Sminaire_dyslexie_1.pps

AVERTISSEMENT
Cette présentation était, à l’origine, destinée à appuyer une conférence donnée dans le
cadre d’un séminaire tenu à l’IUFM de Franche-Comté.
Il s’agissait d’initier àla réflexion critique et à une méthodologie de recherche les
étudiants en Master 2 ayant choisi la dyslexie pour thème général de leur mémoire.
Ne sont ici récapitulés que les points essentiels, ceux dont il m’apparaissait
indispensable qu’ils fussent mémorisés.
Il manque le propos oral, les explications et digressions propres à l’échange interlocutif
dans le cadre didactique. J’espère toutefois que la démarche apparaîtra avec
suffisamment de cohérence au lecteur pour qu’il puisse pallier cette absence.
Ce qui est ici exposé relève d’un point de vue critique, mais personnel, dans la mesure
où il relève de ce que j’ai pu m’approprier de l’anthropologie clinique de Jean
Gagnepain, de ses collaborateurs et continuateurs.
L’idée générale est que la dyslexie est un phénomène hétérogène, indubitablement
préoccupation d’ordre social, mais ne constituant pas un objet scientifique.

Dyslexie ?
1er séminaire
Master M2
IUFM
Année 2010 (novembre)
Revu année 2012 (novembre)
© Bernard Couty, novembre 2012
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SOMMAIRE
I. TROUBLE, SYMPTOME, OU MALADIE DE L’ECOLE ?
II. LOGIQUE DU SIGNE, TECHNIQUE DE L’OUTIL
III. L’ECRITURE, TECHNICISATION DU SIGNE
IV. CONSEQUENCES CONNUES DES APHASIES ET ATECHNIES SUR LA LECTURE/ECRITURE
V. OPTIONS DE RECHERCHE
Cette présentation se limite au I. Trouble, symptôme, ou maladie de l’école ?
Sommaire de la première partie :
I.TROUBLE,SYMPTOME,OU MALADIE DE L’ECOLE ?
A. TENDANCE ACTUELLE
B. MAIS…(critique du développementalisme)
C. APPROCHES OFFICIELLES DE LA DYSLEXIE
D. CORRELATIONS,OU CO-OCCURRENCES ?
E. QU’EST-CE QUI REND POSSIBLES CES ASSOCIATIONS ?
F. CONFUSIONS

I. TROUBLE, SYMPTOME, OU MALADIE DE L’ECOLE ?
L’attention a été attirée sur une difficulté de l’apprentissage de la lecture à partir de
l’obligation scolaire.
On a tendance à la séparer de la «dysgraphie»
On a tendance à la séparer de la «dysorthographie»
On ne la rapproche pas toujours de la «dyscalculie»
Posons la question : si l’apprentissage du piano était obligatoire,
n’observerait-on pas une «dysclavichordie» ?
A. Tendance actuelle
Le DSM IV (Diagnostical and Statistical Manual of Mental Disorders) , la CIM 10
(Classification internationale des Maladies ver.10)et la CFTMEAR-2000 (Classification
Française des troubles Mentaux de l’Enfant et de l’Adolescent) n’hésitent pas: pour eux,
c’est une maladie.
Debray-Ritzen, dans les années 70, lui attribuait des causes biologiques et héréditaires. Il
n’y a aucune preuve de cela.
Et, de plus, si nos facultés (Signe,Outil,Personne,Norme) ont bien un substrat cérébral,
est-il écrit dans nos gènes que nous puissions écrire?

B. MAIS….
Personne n’est d’accord sur l’étiologie.
Cette «maladie» se réduit à la «sémiologie» des phénomènes observés par et dans l’Ecole.
La plupart des descripteurs en parlent en termes de troubles du
«développement»
Qu’entend-on par «développement» ?
Il s’est constitué un concept d’enfant véhiculé par l’ensemble des institutions et se situant
dans la droite ligne d’une continuité nature-culture, à savoir: si l’enfant est considéré
comme physiquement en croissance, il va l’être aussi intellectuellement. C’est la théorie des
«stades» de développement intellectuel, concept qui semble aujourd’hui encore ne guère
souffrir de discussion, hormis de la part de la psychanalyse lacanienne et du modèle de la
Médiation.
En fait, il fonctionne comme un postulat, si grande en semble
l’évidence
Qu’en est-il ?
L’affaire se concrétise dans l’approche épigénétique. Celle-ci s’inspire de la théorie
darwinienne de l’évolution:dès 1868, Ernst Hæckel pense que l’ontogenèse (genèse de
l’être humain) reproduit la phylogenèse (évolution des espèces) ; pour affirmer cela, il
rapproche l’embryologie de la paléontologie et, réduisant l’individu àl’espèce, conclut que
la formation de l’individu ne fait que récapituler l’histoire de l’espèce.