Physique des semiconducteurs

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Physique des
semiconducteurs
P. Lorenzini
Polytech’Nice Sophia Antipolis
(Dept. Électronique)
1
Plan du cours (22,5 h – 2 contrôles)
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
modèle de Drude
structure cristalline et cristallographie
diffraction d’onde dans des structures périodiques
vibrations du réseau : les phonons
mécanique quantique / ondulatoire : l’équation de Schrödinger
les électrons quasi libres : le modèle de Sommerfeld
les électrons dans une structure périodique : le modèle de
Bloch – Brillouin
courant dans les solides : cas particulier des semiconducteurs
mécanique statistique : la fonction de Fermi Dirac et la fonction
de Maxwell – Boltzmann
semiconducteur à l’équilibre
dopage des semiconducteurs
2
Références bibliographiques

C. Kittel, « physique de l’état solide », dunod université, 5°
ed., 1983

H. Mathieu, « Physique des semiconducteurs et des
composants électroniques », dunod, 5° ed., 2004

J. Singh, « semiconductors devices: an
introduction »,Mc.Graw Hill, 1994

D.A.Neamen, « semiconductor physics and devices: basic
principles », Mc.Graw Hill, 2003

Cours de Physique des semiconducteurs, Pr. Rouzeyre,
Montpellier, 1985
3
Chapitre 1
Le modèle de Drude
4
Le modèle de Drude


Doit permettre d’expliquer le transport électrique ( le
courant) dans les solides.
Hypothèses:



Les électrons chargés négativement dans un solide 
« gaz » idéal qui se déplace dans un milieu formé par les
noyaux immobiles ( ils sont lourds!) qui constituent le solide
Ces électrons ( les électrons de valence) sont détachés,
délocalisés des atomes ( pourquoi?) et sont libres de se
mouvoir dans le solide
Les ions sont immobiles et jouent le rôle ( pourquoi ?) de
centres « diffuseurs » ( les obstacles) au déplacement des
électrons
5
« l’image » de l’atome

Atome:


Noyau (>0)
 Protons
 neutrons
Électrons (<0)
 Électrons de cœur
 Électrons de valence
Le nombre d’électrons de valence définit
la position de l’atome dans le tableau de
la classification périodique de Mendeleïev
6
Tableau périodique de Mendeleïev
7
Schématisation du modèle de
Drude
Électrons de valence
[-eZC)]
Électrons de cœur
[-e(ZA-ZC)]
Noyau [+eZA]
Atome isolé
Électrons de
valence
« libres »
solide
8
Les ordres de grandeurs

Un solide : combien d’électrons libres?


Un élément contient 6,022 x 1023 atomes/mole; c’est le
nombre d’Avogadro
Si r est la masse volumique ( [K.m-3], « density ») du
matériau, et A sa masse molaire ([g.mol-1])
n  6,022 10 
23


r
A
 ZC
Pour la plupart des matériaux, n ~ 1023 cm-3 !!
La « place » occupée par un électron (assimilé à une
sphère)  1 à 2 Å
9
Les ordres de grandeurs
Densité d’électrons gigantesques
Distance entre électrons et atomes faible
A priori forte interaction
entre
les électrons et les ions
Le modèle de Drude ignore cela et considère
les électrons comme un gaz idéal !
10


Les électrons libres
sont diffusés par les
ions du solide
Entre ces collisions, ils
sont libres, sans
interactions
Durant ce laps de
temps  équation du
mouvement de Newton
Temps moyen entre 2 chocs
 Temps de relaxation
temps
vitesse

vitesse
Les suppositions de Drude (1)
vmoy
temps
11
Les suppositions de Drude (2)




Les collisions sont dues au ions « fixes » du
solide
Ces collisions sont instantanées et aléatoires
Les vitesses avant et après ne sont pas
corrélées
Il y a peu de collisions
12
Les hypothèses de Drude (3)


Le temps caractéristique, t ,
n’est pas calculable dans ce
modèle
Attention: les collisions sont
aléatoires, donc ce temps
permet seulement de calculer
la probabilité qu’une collision
apparaisse pendant un
intervalle de temps dt
Électrons en équilibre
thermique avec le matériau:
l’énergie acquise par les
électrons est redonnée au
solide à chaque collision
P
dt
t
Prob. de collision.

t
t
13
Le courant électrique

La loi d’Ohm
V  RI
A: section
V
E
L
L
Rr
A
I JA
L
I
14
Le courant électrique


j  nev

La densité de courant:



dv
E
Application EFD:
 e
dt
me

Problème : il y a divergence de v donc de J

Introduction de la vitesse moyenne:
E
v  e t
me
E
v(t )  e t  cte
m
et
jn
E
me
2
15
La mobilité des électrons

On peut écrire alors la densité de courant
sous la forme:
j  E 
1
r
E
: conductivité électrique
r: résistivité électrique
j  neµn E
et
µn 
me
µn : mobilité électrique
16
Les ordres de grandeurs
et
jn
E
me
2
Le courant augmente si:


n augmente
t augmente (moins de chocs)
Ordre de grandeur de t dans les métaux t 
(r de l’ordre de 1x10-6 Ohm.cm)
l , le libre parcours moyen est donné par :
La vitesse (différente de la vitesse moyenne !)
À 300K, on trouve
v  7 107 cm.s 1 et
me
 10 9  10 10 s
rne²
l  v t
1
3
mv²  kT
2
2
l  1 10µm
17
Effet Hall
influence du champ magnétique sur le transport
électronique

Deux forces s’exercent sur les électrons
libres en mouvement (de charge <0):

Force électrique

Force de Lorentz



F  qE  eE

 
 
F  qv  B  ev  B
18
Effet Hall
influence du champ magnétique sur le transport
électronique

Géométrie de Hall
(d’après Neaman)
19
Effet Hall
influence du champ magnétique sur le transport
électronique

Quelque soit le type de charge, électrons ou
charges positives (les trous!), l’orientation de la
force électrique est la même.
Apparition d’un champ électrique suivant y

En régime permanent, la force magnétique est
parfaitement compensée par la force électrique

Ainsi la force globale vue par les porteurs de

  
charges est nulle:


F  q Ev B 0
20
Effet Hall
influence du champ magnétique sur le transport
électronique

Force électrique
Force magnétique
(Pour les électrons)
 0 


Fe    eE y 
 0 


 0 


FL    evx .Bz 
 0 


Le champ électrique que l’on appelle champ de Hall et la
tension de Hall résultante sont donnés par:
Jx
Ix 1
E H  v x Bz   Bz  
Bz
ne
ne Wd
I x BZ
1 I x BZ
VH  EH W  
 RH
0
ne d
d 21
Effet Hall
influence du champ magnétique sur le transport
électronique

Détermination de la mobilité:

À partir de Ix et Vx  on accède à la résistance R

À partir de VH  on accède à la densité de
porteurs n (cm-3)

On peut en déduire la mobilité:
Ix
VX
 neµn
Wd
L

I x Bz
n
edVH
L VH 1
µn 
W VX BZ
22
Effet Hall: applications

Outil pour la détermination:




Du type du semiconducteur (n ou p)
De la densité de porteurs
Indirectement de la mobilité électronique
Applications industrielles



Capteur de champ magnétique
Capteur de déplacement
…
23
Les limites du modèle de
Drude ou des électrons libres

Succès:





Paramagnétisme
Pouvoir réflecteur dans l’UV et l’IR
Émission thermoélectronique
Effet tunnel
Échec:

Impossibilité de différencier un métal d’un isolant
 métal
 1055 !!!!!!
 isolant
24
Modèle de Drude: et après ?

Une simplification un peu trop « rude » limite
l’application de ce modèle:




Les électrons ne se déplacent pas dans un environnement
atomique quelconque, désordonné
La nature ordonnée des cristaux va induire de nouvelles
propriétés quant au déplacement des électrons
Apparition d’une structure en bandes d’énergies permises
et interdites
La suite de ce cours doit nous permettre de mettre
en œuvre les outils pour y arriver.
25
Chapitre 2
Liaison cristalline et
cristallographie
26
structure cristalline et
cristallographie

États cristallin et amorphe

Liaisons cristallines

Géométrie des cristaux

Diffraction cristalline - Réseau réciproque

Structures artificielles: les superréseaux
27
États cristallin et amorphe



amorphe  verre
cristal  quartz, SiO2
Distinction:
 Au niveau macroscopique:



Si on élève la température du verre, on observe un passage
progressif de l'état solide à l'état de liquide sans palier.
Pour un cristal, on observe un palier de température dû à une
coexistence (changement) de phase.
Au niveau microscopique:


amorphe
cristal
: répartition aléatoire des atomes
: répartition périodique dans l'espace des atomes.
28
États cristallin et amorphe
(D’après Neaman)
Amorphe
(pas d’ordre)
Polycristallin
(ordre à courte portée)
Cristallin
(ordre à longue portée)
29
La liaison cristalline


Quelles sont les forces qui permettent aux
atomes de se lier entre eux et de former
telles ou telles structures?
Plusieurs paramètres/effets à prendre en
compte:




Garder les ions chargés positivement à part
Garder les électrons chargés négativement à part
Garder les électrons proches des ions
Minimiser l’énergie cinétique des électrons en les
répartissant
Le but :
U cristal  U libre  0
30
La liaison cristalline

4 principaux types différents:

Liaison métallique

Liaison covalente

Liaison ionique

Liaison de Van der Waals
(gaz rares) ou liaison
moléculaire

Un point commun:

Les atomes essayent
d’avoir leur dernière
couche électronique vide
ou complète !
31
La liaison métallique



La majorité des éléments chimiques ont un
comportement métallique plus ou moins marqué.
Construits à partir d’éléments ayant peu d’électrons
de valence /à leur période ou niveau d’énergie
Exemple:


Sodium (Na)  1s22s22p63s1
Cuivre (Cu) 1s22s22p63s23p63d104s1
32
Le cuivre
Configuration du Cu
(1s22s22p63s23p63d104s1)
33
La liaison métallique






Les électrons périphériques sont très peu liés à
l’atome
Ce dernier « libère » facilement ce(ces) électron(s)
Les noyaux constituent alors un ensemble de
charges positives  ions positifs à couche externe
saturée
La cohésion est assurée par le nuage électronique
chargé négativement
Force de cohésion  attraction Coulombienne
Liaisons « plutôt » faibles  matériaux moins durs
et fusion à basse Température
34
La liaison covalente




1 électron périphérique
Pour compléter sa couche, il accepterai « bien »
un deuxième électron
Un deuxième atome d’H va permettre de mettre
en commun leur électron périphérique
On obtient la molécule H2
H
H
+
H

Les cristaux appartiennent à la colonne IV
du tableau périodique
Liaison du même type que la liaison
hydrogène
H

H2
35
La liaison covalente

Exemple :le Silicium
Si

4 électrons de valence

Il « manque » 4 électrons de valence pour
compléter sa couche externe
Il suffit de « rapprocher » 4 autres Silicium

Si
Si
Si
Si
Si
!
À la différence de H2, une fois les
liaisons saturées, les 4 autres Si ont
encore des liaisons « pendantes »  ce
processus peut continuer  on forme
alors un cristal.
36
La liaison covalente


Énergie plus faible si
les électrons se
« baladent » autour
des 2 noyaux
On peut obtenir le
même type de
résultats avec des
composés II-VI ou
encore III-V.(voir la
suite)
37
Liaison ionique


Association d’un élément chimique fortement
électronégatif ( 7e-) et d’un élément fortement
électropositif (1e-): ex NaCl
L’électronégatif accepte un e- et devient un ion
négatif (Cl-) , l’électropositif cède son e- et devient
un ion positif (Na+)
3s²3p5
3s1
38
Liaison ionique



La force de cohésion est due à l’attraction
Coulombienne des deux ions  liaison ionique
En fait, liaison « identique » à la liaison covalente
sauf que les atomes sont très différents (pas la
même colonne)
La frontière covalente/ionique n’est pas brutale:
dépend de la nature électronique des éléments
associés




Col I – VII  essentiellement ionique
Col II-VI  80% ionique 20% covalente (CdTe)
Col III-V  60% ionique 40% covalente (GaAs, GaP, InP)
Col IV-IV  essentiellement covalente (Si, Ge)
39
Liaison ionique




L’e- libéré par le métal alcalin (Na) est piégé
par l’Halogène (Cl)
Aucun électron libéré dans le réseau
En général les cristaux ioniques sont isolants
Liaison entre atome très forte  cristaux très
durs
40
Liaison de type Van der Waals






Ceux sont les cristaux les plus simples
La distribution électronique = atome libre
Couches électroniques déjà saturées (col. VIII)
Les atomes s’empilent de façon la plus dense
possible
Énergie de liaison très faible (qq % de l’énergie
d’ionisation de l’atome) cristaux fondent à basse
température
Responsable de la cohésion des molécules
41
Géométrie des cristaux

Un cristal est constitué par la répétition
périodique d’un motif cristallin: c’est la base du
réseau.




pour le Silicium,Ge
base : 1 seul atome
Pour le GaAs
base : 2 atomes
Pour un crist. moléculaire base : Protéine 104-105 at.
On décrit la structure périodique par un réseau:
le réseau cristallin
42
Géométrie des cristaux


Postulat de Bravais: il existe
dans le cristal un ensemble de
points Pn qui ont exactement le
même environnement
microscopique que P0 (le pt
origine) ie que le paysage
atomique vu de Pn est le même
qu’en P0 en grandeur et en
direction. Cet ensemble de
points est un ensemble de
points congruents ou sommet
du réseau
Réseau de Bravais: c’est un
échantillon de réseau qui
montre toutes les translations
du réseau. Il y en en 14
différents
D  directions
D1
D’
D’’
D2
P0
P1’
Pn
P1
P2
43
Géométrie des cristaux

Vecteurs de translation de réseau:tout
vecteur qui relie 2 points congruents
t ij  Pi Pj

Vecteurs primitifs: 3 vecteurs de translation
constituent un système de vecteurs primitifs
si quelque soit t on peut écrire:
t  l a1  ma 2  na3 avec l , m, n entiers
44
Repérage des plans cristallins


Repérage des plans cristallins: les nœuds du réseau peuvent
être regroupés sur des ensembles de plans // et équidistants: les
plans réticulaires
Méthode :

coordonnées des intersections des plans avec les directions
cristallines






x1 (distance / origine = x1.a ) en unité de a
x2 (distance / origine = x2.b ) en unité de b
x3 (distance / origine = x3.c ) en unité de c
Prendre les inverses
Prendre les plus petits entiers dans le même rapport
Exemple:

x1=4, x2=1, x3=2
¼ , 1, ½
1,4,2

Nota : si un des indices est négatif, une barre sur le dessus


(h,k,l) =(1,4,2)
h
45
Plan cristallin d’indices (h,k,l)

3
Plan p
A1, A2, A3 : 3 nœuds 
plan réticulaire p.
OAi  pi ai
A3
2
a3
A2
a2
a1
A1

Soit M ( OM  x a  x a  x a )
un point du l’espace
direct; il appartient à p,
ssi : x x
x
1
En utilisant les indices de Miller, on arrive à : hx1  kx2
plan p est le 2° plan d’indices (h,k,l) après l’origine
1 1
1
p1

2
p2

 lx3  N
2
3
p3
2
3 3
1
. Si N=2, le
46
Directions cristallines



Toute droite passant par 2 nœuds du réseau
définit une direction cristalline. On peut la repérer
par trois indices h,k,l plus petits entiers ayant
même rapport entre eux que les composantes
d’un vecteur colinéaire à la droite.
Notation: [h,k,l]
Cas particulier: une direction [h,k,l] est
orthogonale au plan de même indices (h,k,l) ou
encore [h,k,l] est le vecteur axial du plan (h,k,l) .
47
Indices de Miller (suite)

Permet de définir des directions cristallines et l’orientation
de plans cristallins:
(a,0,0) ou (1,0,0)
48
Exemples de plans dans un
cristal cubique.
z
x
y
49
Les différentes structures cristallines
Triclinique
Monoclinique
Orthorhombique Orthorhombique
base centrée
faces centrées
Monoclinique
centré
Orthorhombique Orthorhombique
centré
Hexagonal
Rhomboédrique
Tétragonal
Tétragonal
50
centré
Les différentes structures cristallines
Cubique simple
(cs)
Cubique centré
(cc)
Cubique faces centrées
(cfc)
51
Les différentes structures cristallines:
notion de multiplicité de la maille
CS
CC
1 atome (nœud)
par maille
2 atomes (nœuds)
par maille
52
Les différentes structures cristallines:
notion de multiplicité de la maille
CFC
4 atomes (nœuds)
par maille
Les faces sont inclinées de
54,7° par rapport aux 3
couches atomiques qui se
répètent
53
Les différentes structures cristallines:
notion de multiplicité de la maille
Structure
Cubique Faces Centrées
Structure
Hexagonale
54
Choix des vecteurs primitifs


Pas unique
Méthode:



a1 doit être la période
la plus courte du
réseau
a2 doit être la période
la plus courte du
réseau non // à a1
a3 doit être la période
la plus courte du
réseau non
coplanaire avec a1 et
a2
D  directions
D1
D’
P0
D’’
D2
a2
P1’
a1
Pn
P1
P2
On obtient alors une cellule primitive
55
Cellule unité / cellule de
Wigner-Seitz
56
Le Cubique centré (cc)
z
a1
a2
a3
y
a1
a3
x
a2
a1  a x
a2  a y
a
a3  ( x  y  z )
2
a
( x  y  z )
2
a
a2  ( x  y  z )
2
a
a3  ( x  y  z )
2
a1 
Ou:
57
Densité surfacique d’atomes
Plan (110)
a
a 2
a
a
a
densité surfacique 
1  4 1 / 4
2
14
2


5
.
66

10
at
.
cm
aa 2
(5 10 8 cm) 2  2
58
Le silicium et sa structure
« Diamant ».




Structure cubique CFC
Deux atomes dans la
base
Identique à 2 CFC
décalés de ¼ de
diagonale
Chaque atome a 4
atomes comme plus
proches voisins (liaison
tétragonale)
59
Le réseau réciproque

A priori:


tous les phénomènes physiques se déroulent
dans l’espace réel (3D)  c’est l’espace de choix
et d’intérêt.
Mais:


Pour plusieurs applications/études  plus
astucieux de travailler dans un espace virtuel :
l’espace réciproque.
Raisons: pleinement comprises lors de l’étude de
la diffraction RX et la structure en bandes
d’énergie des cristaux.
60
Réseau réciproque: définition


On part des trois vecteurs primitifs du réseau
direct RD (l’espace réel) a1, a2, a3.
On fait une transformation « simple » pour
obtenir trois nouveaux vecteurs primitifs dans
le réseau réciproque b1, b2, b3:
a2  a3
b1  2p
(a1 , a2 , a3 )
a3  a1
b2  2p
(a1 , a2 , a3 )
a1  a2
b3  2p
(a1 , a2 , a3 )
bi .a j  2pij avec  ij  0 si i  j ,  ij  1 si i  j
61
Construction du réseau
réciproque


À partir de la même
origine O du RD, on
construit le RR.
soit N sommet du RR.
ON  hb1  k b 2  l b3

Soit P sommet du RD
OP  na1  pa 2  qa3

On a (produit scalaire):
ON .OP  2p hn  kp  lq 
entier
2p
hn  kp  lq 
OP 
ON
Les dimensions d’un
vecteur du RR:

1
b 
longueur
62
Réseau réciproque

On peut associer à trois
nombres h, k,l (les indices du
plan p) un vecteur OP du
réseau réciproque, avec P un
nœud du réseau réciproque.
Direction du vecteur OP
du RR
(N)
Dhkl

2pN
P
OP
Plan du RD
OP  hb1  k b2  l b3

Montrons que OP est
orthogonal aux plans (h,k,l) du
réseau direct.
OM .OP  2p (hx1  kx2  lx3 )  2pN

pN
distance de l’origine au plan pN
est
(N)
Dhkl

2pN
OP
P’
p2
p1
O
d hkl 
2p
OP '
63
Réseau réciproque de
différents systèmes cristallins
64
Rôle physique des plans
réticulaires – importance du RR

Soit le cristal parcouru par une onde de nature quelconque:
 Onde EM (RX, Rg)
 Onde sonore (phonons)
 Onde particulaire (électrons, neutrons)
Les électrons (du nuage électronique) rayonnent dans
« tous les sens ». C’est le phénomène de diffusion
65
Rôle physique des plans
réticulaires – importance du RR

Interférences entre les ondes diffusées:


Destructives  pas de propagation (b)
Constructives  on les « voit » (a)
Condition de diffraction de Bragg
(a)
(b)
66
Rôle physique des plans
réticulaires – importance du RR

Détermination de la loi de Bragg : méthode élémentaire.



On considère les plans cristallins comme des miroirs
On calcule la différence de marche (ddm) entre les deux rayons
Interférence constructive  ddm = nl
vecteur du RR, par ex |ON|
k
k'
plan (h,k,l)
dhkl
ddm  2d hkl sin 
2d hkl sin   nl
67
Rôle physique des plans
réticulaires – importance du RR

loi de Bragg : influence sur les vecteurs du RR
2d hkl sin   nl
d hkl 
d hkl . ON  2p
2.
2p sin 
ON
l
n
2k sin   n ON
2p
avec ON vecteur du RR
ON
or le vecteur d' onde k 
2p
l
avec k sin   k , la projection de k sur ON
ON
2k  n ON , soit encore k  n
2
68
Chapitre 3
Diffraction d’une onde par un
cristal
Réseau Réciproque
Zone de Brillouin
69
Généralités:

La diffraction d’1 onde (k = 2p/l) par un
cristal intervient dans deux domaines:

Cristallographie:

Diffraction des Rayons X:
E  h 


hc
l
Diffraction des Neutrons
Diffraction des Électrons
h
ldeBroglie 
p
p2
h 2 l2
E

2mn / e 2mn / e
hc
12,4 
l

A
E E (keV )
Dualité onde / corpuscule (de Broglie)

h
le (A) 

2me E
12
E (eV )
70
Généralités:

L’objectif de la cristallographie: étudier les
directions dans lesquelles l’énergie diffractée
est maximale et en déduire la distance entre
les plans réticulaires, le nb d’atomes de
chaque famille de plans réticulaires, par
l’intensité diffusée.
71
Généralités:

Le deuxième domaine d’intérêt:

La physique du solide: on utilise la condition de
Bragg (maximum d’intensité diffractée) pour
déterminer les l électroniques qui ne peuvent se
propager dans le cristal (elles sont diffractées!).
On associe à chacune des ces l satisfaisant à la
loi de Bragg une bande d’énergie pour l’électron
qu’on appelle bande interdite (« gap »).
72
Loi de Bragg

Méthode élémentaire (voir chapitre
précédent)
2d hkl sin   nl
2k  n ON , soit encore k  n
ON
2
Exemple 1: réseau à 1D
N
RD
a
2p/a
RR
O
|ON|/2
k
O
N
• si –p/a < k < p/a, l’onde n’est pas diffractée.
On est dans la première zone de Brillouin
• si k = ± p/a, il y a diffraction, k est en bord
73
de zone de Brillouin
Loi de Bragg / zone de
Brillouin

Exemple 2: réseau à 2 dimensions
A2
a2
a1
1° ZB ┴ A1 (// a2)
A1
RR
RD
Toutes les ondes de
vecteurs d’onde à
l’intérieur de la ZB
peuvent se propager
1° ZB ┴ A2 (// a1)
74
Loi de Bragg: conditions de
Laue

Méthode directe: utilisation de la théorie de
diffusion des ondes optiques
k
k
D
r
R, k’
Diffusion : création d’une
onde sphérique
• k, k’ : vecteur d’onde incident/diffusé
• r: position de l’atome diffusant
• r : distance atome /détecteur
• R: position du détecteur (loin du cristal)
r
0
75
Loi de Bragg: conditions de
Laue

Soit le champ électrique décrivant une onde
plane:
F (r )  F0 exp i(k.r  t )

L’onde arrivant sur l’atome est diffusée et une
onde sphérique est créée, dont la valeur au
phase
niveau du détecteur est:
eik.r
eikr ei ( kr t )
ei ( kr  kr ) e it
Fdiff (r )  f .F ( r )
 f .F0
 f .F0
r
r
r
avec
r  R  r cos( ρ, R )
76
Loi de Bragg: conditions de
Laue
d 3r
k'
k

Onde incidente
r
Onde diffusée
0
k
Interférence
additive
k'
Différence de chemin optique (ddm) entre 1 et 1’:
Différence de phase (retard):
r sin     nl
D  2p  2pr sin 
77
Loi de Bragg: conditions de
Laue
D  2p  2pr sin 
D  2pr sin   2pnl
2p
r sin   2pn
l
k .r sin   2pn
(interférence additive)
Onde incidente:
Onde diffusée:
D  k.r
D '  k'.r
Déphasage total:
Dtotal  k.r  k '.r
78
Loi de Bragg: conditions de
Laue

Onde diffusée en O:
y(0)  n(0)eit d 3r

n(r) : densité électronique/unité de
volume au point r ( du RD)
Onde diffusée en r :
y(r )  n(r )eit eiD d 3r

vibration diffusée dans tout le cristal :
ye
it
 n ( r )e
Volume
i ( k  k ') r
3
d r
A
 n ( r )e
Volume
i ( k  k ') r
3
d r
79
Influence de la périodicité du
cristal

Le cristal est reproductible par translation, ie :
n(r )  n(r  T )

T  l a1  ma2  na3
vecteur du RD,
À 1 dim:
n( x )  n( x  a )  n( x )   n p e
ip
2p
x
a
p

À 2 dim:
n ( x, y )  n ( x  a , y  b )
n ( x ) n ' ( y )  n ( x  a ) n ' ( y  b )  n ( x, y )   n p n ' q e
p ,q
ip
2p
2p
x iq
y
a
b
e
80
Influence de la périodicité du
cristal

À 3dim:
n ( x, y , z )  n ( r ) 
n
p ,q ,r
e
ip
2p
2p
2p
x iq
y ir
z
a
b
c
e
e
p, q, r entiers
p ,q ,r
n(r )  n( r  T )  n(r )   n(G ) ei G.r
G
Dem:
G  h A1  k A2  l A3
T  l a1  ma2  n a3
G.T  2p [hl  km  ln]  2p .s, s entier
 ei G.T  ei 2ps  1
n(r  T )   nG ei G r ei G T   nG ei G r  n(r )
G
G
81
Influence de la périodicité du
cristal

Conclusion: la périodicité du cristal (par
translation) implique que n(r ) peut s’écrire:
n(r )   n(G ) ei G.r   nhkl ei G.r
G

G
Conséquence sur l’amplitude diffusée:
A
i ( k  k ') r 3
n
(
r
)
e
d r

Volume

i G .r i ( k  k ') r 3
n
e
 hkl e d r
Volume G


i ( G  k  k ') r 3
A   nG  e
d r
hkl 

 R3
82
Condition de diffraction de
Laue




i ( G  k  k ') r 3
i ( G  Dk ) r 3
A   nG  e
d r    nG  e
d r
hkl 
 hkl  R 3

 R3

Si G  k  k '  0  A  0
(e j P  cos p  i sin p   cos p  i sin p  0)


Si G  k  k '  0  A   nGV
G
Lorsque le vecteur de diffusion Dk est égal à un
vecteur du RR, la condition de diffraction est vérifiée.
83
Condition de diffraction de
Laue (construction d’Ewald)

Diffusion élastique des photons (énergie
conservée) |k| =|k’| .
k
k: // au faisceau incident
k’: // au faisceau diffracté
k’
2p
l
G

2
k
RR
84
Facteur de structure et facteur
de forme atomique

Amplitude en condition de diffraction:
A
 n ( r )e
i ( k  k ') r
Volume

d r
3
 n ( r )e
i G r
d rN
3
Volume
rj
3
d r
cellule
rj
Facteur
de structure
Facteur de structure:

 n( r )e
i G r
0
Cellule(j atomes) de coordonnées rj / origine densité
électronique nj(r), => la densité totale en r (contribution de
l’ensemble des atomes)
n( r )   n j ( r  r j )   n j ( r )
j
j
SG   exp( iG.rj )  n j ( r ) exp (iG.r )
j
85
Facteur de structure et facteur
de forme atomique

Réécriture du Facteur de structure :
SG   exp( iG.rj )  n j ( r ) exp (iG.r )   f j exp( iG.rj )
j

Or:
j
rj  x j a  y j b  z j c et G  h A  k B  l C
rj .G  ( x j a  y j b  z j c) .(h A  k B  l C )
rj .G  2p ( x j h  y j k  z j l )
S hkl   f j exp[ i 2p ( x j h  y j k  z j l )]
j
!
Ici tous les j atomes
de la cellule sont
identiques
86
Facteur de structure et facteur
de forme atomique

Facteur de forme atomique: représente la façon
dont les atomes diffusent les RX. Dépend
essentiellement du nuage électronique donc de
la nature de l’atome.
2 atomes différents
dans la base
Chaque nœud du réseau comporte 2 atomes
différents  on doit modifier l’écriture
rp
rj
: coordonnées du pième nœud dans la maille
: coordonnées de l’atome j dans la base
constituée ici de 2 atomes.
S hkl   f j exp[ i 2p ( x j h  y j k  z j l )] exp[ i 2p ( x p h  y p k  z p l )]
j
p
On tient compte ici de la dégénérescence de la base
87
Facteur de structure et facteur
de forme atomique
S hkl   f j exp[ i 2p ( x j h  y j k  z j l )] exp[ i 2p ( x p h  y p k  z p l )]
j
p
Même si la condition de
Bragg (Laue) est vérifiée, la
périodicité du cristal induit
des extinctions (Shkl = 0)
supplémentaires, plus ou
moins fréquentes, en fonction
de la structure cristalline.
88
Les rayons X et les méthodes
de diffraction.

Rayons X:



Accélération des électrons
Bombardement d’une cible (Cu,
Mo, Al, …)
2 effets:
 Ralentissement  spectre de
freinage continu.
 Recyclage des photons de
freinage  excitation des
électrons de cœur 
thermalisation des électrons
des couches supérieures.
89
Les rayons X et les méthodes
de diffraction.

Rayons X:

Spectre discret: signature de la cible
90
Les méthodes expérimentales
de diffraction

Méthode de Laue:



Échantillon monocristallin
Rayons X poly
chromatique
Cristal fixe
•Permet de visualiser les symétries du cristal.
•Orientation du cristal
91
Les méthodes expérimentales
de diffraction

Méthode des poudres:

Rayons X monochromatiques
1 monocristal  1 plan (hkl)
présente le « bon » angle de Bragg
 1 faisceau diffracté
(hkl)1
(hkl)2
1 poudre  monocristaux
désorientés aléatoirement  plans
(hkl) présentant le bon angle de
Bragg sont portés par un cône
92
Les méthodes expérimentales
de diffraction

Méthode des poudres:

R: rayon de la chambre de Debye –Scherrer

W=pR : demi périmètre de la chambre
1
S1  2R1
La mesure de S1 permet d’en déduire , l’angle de Bragg
93
Les méthodes expérimentales
de diffraction
Méthode des poudres:
Détecteur RX
Intensité (c/s)

2
94
Les méthodes expérimentales
de diffraction

Méthode des poudres:

En fonction de la structure, certaines raies (plans) sont
présentes ou non  permet de déterminer la symétrie de
la structure.

L’intensité des raies a également son importance.

Permet de déterminer le(s) paramètre(s) de réseau de la
(des) structure(s).

Ça « marche » aussi pour des structures mixées (cristaux
mélangés , voir TD!)
95
Chapitre 4
vibrations du réseau les phonons
96
Vibrations du réseau

Pourquoi une telle étude ?

Le déplacement des atomes dans le cristal par
rapport à leur position d’équilibre est responsable:

Propagation du son

Capacité calorifique

Conductivité thermique

Conductivité électrique
97
Vibrations du réseau

L’énergie calorifique
emmagasinée dans un
matériau  mise en
mouvement des atomes ou
ions du cristal.

Les vibrations (amplitudes)
augmentent avec la
température  si T trop
élevée, le matériau fond ou
s’évapore.

Ici on se limite à des
températures inférieures à la
température de fusion.
98
Vibrations du réseau

Forme de l’énergie de liaison en fonction de la
distance inter atomique (ex:H2)
Énergie de liaison
Potentiel de
Lennard – Jones:
Énergie répulsive (1/r12)
  12   6 
U ( R)  4      
 R  
 R 
R0
Attraction
Coulombienne
1
R0  2 6 
99
Vibrations du réseau


L’écart à la position d’équilibre des atomes (ions) du
cristal crée une force de rappel (« restoring force »)
qui essaie de ramener le système en position
d’équilibre.
L’énergie de liaison (minimale à l’équilibre) autour de
R0 peut se mettre sous la forme:
2

dU
1
d
U


2


U ( R)  U ( R0 )  
D
R

D
R
 ...

2 

2  dR  R
 dR  R0
0
=0
(ordre 2)
1
U ( R)  U ( R0 )  CDR 2
2
100
Vibrations du réseau
1
U ( R)  U ( R0 )  CDR 2
2

C est appelé la constante de cohésion (  constante
de raideur pour un ressort)
1   2U 
C   2 
2  R 

Cette force de rappel force les atomes à vibrer :
analogie avec une masse attachée à un ressort.
Force  CDR
Dans la suite, on va se servir de cette analogie pour traiter ce
101
problème dans le cas de cristal monoatomique et diatomique.
Vibrations du réseau

Validité du modèle « à ressorts »:

Soit une paire d’atomes
(ex:H2+):



On les « écarte » par rapport à
leur position d’équilibre de 1Å.
On détermine une variation
d’énergie potentielle de l’ordre
de 1 eV.
On obtient une valeur de C de
l’ordre de 30 N/m (à faire!),
valeur typique dans les cristaux
102
Vibrations du réseau

Validité du modèle « à ressorts »:

a
Calcul du module d’Young E:
Dl 1 F

l
E S
a
Force/unit é de section
C
E

" allongemen t" /unité de longueur
a

AN: a=2Å
30
11
E

1
,
5
.
10
N / m²
10
2.10
Pour l’acier , la valeur de E est 2
1011
103
N/m²
Vibrations du réseau

Validité du modèle « à ressorts »:

Fréquence de vibration.

On veut un ordre de grandeur
 encore une fois, analogie
avec une simple masse + un
ressort.
C
30
13 1
0 


2
,
5
.
10
s
 27
m
30x1,7.10
0
c
0 
 4 Thz  l0 
 75µm
2p
0
C’est la gamme de l’Infra Rouge lointain 104
Vibrations du réseau

Validité du modèle « à ressorts »:

Vitesse du son.


vs 
E
r
On veut un ordre de grandeur 
encore une fois, analogie avec une
simple masse + un ressort.
On traite le milieu comme un
continuum (l0>>a)
, avec r la masse volumique
C
vs  a
 5000 m / s
m
105
Mise en équations:

Chaîne monoatomique:
us
us-1
us
us+2
us+1
k
a
Plans d’atomes déplacés par le
passage d’une onde longitudinale
Plans d’atomes déplacés par le
passage d’une onde transversale
Position à l’équilibre
Position hors équilibre
106
Mise en équations:

Force de rappel proportionnelle au déplacement
relatifs des atomes.

Force sur l’atome du plan s:
Fs   C p (U s  U s  p )
p

Équation du mouvement de l’atome s de masse M:
d 2U s
M
  C p (U s  U s  p )
2
dt
p
C est fonction de la direction (longitudinale ou transversale)
107
Mise en équations:

On considère une solution (onde se propageant) de la
forme:
us  p  u exp i( s  p)kaexp  it )
us  p  us exp ipka




a: espacement entre atomes
k: vecteur d’onde
: la fréquence de vibration
On obtient (par symétrie Cp = C-p):
2
 M
M
2

p 0
C p (1  cos pka)
C est fonction de la direction (longitudinale ou transversale)
108
Mise en équations:

2 
En ne considérant que les interactions entre plus
proches voisins, on obtient la relation de dispersion :
2C
4C 2 ka
(1  cos ka) 
sin ( )
M
M
2
(
)
 (k )  2
C
ka
sin ( )
M
2
1.2
1° Zone de Brillouin
1.0
0.8

(4C / M )1 2
0.6
0.4
0.2
0.0

p
a
0
p
a
2p
a
109
Première zone de Brillouin:
1.2
1° Zone de Brillouin
1.0
0.8

(4C / M )1 2
G  2π
0.6
k
0.4
us (k  G)  u.e
a
u.eiksae
0.0
p
a
2p
a
2p
) sa
a

 u.eiksa  us (k )
k+G
0.2

i
i(k 
0
p
a
2p
a
k et k+G correspondent à de
déplacements équivalent
Physiquement, on peut se limiter à une étude de k tel que:

p
a
k
p
a
110
Vitesse de groupe

La solution précédente représente une onde
plane  extension sur tout l’espace


Inapproprié pour décrire comment les ondes
transportent l’énergie d’un point à un autre
Introduction d’un paquet d’ondes (somme d’onde
centrées sur le vecteur d’onde k)

La vitesse de déplacement de ce « paquet » est la
vitesse de groupe vg
d
vg 
dk
111
Vitesse de groupe

À partir de la relation de dispersion (chaîne
monoatomique)
Frontière de la
2
zone de Brillouin
Ca
 ka 
(FZB)
vg 
cos 
M
 2
1.2
1° Zone de Brillouin
1.0
vg= 0
0.8

(4C / M )1 2
0.6
0.4
0.2
vitesse du son
vg=vson
0.0

p
a
0
p
a
2p
112
a
Vitesse de groupe nulle en
FZB: signification?

k) est périodique, donc quelque part vg=d/dk=0 !

L’onde est fondamentalement différente d’une onde
élastique dans un milieu continu

Un exemple de la diffraction de Bragg

Toutes ondes (nature indifférente) sont diffractées en FZB

C’est une onde qui ne se propage pas  c’est une onde
stationnaire de vitesse de groupe nulle
113
Frontière de la zone de
Brillouin
1.2
1° Zone de Brillouin
1.0
0.8

(4C / M )1 2
0.6
0.4
0.2
0.0

p
a
0
p
a
2p
a
114
Mise en équations:

Chaîne diatomique:
us-1
M1
[100]

vs-1
M2
us
vs
us+1
vs+1
a
Équation du mouvement pour les atomes de la chaîne:
d 2u s (t )
M1
 C (vs (t )  vs 1 (t )  2us (t ))
dt ²
d 2 vs (t )
M2
 C (u s 1 (t )  us (t )  2vs (t ))
dt ²
115
Chaîne diatomique

Résolution du système:

Comme précédemment, on cherche des solutions
d’ondes progressives d’amplitudes différentes u et v :
us  U exp( iska) exp  it )
vs  V exp( iska) exp  it )
!
a est la distance entre plans identiques les plus proches et non la
distance entre plans les plus proches: c’est la périodicité du cristal.

On obtient un système de deux équations:
  ² M1u  Cv(1  e ika )  2Cu
  ² M 2v  Cu(1  eika )  2Cv
116
Chaîne diatomique

Solutions non triviales (u=v=0) si et seulement si le
déterminant du système est nul
2C   ² M 1
- C (1  e  ika )
 C (1  e )
2C   ² M 2
ika

0
Soit encore:
M1M 2 4  2C (M1  M 2 ) ²  2C ²(1  cos ka)  0

On obtient la solution double (la chaîne est double!):
2
2
C
(
M

M
)

4
C
²(
M

M
)
 8C ²(1  cos ka) M 1M 2
1
2
1
2
2
 
2 M 1M 2
117
Chaîne diatomique

Que se passe t il en centre et bord de la zone de
Brillouin?

En centre de zone (ka<<1) : on fait un DL du cos(ka) à
l’ordre 2
 1
1 


 M1 M 2 
C
2 
k 2a 2
2( M 1  M 2 )
 2  2C 

En bord de ZB (k=±p/a !!):
 2  2C M
2
 2  2C M
1
118
Chaîne diatomique
Courbes de dispersion ?


Apparition de pulsations (énergies) interdites
branche optique et branche acoustique
 1
1 

2C 

 M1 M 2 
+
-
pulsation 

Zone interdite
optique
2C
M2
2C
M1
acoustique
0
-2
2
4
2
0
-1
1
vecteur d'onde k (en unité de p/a)
119
Chaîne diatomique
Branche acoustique (autour de k=0)
2 
C
k 2a 2
2( M 1  M 2 )
En k=0, =0  on injecte cette valeur
dans une des 2 équations du système
  ² M1u  Cv(1  e ika )  2Cu

u
1
v
Branche optique ( k=0)
optique
+
-
pulsation 

 1
1 


 M1 M 2 
Zone interdite
acoustique
 2  2C 
  ² M1u  Cv(1  e
 ika
)  2Cu
u
M
 2
v
M1
0
-2
2
4
2
0
-1
1
vecteur d'onde k (en unité de p/a)
Démo (dispersion de phonons mode transverse)
120
Quantification des vibrations
de réseau: les phonons



Dans la relation de dispersion, le « numéro » de l’atome
a disparu  même relation qqsoit l’atome
Les oscillations correspondent aux modes dits modes
normaux : à chaque k correspond un  et chaque
oscillation est indépendante des autres
Conditions cycliques de Born von Karmann:

Suivant une direction ([100] par ex.) du cristal de longueur
L=N x a (~ mm), les atomes hormis ceux de la surface ont
tous le même environnement  on « oublie » ceux de la
surface en considérant la chaîne fermée:
n
n+1 n
 un
n+1  un+1
n+N  un+N
un  un  N  e  it eikna  e  it eik ( n  N ) a
e
ikNa
2p
2p
1 k  p
p
Na
L 121
Quantification des vibrations
de réseau: les phonons



Le vecteur d’onde est
quantifié
Donc  est quantifiée
Donc l’énergie est
quantifiée
1.2
0.8

12
1

E n   n   
2

1° Zone de Brillouin
1.0
0.6
(4C / M )
0.4
0.2
p
0.0
Il y a N valeurs possibles de k dans
l’intervalle 2p . On retrouve un résultat
a
classique: N atomes  N modes de

p
a
0
a
Dk 
2p
a
2p
L
vibration
122
Quantification des vibrations
de réseau: les phonons

Un seul oscillateur  la fréquence est fixée
2

C
M
Une série d’oscillateurs (atomes dans un cristal) 
fréquence varie + facteur de phase (k) entre les atomes 
relation de dispersion k =f(k)


Pour chaque k, on peut calculer l’énergie qui est donnée par:
1

Ek   nk  k
2

nk représente la fraction d’oscillateurs (peut être >1!) dans l’état nk
(qui ont l’énergie  nk  1 k ou nk phonons)

2
123
Quantification des vibrations
de réseau: les phonons

L’introduction des phonons est simplement une
manipulation mathématique pour découpler les modes
normaux du réseau cristallin

Une fois découplés, on peut facilement assigner une
énergie pour chaque mode
1

Ek   nk  k
2


Un phonon est un quantum d’énergie pour un certain
mode normal du réseau
124
Chapitre 5
Mécanique ondulatoire :
l’équation de Schrödinger
125
La fin de la mécanique
classique?

La matière:



Position
Vitesse (quantité de
mouvement)

La lumière:


Composantes champ
électrique
Composantes champ
magnétique
Loi de Newton

Six variables permettent de
définir parfaitement l’état de
chaque corpuscule
Équations de Maxwell
On ne peut séparer la radiation en
corpuscules maintenus localisés
dans l’espace – processus 126
d’interférence et diffraction
La fin de la mécanique
classique?

Au début du 20° siècle:

Théorie corpusculaire de la matière:



« marche » même à l’échelle microscopique
Complexité du pb à cette échelle  mécanique statistique
Théorie ondulatoire de la lumière:



Acceptée depuis Fresnel
Tous les phénomènes connus de la lumière interprétés
Équations de Maxwell + ondes radio (Hertz)  synthèse
optique et électricité
127
La fin de la mécanique
classique?

De nouvelles expériences / découvertes posent des
problèmes d’interprétation:

Rayonnement du corps noir
« fracture ultraviolette »
E=h
M. Planck : lie l’énergie et la fréquence  modes autorisés de plus en plus
difficile à peupler.
128
La fin de la mécanique
classique?

De nouvelles expériences / découvertes posent des
problèmes d’interprétation:

Effet photo électrique
A. Einstein : quantification de l’énergie de la lumière (photon)  Enh , la
lumière comme grain de lumière  aspect corpusculaire !!
129
La fin de la mécanique
classique?

De nouvelles expériences / découvertes posent des
problèmes d’interprétation:



Dualité onde – particule: la nature corpusculaire de la
lumière est acquise , mais la nature ondulatoire est
également admise (fentes de Young) !
La lumière est composée d’un quantum, une particule
quantique qui ne peut être décrite que par les lois d’une
mécanique nouvelle: la mécanique ondulatoire est née.
Suivant l’expérience considérée, la nature ondulatoire de la
lumière doit être retenue (propagation de la lumière), dans
d’autres c’est l’aspect corpusculaire (interaction lumière –
matière).
130
La fin de la mécanique
classique?

De nouvelles expériences / découvertes posent des
problèmes d’interprétation:



Louis de Broglie: introduction des ondes de matières. (1924)
Hypothèse: la dualité onde – corpuscule est une propriété
générale d’objets microscopiques et la matière, comme la
lumière, présente à la fois un aspect ondulatoire et un aspect
corpusculaire.
Hypothèse confirmée par la diffraction des électrons quelques
années plus tard (1927).
ondes de matières  longueur d’onde de de Broglie :
h
h
l

mv p
131
La mécanique ondulatoire

L’équation de Erwin Schrödinger:
132
La mécanique ondulatoire

L’équation de Schrödinger:
Le mouvement d’une particule est décrit par une fonction d’onde
Y(r,t) dont le carré représente la probabilité de présence (Born)
en un point r. Les fonctions Y(r,t) obéissent à l’équation de
Schrödinger:
2
Y(r , t )

DY(r , t )  V (r , t )Y(r , t )  i
2m
t



Y(r,t) est la fonction d’onde
V(r) est l’énergie potentielle (le potentiel) auquel est soumis la
particule
m est la masse de la particule
133
La mécanique ondulatoire

Un cas particulier qui nous intéresse dans ce cours concerne les régimes
stationnaires où le potentiel V=V(r) auquel est soumis la particule est
indépendant du temps. La méthode de résolution de cette équation
consiste à chercher des solutions en séparant les variables temps et
espace. On suppose que la fonction d’onde Y(r,t) peut s’écrire:
Y (r , t )   (r ) c (t )



r) est une fonction de la position uniquement
ct) est une fonction du temps uniquement
En injectant cette forme de solution dans l’équation de Schrödinger, on
obtient (on passe à une dimension):
 2 1  2 ( x)
1 c (t )

 V ( x)  i
2
2m  ( x) x
c (t ) t
134
L’équation de Schrödinger:
 2 1  2 ( x)
1 c (t )


V
(
x
)

i

2m  ( x) x 2
c (t ) t
g(x)

f(t)
La relation ci dessus où une fonction du temps est égale à une fonction de
l’espace, entraîne que ces deux fonctions sont des constantes. On voit
d’autre part que l’équation aux dimensions de la fonction dépendante du
temps est [f(t)] = [Énergie]. Il vient alors:
1 c (t )
i
E
c (t ) t

Avec E, l’énergie de la particule, qui s’écrit :
c (t )  Ae
E
i t

E  
135
L’équation de Schrödinger:

L’équation de Schrödinger indépendante du
temps s’écrit:


 2  2 ( x)

 V ( x) ( x)  E ( x)
2
avec : 2m x
 iE
 ( x, t )   ( x) exp(
t)

Conditions
aux limites:

  ( x) dx  1

.

Continuité de la fonction d’onde

Continuité de la dérivée première
2

136
L’équation de Schrödinger:
!

A ce stade, il est important de distinguer la notion
d’état ondulatoire (onde plane) et combinaison
d’états ondulatoires (paquet d’ondes).
137
Onde plane / paquet d’ondes

Onde plane:
ikx  it
Ae e

Paquet d’ondes:
 ( x, t ) 
k 0  Dk / 2
ikx it
Ae
 e dk
k 0  Dk / 2

Nous allons montrer que seul un paquet d’onde peut
être une représentation correcte d’une particule.
138
Onde plane / paquet d’ondes

Supposons qu’une particule se déplace dans un potentiel
constant V(x) =V0 = cte. La force à laquelle elle est
soumise est donnée par F = - grad V0 = 0, c’est à dire
que son mouvement est uniforme et donc son énergie E
constante. On va maintenant :



Chercher des solutions simples de l’E.S
Regarder si ces solutions simples correspondent aux
domaines physiques
Si tel n’est pas le cas, on essaiera une combinaison
linéaire des solutions simples car l’E.S est linéaire en .
139
Onde plane / paquet d’ondes
 2  2 ( x)

 V0 ( x)  E ( x)
2
2m x
 2 ( x) 2m( E  V0 )

 ( x)  0 , E  V0  0
2
2
x

Une solution simple de (x) peut être :
avec k  2m( E  V0 )
2

soit encore
E
V0
 ( x)  Aeikx
k
 2k 2
E
 V0
2m
La question est “Peut on se représenter une particule par cette
fonction ?”. Il suffit de calculer la probabilité de présence dans
l’espace (ou ici à 1 Dim) de cette particule pour répondre à cette
question.
140
Onde plane / paquet d’ondes

Onde plane:
ikx  it
 ( x, t )  Ae e
 ( x, t )   ( x, t ) ( x, t ) )  A  cste
2
*
Proba
présence
|A|²
2
Résultat attendu ( x = vp.t )
t0

2
t1
temps
cette probabilité de présence est indépendante de x et du temps, ce qui est loin
d’être raisonnable d’un point de vue physique
141
Onde plane / paquet d’ondes

On va donc essayer une C.L d’ondes planes centrée sur
k1 c’est à dire un paquet d’ondes depuis k1 –Dk/2 et k1 +
Dk/2 . La fonction d’onde s’écrit alors:
Y ( x, t ) 
k1  Dk / 2
 Ae
ikx it
e
E
E1
dk
V0
k1  Dk / 2

k
Prenons A=cste (hyp)

k1 –Dk/2
k1
à t=0:
Y ( x,0) 
k1  Dk / 2
 Ae
ik1 x
e
i ( k  k1 ) x
Dk / 2
dk  Ae
k1  Dk / 2
Y ( x,0)  Ae
ik1 x
ik1 x
i ( k  k1 ) x
e
d (k  k1 )

 Dk / 2

1 i ( k  k1 ) x
.
e
ix

Dk / 2
 Dk / 2
 Ae
ik1 x
sin( Dkx )
2
.
Dk
x
2
142
Onde plane / paquet d’ondes
On calcule à nouveau la probabilité de présence en 1
point x:

2
sin
z
Dk  x
2
2
Y ( x,0)  A Dk
avec z 
2
z
2
2
2p
4p
x1  
 Dx  2 x1 
Dk
Dk
1.0
[sin(z)/z]
2
0.8
 Dx  Dk  4p
0.6
0.4
En améliorant la loi d’Amplitude on aurait
pu obtenir la relation d’Heisenberg:
0.2
0.0
-3
-2
-1
0
1
z ( en unité de p )
2
3
Dx  Dk  2p
143
Onde plane / paquet d’ondes

On se place maintenant à t=t1:
Y ( x, t1 ) 
k1  Dk / 2
 Ae
 i k t1
e dk  Ae
ikx
ik1 x
e
k1  Dk / 2
 i1t1
Dk / 2
i ( k  k1 ) x i ( k 1 ) t1
e
e
d ( k  k1 )

 Dk / 2
 dk 
DL : k  1  
 ( k  k1 )  ...
 dk  k1
Y ( x, t1 )  Aeik1 x e i1t1
Dk / 2

e i ( k  k1 ) x e
 d k 
i ( k  k1 ) 
 t1
 dk  k1
d ( k  k1 )
 Dk / 2
Dk / 2
 dk 
ik x  i t
i ( k  k1 ) x '
posons x'  x  
d ( k  k1 )
 t1  Y ( x, t1 )  Ae 1 e 1 1  e
dk

 k1
 Dk / 2
Y ( x, t1 )  Aeik1 x e i1t1 
e
Dk '
x
2
e
ix '

Dk '
x
2
 BDk
Dk '
x
Dk ' Dk
D
2
avec
x 
x
t1
Dk '
2
2
2
x
144
2
sin
Onde plane / paquet d’ondes
On obtient alors le même résultat qu’à t=0 mais pour x’=0, ie

 d 
x
 t1
dk

 k1
1.0
0.8
0.8
2
1.0
0.6
[sin(z)/z]
[sin(z)/z]
2
dP
0.4
0.2
0.0
-3
0.6
0.4
0.2
-2
-1
0
1
z ( en unité de p )
x0 (t=0)
2
3
0.0
-3
-2
-1
0
1
x1 (t=t1)
z ( en unité de p )
2
3
x
La vitesse de la particule = vg = vitesse de groupe qui est calculée au
centre du paquet d’onde:
 d 
vg  

 dk  k1
145
Vitesse de phase/ vitesse de
groupe

Dans le cas d’une onde plane,
la vitesse considérée est la
vitesse de propagation de
plans en phase ou vitesse de
phase:

2p
2p

v 
(k 

 )
k
l v T v
d' après de Broglie ( p 
E
h
l

hk
 k )
2p

Raisonnons sur le paquet
d’ondes:
 2k 2
E
 V0
2m
k1
p1
 dE 


v



g
dk
m
m

 k1
p
 on obtient bien v 
m
ω
E E
²k ²
   
or E 
 V0
p
k
p k
2m

Intervient alors que V0=cste!
1 k V0 1 p V0 aucune
intervention sur le mvt de la
 v 



2 m k 2 m p particule; absurde car v=p/m
v 
146
Mécanique ondulatoire:
exemples d’applications

Le puits de largeur a et de potentiel infini:

« représente » l’exemple classique d’une particule liée.
 2 ( x) 2m
2mE
 2 ( E  V ( x)) ( x)  0 on pose k 
2
x

2
Particule
d’énergie E



Région II: II (x)=Acos(kx)+Bsin(kx)
Région I et III: (x)=0
Continuité en x=0 et x=a



A=0
Bsin(ka)=0  k=np/a
proba entre 0 et a:

B= 
2
2
ou  i
a
a
147
Mécanique ondulatoire:
exemples d’applications

Le puits de largeur a et de potentiel infini:
 2 n 2p 2
2  npx 
 ( x) 
sin 
 avec n  1, 2, 3, ... E  En 
2ma2
a  a 
avec n  1, 2, 3, ...
Particule
d’énergie E
148
Mécanique ondulatoire:
exemples d’applications

La marche de potentiel:

Région I:
 21 ( x) 2m
 2 E1 ( x)  0
2
x

 1 ( x)  A1eikx  B1e ikx avec k 

Région II (0<E<V0)
V(x)
Particules
incidentes
2mE
2
V0
Région I
 2 2 ( x) 2m
 2 ( E  V0 ) 2 ( x)  0
2
x

  2 ( x)  A2e rx  B2e  rx avec r 
Région II
x=0
2m(V0  E )
2
149
Mécanique ondulatoire:
exemples d’applications

La marche de potentiel:

A2 =0 (divergence)
Calcul du coefficient de réflexion:

Flux de particules
réfléchies (cm-2 s-1)

*
1 1
*
1 1
vr B B
vr B1
R

vi A A
vi A1
vi  vr 
Particules
incidentes
V0
Région I
dans la région I, V=0  l’énergie
est l’énergie cinétique
2m  1
 mv
k
mv
²


2
 2
 
!
2
V(x)

k
m
Région II
x=0
R 1
2x)≠0  la particule (à la différence de la méca classique) peut s’y trouver
150
Mécanique ondulatoire:
exemples d’applications

La barrière de potentiel (E<V0):
1 ( x)  A1e  B1e
ikx
ikx
rx
 rx
 2 ( x)  A2e  B2 e
2mE
avec k 
2
2m
avec r 
(V0  E )
2

3 ( x)  A3eikx  X
B3e ikx

Facteur de transmission:
vt A3 A3* A3 A3*
4E (V0  E )
T


0
*
*
2
2
vi A1 A1 A1 A1 4E (V0  E )  V0 sh 2m(V0  E )a / 


C’est l’effet tunnel (T~78% avec 1 électron, E=V0/2=1ev et a=1Å)
151
Chapitre 6
Les électrons libres :
le modèle de Sommerfeld
152
Électron libre

Électron libre  potentiel (énergie) est nul partout 
V(x)=0:
 2 ( x) 2m
 2 E ( x)  0
2
x



Solution de cette équation différentielle peut se mettre
sous la forme:
Soit:
 i 2mE
 ( x)  A exp 
 

 i 2mE
x   B exp 




x

E
i

 i

 ( x, t )   ( x) exp( i t )  A exp  ( x 2mE  Et )  B exp  ( x 2mE  Et )



 

153
Électron libre
 ( x, t )   ( x) exp( i
E
i

 i

t )  A exp  ( x 2mE  Et )  B exp  ( x 2mE  Et )



 

+x


-x
Onde propagative  une particule dans le vide peut être
représentée par une onde : c’est normal, on est parti de
l’éq. de Schrödinger !
Supposons (simplicité!) que B=0  onde se propageant
uniquement vers les x>0:
 Vecteur d’onde: k  2p l
 Longueur d’onde: l  h
2mE
 Énergie: E  ² k ² 2m
E(k) c’est une parabole

Probabilité de présence: cste =AA*  en accord avec
Heisenberg (k défini=> x indéfini)  réalité physique :Paquet
d’ondes
154
Potentiel de Sommerfeld



A. Sommerfeld considère 1 cristal unidirectionnel
(1D) de longueur L
Les électrons sont liés au cristal par les forces
d’attraction Coulombiennes.
Les électrons sont piégés  ils ne peuvent sortir
cristal
V0
2
1
-L/2
3
0
155
+L/2
Potentiel de Sommerfeld


Simplification: on se rapproche de la réalité en
considérant que la fonction d’onde associée à
l’électron s’annule aux limites (±L/2)  les
électrons ne peuvent s’échapper du cristal
Démarche:



On cherche des solutions de l’E.S
On ne garde que celles qui satisfont les conditions de
continuités
On forme un paquet d’ondes avec les conditions aux
limites pour représenter l’électron.
156
Potentiel de Sommerfeld
Solution en région 2 (idem électron libre):
 2 ( x) 2m
2mE
ikx

E

(
x
)

0

(
x
)

Ae
k
x 2
2
2
 Conditions aux limites:


Réelles: s’annulent en ± L/2
Aeikx  cc
2

A cos( kx)
Aeikx  cc
2

A sin( kx)
Solutions en cosinus
L
p
2p
cos k  0  k  (2 p  1)  Dk 
2
L
L
 Solutions en sinus
L
2p
2p
sin k  0  k  p
 Dk 
2
L
L
E
 2k 2
E
2m
V0
cosinus
sinus

k
Le vecteur d’onde est quantifié
 l’énergie l’est également
157
Potentiel de Sommerfeld

Conditions cycliques de Born von Karmann:


L’idée est de considérer qu’à l’échelle de la longueur
d’onde électronique, la dimension du cristal est infinie
 on assimile le cristal unidimentionnel de longueur L
à un cercle de périmètre L : on « oublie » les
conditions aux limites?
La situation en x et en x+L est identique:
e ikx  e ik ( x  L )
e ikL  1  kL  p  2p
2p
k  p
L
Même résultat: il y a encore
quantification de k donc de E
158
Modèle de Sommerfeld

L’électron de Sommerfeld:

E
Soit l’électron en k0: L est de
l’ordre de 108Å (1 cm)  on
admet que le paquet d’onde de
largeur Dk, constitue un pseudo
continuum car:

2p 2p
7
Dk 
 8  10 /A
L 10

k0
Vitesse de l’électron:
 2k 2
 d 
vg  
 or E   
2m
 dk  k0
k0 p0
 vg 

m
m
k0 –Dk/2
k
k0 +Dk/2
159
Modèle de Sommerfeld
E
L’électron de Sommerfeld:


Accélération de l’électron:
-
dE
+
Velec
k0
k0 –Dk/2
V(x) = -qVe
k
k0 +Dk/2
L’état (électron) acquiert de l’énergie
 Entre t et t+dt =>dE=F.vg.dt
1  dE 
 dE 
dE  F  v g  dt  
 dk  F 
 dt
dk

dk

 k0

 k0
 Si E change, k change  la valeur
centrale de k0 a changé (-).
F 
dk0 dp0

dt
dt
160
Modèle de Sommerfeld

L’électron de Sommerfeld:

Accélération de l’électron:
F dv g

g
m dt
ici
F   gradV0  Fext
(=0, V0=cste)
-qEelec
1  dE 
 d 
 qEelec et v g  




dt
dk

dk

 k0

 k0
Si on appelle:
1
1  d 2E 
 2k 2
 2  2 
car E 
 V0
m   dk  k
2m
0
dv g
dv g
dv g dE dv g dE dk

g
dt
dE dt
dE dk dt
1  d 2 E  dk 1  d 2 E 
F
g   2 
 2  2  F 
  dk  k dt   dk  k
m
0
0

dk
F  0
dt
F
1
1  d 2E 
g 
avec
 2  2 
dt
m
m   dk  k
0
dvg
161
Modèle de Sommerfeld
F
1
1  d 2E 
g 
avec
 2  2 
dt
m
m   dk  k
0
dvg

Nota: la relation F=mg est toujours vraie. La masse
calculée ainsi n’est la masse de la particule que si
V=V0=cste, ie que les forces résultantes sont égales
aux forces extérieures. Pour un potentiel V(x) non
constant, la relation est identique à condition de
remplacer la masse par une masse efficace ( ou
effective m*) qui traduira une réponse (inertie)
différente de la particule (voir plus loin!).
162
Théorie ondulatoire appliquée aux atomes:
l’atome de Bohr – Sommerfeld

Atome à un électron (Hydrogène):

Noyau « lourd », chargé positivement (proton)



Il est ~ fixe
Électron « léger », chargé négativement
Attraction coulombienne entre proton et électron:
V (r )  


e2
4p0 r
e : charge de l’électron
0 : permittivité du vide
Équation de Schrödinger à 3 dimensions
163
L’atome de Bohr - Sommerfeld

Équation de Schrödinger à 3 dimensions (C.
sphériques)
2m0
  (r , ,  )  2 ( E  V (r )) (r ,  ,  )  0

2

Soit:
1    
1
 2

 r²

2
r ² r  r  r ² sin  r ²
1
 
  2m0
 sin 
  2 ( E  V (r ))  0
r ² sin   
  
164
L’atome de Bohr - Sommerfeld

On applique la technique de séparation des variables:
 (r , ,  )  R(r ).( ).( )

Fonction de 
uniquement
On obtient:
sin 2      1  ² sin   
 
r
²


sin





2
R r     
  
 
2m0
 r ² sin ² 2 ( E  V )  0


On pose
1  2
  m²
2
 

1 im
e avec m  0,1,2,...
2p
165
L’atome de Bohr - Sommerfeld

Si on poursuit la résolution (hors de propos pour ce
cours) pour les 2 autres fonctions, on introduit en
plus de m deux autres constantes l et n: on appelle
ces entiers les nombres quantiques:
n= 1, 2, 3,…
 l= n-1, n-2,…, 0
 |m|=l, l-1, …, 0
Résultat majeur:



 nb quantique principal
 nb quantique azimutal
 nb quantique magnétique
On retrouve les énergies quantifiées de l’atome d’hydrogène
Ry
m0e 4
13,6
En  




eV
2 2
2
2
2
(4p0 ) 2n
n
n
http://scienceworld.wolfram.com/physics/HydrogenAtom.html
166
L’atome de Bohr - Sommerfeld

L’énergie est quantifiée et la distance proton –
électron est donnéé par le rayon de Bohr a0
0
4p0 2
a0 
 0,529 A pour l' Hydrogène
2
m0 e

Terminologie courante:




État s
État p
État d
l=0
l=1
l=2
États électroniques:

1s 2s 2p 3s 3p 3d …
167
Le modèle de Sommerfeld

Bilan:




Compréhension de la chaleur spécifique
Loi d’Ohm (on verra plus loin)
…
Ne permet pas d’expliquer la différence entre un
conducteur (métal) un semiconducteur et un
isolant
 métal
 1052 !!!
 isolant
Il doit y avoir « quelque part » dans le modèle une
approximation grossière !
168
Chapitre 7
Les électrons dans une structure
périodique :
le modèle de Bloch - Brillouin
169
plan






Formation des bandes d’énergie
Introduction de la périodicité du cristal
Le pseudo vecteur d’onde
Ondes de Bloch
Modèle de Kronig-Penney
Diagramme d’énergie dans l’espace des k
170
Formation des bandes
d’énergie

Modèle qualitatif:
1 atome isolé
d’hydrogène
2 atomes
d’hydrogène
adjacent
171
Formation des bandes
d’énergie

Modèle qualitatif pour le Silicium:

Structure électronique (14 électrons)

1s2 2s2 2p6 3s2 3p2
3p2
3s2
172
Formation des bandes
d’énergie
3s2 3p2
Bande
d’énergie
États anti-liants (4N)
N atomes
3p2
3s2
Bande
de
conduction
Bande interdite
Bande
de valence
États liants (4N)
173
Formation des bandes
d’énergie

La bande interdite dépend (entre autre) de la
distance inter atomique a0
174
Formation des bandes
d’énergie

Modèle « théorique » faisant appel à la
mécanique quantique et l’éq. de Schrödinger.

Que doit on rajouter par rapport au modèle de
Sommerfeld pour arriver à comprendre la notion de
bandes d’énergie permises et interdites?
Le potentiel cristallin dans lequel se « balade » l’électron
n’est pas constant !
175
Formation des bandes
d’énergie
a
Le potentiel cristallin est périodique, de
période a (celle du réseau!).
V ( x)  V ( x  a)
(d’après Neaman)
176
Modèle de Bloch Brillouin

Conditions cyclique de BVK: (permet d’ignorer ce
qui se passe en bout de l’échantillon de longueur L)

Nb d’atomes ?


À 1D:
À 3 D:
1
 10 7 cm 1
a
13
N  3  10 21 cm 23
a
N
a
L=N x a
V ( x  L)  V ( x)
 ( x  L)   ( x)
Le cristal étant périodique de période a, les propriétés du cristal sont les mêmes
en x et x+a. Il en est de même pour la fonction d’onde, donc pour la probabilité de
177
présence de l’électron.
Modèle de Bloch Brillouin
dP( x)   ( x)
2
dP( x  a )   ( x  a)
(1)  (2)

(1)
2
(2)
  ( x) * ( x)   ( x  a) * ( x  a)
Les deux fonctions d’onde ne peuvent être séparées que
par un facteur de phase:
 ( x  a)  ei ( x) ,  ( x  2a)  ei 2 ( x), ...
  ( x  Na)  eiN ( x)   ( x)
e
iN
2p
2pa
2p
1    p
p
p
a
N
Na
L
178
Modèle de Bloch Brillouin

Modification d’écriture: introduction du pseudo
vecteur d’onde K.

Si on pose
2p
Kp
L
, alors on peut écrire:
 ( x  a)  eiKa ( x)


K n’est pas un vecteur d’onde; il ne traduit que le
déphasage entre 2 ondes.
K est quantifié. Il prend N valeurs consécutives distante
2p
de 2p et prend les mêmes valeurs à
près.
a
L
179
Modèle de Bloch Brillouin

Onde de Bloch:
 ( x  a)  eiKa ( x)  eiK ( a  x ) e iKx ( x)
posons u ( x)  e iKx ( x)   ( x)  u ( x)eiKx
et
u ( x)  e iKx ( x)  e iK ( x  a ) e iKa ( x)  e iK ( x  a ) ( x  a)
 u ( x)  u ( x  a)

Les fonctions d’onde stationnaire d’un électron dans un
potentiel périodique sont des fonctions de Bloch de la forme (à
1D):
 ( x)  u( x)e
iKx
x avec u( x)  u( x  a)
180
Modèle de Bloch Brillouin

Différence onde plane / onde de Bloch:

Onde plane:
 ( x)  Ae

ikx
k
2p
l
et  
2p
l
x
Onde de Bloch:
 ( x )  u ( x )e
iKx
2p
Kp
et   Kx  arg( u ( x))
L
inconnu
181
Modèle de Bloch Brillouin

La fonction d’onde de Bloch doit être injectée dans
l’équation de Schrödinger  la résolution impose de
connaître u(x) !
2 2
ikx
ikx
ikx

(
u
(
x
)
e
)

V

u
(
x
)
e

E

u
(
x
)
e
0
2m x 2

Pour résoudre le problème il faut connaître
parfaitement la forme du potentiel cristallin (pas
trivial!). Un modèle simplifié devrait nous permettre
d’avoir une idée de la structure de bandes d’énergie
182
Modèle de Kronig et Penney
183
Modèle de Kronig et Penney

On approxime le potentiel périodique cristallin par
un potentiel périodique en créneaux.
III


Zone I :
Zone II:
0<x<a
-b<x<a+b
V(x)=0
V(x)=V0
184
Modèle de Kronig et Penney


Potentiel périodique  Ondes de Bloch
Les fonctions ( et leurs dérivées) ne diffèrent que
d’un facteur de phase dans la région II et III :
 III ( x)   II ( x  a)e


ika
Électrons liés au cristal  E<V0
Potentiel V(x) fini partout  la fonction d’onde et
sa dérivée première doivent être continue partout.
185
Modèle de Kronig et Penney

Résolution de l’équation de Schrödinger:

Région I (dans le puits):
ix
 I ( x)  Ae  Be

2mE
avec  
2
Région II (dans la barrière):
x
 II ( x)  Ce  De

ix
x
2m(V0  E )
avec  
2

Continuité de la fonction d’onde et sa dérivée
première en a et en -b: attention au déphasage en –b !
186
Modèle de Kronig et Penney

On obtient un système de 4 équations ( 2 par la
continuité de la fonction d’onde et 2 par la dérivée
première) à 4 inconnues (A,B, C et D)

Solutions non triviales ( A=B=C=D=0) ssi le
déterminant du système est nul.

On obtient (laborieux mais faisable!!)
2  2
cos k (a  b) 
sin( a) sinh( b)  cos( a) cosh(b)
2
Rappel !! : k est le pseudo vecteur d’onde !!
187
Modèle de Kronig et Penney

Que fait on de cette équation?
2 2
cos k (a  b) 
sin( a) sinh( b)  cos( a) cosh(b)
2


Résolution numérique ou graphique de façon à obtenir
une relation entre E, V0 et k le pseudo vecteur d’onde.
De façon à se rapprocher de la réalité et rendre plus
« visible » la résolution graphique, on fait tendre la
barrière de potentiel vers des Dirac ( b=>0 et V0 =>∞),
mais avec bV0=cste finie:
mV0ba
sin a
P
 cos a  cos ka avec P 
a
2
188
Modèle de Kronig et Penney

Diagramme E(k)
sin a
P
 cos a  f ( a)  cos (ka)
a
f(a)
 2np
a
189
Diagramme E(k)

ka=0  1  P
sin a
 cos a
a
On en déduit une valeur de  donc de
l’énergie E1.

ka=p  a=p
On en déduit une valeur de p/a donc
de l’énergie E2.
2mE2 p

2

a
190
Bandes d’énergie

Le fait que la particule se déplace dans un potentiel
périodique induit l’apparition de bandes d’énergie séparées
les unes des autres par des bandes d’énergie interdite ( ).


Les électrons se « placent »
sur les bandes d’énergies
permises
Il n’est pas nécessaire de
tracer le diagramme sur tout
le domaine de variation de k:
 Périodicité en 2np
cos ka  cos( ka  2np )  cos( ka  2np )
191
Schéma de zone réduite
(d’après Neaman)
Notion de Gap (bande interdite) direct : ils se produisent alternativement en milieu
de zone en k=0 et en bord de zone en k=±p/a .Chacun de ces gaps est dit direct en
k car la discontinuité d’énergie se fait sans changer la valeur de k.
192
Limites d’énergie permise


cos(ka)=±1  ka=np 
on pose P=a tan()
sin a
P
 cos a  1
a
cos( a   )   cos 
cos( a   )   cos 
• a = 2np :
• a = 2np+2:
h2n2
E1n 
2ma 2
h2
 2
E2 n 
(
n

)
2
2ma
p
Limite supérieure
Limite inférieure
cos( a   )   cos 
• a = (2n+1)p :
h2
1 2
E3n 
(n  )
2
2ma
2
h2
1  2
(
n

 )
• a = (2n+1)p+2 : E4 n 
2ma 2
2 p
193
E(k) au voisinage d’un
extremum


dE
Étude de la fonction:
dk
0, 
p
?
a
On n’a pas de relation directe entre E et k!
dE dE d

dk d dk
sin a
???
mais
P
 cos a  cos ka
a
OK !
sin a
d[P
 cos a]
d [cos ka] d [cos ka] dk
a


d
dk
d
d
On montre (voir TD!) qu’en centre de zone et en bord de zone,
dE
dk
p
0
0 ,  194
a
Masse effective de densité
d’états

Au voisinage d’un extremum: (DL à l’ordre 2)
dE
Ek  E (0) 
dk
1 d 2E
(k  0) 
2! dk 2
k 0
(k  0) 2
k 0
=0
1 d 2E
E k  E( 0 ) 
2 dk 2
2 2
2

k
1
1
d
E
k 2  E( 0 ) 
avec
 2
2
2
m
*
m
*

dk
k 0
(0)
Dans un certain intervalle autour des extrema
de bandes, on a le droit de confondre la vraie
courbe par une parabole: c’est
l’approximation de la masse effective
195
Masse effective de densité
d’états

La masse effective est un paramètre qui relie les
résultats de la mécanique quantique aux
équations de la mécanique classique (Newton).

Le fait que la particule se déplace dans un
potentiel périodique modifie son inertie  masse
effective:
F
1
1  d 2E 
g 
avec
 2  2 
dt
m*
m *   dk  k
dv g
0
196
Signe de la masse effective

Bas de bande:
 2k 2
Ek  E( 0) 
2m1*

Ek >E(0)=Eminimum
1° Règle: la masse efficace en bas de bande est un coefficient positif

Sommet de bande:
 2k 2
Ek  EMax 
2m2*
2° Règle: la masse efficace en sommet
de bande est un coefficient négatif
197
Densité d’états (approx. m*)

Avant de poursuivre:

Introduction de la notion de spin de l’électron:
 (r , ,  )  R(r ).( ).( )
En plus des trois nombres quantiques (principal,
azimutal et magnétique), l’électron possède une
propriété supplémentaire qui se traduit par un
moment angulaire intrinsèque quantifié (± ½ )
auquel on attribue un quatrième nb quantique de
spin, s , indépendant des 3 autres.
 Principe d’exclusion de Pauli (dans les solides):
on ne peut trouver deux électrons dans le solide
198
ayant le même état d’énergie.

Densité d’états (approx. m*)

Cristal unidimensionnel de longueur L:
Les états permis pour les électrons sont
2p
discrets séparés de Dk 
L
 Autour du minimum ici, on approxime
E(k) par:
 2k 2
E  Emin 
2m *
 La densité d’états est le nombre de
modes (états, places) par unité d’énergie
et de longueur (L=1!):

1
dN
2m *
g1D ( E ) 

( E  Emin ) 2
dE
p
J -1m 1
électrons
électrons
199
Densité d’états (approx. m*)

Cristal 2D de longueur Lx et Ly:
Les états permis pour les électrons sont
toujours quantifiés.
 L’énergie en bord de bande est toujours
approximée par:

Ek  Emin 

2
2
2
« Surface » d’un (2p )
état élémentaire Lx L y
2

 k
(k x2  k y2 )  Emin 
2m *
2m *
La densité est alors donnée par:
dN
m * -1
m * -1  2
g2D (E) 
 Lx Ly 2 J ou 2 J m
dE
p
p
Indépendant de
l’énergie !
200
Densité d’états (approx. m*)

Cristal 3D de longueur Lx Ly et Lz:
Les états permis pour les électrons sont
toujours quantifiés.
 L’énergie en bord de bande est toujours
approximée par:
2
2
2

 k
Ek  Emin 
(k x2  k y2  k z2 )  Emin 
2m *
2m *
 La densité est alors donnée ( LxLyLz=1 ie
par unité de volume):
3/ 2
dN
2
m*


g 3 D(E) 
 4π  2  (E  Emin )1 / 2 J -1m -3
dE
 h 
(Emax  E)1/ 2
=

kz
(2p ) 3
Lx L y L z
ky
kx
bas de bande
201
sommet de bande
Densité d’états 3D
E
Emax
??
Emin
p
a
p
a
Les masses effectives ne sont pas les mêmes et
l’approximation de la m* n’est valable qu’en bord de bande !
g(E)
202
Structure de bande réelle!
Si
Eg
(0 0 0.85)
203
(111)
(000)
(001)
Structure de bande réelle!
Ge
Eg
GaAs
204
synthèse

Cristal  potentiel périodique

Apparition de structure en bande d’énergie

Notion de bande interdite
Cela suffit il à expliquer la différence entre métal et
isolant (ou semiconducteur) ?
Suite au prochain chapitre
205
Chapitre 8
Courant dans les solides :
cas particulier des
semiconducteurs
206
Courant de conduction dans le
« cristal » de Bloch - Brillouin

Vecteur densité de courant:

C’est quoi la densité de courant: c’est un
déplacement de charges électrique par unité de
temps et de surface
j  q ni vi  q vi
i
i
avec ni le nombre d' électrons de vitesse vi

À 1 dim:
j  q  vi
i
207
Courant de conduction dans le
« cristal » de Bloch - Brillouin

Contribution des diverses bandes au courant électrique

Bande pleine

E



E0
Sur chacune des valeurs permises de k0 on
peut former un paquet d’ondes
La bande est dite pleine si toute les valeurs
de k0 sont utilisées (niveau d’énergie
occupé).
E(k) est paire en k  E(-k0)= E(+k0)  la
probabilité de trouver un électron en k0 ou en
–k0 est identique (démontré chapitre suivant)
Vitesse de la particule vg  1  dE  impaire en
  dk  k
k vg(k)=-vg(-k)
0
-k0
k0
j  q  vi  0 (la bande est pleine)208
i
Courant de conduction dans le
« cristal » de Bloch - Brillouin

Règle 1: la contribution au courant électrique
d’une bande pleine est toujours égale à zéro.

Règle 2: la contribution au courant électrique
d’une bande vide est égale à zéro.

Corollaire: le courant électrique est dû aux
bandes incomplètement remplies
209
Contribution à J d’une bande
incomplètement remplie

Cristal parfait, elec = 0 et T uniforme.


On est à l’équilibre thermodynamique
Les probabilités d’occupation des états d’énergie k et
–k sont identiques
j  q  vi  0
[vg (k)  vg (  k)]
i
k

Résultat non surprenant: pas de champ électrique 
pas de courant de conduction!
210
Contribution à J d’une bande
incomplètement remplie

Cristal parfait, elec ≠ 0 et T uniforme.


À t=0, on applique elec.
Un paquet d’onde qui « avait » auparavant k0 subit
une accélération
dk0

 q elec
dt

À t>0,
accélération

k (t )  k0  q t

'
0

k
D k0  q   t k0


Tous les électrons subissent la même variation Dk
211
Contribution à J d’une bande
incomplètement remplie

Cristal parfait, elec ≠ 0 et T uniforme.
k
t=0
k
t=t1>0
k0
Toutes les vitesses ne sont
plus compensées !
k0 
q
t1

J (t1 )  0  0
212
Contribution à J d’une bande
incomplètement remplie

Cristal parfait, elec ≠ 0 et T uniforme.
k
k
t2>t1
t3>t2
J (t2 )  0  0
J (t3 )  0  0 !!!
Bizarre ! Champ électrique constant et courant qui change
alternativement de sens en fonction du temps !!
213
Contribution à J d’une bande
incomplètement remplie



Dans le cristal de Bloch-Brillouin, on prévoit que
l’application d’un champ électrique continu elec
doit engendrer un courant électrique alternatif.
La période de ce courant serait:
dk
 q
dt



2p 1
 q
a T
T
 2p
q
a
Ce résultat n’est pas en cohérence avec les
résultats expérimentaux !!!!
Le cristal n’est pas aussi parfait que cela!!
214
Le cristal réel de BlochBrillouin

Cristal réel, elec ≠ 0 et T uniforme.
 Le cristal présente un certain nombre d’imperfections
 grandes catégories:




Impuretés chimiques
Défauts ponctuels intrinsèques:
 Lacunes
 Interstitiels
 Anti-sites
Défauts étendus
 Macles
 Dislocations
 Clusters (groupe d’impuretés)
Vibration de la chaîne atomique autour de l’équilibre (phonons)
215
Le cristal réel de BlochBrillouin

Cristal réel: conséquence sur les porteurs de charge:


Le potentiel de B-B n’est plus exactement périodique:
 B-B
v1(x)=v1(x+a)
Aléatoire!
 Réel
v(x)=v1(x) + Dv(x)
L’électron dans ce potentiel  soumis à une force (-grad de v(x))
dk0

 q  grad (DV ( x))  q  Force aléatoire
dt


Cette force imprime des impulsions aléatoires ( = à des forces lors
des chocs avec les « impuretés »)
En moyenne, tout les t ( temps moyen entre deux chocs), l’électron
change de direction et surtout perd son énergie cinétique  il
acquiert donc en moyenne un « excédent » de vecteur d’onde:

k  k0  q t

'
0
t
216
Le cristal réel de BlochBrillouin

Cristal réel, elec ≠ 0 et T uniforme.
k
t=0,
elec=0
k
k0

k  k0  q t

'
0
t≠0 ,
elec≠0
k’0
t
217
Le cristal réel de BlochBrillouin

Bande presque vide:

k
Énergie et vitesse de groupe:
1  dE 

vg  
k0
 
  dk  k0 m1*
 2 k02
Ek0  Ec 
2m1*
 0 :
j  q  v gi  -q
i
 ≠0 :
j  qµ n n elec
j   n elec
j  q  v gi  -q
i
avec µ n  q
t
*
1
m

m1*
0
Mobilité (cm²/Vs)

m1*
k
0
0
'
k
 0  -q

m1*
2
k

q
 0
  elect
n
m1* 
C’est la loi d’Ohm
218
Le cristal réel de BlochBrillouin
E
k

Bande presque pleine:

Astuce: pour calculer la contribution au courant d’une bande
presque pleine, on « ajoute » les électrons manquant puis on
les « enlève », ce qui va nous permettre d’introduire la notion
de trous.



N : nb de places (~nb d’atomes)
N-p: nb d’électrons dans la bande
p: nb de places vides ( de « trous »)
Np
N
p
i 1
i 1
i 1
j  q  v gi   q  v gi  (q  v gi )

p
0
bande pleine
 q vgi
i 1
Charge
positive!
219
Le cristal réel de BlochBrillouin
E
k

Bande presque pleine:

Règle: la contribution au courant d’une bande presque pleine
est obtenue en supposant que les états vides sont
effectivement occupés par des porteurs de charges positives
+q: des trous. Il suffit de sommer sur le nombre total de trous

Trous: paquet d’ondes de charges positives
220
E
Notion de trous





(b)
(a)
Expression de J:
Nota: pour « arracher » 1 e- en (a) il
faut plus d’énergie qu’en (b)  un
trou en (a) est plus énergétique qu’en
Etrous
(b).
2 2
k0

k
trous
+
E(e ) = -E(h )  Etrous   EV 
 vg 
2m *
k
m*
 
elec=0  J  q   k0   0
m*

 p 
 elect  q 2  elec
elec≠0  J  q  m*   k0  q    m*  t  p

2
 2 i 1 
qt
J  q  p  µ p   elec avec µ p  *
m2
221
Conduction par électrons et
trous

Cas fréquent dans les semiconducteurs:

En pratique, dans les semiconducteurs, il existe une
bande presque vide que l’on appelle bande de
conduction (BC) au dessus d’une bande presque
pleine que l’on appelle bande de valence (BV). Elles
sont séparées par une bande inerdite ( « bandgap ou
gap »).
J  qnµn  qpµp  
BC
BV
222
Semiconducteur ou isolant ?

Comment les différentie on?
Isolant , semiconducteur
T= 0 K
semiconducteur
T≠0K
223
Métal ?

T=0K ou T≠ 0K
Il existe déjà à 0K et a fortiori à T>0K une bande partiellement
remplie d’électrons, donc qui conduit : c’est un métal.
224
Résumé:

Métal:



Isolant:



Très faible résistivité
Conduit mieux le courant à basse température
Ne conduit pas le courant même à haute température
« gap » supérieur à 3,5 eV (valeur généralement admise)
Semiconducteur:


« gap » inférieur à 3 eV ( la tendance est à l’augmentation de ce
critère!)
Sa conductivité est une fonction non monotone de la
température
225
Chapitre 9
Mécanique statistique : la fonction de
Fermi – Dirac et la fonction de
Maxwell – Boltzmann
226
Les différentes statistiques

Statistique de Maxwell – Boltzmann


Statistique de Bose – Einstein



Particule discernable
Particule indiscernable
Plusieurs particules sur un même état quantique
 Photons, Phonons
Statistique de Fermi – Dirac


Particule indiscernable
1 seule particule sur un même état quantique (principe
d’exclusion de Pauli)
 Électrons dans les solides
227
Les différentes statistiques
Méthodes de résolution:
n particules
États quantiques

ni
n2
n1
discernables
indiscernables

Conditions :




Nb de particules constants
Énergie interne constante
Discernables ou indiscernables?
1 ou plusieurs par état quantique ?
:
:
n
i
i
n
n E
i
i
E
i
228
Maxwell – Boltzmann





Discernables
Chaque état peut contenir grand nombre de particules
L’état d’équilibre est celui le plus probable
Soit un état d’équilibre avec n1 dans c1, n2 dans c2, …. , ni
dans ci.
Quelle est la probabilité d’obtenir cette configuration?
n!
n!
P

n1!n2 !...ni !...  ni !


i
Cette configuration est celle d’équilibre si P ou ln(P) est
maximum d(lnP)=0
On obtient (voir par ex. Mathieu)
ni
f ( Ei ) 
 e ( Ei  EF ) / kT
gi
229
Différence discernable ou non
(1 « bille » par case  Pauli)
Indiscernable
Discernable
gi!
( g i  N i )!
gi!
N i !( g i  N i )!
230
Statistique de Fermi – Dirac

Même démarche que précédemment
E4
E3
E2
gi!
N i !( g i  N i )!
Densité d’électrons
sur le niveau E
E1
n
gi !
P
i 1 N i !( g i  N i )!
n( E )
f (E) 

g (E)
1
 E  EF 
1  exp 

 kT 
231
Densité de « places
»
sur le niveau E
Fonction de Fermi – Dirac
À T= 0K:
E  EF  f ( E )  1
E  EF  f ( E )  0
BC
EF
BV
232
Fonction de Fermi – Dirac
EF
T> 0K
233
Influence de la température
E1
E2
E3
E4
E5
Ex: T=300K, si E – EF = 3kT, f(E) ?
234
Passage FD  MB ?


L’utilisation de FD pour
les calculs n’est pas tjs
aisée
Dans quelle mesure MB
est suffisant ?
 Condition:
Si E - EF > 3 kT, erreur est de 5%

Règle: on confondra la statistique de Fermi – Dirac et
la statistique de Maxwell – Boltzmann pour tous les
niveaux d’énergie tels que | E - EF |> 3kT. À T ambiante,
kT=25 meV  | E - EF |> 75 meV.
235
Passage FD  MB
E
EF -DE
EF +DE
Pour E < EF, il est facile de montrer que la probabilité de non occupation
1-f(E) est la même à EF - DE que la probabilité d’occupation f(E) à EF +
DE. Le point f(E) = 0,5 est le centre de symétrie pour la courbe.
236
Chapitre 10
Le semiconducteur à l’équilibre
thermodynamique
237
Le semiconducteur à
l’équilibre

C’est quoi l’équilibre?

Pas de forces extérieures:



Pas de tensions appliquées
Pas de champ magnétique
Pas de gradient de température
238
Densité de porteurs de
charges dans les SC.


Question: combien y a t il d’électrons dans la BC
et de trous dans la BV dans un semiconducteur à
une température T?
Réponse : (voir chap 9!)

À une énergie E:
n( E )  g c ( E ) f ( E )
p( E )  g v ( E )(1  f ( E ))

Dans la bande de largeur DE
n0  
Ec max
Ec min
p0  
Ev max
Ev min
g c ( E ) f ( E )dE
g v ( E )(1  f ( E )) dE
239
Densité de porteurs de
charges dans les SC.
240
Calcul de n0 et p0

hypothèse: EF est à plus de 3kT sous la BC
et à plus de 3 kT au dessus de BV  on peut
utiliser l’approximation de MB.

Expression de n0:
n0  
Ec max
Ec min
4p (2mn* ) 2 / 3
g c ( E ) f ( E )dE  
Ec min
h3

E  EC dE
 2pm kT 
  ( Ec  EF ) 

n0  N C exp 
avec N C  2

kT


 h

*
n
2
3/ 2
241
Calcul de n0 et p0
 2pm kT 
  ( Ec  E F ) 

n0  N C exp 
avec N C  2

kT


 h

*
n
2
3/ 2
 2pm kT 
  ( E F  Ev ) 


p0  NV exp 
avec
N

2
V

 h

kT




*
p
2
3/ 2
Nc et Nv sont les densité d’états effectives (~ le nombre de places)
dans la bande de conduction et la bande de valence
respectivement. L’ordre de grandeur est Nc ~ Nv ~ 2.5 x 1019 cm-3.
242
La loi d’action de masse

Règle pratique: le produit du nombre d’électrons dans la
BC par le nombre de trous dans la BV est donné par:
Eg
Ec  Ev
n  p  N c N v exp( 
)  N c N v exp(  )  ni2
kT
kT

Remarque importante: les expressions que nous venons
d’établir pour n et p l’ont été en supposant que EF distant
d’au moins 3kT d’une ou l’autre bande. Ce calcul ne
suppose pas que n = p  la règle n x p = ni2 restera vraie
lorsque l’on dopera le SC, à condition de respecter la
condition sur EF. C’est le cas usuel. Dans le cas contraire
(exception) on dit que le SC est dégénéré.
243
Niveau de Fermi dans un
semiconducteur intrinsèque


Semiconducteur intrinsèque : semiconducteur sans
impuretés , ie que les niveaux d’énergie permis sont
seulement ceux des bandes.
Les électrons n dans la BC proviennent de la BV; ils
laissent des trous p dans la BV
 n  p  ni
T
244
Niveau de Fermi dans un
semiconducteur intrinsèque

Postulat: n = p
  ( Ec  EFi ) 
  ( EFi  Ev ) 
n0  NC exp 
  p0  NV exp 

kT
kT




 2 EFi )  NC
 Ec  Ev ) 
exp 

exp

 kT 
kT



 NV
EFi
Ec  Ev 1
NV Ec  Ev 3
mv* Ec  Ev

 kT ln

 kT ln * 
 EFi
2
2
NC
2
4
mc
2
~10 meV
245
Niveau de Fermi dans un
semiconducteur intrinsèque

Quelques valeurs numériques
mc*
m0
mv*
m0
NC
NV
(1019 cm-3) (1019 cm-3)
Eg
(eV)
Si
1,06
0,59
2,7
1,1
1,12
Ge
0,55
0,36
1
0,5
0,66
0,04
1,3
1,43
GaAs 0,067 0,64
GaN
3,39
SiC
2,86
InP
0,073 0,87
0,05
2
1,27
ni
(cm-3)
246
Variation ni(T)
ni  N c N v exp( 

Eg
2kT
Dans un SC intrinsèque:
 ni n’est pas constant
 ni est d’autant plus
grand que:


)
ni  N c N v exp( 
Eg
2kT
)
Eg est petit
Température élevée
247
Dopage du semiconducteur


Va permettre de changer et surtout contrôler les
propriétés électriques du SC
Introduction d’impuretés (dopants) qui vont
modifier la relation n = p:


Impuretés de type donneur 
Impuretés de type accepteur 
n > p  type n
p > n  type p
La position des espèces chimiques dopantes dans le tableau
de Mendeleïev et la position des atomes constituants le réseau
cristallin hôte définissent le rôle des impuretés
248
Dopage du semiconducteur

Considérons le cas du SC Silicium ( col IV)

Introduisons des atomes dopants de la colonne V:

Par ex N, As ou P  5 électrons périphériques ie un
de « trop » / au Si.
e-
P
P
neutre
e-
+
Ionisé +
Cela « ressemble » à
l’atome d’hydrogène
249
Dopage du semiconducteur

Atome colonne V : analogie avec l’atome
d’hydrogène




Le « cinquième » électron n’appartient pas à la BV !
Le « cinquième » électron n’appartient pas à la BC !
Où est il énergétiquement ?
Modèle de l’hydrogène « modifié »:


L’électron ne se déplace pas dans le vide
L’électron est affecté d’une masse « effective »
250
Niveau d’énergie dus aux
impuretés.




Force
Potentiel
Énergie
Rydberg
F
1
4p0 vide
V 
En  
R
q2
r2
1
4p0 vide
On doit remplacer:
• vide par sc
q2
r
mq 4
2n 2 (4p0 vide) 2
mq 4
2(4p0 vide)
2
• m par m*.
1 m*
R  Ry 2
 sc m0
*
y
 13,6eV
251
Niveau « donneur » dans la
Bande Interdite.

Application pour le Silicium (Si=12)


Dans notre cas E est l’énergie qu’il faut apporter à
l’électron pour l’amener dans la bande de conduction
E = EC – ED=Ry*/n²=Ry*
1 0,5  m0
R  13,6
 40meV
2
(12)
m0
*
y

Expérimentalement on trouve:




P
As
Sb
Bi
=>
=>
=>
=>
44 meV
49 meV
39 meV
67 meV
252
Niveau « donneur » dans la
Bande Interdite.


Résumé:
 Tant que le « 5ème » électron lié à P (basse température)
 état d’énergie ED et son « orbite » est localisée près de
l’atome
 Lorsque on « l’amène » sur EC  changement de son état
quantique ( lié => état quantique décrit par l’onde de Bloch)
 il peut se propager dans tout le cristal  il participe à la
conduction
SC composés (« compounds SC)
 GaAs ou InP (III-V)



VI à la place de As => Se, Te
IV à la place de Ga => Si, C, Sn
m*=0,05 m0  EC – ED = 5 meV !!
253
Niveau « donneur » dans la
Bande Interdite.
• On remarque que l’on a créé des électrons dans la bande
de conduction sans la présence de trous dans la bande de
valence  n ≠ p.
254
• La BV est pleine  ne conduit pas!
Niveau « accepteur » dans la
Bande Interdite.

Considérons le cas du SC Silicium ( col IV)

Introduisons des atomes dopants de la colonne III:

Par ex B, Al ou Ga  3 électrons périphériques ie un
de « moins » / au Si.
B
+e
neutre
e+
-
P
Ionisé -
Cela « ressemble » à
l’atome d’hydrogène
255
Niveau « accepteur » dans la
Bande Interdite.
État quantique libre : le niveau de cet état quantique est très proche de la
bande de valence. Même calcul que pour le « donneur »
256
Niveau « accepteur » dans la
Bande Interdite.

13,6 mv*
Ea  EV  2
 sc m0
Expérimentalement on trouve:
 B
=>
45 meV
 Al
=>
57 meV
 Ga =>
65 meV
 In
=>
160 meV
257
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