TPE 2003/04 Appartenant à Maxime RIBES et Loïc FEVET THEME CHOISI : PROBLEMATIQUE : L’image Comment peut-on faire de la prévention sismique de manière précise? Page suivante (Les mots en bleu ciel ou vert soulignés, ainsi que certaines images représentent des liens) PRESENTATION : Pour répondre à cette problématique, nous allons tout d’abord déterminer les mécanismes d’un séisme, puis ensuite présenter les diverses techniques de prévention sismique pour enfin nous cibler uniquement sur l’imagerie radar, son fonctionnement en rapport aux séismes. Retour à la page d’accueil Les mécanismes d’un séisme Un séisme, ou tremblement de terre, est un mouvement sur une faille qui engendre des secousses plus ou moins violentes à la surface du sol dues à des ondes sismiques qui se propagent dans toutes les directions à partir d’un point appelé foyer , situé entre 0 et 60 Km de profondeur dans la couche externe de la Terre. Devant la contrainte imposée par le mouvement des plaques tectoniques à l’origine des mouvements de subduction, de divergence, de coulissage ou de collision, les roches superficielles se déforment de façon élastique jusqu’à un point de rupture à partir duquel elles cassent brutalement le long d’une ou plusieurs failles. Les secousses sismiques se font ressentir à la surface autour d’un point appelé épicentre qui se situe à la verticale du foyer. Ces secousses sont engendrées par trois types d’ondes sismiques : les ondes P (premières), les ondes S (secondes) et les ondes L (longitudinales), ces dernières étant les plus dévastatrices. Les causes d’un séisme peuvent être multiples et sont de deux natures : soit naturels (attribuables à l’activité de la Terre et des séismes) soit artificiels (d’origine humaine comme ceux provoqués par l’explosion d’une bombe). Accéder au tableau « Les catégories des séismes » La plupart des séismes sont liés aux mouvements de plaques lithosphériques et se produisent au niveau de leur frontière. Ce sont des séismes tectoniques. Il existe également d’autres sortes de séismes, tels que les séismes volcaniques ou encore les séismes d’effondrements Les forces tectoniques en jeu dans une régions donnée sont évaluées par un paramètre, la contrainte de Coulomb Retour a la page « PRESENTATION » Retour à la page « les mécanismes d’un séisme » SUBDUCTION : Zone où une lithosphère océanique s’enfonce sous une autre lithosphère (convergence) Retour à la page « les mécanismes d’un séisme » DIVERGENCE : Zone où deux plaques s’écartent de plus en plus. Les dorsales sont des zones de divergence Retour à la page « les mécanismes d’un séisme » COULISSAGE : glissement de terrain horizontal au niveau d’une faille (sens contraire). Il s’agit de failles transformantes Retour à la page « les mécanismes d’un séisme » COLLISION : Il s’agit de la convergence de 2 lithosphères continentales, il y en a aucune des 2 qui passe en dessous de l’autre donc il y a création d’une montagne Retour à la page « les mécanismes d’un séisme » Séisme tectonique : Le mécanisme est très simple, pendant des années, les couches de roches s’appuient les unes sur les autres créant une pression. Lorsque cette pression accumulée est trop forte, les couches en contact glissent brusquement en faisant vibrer le sol autour d’eux. C’est ainsi que des ondes sismique sont créées qui se propagent dans toutes les directions. Ces séismes sont localisés le long d’une faille Ici cas particulier des séismes d’Izmit et de Duzce en 1999 vu à l’aide de différents moyens cartographiques Retour à la page « les mécanismes d’un séisme » Séisme d’Izmit: en violet Séisme de Duzce: en rouge Retour à la page «séisme tectonique » Retour à la page « Séisme tectonique » Retour Retour Mouvement tectonique des plaques en rapport au séismes d’Izmit et de Duzce Retour Séisme volcanique : Le séisme est ici du à un déplacement de magma dans une chambre magmatique ou dans un conduit reliant la chambre à la surface. Cette intrusion provoque une fracturation des roches créant des ondes sismiques. ETNA Le nombre total de séismes enregistrés entre le samedi 26 et le mercredi 30 octobre 2002 est d'environ 450. Plusieurs crises sismiques peuvent être distinguées. Entre le 26 et le 27 octobre 2002, 110 séismes ont été enregistrés. Cette activité sismique a ensuite diminué et le 29 octobre, une seconde crise sismique est apparue. Retour à la page « les mécanismes d’un séisme » Retour à la page « Séisme volcanique » Séisme d’effondrement : Un séisme peut être également provoquer par un écroulement de cavité dans le sous sol. Retour à la page « les mécanismes d’un séisme » Retour à la page « Séisme d’effondrement » Contrainte de Coulomb : Elle est liée aux déplacements des plaques et aux épisodes sismiques qui libèrent une partie des énergies accumulées lors de ces déplacements. Les valeurs de ce paramètre sont données par les couleurs, allant du mauve ( valeurs les plus faibles) au rouge ( valeurs les plus élevés). Exemple : Retour à la page « les mécanismes d’un séisme » Les catégories de séismes Retour à la page « les mécanismes d’un séisme » La prévention sismique c’est en fait arrivé a prévoir le lieu et l’instant où une catastrophe peut se produire tout en prenant les mesures nécessaires et indispensables pour en réduire les effets. Le mécanisme des séismes provoquent des flux d’énergie thermique (flux géothermique) détectable grâce à l’étude de la vitesse de propagation des ondes sismiques qui varie en fonction de la propriété des roches et des variations de température. En effet, les zones les plus rapides matérialisent des zones plus froides et plus denses et les zones plus lentes matérialisent des zones plus chaudes et plus légères. Ces zones sont retranscrits par des ordinateurs avec un code de couleurs (rouge: chaud et bleu: froid) qui permet d’établir une cartographie différenciant les régions passives ne présentant aucun risque, des régions actives présentant des risques importants de sismologie. Les observations sur le terrain sont également capitales pour déterminer les risques et la position des plaques. Au fil des années, de nouvelles techniques se sont développées et on utilise de nos jours très fréquemment l’imagerie visible par des satellites comme SPOT et LANDSAI. L’observation spatiale a ainsi permis de mesurer les rupture de surface des séismes sur les failles d’établir une cartographie planétaire des failles actives à partir d’observations directes, ce qui aide grandement à la prévention sismique. Retour a la page « PRESENTATION » suite Les techniques classiques apportent un renseignement majeur quant à la situation sismique dans certaines régions. Il s’agit de la datation des roches, les forages océaniques, les relevés magnétiques ou tout simplement le volcanisme. Les glissement de terrain, les phénomènes de liquéfaction des sols et les Tsunamis, étant des phénomènes géologiques secondaires liés aux tremblements de terre peuvent aider à prévoir les séismes. Au niveau des fonds marins, ce qui va aider à la prévention sismique, c’est l’échosondage ou le sonar. L’interférométrie radar est une nouvelle technique réalisé par l’observation à partir d’un satellite ( de type SAR) qui permet de visualiser le champ de déformation associé à une rupture sismique. On peut ainsi détecter les petits déplacements des plaques ainsi que les petites déformations Pour aider à une prévention sismique en profondeur, on utilise la sismique réflexion C’est en fait la température qui est un facteur des plus important pour aider à la prévention sismique. Retour a la page « PRESENTATION » retour Flux de chaleur émis par la Terre solide. Le flux géothermique est la quantité de chaleur dégagée par une unité de surface et de temps. Il s’exprime en W.m ². a. Carte mondiale du flux géothermique. b. Le flux géothermique. Retour à la page « les différents moyens de prévention sismique » Retour à la page « les différents moyens de prévention sismique » La sismique réflexion La sismique réflexion sert à explorer le sous-sol en profondeur. Chaque ébranlement, provoqué par une explosion ou par un " camion vibreur ", permet de repérer des " réflecteurs " dans une zone étroite, à la verticale du point d'origine des ondes. Ces " réflecteurs " sont des surfaces qui renvoient les ondes à cause d'un changement assez brutal des propriétés physiques (densité, élasticité) du sous-sol, un peu à la manière dont une vitre renvoie un reflet. Ces surfaces de discontinuité peuvent être des limites de couches sédimentaires, ou des zones hétérogènes au sein d'une roche... Des capteurs (sismomètres) disposés à la surface du sol, à proximité du point d'émission détectent les ondes qui remontent en surface. Après chaque mesure, on déplace le site d'ébranlement et les capteurs. En juxtaposant les données obtenues sur une même ligne droite, on obtient un profil sismique (figure 1). Figure 1 Figure 2 L'interprétation d'un profil sismique est rendue délicate par le fait que l'on ne sait pas, a priori, quelle est la nature exacte des surfaces qui réfléchissent les ondes, ni leur profondeur précise. Les données recueillies sont les temps d'aller-retour des ondes (" temps double ") qui dépendent de la célérité de ces ondes dans les différentes roches traversées, célérité dont la valeur n'est pas toujours connue. Si l'on en a les moyens, on réalise des forages de place en place pour affiner l'interprétation des profils obtenus. On établit localement des correspondances d'une part entre surface de discontinuité et limite de terrains géologiques, et d'autre part, entre temps de double parcours et profondeur. On extrapole ensuite les résultats pour les zones situées entre les forages. Les résultats de sismique réfraction permettent aussi de préciser, pour les couches voisines de la surface du sol, des caractéristiques comme la célérité des ondes ou le pendage des terrains. La figure 2 montre une portion de profil sismique obtenu en mer dans des terrains où l'on observe une structure de type diapir. La ligne noire de surface représente le fond marin, les autres points noirs représentent des zones qui réfléchissent les ondes sismiques. Retour à la page « les différents moyens de prévention sismique » Retour à la page « Sismique réflexion » Retour à la page « Sismique réflexion » Le problème de l’imagerie se pose donc comme un défi majeur en amont des problèmes d’évaluation de l’aléa, voire de prévision. L’utilisation des images radars débute en rapport à la géologie dans les années 1960. Les images radars sont formés de zones surbrillances, de zones sombres, du scintillement et de déformations. L’objectif à moyen terme est de montrer que l’imagerie radar est indispensable pour certains types de travaux en géologie. Dans les régions à relief contrasté situées généralement en contexte de convergence, les déformations géométriques rendent l’interprétation géologique malaisée du fait de la présence des plages de retrodiffusion surbrillances intenses et des zones sombres. L’analyse d’images radar permet aussi d’aborder les problèmes de chronologie relative à partir de la mise en évidence de failles cachetées. Elle aide donc à dresser des modèles d’évolution tectonique. La technique permettant de détecter les mouvements de terrain avec l’imagerie radar se nomme l’interférométrie différentielle. L’interprétation d’un interférogramme différentiel est direct : chaque frange correspond à un déplacement de 2.8cm dans la direction du satellite. Pour avoir accès au sens du déplacement, il faut connaître le sens de la trajectoire du satellite. Retour a la page « PRESENTATION » Suite L’analyse par les interférogrammes différentiels pour détecter d’éventuels déplacements le long des failles est basée en partie sur une analyse structurale des images radars en amplitude, afin d’éliminer les artefacts produisant des franges qui ne seraient pas dues à des mouvements du sol. La superposition de l’interférogramme à l’image radar d’amplitude permet donc de localiser précisément les régions où se produit une différence de phase par rapport au reste de l’image. L’imagerie radar utilisée en mode interférométrique s’est imposée ces dernières années comme une technique puissante pour la mesure des déformations actuelles, fournissant une résolution au sol évolué. L’interférométrie radar à permis de détecter de petits mouvements, ce résultat important démontre les capacités de cette technique pour l’analyse des déplacements post-sismique. Il donne l’espoir de pouvoir aussi détecter les très petits déplacements auxquels on s’attend avant un séisme, pour ainsi permettre une prévention sismique. A la surface du globe, le flux de chaleur (flux géothermique) n’étant pas constant, les anomalies thermiques sont repérables par diverses techniques, il s’agit principalement de la thermographie ou de la tomographie sismique. Retour a la page « PRESENTATION » Retour Franges d'un interférogramme différentiel post-sismique dans le Bassin d'Erzincan (Turquie) L'image résultant du seuillage de l'interférogramme est collée sur l'image d'amplitude ERS-1 géoréférencée à partir du modèle numérique de terrain. Sur cette image, il est aisé de retrouver les principales structures géologiques de part et d'autre du bassin d'Erzincan. On constate que certaines franges coïncident en partie avec des structures actives, c'est à dire avec segment 1 de la F.N.A. au nord du bassin (points P1 et P2 de l’image) et à une partie de la faille d'Ovacik (point O). Nous avons considéré que les autres entités extraites (points A) correspondaient à des artefacts sans doute dus à des perturbations atmosphériques, mais que nous ne pouvions pas interpréter comme des mouvements de terrain. (Cliquer pour voir un autre exemple) Retour à la page « l’imagerie radar » L’image correspond à l'image interférométrique produite pour un séisme de magnitude 6.6 qui s'est produit en 1995 au Nord de la Grèce. Le système de failles normales activé lors de ce séisme (en blanc sur l’image A) a été superposé à l'image interférométrique représentant la déformation cosismique. Chaque frange interférométrique représente un contour d'iso-déplacement d'environ 3 cm de la surface du sol dans la direction du satellite. Les franges circulaires visibles ici dessinent une dépression dont le bord Sud est limité par la trace des failles normales qui ont rompu lors du séisme. Les 13 franges que l'on peut dénombrer indiquent que le maximum de subsidence est de l'ordre de 40 cm au niveau du compartiment effondré. En intégrant les informations sur le réseau de failles, on peut ensuite modéliser le champ de déformation observé en assimilant les failles à des dislocations dans un milieu élastique (image B). Carte des failles actives de la région de Grevena (nord de la Grèce superposée à l'image radar du champ de déplacement associé au tremblement de terre de Grevena 5M=6,6 - 13 mai 1995) Le système de failles qui a rompu lors du séisme est représenté en blanc. Les franges interférométriques observées sont à gauche (image A). Les franges modélisées sont à droite (image B) Image A Image B Retour à la page « l’imagerie radar » THERMOGRAPHIE : Méthode dérivée du procédé du laser qui permet par exemple de trouver la direction des failles, l’imagerie spatiale et traitements complexes qui constituent la discipline appelée télédétection. Retour à la page « l’imagerie radar » TOMOGRAPHIE SISMIQUE: Comparaison des vitesses réelles des ondes sismiques mesurées à l’occasion de nombreux séismes à celles calculées à l’aide d’un modèle de globe terrestre constitué d’enveloppes concentriques et homogènes. Les différences, exprimées en pourcentage; traduisent des variations latérales de vitesse des ondes sismiques appelées « anomalie de vitesse sismique », ce qui correspond à des modifications locales des propriétés des roches dues à des variations de températures : Zones plus rapides = froides et denses (bleu) Zones plus lentes = chaudes et légères (rouge) Retour à la page « l’imagerie radar » Retour à la page « tomographie sismique » Retour à la page « tomographie sismique »