Diabète 2ème partie

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LE DIABETE
(2° partie)
Cours école IDE St Egrève
Janvier 2009
Dr Marie MULLER, service de
diabétologie, CHU
PLAN
1)
2)
3)
4)
5)
6)
7)
8)
Introduction
Régulation de la glycémie
Définition et types de diabète
Diabète de type 1 et son traitement
Diabète de type 2 et son traitement
Complications aigues
Complications chroniques
Diabète et grossesse
6) Complications aigues
6) Les complications métaboliques
aigus du diabète
6.1: Hypoglycémie
6.2: Cétose diabétique et acido-cétose
6.3: Plaies de pied diabétique
6.1 Hypoglycémie: quelques rappels
- Le cerveau ne consomme quasiment que du
glucose ~ 100 g. par jour
- En l’absence de diabète:
Qd glycémie , la sécrétion d’insuline baisse
et il y a une décharge d’H. hyperglycémiantes
(Glucagon, Adrénaline, Cortisol, GH)
- Chez le diabétique :
1: dose d’insuline injectée et non régulable
2:  des H. hyperglycémiantes
6.2 Hypoglycémie: définition
correspond à une baisse de la
glycémie en dessous de 0,6 g/l
(=3,3 mmol/l)

associée à des signes cliniques,
nombreux et non spécifiques,
variables d’un sujet à l’autre,
mais souvent semblables pour un
même sujet

Toute manifestation anormale chez un
diabétique traité par insuline, sulfamides
ou glinides, doit être considéré comme
une hypoglycémie et traité comme telle.
6.3 Hypoglycémie: déroulement

D’abord les signes adrénergiques= liées
à l’activation du SN autonome:
Sueurs, pâleur, tremblements,
palpitations, faim

Puis les signes neuroglucopéniques=
liées au manque de sucre ds le cerveau:
Troubles du comportement et de
l’humeur, nervosité, agressivité, sensation
d’ébriété, ralentissement de la parole ou
des actes
6.4 Hypoglycémie : causes
 Touche aussi bien DT1 que DT2
 On doit rechercher la cause afin de
prévenir la récidive:
Repas sauté ou moins riche en glucides
 Exercice physique important
 Dose d’insuline trop forte, certains ADO
 Injection dans zones de lipodystrophies ou
en IM (aiguille trop longue)
 Consommation d’alcool sans glucides

6.5 Hypoglycémie : risques
Risque à court terme si pas de
resucrage: perte de connaissance puis
coma hypoglycémique
Grave surtout sur certains terrains:
alcoolisme, dénutrition, grand âge
Mais pas de risque à long terme
comme pour l’hyperglycémie chronique
…
6.6 Hypoglycémie : traitement
Si pas de trouble de conscience :
resucrage rapide par 15 g de glucides
=3 morceaux de sucres
=1 jus de fruit 20 cl ou 1 verre de soda
= 3 bonbons
= 1 cuillère à soupe de miel ou confiture
= 1 petit berlingot de lait concentré
Si troubles de conscience:
 coma hypoglycémique
- 2 ampoules de 20 ml de G30% en IV puis
perfusion de G5 ou G10 ensuite
(40 ml de G30= 12 gr de glucides)
- À domicile : 1 amp. de glucagon en IM puis
resucrage oral dès que possible
6.7 Hypoglycémie :
Conseils aux patients
1)
2)
3)
4)
5)
Arrêt de l’activité en cours
Confirmation par 1 glycémie capillaire (la
faire juste après resucrage si pas bien)
Resucrage par 20 g de glucides
Les symptômes passent après ~10 min.
Recontrôler la glycémie 30 min >resucrage:
 si glycémie tjrs basse: 2ème resucrage avec
sucres rapides et sucres lents (tranche de
pain ou 2 biscottes) si repas éloignés
MESSAGE POUR LES SOIGNANTS
Tout comportement inexpliqué ou
malaise chez un patient diabétique doit
faire rechercher une hypoglycémie
 Dans le doute, mieux vaut resucrer pour
rien que laisser perdurer une
hypoglycémie

Les complications métaboliques
aigus du diabète:
Hypoglycémie
2) Cétose diabétique et acido-cétose
3) Plaies de pied diabétique
1)
Pour comprendre l’acidocétose diabétique
…

Graisses de réserve: utilisées qd l'organisme
ne peut pas utiliser le sucre en qté suffisante
donc soit en cas de jeûne soit en cas de
carence en insuline chez le diabétique
 Il y a alors production de déchets ou corps
cétoniques, dont l'acétone, qui passent dans
les urines
 Graisses de réserve= «carburant de secours»
qui produit des déchets ayant tendance à
s'accumuler

D'autre part, cette production d'acétone
s'accompagne de la production de déchets
acides qui vont perturber le fonctionnement des
cellules avec risque de coma
Sucre = carburant normal
Graisses = carburant de secours
produisant des déchets acides
Acétone = témoin
de l'utilisation des graisses
 Définition de la Cétose diabétique
et de l’acido-cétose diabétique




Glycémie  3 g/l + Urines = acétone
Survient + svt chez DT1 que DT2 (9/10)
Conséquence terminale d’une carence
en insuline, totale ou incomplète
Circonstances :
– diabète de type 1 : révélation, arrêt
volontaire ou non de traitement,
pathologie aigue intercurrente
– diabète de type 2 décompensé (il y a svt
1 facteur déclenchant: IDM, infection)
 Accumulation
de corps cétoniques=
responsable de troubles digestifs
(douleurs abdos,nausées, vomissements)
 Et responsable ensuite d’une acidose
métabolique (expliquant la dyspnée)
 Tableau clinique:
-Sd PUPD, asthénie, amaigrissement
-Troubles digestifs
-Polypnée, déshydratation
-Présence d’une glycosurie et cétonurie
-+/- troubles de conscience et coma
 Traitement
de l’acido-cétose diabétique:
-Réhydratation hydro-électrolytique
-Insulinothérapie au PSE en iv
-Apports de potassium selon iono
 Si
coma: mutation en USI ou réanimation
et idem si acidose sévère (pH<7,20)
 Evolution:
vers la guérison dans la plupart
des cas (<1% de mortalité)
 Mesures
préventives:
-glycémies capillaires pluri-quotidiennes
-si Glycémie >2,50g/l, faire une
bandelette urinaire
-ne jamais arrêter l’insuline même en cas
de jeûne
-en cas d’infection, ne pas arrêter l’insuline
mais multiplier les contrôles…
Les complications aigus
du diabète:
1)
2)
3)
Hypoglycémie
Cétose diabétique et acido-cétose
Plaies de pied diabétique
LE PIED DIABETIQUE

Problème majeur de santé publique

Principale cause d’amputation non traumatique
dans les pays développés (10.000/an en France)

Prévalence des ulcères de pied: 4-10% des
diabétiques selon l’age et le type de diabète

Coût économique important:
hospitalisations prolongées, consultations nombreuses,
AT, récidives, séquelles, amputations…
PHYSIOPATHOLOGIE
 Intrication de 3 phénomènes:
1) Neuropathie
2) Artériopathie
3) Infection
Neuropathie diabétique : Aspects cliniques
Orteils en griffe
Rétractions tendineuses
Déformations des pieds
Avant-pied
rond
Pied creux
Le Mal Perforant plantaire

Siège préférentiel: points de pression
(tête du 1°, 4° ou 5°métatarse)
Lésions d’artériopathie
Lésions infectées
7) COMPLICATIONS
CHRONIQUES
ou complications dégénératives
liées au diabète
Complications chroniques du D.
liées aux effets de l'hyperglycémie à long
terme
 se rencontrent quelque soit le type de
diabète après un certain nombre d’années
si le contrôle glycémique est mauvais
 Deux types d’atteintes:
Microangiopathique (petits vaisseaux)
rétine, reins, < nerfs
Macroangiopathique (gros vaisseaux)
coronaires, mb inf, tronc supra-aortique

1: Microangiopathie ➪ Rétinopathie
1° cause de cécité ds pays industrialisés
 Apparition prévenue ou retardée par bon
équilibre glycémique
 Fréquence augmente avec durée du D.
 Fréquence et sévérité augmentent avec
mauvais contrôle glycémique
 Surveillance: examen annuel du fond
d'œil par un ophtalmologue

1: Microangiopathie ➪ Néphropathie

~ 20% des malades dialysés en néphro.

+ fréquent chez DT1

Agravée par HTA

Dépistage : créatinine plasmatique –
microalbuminurie – protéinurie

Ttt: contrôle glycémique + régime pauvre en
protéines + Ttt HTA + médicaments
néphroprotecteurs (IEC et ARA2)
1: Microangiopathie ➪ Neuropathie

Fréquence augmente avec durée du D.
(~ 50% après 25 ans d'évolution)
Tableau classique:
polyneuropathie sensitivo-motrice des
membres inf., bilat. et symétrique, diffuse
et distale, "anesthésie en chaussettes"
 Caractère pf très invalidant et douloureux

Mais également:
neuropathie végétative touchant
-le système génito-urinaire (impuissance,
vessie neurogène, miction par regorgement)
-le système cardio-vasculaire (hypoTA
orthostatique)
-le système digestif (gastroparésie, diarrhée)
-la peau (anhidrosesécheresse cutanée
fissures et crevasses plaies de pied)

2: Macroangiopathie:
= complications macro-vasculaires

principal facteur de mortalité des D.
1.
Troncs supra-aortiques : AVC
Maladies coronariennes: angor, IDM,
insuffisance cardiaque. Rarement
symptomatique chez le diabétique.
Artères des membres inférieurs : AOMI
2.
3.
+ fréquent chez les diabétiques
8) DIABETE
ET
GROSSESSE
Diabète et grossesse
1) Diabète pré-gestationnel
2) Diabète gestationnel
Diabète et grossesse

Grossesses à haut risque, nécessitant une
prise en charge multi-disciplinaire:
-diabétologue
-gynéco-obstétricien et sage-femmes
-généraliste
-néphrologue
-ophtalmologue…
PHYSIOLOGIE
Glycorégulation chez la femme enceinte non
diabétique: 2 périodes successives
1) 1ère moitié de la grossesse: anabolisme
-Insulinémie et insulinosensibilité augmentent
 la Glycémie baisse surtout la nuit et au réveil
2) 2ème moitié de la grossesse: catabolisme
-discrète insulinorésistance (H. placentaires, cortisol,
prolactine)
-si pancréas normal, hyperinsulinisme réactionnel=
euglycémie

PHYSIOLOGIE
-si pancréas déficient, insulinosécrétion insuffisante
surtout en PP, donc diabète gestationnel
-l’hyperglycémie maternelle retentit sur le dvlpt fœtal:
Gluc. traverse barrière placentaire  hyperinsulinisme
fœtal réactionnel
-insuline= rôle trophique donc favorise la macrosomie
(croissance des parties molles)
PHYSIOLOGIE
Barrière hémato-placentaire:
-Glucose et corps cétoniques passent
-l’insuline ne passe pas


Seuil rénal de réabsorption du glucose
abaissé donc la glycosurie n’a aucun intérêt
Diabète Prégestationnel
(connu avant la grossesse)


Diabète dès la phase conceptionelle
DT1> DT2 (en augmentation)
Risque malformatif
Corrélation entre risques materno-fœtaux et
le degré d’ hyperglycémie maternelle
Diabète Prégestationnel


Programmation des naissances et PEC préconceptionnelle (équilibre glycémique lors de
la conception + Ttt d’une rétinopathie):
contrôle glycémique strict +++ (pas svt
obtenu chez DT2: mise à l’insuline)
Fécondité normale chez la femme diabétique
Diabète Prégestationnel





Retentissement de la grossesse sur
le diabète
Adaptations métaboliques
Conséquences sur le traitement
Risque des complications métaboliques
aigues
Effets sur les complications chroniques
Diabète Prégestationnel


•
•
Retentissement de la grossesse sur le diabète
Adaptations métaboliques: G instabilité
glycémique
Augmentation modérée de l’insulino-sensibilité
le premier trimestre
Insulino-résistance périphérique physiologique
importante en fin de grossesse (augmentation
de 50 à 70% des besoins)
Diabète Prégestationnel

•
•
•

•
•
Evolution des besoins en insuline:
Premières semaines: diminution de 20%
2T: augmentation de 50 à 70% stabilisé jusqu’à
accouchement
Post-partum : retour au besoin antérieur dès
accouchement voir moins (allaitement)
Risque hypoglycémique:
Fréquentes (20 à 70%)
Prévention : optimisation du ttt et de
l’autosurveillance
Diabète Prégestationnel

•
•
•
•
•
Risque d’acido-cétose:
Incidence : 2 à 3%, surtout 2T, risque majoré par
augmentation de la lipolyse et cétogénèse
Facteurs : corticoides, bêta-mimétiques,,
mauvaise gestion ttt ou ASG
Particularité : niveau glycémique modeste (2 à
3g/L)
Risque : mort fœtale (10 à 20%)
Prévention : ASG régulière, BU si glycémie> 2g/l
Diabète Prégestationnel

Effets sur les complications chroniques:
Rétinopathie diabétique (RD)
Apparition ou aggravation possible pdt la G.
Prévention: FO systématique avant conception
Car nécessité de traiter la RD avant la grossesse
(laser) et surveillance
-pas de RD :tous les 3 mois
-RD + : FO tous les mois
-RD non stabilisée : accouchement par césarienne
•
Diabète Prégestationnel

Effets sur les complications chroniques:
Néphropathie:
- si existence d’une ND : risque HTA gravidique (60%)
prééclampsie (40%), accouchement prématurée
•
- grossesse à haut risque= IRC ou protéinurie (RCIU,
prématurité, toxémie)
 Prévention: dépistage ND (microalb. des 24 h,
Créat.) et HTA en préconception, PEC pluridisciplinaire (néphrologue)
Diabète Prégestationnel
Coronaropathie: exceptionnelle mais grave
-CI absolue à la grossesse car risque vital maternel
-à dépister si D. ancien avec complications microvasc.
• Neuropathie: pas d’influence de la grossesse
• Dysthyroïdies auto-immunes plus fréquentes donc à
dépister (dosage TSH)
•
Complications de la grossesse
Complications foetales
Les malformations foetales





+ fréquentes pdt la G. diabétique
Liées à effet tératogène de l’hyperglycémie, surtout
pdt les 8 premières semaines
Risque de malf. graves ~ 4-10% (2.1% sans D.)
Appareil cardio-vasculaire, SNC, squelette,
appareil uro-génital
Risque de malformation= idem population générale
si bon équilibre glycémique dès la conception
La macrosomie foetale





10 à 45%
liée à l’hyperinsulinisme fœtal
Inversement proportionnel au contrôle
glycémique 2e partie de grossesse
Périmètre abdominal > 97e percentile
Hypertrophie des organes viscéraux
La macrosomie foetale

Responsable de complications
obstétricales maternelles et fœtales :


Augmentation taux césarienne (50%),
lésions périnéales
Accouchement dystocique, dystocie des
épaules, paralysies du plexus brachial
Hydramnios



Plus fréquent, 15 à 30% des cas
Lié à l’hyperglycémie maternelle
Augmente le risque d’accouchement
prématuré, de RPM, d’hémorragie de la
délivrance
Mort fœtale in utero
Augmentée chez patientes diabétiques 3,5%
 Plusieurs mécanismes
 Cardiomyopathie hypertrophique
 Parfois due acidocétose maternelle
 Augmente considérablement en fin de
grossesse, d’où la naissance systématiquement
programmée entre 38 et 39 SA

Souffrance fœtale chronique


Recherche d’une cardiomyopathie
hypertrophique en échographie
Recherche d’un RCIU à l’écho doppler
Complications néo-natales


Détresse respiratoire + fréquente (retard de
maturation du surfactant lié à hyperIns. et
prématurité)
Troubles métaboliques: hypoglycémies liées
à l’hyperIns.
PEC de la patiente diabétique
avant la grossesse
•
•
Programmation de la grossesse sous CO efficace
Dépistage et Ttt des complications dégénératives
Optimisation du traitement :
- Objectifs glycémiques stricts :
•
GAJ:0.8-1.20 g/L, GPP<1,40g/L, HbA1c<6.5%.
- Moyens: schémas multi-injections (3 à 4/j) ou
pompe externe:DT1, insuline pf nécessaire: DT2
- Autosurveillance: 6/J (pré et post), BU
- Autorisation grossesse : 3 mois de « bon équilibre »
(=
HbA1C la + basse possible)
PEC de la patiente diabétique
pendant la grossesse
•
Surveillance mensuelle clinique: TA, œdème, poids
Surveillance métabolique étroite:
Tous les 15j
ASG pré et post-prandiales indispensables: 6 dextros/j
Objectifs stricts:
GAJ<0.9 g/l et PP< 1.20 g/l
HbA1c (hémodilution)
•
•
DT2: pas d’ADO, insuline souvent indispensable au
moins à T3, mêmes objectifs glycémiques
PEC de la patiente diabétique
pendant la grossesse
Alimentation: > 1600 Kcal/jour même si surcharge
pondérale. Sucres lents et rapides à chaque repas,
collation
• Suivi des complications:
-FO
-créatininémie, microalbuminurie
-BU: cétonurie, albuminurie
• Surveillance obstétricale:
Recherche de malformations fœtales, surveillance LA
et biométrie, évaluer le bien-être foetale
•
Modalités de l’accouchement



Programmer l’accouchement entre 38 et 39
SA, même en l’absence de complications
Taux de césarienne 60%
Césarienne prophylactique d’indication
obstétricale ou si EPF > 4500g
EN CONLUSION…




En dehors de complications dégénératives
sévères, la G. n’est pas CI chez la femme
diabétique.
Mais risques fœtaux importants
Nécessitant un strict contrôle métabolique
en pré-conception jusqu’à l’accouchement
Surveillance rigoureuse et pluri-disciplinaire
Diabète Gestationnel

Physiopathologie, définition et prévalence

Dépistage

Prise en charge
Diabète Gestationnel
Définition et prévalence
Intolérance au glucose de sévérité variable
apparue pendant la grossesse
 Physiopathologie
Carence en insuline relative majorée en
période post-prandiale (diminution de
l’insulino-sécrétion réactionnelle observée
dans grossesses normales)

Diabète Gestationnel

Dépistage et critères diagnostics
-Période idéale : 6ème mois (24 à 28 SA)
-Diagnostic en 2 temps (Consensus ALFEDIAM et
collège Gynéco-obstétricien):
Dépistage par Test de O’Sullivan:
glycémie 1h après prise orale de 50g de glucose
(= 100% sensibilité)
Si >1,30g/L (8,7mmol/l), confirmation par HGPO
Diabète Gestationnel
- Qui dépister? Tout le monde entre 24 et 28 SA (car
1/2 DG n’a pas de facteur de risque)
- Si risques de DG (macrosomie, atcd de DG ou de
mort-né, obésité, atcd diabète familiaux):
dépistage dès le premier trimestre puis 24 ou 28 SA
- GAJ > 1,40g/L (7,8mmol/L) : DG, pas de nécessité
de test de dépistage

Dépistage et critères diagnostics
Test de O’Sullivan
50g de glucose
< 1,30g/L
Pas de diabète
Entre 1,30 et 2g/L
> 2g/L
 Diabète gestationnel
HGPO
Glycémie à jeun,
100g de glucose sur 3h à 1h, 2h, 3h
Normale
Pas de diabète
1 Glyc. pathologique
Refaire entre 30 32 SA
2 glyc. pathologiques
 Diabète gestationnel
Diabète Gestationnel: risques?
Risques fœtaux:
= mort néonatale, macrosomie, trauma obstétrical,
détresse respiratoire, hypoglycémies

Risques maternels:
= obésité et diabète à long terme

Diabète Gestationnel: prise en charge
1) Dès le diagnostic (en moins d’1 semaine)

Mesures diététiques:
-Déterminant : poids avant G., prise de poids depuis
G., apports énergétiques
-1800-2000kcal /j (>1500kcal/j), stabilité pondérale
-50% de glucides à IG bas, suppression des sucres
rapides (gâteaux, bonbons, sodas, jus de fruits)
-réduction des lipides (privilégier poly-insaturés) et
enrichie en calcium
Diabète Gestationnel: prise en charge

Education à ASG et ses objectifs (à jeûn<0.9 g/l et
en PP<1.20 g/l): 4 contrôles par jour

Activité Physique:
20 min. 3fois/ sem. =>
amélioration de l’insulinosensibilité, aucune morbidité
si pas de CI obstétricale
Diabète Gestationnel: prise en charge
2) Insulinothérapie :
Si échec des règles hygiéno-diététiques au bout de 1 à
2 semaines maximum
En fonction des glyc. pathologiques (pré ou postP)
 Analogues rapides (Humalog, Novorapid) => postP
 Intermédiaires NPH coucher => réveil
Système injecteur simple, Pompe externe si besoin
 Surveillance métabolique identique au Diabète
Prégestationnel
Diabète Gestationnel: devenir…
- Maternel:
Risque d’intolérance au glucose ou diabète:
progression de 10% /an
- Reclassement des patientes nécessaires
• Quand?
3 mois après accouchement
Après l’allaitement et avant la prise d’OP
• Comment?
HGPO à 75g de glucose
Diabète et Grossesse: Conclusions
Pré-gestationnel :
Programmation et contraception
 Gestationnel :
Dépistage universel systématique adapté aux FR
maternels
Reclassement et surveillance après l’accouchement
 Prise en charge:
Multidisciplinaire
Traitement et surveillance adaptés aux objectifs

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