Précocité intellectuelle et difficultés scolaires : évidence d’un profil cognitif spécifique
Barbara Joly-Pottuz, Michel Habib
Résodys et Centre référent des troubles d'apprentissage
Marseille, FRANCE
Introduction Resumen
Materiel et méthodes
Participants :
22 enfants âgés de 10 à 16 ans, consultant pour troubles des acquisitions
scolaires, ont été diagnostiqués comme présentant une précocité
intellectuelle.
Le degré de l'échec est variable, depuis une simple discordance entre
l'achèvement scolaire et les capacités présumées, jusquune exclusion
totale du milieu soclaire
L'histoire du développement recherche principalement :
- une discordance entre développement moteur et langagier
- des éléments classiques de précocité (intérêt pour des thèmes inhabituels
pour l'âge, compréhension inhabituellement aiguë des situations et des
personnes, sensibilité accrue aux stimuli affectifs…
Resultats
Caractériser l'efficience
intellectuelle:
WISC-IV : 4 indices (verbal, perceptif, mémoire de travail et vitesse de traitement)
Mesure de l'écart entre ICV et les autres indices
Les enfants et adolescents souffrant de l'association : troubles d'apprentissage / précocité intellectuelle, ont un profil cognitif singulier marqué (1) par un écart de plus de 20
points en moyenne entre indices verbaux et percpetifs, (2) une supériorité dans la grande majorité des cas de l'intelligence verbale (3) une altération relative de la vitesse de
traitement et de la mémoire de travail. Ces deux derniers points, joints à la dysgraphie souvent présente, sont probablement la cause des troubles d'apprentissages de ces
enfants. Globalement ces enfants peuvent être considérés, du point de vue neurologique, comme souffrant d'un déficit relatif des fonctions hémisphériques droites par
rapprot aux fonctions hémisphériques gauches.
L'incapacité à traiter les informations d'ordre temporel est une particularité cognitive de beuacoup d'enfants souffrant de troubles d'apprentissage et également retrouvée en
proportions importantes dans cette population de précoces avec troubles d'apprentissage. Cette caractéristique est en outre d'autant plus franche que le déficit de vitesse de
taitement es t^lus prononcé, suggérant un lien entre ces deux variables.
Conclusion
Brody, L. E., & Mills, C. J. (1997). Gifted children with learning disabilities: A review of the issues. Journal of Learning Disabilities, 30, 282-296.
Delisle, J. R. (1986). Death with honors: Suicide among gifted adolescents. Journal of Counseling and Development, 64, 558-561.
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Rosner, S. L., & Seymour, J. (1983). The gifted child with a learning disability: Clinical evidence. In L. H. Fox, L. Brody, & D. Tobin (Eds.),
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.
References
Il est habituel de considérer que les enfants dits intellectuellement précoces, définis par un quotient intellectuel
(QI) de 135 et plus, et qui représentent par définition moins de 2% de la population, sont pour près de la moitié
en échec scolaire. Les causes de cet échec sont variables et souvent mises en rapport avec les conséquences
psycho-affectives d’un fonctionnement psychique et intellectuel atypique. En fait, l’association de précocité et de
troubles d’apprentissage est une donnée classique, mais qui n’a été que peu étudiée dans la littérature
neuropsychologique. Pourtant, le problème est fréquent et ses implications sont multiples. La prise en compte
de ces profils particuliers est doublement importante : en premier lieu, ces enfants ou adolescents, en raison de
leurs difficultés d’apprentissage, n’apparaissent pas d’emblée à leur entourage familial ou scolaire comme ayant
des compétences hors du commun. Au contraire, ils sont scolairement considérés comme « moyens », ou
encore accusés de manquer de motivation au travail, ce qui traduit en fait une minoration de leurs performances
en raison des déficits associés. En outre, ils ne sont pas non plus considérés comme souffrant de déficits
spécifiques, car ils mettent en jeu des stratégies de compensation souvent efficaces, du moins suffisamment
pour que ni leurs enseignants, ni même parfois leurs parents ne s’aperçoivent qu’ils rencontrent de réelles
difficultés dans des domaines précis de leur fonctionnement cognitif. Cette « incompréhension multiple » dont ils
font l’objet se traduit par des attitudes inadéquates des adultes à leur égard, source de souffrance psychique
parfois majeure.
Lors d’une consultation spécialisée pour troubles d’apprentissages, nous avons été amenés à rencontrer des
enfants présentant cette double caractéristique. Leur profil cognitif nous est apparu étonnamment stéréotypé,
nous incitant à en rapporter ici les caractéristiques.
1- Il (Elle) se souvient difficilement des
jours / m ois / année que nous
sommes.
2- Il ( Elle) confond les moments de la
journée matin / aps-midi / soirée.
3- Un événement qui est survenu le
matin, il (elle) peut le placer la veille.
4- Pour un événement qui est survenu
il y a quelques jours, il (elle) peut dire :
il y a très longtemps”.
5- Il lui est difficile de comprendre les
relations existantes entre les membres
de la famille : grands-parents, tantes,
neveux, beau-frère.
6- Il (Elle) a du mal à comprendre les
notions de hier, demain ou aps-
demain.
7- Il (Elle) a des difficultés à li re
lheure sur un cadran.
8- Il (Elle) se trompe lorsque il (e lle)
doit évaluer la durée d’un film, la
durée dune activité, voire même la
durée dune nuit de sommeil.
9- Vous avez besoin de lui donner des
indices pour qu’il (elle) se rere dans
une semaine (lundi : école ; mercredi :
activités extra-scolaires ; dimanche :
repos …).
corrélation dyschronie / IVT
60
70
80
90
100
110
120
130
-5 0 5 10 15 20 25 30
dyschronie/36
VT
y = -1,433x + 105,61, r 2 = ,419
VT
Type I : ICV>>IRP
MdT= VdT ≈ 10/19
Type II : ICV>>IRP
VT << 10
Type III : ICV≥IRP
MdT<< 10
Type IIV : IRP>ICV
MdT= VT ≈ 10/19
3 cas/22
2 cas/22
ICV
moy
IRP moy MDT
moy
VT moy QIT moy ICV-IRP ICV-VT ICV-MdT
139 116 105 94 "122" 23.6 45.1 34,8
Evaluer les comorbidités:
Evaluation des aptitudes scolaires
Evaluation des fonctions motrices et exécutives : NEPSY
Evaluation du "temps social" : échelle de "dyschronie"
Trouble du langage oral et écrit : 10 cas /22
"Developmental coordination disorder" : 10 cas /22
Dyspaxie visuo-spatiale (figure de Rey) : 7 cas / 22
Trouble d'attention avec ou sans hyperactivité (ADHD) : 5 cas
"Dyschronie" : 12 cas / 22 Questionnaire de temps social
1°) La majorité des sujets ont un avantage net pour l'efficience verbale
Seulement trois ont une discordance inverse (IRP> ICV)
2°) il existe une corrélation significative entre troubles de lecture et
déficit de la MdT
3°) l'écart moyen ICV-IRP est de 23 points, suggérant l'inadéquation
du QI total pour caractériser l'intelligence de ces enfants
4°) il existe une corrélation significative entre le score au
questionnaire de temps social
et l'indice de vitesse de traitement (IVT)
5°) il n'existe pas de lien entre la présence d'un trouble de coordination
et/ou dysgraphie et l'IVT ni la dyschronie
Efficience
Non verbale
(IRP)
Efficience verbale (ICV)
10 cas/22
7 cas/22
r=0.647
p=0.002
Score/36
70
80
90
100
110
120
130
140
,6 ,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4
pb lecture CP
MDT
z=-2,355 p
= 0.0185
Troubles d'acquisition de la lecture
(présents=P, absents=L)
PA
ICV
IRP
dyslexie
lect norm
Es habitual considerar que prácticamente la mitad de los niños denominados “intelectualmente precoces”, definidos por un cociente
intelectual (C.I.) de 135 y más, se hallan en situación de fracaso escolar. Las causas del mismo son variadas y a menudo vinculadas a
consecuencias psicoafectivas de un funcionamiento psíquico e intelectual atípicos. Analizamos 22 casos de niños de 10 a 16 años
consultando por dificultades escolares y diagnosticados como intelectualmente superdotados, en los cuales el examen neuropsicológico
- incluyendo particularmente la escala del WISC IV y una exploración de las funciones ejecutivas - puso en evidencia un perfil cognitivo
atípico, caracterizado por una excelente inteligencia verbal pero desempeños no verbales considerablemente mediocres (desviación
estándar entre el índice de razonamiento verbal y el de razonamiento perceptivo > 20 puntos), y muy frecuentemente una alteración en la
memoria de trabajo y en la velocidad de procesamiento. Asimismo, el índice de velocidad de procesamiento se revelaba proporcional a la
presencia de dificultades de naturaleza temporal, a las que hemos denominado « discronia », responsable junto a la disgrafia de la
mayoría de las dificultades a las que debían enfrentarse esos niños y adolescentes a lo largo de su escolaridad. Nosotros postulamos que
este particular perfil cognitivo traduciría una organización singular de sistemas neurocognitivos, caracterizados por una sobre - eficiencia
de los circuitos hemisféricos izquierdos del lenguaje y una sub-eficiencia relativa de determinados circuitos hemisféricos derechos. La
conexión con la discronia estaría reflejando una alteración concomitante de los circuitos involucrando al cerebelo y/o los ganglios de la
base. Las causas de esta singular asociación de déficits y de dominios de excelencia no son conocidas pero, probablemente, dependan en
gran parte de factores genéticos.
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