fleuve suggère aussi du commerce fluvial. Bilan du dossier On peut attendre des élèves qu’ils aient compris certains aspects essentiels de la civilisation d’Ur en Mésopotamie. Les récits décriront les caractères particuliers de cette ville : les remparts, l’aspect monumental de certains édifices comme le temple ou le palais du roi. Le site de la ville, sur l’Euphrate, qui donne sa richesse à la ville, peut également être évoqué. Puis, si la notion de cité-État est abordée, les élèves doivent retenir qu’il s’agit d’une ville dirigée par un roi à la tête d’un territoire environnant. Il est à la tête d’une société qui comprend des paysans, des artisans, des commerçants. Enfin, il faut expliquer qu’un culte religieux est organisé, centré sur le dieu Nanna (mais pas exclusivement : polythéisme), censé apporter ses bienfaits à la cité : prospérité et gloire militaire. Le lien entre le dieu et le roi Ur-Nammu explique la puissance du roi : le roi, soutenu par le dieu, est le protecteur des habitants de la cité et garantit la prospérité du royaume. On peut faire le lien avec le document de la page d’ouverture représentant un autre roi, Goudéa. La légitimité apportée par une divinité au roi est un trait constant des premières civilisations. DOSSIER p. 18-19 Les pyramides de Gizeh Que nous apprennent les pyramides de Gizeh sur la civilisation égyptienne ? Les pyramides ne sont pas une simple manifestation des croyances des Égyptiens. Elles témoignent de la capacité de cette civilisation et de l’État à mettre en œuvre de gigantesques travaux, et sont également le signe du pouvoir absolu des pharaons, véritables divinités vivantes. 6 983737_hg6e_ldp.indd 6 03/04/13 15:29 Activités 1) Doc. 1 Pharaon porte la barbe postiche des dieux et le némès, coiffure royale. C’est la barbe postiche qui montre que Pharaon est assimilé à un dieu. 2) Doc. 4 Le site de Gizeh est composé de trois grandes pyramides, chacune destinée à servir de tombeau à un pharaon. On relèvera aussi la présence au premier plan de trois pyramides des reines. Il s’agit d’un vaste ensemble funéraire placé sous la surveillance du Sphinx. Le site est en plein désert, mais à proximité du Nil, afin de permettre l’acheminement des gros blocs de pierre. Il se dégage de l’ensemble une impression de gigantisme. 3) Doc. 2 à 5 Les pyramides sont des tombeaux destinés à recevoir les corps des pharaons. Elles servent de lien entre la terre et le ciel pour rendre hommage aux dieux et permettent à Pharaon de passer dans l’au-delà, à l’aide de la barque funéraire, sur les traces du dieu Soleil. Elles nécessitaient l’ouverture d’immenses chantiers à l’image de la construction de la pyramide de Khéops : il ne fallut pas moins de 30 000 ouvriers pendant trente années pour bâtir à cet édifice qui fait partie aujourd’hui du patrimoine de l’humanité. Bilan du dossier On peut attendre des élèves qu’ils évoquent l’emplacement, la construction et le rôle de la pyramide de Khéops. La petite chronologie et la carte permettent de situer la construction au milieu de IIIe millénaire et au Nord de l’Égypte aux abords du Nil. Dans le texte on trouvera les informations utiles pour raconter la construction de la pyramide et des indications sur ses dimensions. Les doc. 2 et 3 donnent les indications nécessaires sur le rôle des pyramides. COURS 1 p. 20-21 Les premières civilisations 3) Les paysans voudraient bien échapper à l’impôt car pour eux c’est du grain en moins pour nourrir la famille. De plus, les agents qui prélèvent l’impôt peuvent se montrer violents. 3 Rédiger un récit à l’aide de documents 1) Transmise d’abord oralement, cette épopée a été mise par écrit sur des tablettes d’argile au IIIe millénaire avant J.-C. en Mésopotamie. Des vestiges de ces tablettes ont été retrouvés. 2) II est question dans le texte de deux dieux et d’une déesse : Shamash, Adad, Ishtar. 3) Gilgamesh est présenté comme étant dieu aux deux tiers et homme pour un tiers. Il est d’une force extraordinaire, ce qui lui permet d’étouffer un lion d’un seul bras (doc. 3). C’est lui qui, selon l’épopée, a construit les murailles d’Uruk. 4) L’écriture a ici un rôle culturel et religieux. Il s’agit d’un récit mythologique. 5) On peut attendre des élèves qu’ils mettent en valeur la dimension quasi divine de Gilgamesh, qu’ils fassent le choix d’un récit épique du combat entre le héros et le lion ou de la construction des murailles de la cité. Ils devraient pouvoir donner libre cours à leur imagination. EXERCICE JE RÉVISE p. 24 1 Se repérer dans l’espace 1) A : Tigre ; B : Euphrate ; C : Nil ; D : mer Méditerranée ; E : mer Rouge. 2) L’Égypte correspond au n° 1 et la Mésopotamie au n° 2. 3) Les régions coloriées en vert représentent le Croissant fertile. Réponses aux questions 4) a correspond à des hiéroglyphes et b à une écriture cunéiforme. Doc. 1 L’écriture, selon cette légende, aurait été inventée par le roi d’Uruk afin de faciliter ses négociations avec un seigneur détenteur de métaux précieux. Doc. 2 Le groupe le plus nombreux est celui des paysans. Comme toutes les sociétés antiques, celles de l’Orient ancien sont nées de l’agriculture et doivent leur prospérité aux activités agricoles. Doc. 3 Les premières civilisations naissent dans le Croissant fertile situé en Mésopotamie et en Égypte où coulent les grands fleuves du Tigre, de l’Euphrate, et du Nil. Ces fleuves permettent l’irrigation et le développement d’une agriculture prospère. Dans ce croissant fertile naissent aussi les premières villes et différentes formes d’écriture. Ces différentes activités sont à la base de ce que l’on nomme une civilisation. Doc. 4 Les sceptres mais aussi le némès de Pharaon sont les insignes du juge (le fléau, le pouvoir de punir) et du chef. Il assure protection au peuple égyptien, comme l’indiquent les symboles du faucon et du cobra. Le pschent montre qu’il est à la fois le roi de la Haute et de la Basse Égypte. EXERCICES 2) Les scribes mesurent et enregistrent sur leurs tablettes l’impôt payé en nature (une certaine quantité de récolte) par les paysans. C’est une activité importante car c’est l’impôt qui remplit les caisses de pharaon. p. 22-24 1 Mettre en relation deux documents 2 Se repérer dans le temps 1) Vers le milieu du IVe millénaire av. J.-C. 2) Les pyramides de Gizeh et la cité d’Ur ont été construites au IIIe millénaire av. J.-C. 3 Connaître le vocabulaire du chapitre a = cité-État ; b = polythéisme ; c = scribe ; d = État ; e = pictogramme Histoire des Arts p. 25 L’éternité en hiéroglyphes sculptés 1) Cette stèle a été retrouvée dans le tombeau de la princesse Néfertiabet qui se trouve à proximité de la pyramide du pharaon Khéops. 2) La fonction de l’écriture est ici funéraire et religieuse. Les hiéroglyphes évoquent ce dont la défunte a besoin pour vivre dans l’au-delà. 3) Selon les croyances égyptiennes, Néfertiabet va continuer à vivre dans l’au-delà entourée des objets de sa vie quotidienne. Elle va continuer à se nourrir. 1) Cette fresque a été retrouvée dans un tombeau à Thèbes, en Égypte. Chapitre 1 • L’Orient ancien 983737_hg6e_ldp.indd 7 7 03/04/13 15:29