L`élève ayant un trouble envahissant du

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TED
Dysphasie
Dyslexie
TDA/H
Apprivoiser les différences…
(préparé par Rachel Oligny, CSMV, sept. 2009)
La différenciation
pédagogique
«Pour aider un être, je dois certainement
comprendre plus que lui, mais d’abord
comprendre ce qu’il comprend.»
Extrait d’un texte du philosophe danois Soren Kierkegaarde
Postulats sur les profils
d’apprentissage (Robert Burns)
 Il n’y a pas deux apprenants qui progressent à la même vitesse.
 Il n’y a pas deux apprenants qui soient prêts à apprendre en





même temps.
Il n’y a pas deux apprenants qui utilisent les mêmes techniques
d’étude.
Il n’y a pas deux apprenants qui résolvent les problèmes de la
même manière.
Il n’y a pas deux apprenants qui possèdent le même répertoire
de comportements.
Il n’y a pas deux apprenants qui possèdent le même profil
d’intérêts.
Il n’y a pas deux apprenants qui soient motivés pour atteindre
les mêmes buts.
Une démarche de différenciation
pédagogique
L’élève ayant un trouble
envahissant du
développement
Connaître,
comprendre
et accueillir
Troubles envahissants
du développement
Syndrome
Syndrome
autistique
d’Asperger
de Rett
Trouble
Trouble
envahissant du
désintégratif
développement
de l’enfance non spécifié
(TED)
Ou variante de la normalité?
SRSE DI-TED (Montérégie), 2008
Trouble
Élève TED :
La triade des perturbations
 Déficit de l’interaction sociale
(Il veut interagir, mais ne






Isolement, reste en retrait
Pas ou peu de contact visuel
Peu d’intérêts à entrer en relation avec les
autres
Pas de réciprocité sociale (ex. Répondre à
une salutation)
Incompréhension des émotions chez l’autre
Manque de partage, de plaisirs et d’intérêts
SRSE DI-TED (Montérégie), 2008
peut pas du fait de son handicap)
Élève TED :
La triade des perturbations
 Déficit de la communication



Atteinte sévère : communication non utilisée
dans un contexte social
Communication verbale et non verbale atteinte
Lorsqu’il y a communication verbale,
l’utilisation est souvent non fonctionnelle
Usage répétitif ou stéréotypé du langage
SRSE DI-TED (Montérégie), 2008

Élève TED :
La triade des perturbations
 Comportements, intérêts et activités restreints





Maniérisme
Jeux stéréotypés et intérêts réduits
Rituels
Attachement particulier à des objets
Difficulté d’adaptation aux changements,
rigidité dans la routine
SRSE DI-TED (Montérégie), 2008
ou stéréotypés (atteintes neuro-sensorielles)
Tentons d’expliquer un peu…
 Les autistes voient les différentes
composantes d’un ensemble, sans pour
autant réussir à établir des liens entre elles,
ils conçoivent le monde d’une façon toute
personnelle. Cette incapacité à généraliser et
à comprendre les abstractions affecte
grandement leurs facultés
communicationnelles ; cela explique aussi
leur air de détachement.
Comprendre les TED : Des trucs pour
faciliter leur intégration
 La résistance au changement (ils tendent à avoir un
comportement obsessif lorsqu’ils ne peuvent prédire ce qui les attend)
 L’altération des interactions sociales (Ils
démontrent des difficultés à comprendre les règles sociales. Ils
n’aiment pas le contact physique, ne parlent aux gens que par
l’intermédiaire de leurs intérêts, ne comprennent pas les
blagues, les sarcasmes)
 Les difficultés de concentration (Les Asperger sont souvent
portés à faire autre chose que la tâche demandée. Ils sont distraits par
les stimuli et sont facilement désorganisés.)
 L’altération de la coordination motrice
Comprendre les TED : Des trucs pour
faciliter leur intégration
 Les difficultés scolaires (Ils ont des difficultés au
niveau des tâches demandant du raisonnement ou
de la résolution de problèmes. Ils ont souvent une
excellente mémoire mais elle est mécanique.)
 La vulnérabilité émotionnelle (gestion de
l’anxiété)
Dysphasie ou
Trouble primaire du langage
Lorsque le langage est un casse-tête
Définition
 Trouble spécifique du langage, d’origine
neurologique, qui entraîne des limites
importantes dans le développement du
langage et de la parole malgré un
développement normal de l’audition, de la
cognition et des fonctions bucco phonatoires.
L’incidence est de 5% à 8% parmi la clientèle
scolaire.
La chaîne de communication verbale
1- AUDITION
2- PERCEPTION
3- COMPRÉHENSION
4- ORGANISATION DU MESSAGE
5- APPARIEMENT AUX CONNAISSANCES
6- PROGRAMMATION PHONOLOGIQUE
7- PRODUCTION
Les difficultés possibles sur le plan des
apprentissages en lecture
 Difficulté à :
 Décoder en contexte les mots nouveaux (relations
lettres/sons, syllabes)
 Anticiper un mot ou identifier des mots nouveaux en
combinant plusieurs sources d’information (mots
avant/après, relation lettres/sons, illustrations,
schémas)
 Repérer les mots porteurs de sens
Les difficultés possibles sur le plan des
apprentissages en lecture…suite
 Gestion de la compréhension Difficulté à :
 Identifier la tâche à réaliser (repérage, inférence,
jugement)
 Évoquer les liens établis par la ponctuation, les
marqueurs de relation, les déterminants
 Identifier et interpréter les indices morphologiques
 Saisir les notions de temps
 Inférer les informations tirées d’un texte
 Se servir du contexte pour donner du sens aux
expressions figurées ou aux proverbes.
Les difficultés possibles sur le plan des
apprentissages en écriture
 Calligraphie Difficulté à :



Préhension, attention/concentration, sens
gauche/droite
Difficultés motrices : trop de pression, pas
assez de pression
Fatigabilité ou trop de perfectionnement
Les difficultés possibles sur le plan des
apprentissages en écriture…suite
 Production écrite Difficulté à
 Préciser son intention d’écriture
 Évoquer un contenu en tenant compte du destinataire
 Choisir un vocabulaire précis
 Organiser un texte, les informations (redondance…)
 Structurer des phrases (ponctuation, mots de relation,
marqueurs de temps)
 Appliquer les règles de ponctuation et les règles
d’accord
 S’en tenir au sujet
 Revoir et corriger son texte
Les difficultés possibles sur le plan des
apprentissages en mathématiques
 Concepts Difficultés à :
 Acquérir le concept du nombre
 Comprendre le sens des opérations
 La relation d’équivalence
 Apprendre les tables
 Manipuler les séquences
 Apprendre le vocabulaire mathématique
 Catégoriser
 Manipuler les concepts abstraits
Les difficultés possibles sur le plan des
apprentissages en mathématiques…suite
 Résolution de problèmes Difficultés à :
 Décoder, modéliser (compréhension du problème,
reconnaître le concept nécessaire pour effectuer le
problème)
 Déduire les informations non dites
 Comprendre les consignes
 Utiliser plusieurs concepts à la fois
 La relation d’équivalence
 La capacité de communiquer sa démarche
verbalement
Pour favoriser les apprentissages
 Faire de nombreuses démonstrations.
 Favoriser la modélisation, l'imitation.
 Automatiser le plus possible.
comment s’y retrouver et la
comprendre pour mieux intervenir
Journée pédagogique montérégienne, Rachel Lanctôt-Oligny, oct.09
La dyslexie :
Et que se passe-t-il chez l’élève
dyslexique?
Chez l’élève dyslexique,
c’est un peu comme si au
moment de regarder le
texte ou d’entendre le mot,
les lettres des mots lui
faisaient des farces, elles
se tournent, se cachent et
disparaissent et
s’installent à un autre
endroit.
Le périmètre
Le b-bé-périn-èrte
Définition
 Trouble du langage écrit (lecture, écriture et
orthographe).
 C’est un trouble de l’apprentissage de la lecture


dans l’acquisition des automatismes de
correspondance lettres/sons
touchent des enfants normalement intelligents et
scolarisés
 Trouble spécifique - Identification des mots écrits
Processus de traitement en lecture
Processus métacognitifs
MICROPROCESSUS
Spécifiques à l’écrit
Non spécifique à l’écrit
MACROPROCESSUS
Non spécifiques à l’écrit
Identification
- Trait.groupes de mots
-Utilisation des marques de (dis)continuité
des
- Microsélection
-Utilisation des macrorègles du résumé
mots à l’écrit
- Utilisation des marques
-Utilisation de la structure du discours
de (dis)continuité
- Inférences
Processus d’élaboration
Manifestations en lecture
 Difficultés dans le décodage et le découpage
des mots en syllabe
 Ignorance de la ponctuation
 Difficulté d’évocation lexicale
 Difficulté à intégrer le code orthographique
 Difficultés de compréhension
 Lecture lente, hésitante et saccadée
 Rendement inconstant
Manifestations en écriture
 Omission de syllabes et mauvais découpage
 Fusion de mots
 Erreurs grammaticales et en orthographe
lexicale
 Lenteur d’exécution, pauvreté des
productions
 Difficulté à recopier
Chez l’adulte
- Meilleure exactitude de la lecture
- Grande lenteur et manque de fluidité
- Plus de temps et d’efforts pour atteindre les
objectifs en lecture
La plupart des dyslexiques ont également des
trouble de la mémoire à court terme.
L’élève dyslexique n’a pas besoin de
ralentissement pédagogique mais de
mesures adaptées.
Marina Attié, 2002
Le TDA/H chez l’adulte
C’est quoi? : TDA/H
 Problème neurologique  Entraîne des difficultés à contrôler et à




freiner les idées (inattention), les gestes (bougeotte physique) et les
comportements (impulsivité).
Touche environ 5 % des enfants. La moitié de ces enfants garderont
des symptômes à l'âge adulte.
L’adulte est surtout handicapé par :
 les troubles cognitifs attentionnels
 la désorganisation associée
 l'impulsivité
 la difficulté à moduler l'intensité de leur réponse émotionnelle
lls ont appris à composer avec la bougeotte physique et l'ont
canalisée dans leur travail ou dans les sports.
Certains se « traitent » avec des psychostimulants en vente libre
(caféine, nicotine) ou des drogues de rue comme le cannabis ou la
cocaïne.
Difficultés attentionnelles
 a de la difficulté à soutenir son intérêt





et son attention;
oublie facilement, perd ses choses, les laisse à
l’école ou à la maison ;
tente d’éviter les activités qui nécessitent une
application soutenue ou un effort intellectuel
prolongé;
fait des erreurs de distraction (fautes d’étourderie);
est facilement distrait par les bruits (conversation,
sonneries, musique, etc.);
a de la peine à suivre les consignes à l’école, dans
les jeux et à la maison;
Vincent, A. (1997) p.19
Bougeotte motrice
 se sent comme s’il était poussé par un moteur : il




bouge beaucoup, agite les mains, crayonne,
« pianotte », gigote sur sa chaise, balance les pieds ;
il court et grimpe partout, dans des situations
inappropriée, que ce soit à l’école ou à la maison;
perd de l’intérêt facilement, répond mieux à des
stimulations variées et qui bougent, comme les jeux
vidéo;
a une écriture difficile à lire et écrit trop vite.
vit une incapacité à relaxer et à rester tranquille qui
est souvent vécue ou perçue comme un sentiment de
nervosité ou d’agitation ;
s’ennuie ou s’endort s’il ne se sent pas assez
stimulé;
Vincent, A. (1997) p.20
Difficultés avec l’organisation
 fonctionne mieux en supervision 1 à 1 ;
 se désorganise s’il est exposé à trop de stimuli;
 a du mal à démarrer, attend à la dernière minute, est




souvent en retard;
éprouve des difficultés à s’organiser dans le
quotidien et à planifier à long terme;
agit à la dernière minute ou est souvent en retard;
se rajoute des tâches en cours de route en pensant :
« J’ai le temps »;
fonctionne mieux s’il a une rétroaction rapide, mais
les effets sont temporaires et l’encadrement est
toujours à maintenir.
Vincent, A. (1997) p.21
Hyper-réactivité des émotions
 se sent envahi par des vagues d’émotions,
éclate souvent en colère ou en pleurs;
 est facilement excitable, puis a du mal à se
contenir ensuite;
 peut être perçu par autrui comme malfaisant
ou opposant;
 a souvent l’impression de ne pas être à la
hauteur et anticipe les échecs;
 souffre d’une faible estime de lui-même.
Vincent, A. (1997) p.19
Impulsivité
 bouscule et coupe la parole;
 apparaît impatient ; il « veut tout, tout de suite »;
 se projette difficilement dans l’avenir : « J’ai l’idée, je
le fais ». Il prend rarement du recul pour réfléchir;
 a du mal à tenir compte de la dangerosité ou de
l’impact social de ses dires et de ses gestes;
Vincent, A. (1997) p.22
Problèmes interpersonnels
 Peut être perçu comme un « petit boss », contrôlant
ou opposant, ce qui nuit aux relations sociales;
 Peut être rejeté du groupe en raison de sa bougeotte
et de son impulsivité;
 S’intègre plus facilement en faisant le pitre ou le
clown;
 Apparaît plus souvent replié sur lui-même s’il est très
lunatique.
Vincent, A. (1997) p.22
Situations dans lesquelles les
symptômes s’aggravent :
 Tâches qui requièrent une attention ou un
effort mental soutenus;
 Activités qui ne suscitent que peu d’attrait, qui
ne présentent pas d’aspect de nouveauté ou
qui n’apportent pas de plaisir dans l’immédiat;
 Situations de groupes (garderie, réunion,
école)
Vincent, A. (1997) p.31
Situations dans lesquelles les
symptômes sont moins intenses :
 Situations associées à de hauts degrés de
supervision, à un encadrement ou à une
surveillance directe exercée par autrui;
 Supervision individuelle ou conversation en
tête-à-tête
 Activités très intéressantes ou associées à un
gain positif immédiat (ex.: jeu vidéo) ou qui
démontrent un aspect de nouveauté.
Vincent, A. (1997) p.31
Les mots de la fin…
 Différencier, c’est accepter la réalité
 Différencier, c’est faire cheminer
 Différencier, c’est tenir compte des
différences ; parce que les ignorer ne les fera
pas disparaître
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