Diapositive 1 - Académie de Clermont

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PARTIE II : La Révolution et
l’Empire.
P. Benoit 2011
Mise au point scientifique
Après les polémiques et l’effervescence nées du Bicentenaire, les recherches sur la Révolution
française n’ont pas perdu en intensité même si elles ont déserté le terrain médiatique. On assiste à
un profond renouvellement historiographique marqué par le travail de jeunes chercheurs français
et d’historiens outre-Atlantique. L’Institut d’Histoire de la Révolution française et la société des
études robespierristes ont aussi joué un rôle important dans les recherches récentes en organisant
plusieurs colloques soulignant la vitalité d’une communauté très active[1].
Depuis une décennie, on observe la mise en place d’une nouvelle conception de la
Révolution française : une époque où émergent de nouveaux mécanismes politiques, sociaux,
culturels. Pour rendre compte de ces changements, l’histoire de la période s’est faite plurielle et
transversale en France comme outre-Atlantique. Si le champ du politique reste l’objet d’étude
essentiel, il se nourrit avec bonheur des travaux renouvelés d’une histoire socio-économique,
culturelle et artistique. Les recherches récentes[2] s’attachent à décrire les processus et les
modalités de l’entrée des Français en politique en étudiant par exemple les nouvelles formes de
sociabilité au sein des sociétés populaires, le langage révolutionnaire ou le lien entre service
militaire et citoyenneté. La Révolution est ainsi considérée comme un laboratoire dans lequel ont
été expérimentés la vie démocratique et l’apprentissage de la citoyenneté donnant à l’étude de la
période un relief très contemporain.
[1] Colloques récents : Citoyen et citoyenneté sous la Révolution (Actes du colloque de Vizille, 24-25 septembre 2004), ParisVizille, Société des Études Robespierristes, 2006 ;
Républiques en miroir. Le Directoire devant la Révolution atlantique. Modélisations, confrontations, interréciprocité des
républiques naissantes. Colloque international organisé les 25 et 26 janvier 2008 Organisé au sein du Centre d’Histoire
Moderne et des Révolutions (CHMR),
[2] La Révolution française, une histoire toujours vivante, sous la direction de Michel BIARD, 2010. Cet ouvrage réunit de
nombreuses contributions témoignant du dynamisme et du renouvellement des recherches récentes sur la Révolution
française.
BIBLIOGRAPHIE
Pour l’enseignant.
La Documentation Photographique, La Révolution par JeanClément Martin, dossier n°8054 de 2006.
La Révolution française, une histoire toujours vivante, sous la direction
de Michel BIARD, Tallandier, 2010.
Serge BIANCHI, Des révoltes aux révolutions, Europe, Russie,
Amérique (1770-1802), PUR, 2004.
Steven ENGLUND, Napoléon, éd. De Fallois, 2004.
Jean TULARD, Napoléon ou le mythe du sauveur, Hachette Littératures/Pluriel,
Paris, Hachette Littératures, 2009.
Sylvie LEONARD : L’art en révolutions 1789-1889, CRDP académie
de Montpellier
Pour l’élève.
Bernar YSLAIRE, Jean Claude CARRIERE, Le ciel au dessus du
Louvre, Edition Futuropolis, musée du Louvre, 2009.
SITOGRAPHIE / WEBOGRAPHIE
L’histoire par l’image : http://www.histoire-image.org/
Musée de la Révolution française à Vizille : http://www.domaine-vizille.fr/indexPreHome.php
L’Institut de la Révolution française : http://ihrf.univ-paris1.fr/
La société des études robespierristes (Périodique : Annales historiques de la Révolution française – trimestrielle)
http://ahrf.revues.org/
Chapitre 1 - LES TEMPS FORTS DE LA RÉVOLUTION [3 ou 4 heures]
Thème 1 - LES TEMPS FORTS DE LA RÉVOLUTION
CONNAISSANCES
L’accent est mis sur trois moments:
- 1789-1791 : l’affirmation de la souveraineté populaire, de
l’égalité juridique et des libertés individuelles ;
- 1792-1794 : la République, la guerre et la Terreur ;
- 1799-1804 : du Consulat à l’Empire.
DÉMARCHES
On renonce à un récit continu des événements de la Révolution
et de l’Empire ; l’étude se concentre sur un petit nombre
d’événements et de grandes figures à l’aide d’images au
choix pour mettre en mettre en évidence les ruptures avec
l’ordre ancien.
CAPACITÉS
Connaître et utiliser les repères suivants
− La Révolution française : 1789 – 1799. Prise de la Bastille : 14 juillet 1789 ; Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : août
1789;
proclamation de la République : septembre 1792
− Le Consulat et l’Empire : 1799 – 1815. Napoléon Ier, empereur des Français : 1804
Raconter quelques uns des événements retenus et expliquer leur importance
Je propose une problématique unique pour les quatre leçons (elle semble adaptée à des élèves
de 4eme et reprend l’idée de rupture proposée par le programme).
Quels sont les grands changements apportés par la Révolution française ?
ou
En quoi la Révolution française marque-t-elle une rupture avec l’Ancien Régime ?
Sous cette problématique, les élèves dessinent une frise chronologique qui sera complétée au fur
et à mesure de la progression des leçons. Elle reprend uniquement les repères proposés par le
programme et distingue bien la Révolution de la période où Napoléon est au pouvoir. Cette frise
permet aussi de répondre à la problématique en reprenant pour chaque période étudiée un
changement majeur dans la vie des Français.
Le chapitre I s’articule en trois ou quatre séances de 50 minutes :
Note : en fonction du thème choisi dans le chapitre II, on peut passer la leçon 2.
Leçon 1 : 1789 : L’affirmation de la souveraineté nationale.
Leçon 2 : Août 1789, la fin de l’Ancien régime, la naissance
d’une France nouvelle.
Leçon 3 : L’expérience de la République.
Leçon 4 : Le Consulat et l’Empire : les fondations de la
France moderne.
Difficultés rencontrées
• Seulement 3 heures pour présenter les temps forts de la Révolution (Mise en activité réduite des élèves)
• Donner du sens à des événements dont on perd le contexte en amont et en aval
•Des absences ; monarchie constitutionnelle, directoire ?
• Quelle évaluation ?
Chapitre 1 - LES TEMPS FORTS DE LA
RÉVOLUTION.
Quels sont les grands changements apportés par la Révolution française ?
NAPOLEON AU POUVOIR
REVOLUTION
1789
1791
1793
1795
L’affirmation
de la
souveraineté
nationale
1797
1799
L’expérience de
la République
1801
1803
1805
1807
Consulat et Empire
Les fondations de la France moderne.
14 juillet 1789 :
Prise de la Bastille
1804 : Napoléon Ier
Août 1789 :
DDHC
Septembre 1792
Proclamation de la
République
1809
Empereur des Français.
1815
Leçon 1. 1789 : L’affirmation de la souveraineté nationale. [50 minutes]
DÉMARCHES : en s’appuyant sur le serment du Jeu de Paume de David, une gravure représentant la
prise de la Bastille et les articles 1 et 3 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen, les élèves
montrent comment, durant l’été 1789, le sujet est devenu citoyen.
CONNAISSANCES : l’affirmation de la souveraineté populaire (nationale ???), de l’égalité juridique et des
libertés individuelles.
CAPACITÉS : Connaître et utiliser les repères suivants :
− La Révolution française : 1789
– Prise de la Bastille : 14 juillet 1789
(– Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : août 1789;)
Raconter le serment du Jeu de Paume et expliquer son importance
SOCLE COMMUN :
Compétence 1 - La maîtrise de la langue française
Écouter et comprendre : Comprendre les points essentiels d’un message oral .
Compétence 5 - La culture humaniste
Avoir des repères historiques : Situer et connaître les grands traits de l’histoire de la
France.
Documents (leçon 1)
Le serment du Jeu de Paume de David, 1791, musée du château de Versailles
Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Peinture sur bois,
musée Carnavalet, Paris
« Article premier
Les hommes naissent et demeurent libres et
égaux en droits. Les distinctions sociales ne
peuvent être fondées que sur l’utilité
commune. »
« Article III
Le principe de toute Souveraineté réside
essentiellement dans la Nation. Nul corps,
nul individu ne peut exercer d’autorité qui
n’en émane expressément. »
Prise de la Bastille, Jean-Pierre Houël, 1789
Mise en activité des élèves.
La première partie de la leçon [25 minutes] s’organise autour du récit du professeur qui développe deux
moments clés de 1789 en s’appuyant sur les tableaux du Serment du Jeu de Paume et celui de la Prise de la
Bastille. Les élèves complètent un tableau à partir du récit [comprendre les points essentiels d’un message
oral].
SERMENT DU JEU DE
PAUME
PRISE DE LA BASTILLE
DECLARATION DES
DROITS DE L’HOMME ET
DU CITOYEN
Date de l’événement
5 mai 1789
14 juillet 1789
26 août 1789
Lieu
Versailles
Paris
Paris
Contexte
Les députés du tiers
refusent le vote par ordre
imposé
aux
États
généraux par Louis XVI.
Révolte
du
peuple
parisien pour soutenir les
députés de Versailles.
Pour
s’armer,
ils
s’emparent de la prison
de la Bastille.
Les députés viennent
d’abolir les privilèges (4
août) et décident de
poser
les
grands
principes d’une société
nouvelle.
Public
Les députés réunis en
Assemblée nationale
Le peuple, des soldats
Les
députés
de
l’Assemblée nationale
Que font les
personnages
Les députés jurent de ne
pas se séparer avant
d’avoir
rédigé
une
constitution.
Ils se battent, assiègent la
Bastille.
Idée générale à retenir
Révolution politique et
affirmation
de
la
souveraineté nationale
Révolution populaire. Le
peuple s’exprime par la
violence.
Fin de l’Ancien régime,
égalité
juridique
et
libertés individuelles.
Trace écrite : en fonction du niveau de la classe et du temps restant, on peut proposer plusieurs formes de trace écrite.
Proposition 2
Proposition 1
Trace écrite distribuée aux élèves
L’année
1789
apporte
d’importants
changements dans la vie des Français. Entre
mai 1789 et août 1789, trois événements
mettent fin à la société d’Ancien Régime et
la monarchie absolue :
* Une révolution politique : les députés se
constituent en assemblée nationale : c’est
l’affirmation d’une souveraineté nationale.
* Une révolution populaire : le peuple
parisien se révolte et s’empare de la Bastille,
symbole de l’absolutisme royal.
* Une révolution juridique avec le vote de la
Déclaration des Droits de l’Homme et du
Citoyen.
1789 peut donc être considérée comme une
rupture capitale. Les Français ne sont plus
des sujets mais sont devenus des citoyens
théoriquement égaux en droits.
Plus ambitieuse. Les élèves construisent un schéma à partir
de différents éléments donnés par le professeur. Utilisation
du TBI possible.
Avant 1789, les Français sont des
sujets qui n’ont pas de droits
politiques. Société inégalitaire.
1
Révolution politique (juin 1789)
7
8
9
Révolution populaire
(14 juillet 1789)
Révolution juridique
(26 août 1789) DDHC
En 1789, une partie des Français
accèdent à la citoyenneté (affirmation
de la souveraineté nationale) et
accèdent en théorie aux libertés
individuelles et à l’égalité juridique.
Pour terminer cette leçon, on complète la frise chronologique (dates + réponse à la problématique)
Leçon 2 : Août 1789, la fin de l’Ancien régime, la naissance d’une
France nouvelle . [50 minutes ou travail à la maison ?]
DÉMARCHES : en travaillant sur la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen et les Décrets du 4
au 11 août sur l’abolition des privilèges, les élèves mettent en évidence les ruptures avec l’ordre ancien.
CONNAISSANCES : l’affirmation de l’égalité juridique et des libertés individuelles.
CAPACITÉS : Connaître et utiliser les repères suivants :
– Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : août 1789
SOCLE COMMUN :
Compétence 6 – Les compétences sociales et civiques
Connaître les fondements de la vie civique et sociale : les principaux droits de l’homme
et du citoyen
Mise en activité des élèves.
En août 1789, alors que le Roi de France a accepté la Révolution, les députés de l’Assemblée nationale
décident de détruire l’Ancien régime et de mettre en place les bases d’une nouvelle France. Ils rédigent et
adoptent deux textes fondamentaux :
Document : L’abolition des privilèges (Décrets du 4 au 11 août 1789) 4août
La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
DDHC
A partir de vos connaissances (voir cahier et leçons précédentes) et des documents étudiés, remplissez le
tableau suivant (précisez l’article et le texte utilisé).
La France d’Ancien régime
Qui possède le pouvoir ?
Le Roi, les nobles, les seigneurs.
Le peuple n’a pas de pouvoir.
Les Français ont-ils tous les
mêmes droits ?
Les Français pratiquent-ils la
religion de leur choix ?
Comment sont répartis les
impôts ?
Non car la société est divisée en
trois ordres. Seuls le clergé et la
noblesse ont des privilèges.
Le catholicisme est la religion
officielle
La France d’août 1789
Le peuple détient l’autorité et fait
les lois. Il est souverain (Art.3 Art.
6/ DDHC)
Les Français sont égaux (Art. 1 DDHC)Les
privilèges sont abolis (ex. droit de chasse
(Art.3 4O). La loi est la même pour tous (Art.6
DDHC). Les Français peuvent accéder à toutes
les professions Art.11 4O + Art.6 DDHC)
Affirmation de la liberté religieuse
(Art. 10 DDHC)
Seul le Tiers-État paie des impôts.
Suppression des impôts seigneuriaux
(Art. 1 et 5 AO). L’impôt est
équitablement réparti (Art. 13 DDHC)
Justice détenue par le Roi et les
seigneurs.
Justice selon la loi, présomption
d’innocence. (Ar. 7, 8 et 9 DDHC)
DECRET DU 4 AOÛT 1789
1. - L’Assemblée nationale détruit entièrement le régime féodal, et décrète que, dans les droits et devoirs tant féodaux que
censuels, ceux qui tiennent à la mainmorte réelle ou personnelle, et à la servitude personnelle et ceux qui les représentent,
sont abolis sans indemnité, et tous les autres déclarés rachetables, et que le prix et le mode du rachat seront fixés par
l’Assemblée nationale.
3. - Le droit exclusif de la chasse et des garennes ouvertes est pareillement aboli ; et tout propriétaire a le droit de détruire
et faire détruire, seulement sur ses possessions, toute espèce de gibier
4. - Toutes les justices seigneuriales sont supprimées sans aucune indemnité ; et néanmoins, les officiers de ces justices
continueront leurs fonctions jusqu’à ce qu’il ait été pourvu par l’Assemblée nationale à l’établissement d’un nouvel ordre
judiciaire.
5. - Les dîmes de toute nature, et les redevances qui en tiennent lieu, sont abolies,
11. - Tous les citoyens, sans distinction de naissance, pourront être admis à tous les emplois et dignités ecclésiastiques, civils
et militaires.
L2
DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN DE 1789
Article premier
Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les
distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité
commune.
Article II
Le but de toute association politique est la conservation des droits
naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la
propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression.
Article III
Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la
Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en
émane expressément.
Article IV
La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui :
ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes
que celles qui assurent aux autres Membres de la Société, la
jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être
déterminées que par la Loi.
Article V
La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société.
Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et
nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas.
Article VI
La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont
droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa
formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège,
soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux, sont
également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics,
selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs
vertus et de leurs talents.
Article VII
Nul homme ne peut être accusé, arrêté, ni détenu que dans les cas
déterminés par la Loi, et selon les formes qu’elle a prescrites. Ceux
qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres
arbitraires, doivent être punis ; mais tout Citoyen appelé ou saisi en
vertu de la Loi doit obéir à l’instant : il se rend coupable par la
résistance.
Article VIII
La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment
nécessaires, et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une Loi établie et
promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.
Article IX
Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré
coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne
serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne, doit être
sévèrement réprimée par la Loi.
Article X
Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu
que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi.
Article XI
La libre communication des pensées et des opinions est un des droits
les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire,
imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans
les cas déterminés par la Loi.
Article XII
La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force
publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et
non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.
Article XIII
Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses
d’administration, une contribution commune est indispensable. Elle
doit être également répartie entre tous les Citoyens, en raison de
leurs facultés.
Article XIV
Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par
leurs Représentants, la nécessité de la contribution publique, de la
consentir librement, d’en suivre l’emploi et d’en déterminer la
quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.
Article XV
La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de
son administration.
Article XVI
Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée,
ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution.
Article XVII
La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être
privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée,
l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable
indemnité.
L2
Leçon 3. 1792 -1794 : L’expérience de la République. [50 minutes]
DÉMARCHES : La leçon est construite autour d’une grande figure de la République et de la Terreur :
Robespierre. Un portrait officiel peint par Labille-Guiard en 1791 permet de présenter le personnage aux
élèves tout en s’interrogeant sur les raisons de la réalisation de cette œuvre. Puis deux discours de
Robespierre -l’un défendant l’idée d’un suffrage étendu, l’autre justifiant la Terreur- permettent de
montrer aux élèves les principaux aspects de la République et de la Terreur.
CONNAISSANCES : 1792-1794 : la République, la guerre et la Terreur.
CAPACITÉS : Connaître et utiliser les repères suivants :
-Proclamation de la République : septembre 1792
SOCLE COMMUN :
Compétence 5 - La culture humaniste
Lire et utiliser différents langages : Images – Cartes – Croquis – Textes – Graphiques
Documents (leçon 2)
Au-dessus de toutes les intrigues et de toutes les factions, la
nation ne doit consulter que les principes & ses droits. […]
Que tous les Français domiciliés dans l’arrondissement de
chaque assemblée primaire, depuis un temps assez
considérable, pour déterminer le domicile, tel que celui d’un
an, soit admis à y voter ; que tous les citoyens soient éligibles
à tous les emplois sans autre privilège, que celui des vertus et
des talents. Par cette seule disposition, […] vous préparez
une véritable convention nationale ; la seule légitime, la seule
complète, que la France aurait jamais vue.
Discours de Robespierre aux Jacobins, juillet 1792
Document d’appui : la constitution de 1793
Maximilien Robespierre en habit de député du Tiers Etat,
d'après Adélaïde LABILLE-GUIARD, 1791
Documents (leçon 2)
"Il n'y a dans la République que les Républicains. Les
royalistes, les conspirateurs ne sont pour elle que des
étrangers, ou plutôt des ennemis. Cette guerre terrible que
soutient la liberté contre la tyrannie n'est-elle pas indivisible ?
Les ennemis du dedans ne sont-ils pas les alliés des ennemis
du dehors ? Les assassins qui déchirent la patrie dans
l'intérieur, ceux qui déshonorent la cause du peuple, afin de
tuer la vertu publique par la contre-révolution morale ; tous
ces gens-là sont-ils moins coupables ou moins dangereux que
les tyrans qu'ils servent ? On conduit le peuple par la raison
et les ennemis du peuple par la terreur.«
Discours de Robespierre du 7 février 1794.
http://missiontice.ac-besancon.fr/hg/spip/IMG/ppt_La_Terreur.ppt#260,6,Diapositive 6
La République en danger (1793)
1. A l’extérieur : la guerre
Frontières de la France en 1791
2. Les menaces intérieures
Révolte vendéenne
Territoires occupés par la France en 1793
Autre région en révolte
Puissances alliées contre la République
Villes insurgées
Offensives
3. La contre-offensive
Armées de la
République
Mise en activité des élèves.
Activité 1 : Robespierre défenseur de la
République.
On présente Robespierre à partir de son portrait en
insistant sur son parcours politique jusqu’en 1792.
Puis les élèves comparent la constitution de 1793
aux déclarations de Robespierre devant les Jacobins
(juillet 1792) et répondent à l’écrit à la question
suivante :
Montrez que les idées de Robespierre
correspondent à la constitution de 1793.
Cet exercice permet de montrer les progrès de la
souveraineté populaire car la constitution de 1793
met en place un suffrage élargi sans condition de
ressources.
Trace écrite
I- La proclamation de la République [20 min].
Récit du professeur (5 minutes) : le contexte de la
naissance de la République. (Crise de la monarchie
constitutionnelle, guerre et victoire de Valmy)
Activité 1
Après
l’échec
de
la
monarchie
constitutionnelle, la République est proclamée
en septembre 1792. Une nouvelle assemblée
(la Convention) est élue pour rédiger une
nouvelle constitution et décider du sort de
Louis XVI.
Louis XVI est exécuté en janvier 1793. La
nouvelle constitution (1793) adopte le suffrage
universel masculin.
Mise en activité des élèves.
Activité 2 (à l’oral). Robespierre justifie la
Terreur.
On compare le discours de Robespierre à la carte
montrant les dangers menaçant la République en
1793. Les élèves doivent faire le lien entre les deux
documents.
Trace écrite
II- La Terreur [20 min].
Récit du professeur (5 minutes) : les conséquences de
la Terreur.
Trace écrite distribuée :
En 1793, de nombreux dangers menacent la
Première République. A l’extérieur, les
monarchies européennes réagissent à
l’exécution de Louis XVI et déclarent la
guerre à la France. A l’intérieur, les royalistes
se soulèvent dans de nombreuses régions.
Une partie des députés de la Convention
(dont Robespierre) déclarent alors un
gouvernement révolutionnaire qui doit
sauver la République.
Les ennemis de la République sont
pourchassés, jugés par des tribunaux
révolutionnaires et exécutés sommairement
(17000 guillotinés)
La Terreur dure jusqu’en 1794 (an II dans le
calendrier républicain). Après l’exécution de
Robespierre, une République instable
s’installe en France (le Directoire). Mais elle
prend fin en 1799, après le coup d’état d’un
militaire : Bonaparte.
Leçon 4 : Le Consulat et l’Empire : les fondations de la France moderne.
DÉMARCHES : La leçon s’appuie sur le Sacre de Napoléon. Après avoir présenté le contexte en rappelant
les étapes de l’accession au pouvoir de Bonaparte (récit du professeur), les élèves étudient le tableau de
David pour montrer le caractère autoritaire du nouveau régime et son fonctionnement. L’œuvre d’art est
ensuite confrontée au serment prêté par Napoléon le jour du sacre pour montrer que l’empereur n’a pas
renié les grands principes de la Révolution française.
CONNAISSANCES : 1799-1804 : du Consulat à l’Empire.
:
CAPACITÉS : Connaître et utiliser les repères suivants
− Le Consulat et l’Empire : 1799 – 1815. Napoléon Ier, empereur des Français : 1804
Raconter le sacre de Napoléon et expliquer son importance.
SOCLE COMMUN :
Compétence 5 - La culture humaniste.
Avoir des repères en histoire des Arts et pratiquer les Arts :
- Connaître des références essentielles de l’histoire des arts
- Situer les oeuvres dans leur contexte historique et culturel
Documents (leçon 3)
Sacre de l’empereur Napoléon Ier et couronnement de l’impératrice Joséphine dans la
cathédrale Notre-Dame de Paris le 2 décembre 1804. Huile sur toile de Jacques-Louis David
(1748-1825), 9.31 x 6.10 m, musée du Louvre Paris.
« Je jure de maintenir l’intégrité du territoire de la République, de respecter les lois du Concordat
et de la liberté des cultes ; de respecter et de faire respecter l’égalité des droits, la liberté politique
et civile, l’irrévocabilité des ventes des biens nationaux ; de ne lever aucun impôt, de n’établir
aucune taxe qu’en vertu de la loi ; de maintenir l’institution de la Légion d’honneur ; de
gouverner dans la seule vue de l’intérêt, du bonheur et de la gloire du peuple français »
Serment prêté par Napoléon le 2 décembre 1804.
I) Le contexte
Récit : de Bonaparte à Napoléon. Trace écrite distribuée aux élèves.
Ce tableau représente le Sacre de Napoléon réalisé par le peintre officiel de l’empereur, Jacques-Louis David
connu pour d’autres œuvres représentant des événements de la Révolution française (voir le serment du Jeu de
Paume). Arrivé au pouvoir après le coup d’état du 18 brumaire (9 novembre 1799), le général Bonaparte a
renforcé son autorité à travers un nouveau régime, le Consulat. En quelques années, il rétablit la paix avec les
grandes puissances européennes, se réconcilie avec la religion catholique (Concordat de 1801) et redresse le
pays en s’appuyant sur une série de réformes (Banque de France, Code civil). En 1804, Bonaparte se fait
proclamer « empereur des Français » sous le nom de Napoléon Ier. (Les élèves remplissent la frise chronologique)
II- Un tableau qui résume le régime napoléonien.
6.10 m
9.31 m
1) Un pouvoir impérial fort …
Les dimensions du tableau sont exceptionnelles :
L’Empereur est au centre du tableau,
. Les lignes directrices, la lumière et les regards de l’assistance
mettent Napoléon au centre de la composition.
Les emblèmes du pouvoir royal sont représentées non loin de l’empereur et laissent peu de doute sur la nature
de son pouvoir :
le sceptre, la main de la justice, le globe terrestre surmonté de la croix.
2) … qui s’appuie sur la famille, l’Eglise, l’armée et l’administration.
La mère de Napoléon, son épouse, ses frères et ses sœurs sont représentées par David.
L’armée.
L’Église, liée à l’État depuis le Concordat. Le Pape Pie VII est passif.
Quatre grands personnages du régime napoléonien représentent l’administration.
Document distribué aux élèves pour la trace écrite.
II- Un tableau
napoléonien.
1)
qui
résume
le
régime
Un pouvoir impérial fort …
Quels sont les éléments du tableau (dimensions,
composition, symboles ) montrant que Napoléon
possède d’importants pouvoirs ?
2) … qui s’appuie sur la famille, l’Eglise, l’armée et
l’administration.
III- Mais un tableau qu’il faut confronter à d’autres documents historiques.
« Je jure de maintenir l’intégrité du territoire de la République, de respecter les lois du Concordat
et de la liberté des cultes ; de respecter et de faire respecter l’égalité des droits, la liberté politique
et civile, l’irrévocabilité des ventes des biens nationaux ; de ne lever aucun impôt, de n’établir
aucune taxe qu’en vertu de la loi ; de maintenir l’institution de la Légion d’honneur ; de
gouverner dans la seule vue de l’intérêt, du bonheur et de la gloire du peuple français »
Les mots Concordat et biens
nationaux sont expliqués aux
élèves
Serment prêté par Napoléon le 2 décembre 1804.
Montrez à partir du document et de vos connaissances que Napoléon respecte les principes de la
Révolution française.
Trace écrite.
Dans son serment, Napoléon semble respecter les grands acquis de la Révolution :
- il maintient la République
- il conserve les droits de l’homme et notamment l’égalité des droits
- il reconnaît l’importance de la loi et celle de la souveraineté populaire.
Ce document nous apporte ainsi une vision différente du pouvoir de Napoléon même si dans les faits
l’Empire sera un régime autoritaire.
Démarche
Connaissances
Capacités
En s’appuyant sur le
serment du Jeu de Paume
de David, une gravure
représentant la prise de la
Bastille et les articles 1 et
3 de la Déclaration des
Droits de l’Homme et du
citoyen,
les
élèves
montrent
comment,
durant l’été 1789, le sujet
est devenu citoyen..
L’affirmation
de
la
souveraineté
populaire
(nationale ???), de l’égalité
juridique et des libertés
individuelles.
Connaître et utiliser les
repères suivants :
− La Révolution française :
1789
– Prise de la Bastille : 14
juillet 1789
(– Déclaration des droits
de l’homme et du citoyen :
août 1789;)
L’affirmation de l’égalité
juridique et des libertés
individuelles.
Leçon 2 : Août 1789,
la fin de l’Ancien
régime, la naissance
d’une France nouvelle
.
En travaillant sur la
Déclaration des Droits de
l’Homme et du Citoyen et
les Décrets du 4 au 11
août sur l’abolition des
privilèges,
les
élèves
mettent en évidence les
ruptures
avec
l’ordre
ancien.
Connaître et utiliser les
repères suivants :
– Déclaration des droits de
l’homme et du citoyen :
août 1789
Compétence 6 –
Les compétences sociales
et civiques
Connaître les fondements
de la vie civique et sociale
: les principaux droits de
l’homme et du citoyen.
Leçon 3. 1792 -1794 :
L’expérience de la
République.
La leçon est construite
autour de deux discours
d’une grande figure de la
République et de
la
Terreur : Robespierre.
1792-1794 : la République,
la guerre et la Terreur.
Connaître et utiliser les
repères suivants :
-Proclamation de la
République : septembre
1792
Compétence 5 - La culture
humaniste
Lire et utiliser différents
langages : Images – Cartes
– Croquis – Textes –
Graphiques
Leçon 4 : Le Consulat
et l’Empire : les
fondations de la
France moderne.
La leçon s’appuie sur le
Sacre de Napoléon. Les
élèves étudient le tableau
de David et le serment
prêté par Napoléon le jour
du sacre.
1799-1804 : du Consulat à
l’Empire.
Connaître et utiliser les
repères suivants
− Le Consulat et l’Empire :
1799 – 1815. Napoléon Ier,
empereur des Français :
1804
Compétence 5 - La culture
humaniste.
Avoir des repères en
histoire des Arts et
pratiquer les Arts :
Connaître des références
essentielles de l’histoire
Leçon 1. 1789 :
L’affirmation de la
souveraineté
nationale.
Raconter le serment du Jeu
de Paume et expliquer son
importance
Socle commun
Compétence 1 – La
maîtrise de la langue
française
Écouter et comprendre :
Comprendre les points
essentiels d’un message
oral .
Compétence
5
–La
culture humaniste
Avoir
des
repères
historiques : Situer et
connaître les grands
traits de l’histoire de la
France.
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