LA FISSURE ANALE INTRODUCTION: • La plus fréquente après les hemorroides • Maladie autonome acquise • Ulcération chronique et récidivante de l’anus • Diagnostic = clinique • Mais: pathogénie encor discuté traitement mal élucidé! I- ETIOPATHOGENIE: • Sexe ratio = 1 • Adulte jeune: 20 – 50 ans pic: 39ans • Souvent commissurale ou juxtapolaire postérieur: 73 à 90% • Antérieure: 10 à 16% ( 2 – 10/ femme) • Bipolaire : 2,6 à 4% • Latérale vraie: rare toute fissure latérale est à priori suspecte I- ETIOPATHOGENIE: • Pathogénie: plusieurs théories 2 actuellement les plus impliquées: • Spasme sphinctérien: hypertonie sphinctérienne. • Nature ischémique de la fissure : les branches terminales des artères rectales inférieures n’irriguent pas ou peu la ligne médiane postérieure. Ces branches traversent les fibres musculaires du sphincter anal interne (⊥). • Les autres facteurs: • Anatomie: point faible postérieure • Mécanique: selle dure ou trop liquide • Cutanée: para kératose II- DIAGNOSTIC: • 1- Symptomatologie: Maître symptôme = Douleur ou sphinctéralgie caractéristique: « Syndrome fissuraire » siège: anale Irradiation: souvent localisée ou vers dos, fesses, cuisses, organes génitaux Type: déchirure ou brûlure Intensité: vive et intolérable Provoquée et rythmée/ défécation:1 ou 2 temps Durée: quelques mn ou heures Signes accompagnateurs: rectorragie, constipation réflexe, tr. Mictionnels, suintement et prurit ( formes anciennes ou compliquées) II- DIAGNOSTIC: • 2- Examen clinique: « douceur » • m.e.e: Ulcération, hypertonie sphinctérienne, type fissure ( aiguë; ancienne; infectée) • Anuscopie et rectoscopie: surtout pour lésions associées et diagnostic différentiel • Recherche d’ADP inguinales: systématique. II- DIAGNOSTIC: • 3- Diagnostic positif: « facile » • Chronologie de la douleur, • Topographie commissurale ou juxta polaire, • Aspect macroscopique de la perte de substance, • Contracture sphinctérienne. II- DIAGNOSTIC: • 4-Diagnostic différentiel: • Cancer à forme fissuraire: histologie systématique de la fissurectomie • Maladie de Crohn • Tuberculose anale • Infection sexuellement transmissible: herpes anal, syphilis, chancre mou, HIV… • Autres: traumatique, lésion d’eczéma, maniaques de propreté… • But : III-TRAITEMENT: • Supprimer la douleur, • vaincre l’hypertonie sphinctérienne, • Obtenir la cicatrisation définitive. A- Les moyens : 1- traitement médical: a- régularisation du transit: mesures diététiques, médicaments b- soulager la douleur: Local: gel anesthésiant, bain chaud Général: antalgiques, suppositoire Ce traitement doit être poursuivie 2-3 semaines efficace 80% des cas. Mais récidive fréquente III- TRAITEMENT: • A-Les moyens: • 2-Sphinctérotomie chimique: nouveau a- Toxine botulique: BOTOX®: injection de 2à3 doses de 0,1 ml 70 à 80% cicatrisation mais coût!! b- Dérivés nitrés en application locale: Trinitrate glycérylé topique de 0,2 à 0,4% 2 à 3 fois/j. c- Inhibiteurs calciques: per os ou locale; mais problème d’effets indésirables ( céphalées..) III- TRAITEMENT: • A-Les moyens: 3- Traitement sclérosant: quelques gouttes de Chlorhydrate de quinine et d’urée en injection sous fissuraire surtout fissure jeune. 4- Traitement chirurgical: a- exérèse de fissure= résection de la fissure et de ses annexes, avec mise à nu du sphincter interne; peut être associée: anoplastie (Arnous); plastie cutanée b- sphinctérotomie isolée= Leiomyotomie: latéral ou postérieure: mais risque d’hypocontinence. III-TRAITEMENT: • B-Les indications : • Toujours essayer le traitement médical +/traitement sclérosant • Traitement chirurgical est réservée à la fissure infectée et la fissure résistante au traitement médical. CONCLUSION • Fissure anale = fréquente, diagnostic aisé • Physiopathologie controversé mais les perspectives de la sphinctérotomie chimique réversible sont très prometteurs • Le traitement médical doit être toujours de 1ère intention.