Coût Moyen

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La Maximisation du Profit et
Le Comportement de
l’Entreprise
Introduction et Situation de
Concurrence Parfaite
1
I Le comportement de
l’entreprise
• Introduction
– L’importance de l’environnement économique
– La notion de coût et de profit
• La concurrence parfaite
– La maximisation du profit
– La recette marginale et le coût marginal
– Le choix de production et les courbes d’offre de
l’entreprise à court terme
– La courbe d’offre de la branche à long terme
• Le Monopole
• L’Oligopole
2
Economie Industrielle
• Objectifs de ce Chapitre :
Définir la fonction d’offre de l’entreprise
Combien produire et à quel prix ?
• Problématique :
Quel est le comportement optimal de l’entreprise ?
• Réponse :
Cela dépend de la structure du marché
3
Les structures de Marché
Questions à se poser pour analyser un
marché :
– 1. Combien d’entreprises sont présentes sur
ce marché ?
– 2. Les biens sont-ils homogènes ?
4
4 Structures de Marchés
Nombre d’Entreprises ?
Nombreuses Entreprises
1 entreprise
Quelques
Entreprises
Types de Produits ?
Produits
Différenciés
Monopole
Eau – SNCF
Electricité
Oligopole
Pétrole
Téléphonie
Mobile
Concurrence
Monopolistique
Films, CD
Produits
Identiques
Concurrence
Parfaite
Lait, Blé
5
Questionnement Commun
à toutes les Entreprises
• Quelle quantité produire, à quel prix ?
• L’entreprise doit déterminer :
– Son processus de production et la quantité de
facteurs à utiliser (capital et travail)
– Ses coûts de production
• Objectif Commun :
– Maximiser son profit = Recette - Coûts
– Minimiser ses coûts
6
Replacer la décision d’offre
dans le cadre général
Interaction entre l’entreprise, ses concurrents et le
marché ?
• L’importance de la structure de marché :
– Si Concurrence : pas de libre choix du prix de vente
– Si monopole : libre détermination du prix et des
quantités
• Quel impact sur l’offre globale de la branche et donc sur le
prix de vente et les quantités échangées ?
7
Les Coûts et les Profits des
Entreprises en Economie
8
Les Coûts de l’Entreprise
• Profit = Chiffre d’affaires – Coûts
– Chiffre d’Affaires = Recettes des ventes :
P*Q
– Mesure des coûts plus complexe
• Définition économique des Coûts
Le coût d’un bien est ce à quoi nous sommes prêts à
renoncer pour obtenir ce bien
= Coût d’Opportunité
9
Les Coûts d’Opportunité
• Définition :
= le coût des opportunités auxquelles l’entreprise
renonce en n’assignant pas ses ressources à leur
meilleure utilisation alternative
Ils peuvent être
• Explicites : les dépenses consacrées aux achat de
bien intermédiaires, aux salaires … ne peuvent pas
être consacrées à d’autres dépenses
• Implicites : renoncement à une autre activité, à une
autre utilisation du capital …
10
Exemple 1
Une entreprise qui possède un immeuble et
qui ne paie donc pas de loyer pour ces
bureaux. Les coûts liés à ces bureaux sont-ils
nuls ?
– Alors qu’un comptable dirait oui, un économiste
remarquerait que l’entreprise aurait pu percevoir un
loyer en louant ces bureaux.
– Ce loyer auquel elle a renoncé est le coût
d’opportunité de l’utilisation des bureaux, et il devrait
être inclus dans les coûts économiques.
11
Exemple 2
Raymond est propriétaire d’une boulangerie :
• Il consacre 1000 euros à l’achat de sucre, farine …
qui entre dans la production du pain et des
pâtisseries.
= coûts explicites
• Il pourrait travailler dans un grand restaurant et
recevrait alors un salaire annuel de 30 000 euros
 chaque année passer dans sa boulangerie lui
coûte 30 000 (prix du renoncement pour travailler
dans sa boulangerie)
= coût implicite
12
Exemple 3
Le coût du capital
• Raymond a investi 300 000 euros dans sa
boulangerie
• Cette somme aurait pu être investi à un taux
de rendement de 5% par an
– Gain de 15 000 euros par an
 Raymond a du renoncer à 15 000 euros par
an
= coût d’opportunité
13
Profit Economique vs Profit
Comptable
• Le comptable : il s’intéresse aux flux
financiers entrant et sortant de l’entreprise
 Il ne considère que les coûts explicites
• L’économiste : il s’intéresse aux prises de
décisions (tarification et production) de
l’entreprise
 Il considère l’ensemble des coûts
14
Profit Economique 1
• Profit Economique =
Chiffre d’Affaire – Coûts Implicites – Coûts
Explicites
• Profit Comptable =
Chiffre d’Affaire – Coûts Explicites
 Profit Economique < Profit Comptable
•  Une affaire est rentable si :
CA > Coûts Implicites + Coûts Explicites
15
Profit Economique 2
• Le fait que le propriétaire de
l’entreprise puisse avoir une autre
activité rémunérée peut influencer sa
prise de décision
• Le fait que le capital puisse être utilisé
d’une autre manière peut influencer la
prise de décision de l’entrepreneur
16
Coûts fixes,
variables et totaux
• A court terme, le coût total a 2 composantes :
– Le coût fixe (CF) : Coûts indépendants des quantités produites
(ne peuvent être évités qu’en se retirant du marché)
• Exple : loyer, construction d’une usine, le comptable, le DRH …
– Le coût variable (CV) : Coûts qui sont fonction des quantités
produites
• Exple : biens intermédiaires (sucre, farine … pour la boulangerie)
L’importance relative des composantes du coût
peut varier d’une branche à l’autre
• Formellement :
CT(q) = CF + CV(q)
17
Applications
Branche des ordinateurs personnels (Dell, HP,IBM…)
– Production de millions d’ordinateurs chaque année.
– Produits assez semblables donc concurrence intense.
– Profitabilité dépend de la capacité à maintenir de faibles coûts.
La plupart de ces coûts sont variables.
– Mis à part les coûts dus aux composants électroniques, les coûts
les plus importants proviennent de la main d’œuvre.
– Et donc :
• Nécessité de délocaliser pour maintenir des coûts faibles pour une
production donnée.
• Réduire les besoins en main d’œuvre.
18
Applications … suite
•
Logiciels informatiques (MicroSoft)
Structure des coûts de production différents de ceux des fabriquants
d’ordinateur.
La plupart des coûts sont irrécupérables: de fortes sommes d’argent
vont être dépensées pour développer les nouvelles applications. En
l’absence de succès commercial, ces dépenses ne pourront pas être
récupérées.
La seule manière de couvrir les coûts est de vendre autant de copies que
possibles du logiciel (coût variable très faible : copie du CD, étiquetage
et envoi du produit). Coûts fixes de production faibles également.
Puisque la plupart des coûts sont irrécupérables, entrer dans cette branche
peut s’avérer très risqué. Challenger notable: Linux (Open Source)
19
Applications (fin)
Cas des pizzerias
• La plupart des coûts sont fixes (coûts irrécupérables faibles car
le capital peut être revendu).
• Les coûts variables sont faibles (ingrédients peu onéreux,
quelques employés uniquement)
• Les coûts fixes sont assez élevés (coûts explicites + coûts
d’opportunité)
• En raison des ces coûts fixes élevés, la plupart des pizzerias ne
font pas de profits très élevés (à moins de réduire les coûts
fixes, ex. des camions à pizza).
20
Remarques sur les fonctions
de coûts
• Le coût variable et le coût total sont :
– croissants avec la quantité produite
Plus on produit, plus il y a de coûts
– Convexes avec la quantité produite
21
Explications
– Produire une unité supplémentaire nécessite l’emploi
supplémentaire de facteurs de production
– Et donc engendre un coût supplémentaire (Croissance)
– Ce supplément de coût est de plus en plus important (convexité)
; comme l’utilisation d’un facteur de production est de moins en
moins efficace, pour produire une unité supplémentaire, il faudra
de plus en plus de facteurs, le coût engendré sera alors de plus
en plus important.
22
Graphiquement
CT(Q)
Q
23
Coût Marginal et Coût Moyen
• Le niveau de production dépend du
niveau des coûts
• Question :
– Combien coûte la production du bien ?
– Combien coûte l’augmentation d’une
unité de la production du bien ?
• Réponse Calcul des Coûts Marginaux et
Moyens
24
Coût Marginal
• Coût Marginal :
= supplément de coût total engendré par la
production d’une unité supplémentaire
d’output
D’après la décomposition des coûts : CT =
CF+CV
25
Coût Moyen
• Coût Moyen :
= coût total de la production divisé par la
quantité produite
= coût unitaire de production – ce que coûte en
moyenne une unité produite
D’après la décomposition des coûts, il peut être
partagé entre le coût fixe moyen (CFM) et le
coût variable moyen (CVM)
26
Forme des Fonctions
de Coûts
• Coût marginal est la pente de la tangente en un point
de la courbe de coût total
• Coût moyen en un point est un point égal à la pente
d’une droite passant par l’origine à ce point
27
• Le Cm est décroissant jusqu’à q*,
puis est croissant
• La CM est minimal pour une
production q**
• Le CM est décroissant jusqu’à q**,
puis est croissant
• Cm passe par le minimum de CM
• Si q=q** ; CM = Cm
• Si q<q** ; CM > Cm
• SI q>q** ; CM < Cm
• CVM est décroissant puis croissant
• Cm passe par le minimum de CVM
• CVM est au dessous de CM
• CFM décroissante, convexe
28
Explications 1
Forme en U du Coût Marginal :
– Pour une faible quantité produite, il est facile
d’accroître la production à faible coût
• Cm décroissant
– Pour une forte quantité produite, augmenter
encore la production augmente le coût
supplémentaire
• Cm croissant
• Embauche de nouveaux employés dans une usine
déjà encombrée
29
Explications 2
Courbe en U du Coût Moyen
• Rappel : CM = CFM + CVM
– CFM est décroissant :
• Le CF est réparti sur une quantité produite
croissante
– CVM est croissant :
• Du fait du caractère décroissant du produit marginal
• Pour une faible quantité, le CM est élevé du fait des CF
• Plus la quantité augmente, plus le CM décroît
• Mais le CVM augmente rapidement, au-delà d’une certaine
quantité, le CM augmente
30
Explications 3
• CVM est au dessous de CM
Car : CM (q) = CVM (q) + CFM
• CFM décroissante, convexe
Car plus la quantité produite est grande, plus le
coût fixe unitaire est faible
• Dérivée < 0  fonction décroissante
• Dérivée seconde > 0  fonction convexe
31
Explications 4
• Cm passe par le minimum de CM
Si Cm > CM :
le coût d’une unité supplémentaire
est supérieur au coût
moyen des unités précédentes
 Cela augmente le CM
32
Cas pratique: baisse des
coûts de transaction
Au cours du dernier siècle, les magasins et
supermarchés ont largement remplacé les petites
boutiques. Cela a considérablement réduit le coût de
transaction des consommateurs (principalement leur
coût d’opportunité par rapport au temps passé).
– Ce coût de transaction comprend un coût fixe de transport et
un coût variable de recherche des produits selon le nombre
de produits différents à acquérir.
– Depuis le début de ce siècle, les nouvelles technologies et la
révolution Internet ont accéléré ce processus par la mise en
ligne de nombreux sites de vente (cf. eBay.com).
– Ces transactions en ligne ont considérablement réduit les
coûts à la fois pour le vendeur (pas de boutique) et pour
l’acheteur (pas de déplacement)
33
Cas pratique: baisse du
coût à long terme
• Vous êtes responsable de l’achat d’imprimantes pour votre entreprise.
• Vous avez le choix entre une imprimante laser à 200€ ou une
imprimante à jet d’encre à 80€ qui imprime 10 pages par minute.
• Le coût d’encre et de papier est de 4 cent./ page pour l’imprimante
laser et de 7 cent./ page pour celle à jet d’encre.
• Quel choix retenez-vous?
• Tracer la courbe de coût moyen afin de répondre à cette question.
34
Courbes de coût moyen
18,00
14,00
laser
jet d'encre
12,00
10,00
8,00
6,00
15
00
20
00
25
00
30
00
35
00
40
00
45
00
50
00
55
00
60
00
65
00
70
00
centimes d'€
16,00
pages
35
Cas pratique (2)
• Le coût d’achat de l’imprimante à jet d’encre
est plus faible, donc vous économisez 120€.
Mais ce raisonnement ne tient pas compte du
nombre de pages imprimées.
• La graphique permet de connaître le coût
moyen par page pour l’imprimante laser et
celle à jet d’encre:
– Coût moyen pour la laser: 0.04+200/q
– Coût moyen pour la jet d’encre: 0.07+80/q
• Donc le coût moyen d’une imprimante laser
est plus faible que celui d’une jet d’encre à
partir de 4000 pages imprimées.
36
Exercices
Fonction de Coûts
1. Calculer les différents coûts associés au niveau de production
2. Représenter graphiquement les différentes fonctions de coûts
3. Expliquer les résultats obtenus
37
Exemple 1
Production CF
CV
0
1
2
50
50
50
0
50
78
3
4
5
6
50
50
50
50
98
112
130
150
7
50
175
8
50
204
9
10
11
50
50
50
242
300
385
CT
Cm
CFM
CVM
CM
38
Production CF
CV
CT
Cm
CFM
CVM
CM
0
1
2
50
50
50
0
50
78
50
100
128
50
28
50
25
50
39
100
64
3
4
5
50
50
50
98
112
130
148
162
180
20
14
18
16,67
12,5
10
32,67
28
26
49,33
40,5
36
6
7
8
50
50
50
150
175
204
200
225
254
20
25
29
8,33
7,14
6,25
25
25
25,5
33,33
32,14
31,75
9
10
11
50
50
50
242
300
385
292
350
435
38
58
85
5,56
5
4,55
26,89
30
35
32,44
35
39,55
39
Exemple 1 -2
450
400
CF
350
CV
300
CT
250
Cm
200
CFM
150
CVM
100
CTM
50
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10 11 12
40
Exemple 1 -3
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Cm
CFM
CVM
CTM
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
41
Exemple 2
Production CF
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
CV
CT
100
125
145
157
177
202
236
270
326
398
490
Cm
CFM
CVM
CM
42
Exemple 2 -1
Production CF
CV
CT
Cm
CFM
CVM
CM
0
1
100
100
0
25
100
125
25
100
25
125
2
3
4
5
100
100
100
100
45
57
77
102
145
157
177
202
20
12
20
25
50
33,33
25
20
22,5
19
19,3
20,4
72,5
52,3
44,3
40,4
6
7
100
100
136
170
236
270
34
34
16,7
14,3
22,7
24,3
39,3
38,6
8
9
10
100
100
100
226
298
390
326
398
490
56
72
92
12,5
11,1
10
28,3
33,1
39
40,8
44,2
4943
Exemple 2 -2
500
450
400
CF
350
CV
300
CT
250
Cm
200
CFM
150
CVM
100
CTM
50
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
44
Exemple 2 -3
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Cm
CFM
CVM
CTM
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
45
Plan d’études
• La Concurrence Parfaite
• Le Monopole
• L’Oligopole
46
La Concurrence Parfaite
47
Alors qu’elle agit de manière OPTIMALE,
l’entreprise concurrentielle fait des Profits
Nuls
48
Etude de Cas
La Production Laitière de Gustave
49
Un Exemple : Gustave et sa
production de Lait
Objectif de Gustave : Maximiser son Profit
• Recette de la production laitière :
Prix * Quantité
– Pour Gustave, le prix du lait est dicté par le
marché et indépendant de la quantité qu’il
produit
 s’il double sa production, il double sa recette
50
Questionnement pour Gustave
• Combien rapporte en moyenne un litre
de lait?
• Quelle Recette additionnel fera-t-il s’il
produit un litre de lait de plus ?
51
Quantité
Prix
Recette Totale
Recette
Moyenne
Recette
Marginale
1
2
3
4
5
6
7
8
6
6
6
6
6
6
6
6
6
12
18
24
30
36
42
48
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
• Remarque : Pour toute entreprise concurrentielle
– Recette Moyenne : Recette Total / Quantité = P*Q/Q =Prix
– Recette Marginale = Prix
52
Le Profit de Gustave
Quantité
Recette
Totale
Coût Total Profit
Recette
Coût
Marginale Marginal
0
1
2
3
4
5
6
7
8
0
6
12
18
24
30
36
42
48
3
5
8
12
17
23
30
38
47
6
6
6
6
6
6
6
6
-3
1
4
6
7
7
6
4
1
2
3
4
5
6
7
8
9
53
Profit Maximum …
Etant donné la structure de coûts de
Gustave
• Profit est Maximum pour Q = 4 ou 5
• Pour Q = 5 :
Recette Marginale = Coût Marginal
54
Raisonnement en Terme
Marginaux
• Si Rm > Cm : produire une unité supplémentaire
rapporte plus à Gustave que ce que cela ne lui coûte
Il a intérêt à accroître sa production
• Si Rm < Cm : produire une unité supplémentaire coûte
plus à Gustave que ce que cela ne lui rapporte
Il a intérêt à réduire sa production
• Le Profit est Maximum quand :
Rm = Cm = Prix
55
Coût Marginal et Décision d’Offre
Cm
L’entreprise détermine
la quantité de production
pour laquelle Cm = Rm
Coûts – Recette Marginale
Rm = RM = P
Q*
Quantité
56
Courbe d’Offre de Gustave
• Si Gustave maximise son profit :
– Il décide de produire Q telle que : P = Cm
– Si P < CVM : il interrompt son activité
 la courbe d’offre de Gustave est la courbe de Cm située
au dessus du minimum du CVM
Coûts
CM
CVM
Quantité
57
Profit de Gustave
• Profit = Recette – Coûts
= P*Q – CT (Q)
= Q [P – CM(Q)]
Cm
CM
P
CM(Q*)
PERTE
Profit
Cm
CM
Rm = RM
CM(Q*)
Rm = RM
P
Q*
Q*
58
Long Terme
• Hypothèse de Libre Entrée et Libre
Sortie
– Si l’activité est profitable : arrivée de
nouvelles entreprises
Hausse Quantité Produite et Baisse du
Prix
– Si l’activité n’est pas profitable : certaines
entreprises quittent le marché
 Baisse de la Quantité Produite et Hausse
du Prix
59
Conséquences :
• A Long Terme, le Profit d’une entreprise
concurrentiel est nul
– Au prix de marché :
• il n’est pas profitable pour une nouvelle entreprise
de venir sur le marché
• Une entreprise n’a pas intérêt à quitter le marché
– Profit Nul  P = CM
Les entreprises font des profits nuls alors
qu’elles se comportent de manière optimale !
60
Etude de l’Entreprise et du Marché
Entreprise
Marché
Cm
CM
Offre
P*
Demande
Cm CM
P*
Cm
CM
P*
61
L’Analyse des Entreprises
Concurrentielles
Une Analyse plus Générale
62
Les 3 Caractéristiques d’un
marché concurrentiel
– Atomicité des Agents
– Biens Identiques
– Libre – Entrée et sortie sur le Marché
63
Atomicité des Agents
• Définition :
Les Entreprises et les Acheteurs sont Petits par
rapport à la taille du marché et ne peuvent ainsi
pas influencer le niveau des prix
• Les entreprises sont price takers
• Ex : un agriculteur – producteur de lait :
– peu de marge de négociation avec les clients
– l’entreprise est obligée de prendre le prix du
marché
– le nombre de litres de lait vendus n’a pas
d’influence sur le prix de gros du lait.
64
Homogénéité des Produits
• Les Biens sont Similaires
– Si le produit est hétérogène : l’entreprise peut
jouer sur le prix.
• Exple :
–
–
–
–
les produits agricoles
le pétrole
l’essence
certaines matières premières
65
Libre Entrée et Libre Sortie
Les entreprises et les consommateurs peuvent
entrer et sortir librement sur le marché :
– Pas de coûts qui rendent l’entrée (ou la sortie) du
marché difficile si l’entreprise peut faire des
profits.
• Coûts d’entrée : dépenses nécessaires pour qu’une
entreprise entre sur le marché.
• Ex : l’industrie pharmaceutique (les brevets), les
dépenses en R&D, des investissements importants avec
faible valeur de revente.
– Les consommateurs peuvent changer de vendeur
si les vendeurs actuels pratiquent un prix trop
élevé.
66
Conséquences
• Les actions d’un vendeur ou d’un acheteur
isolé n’a aucun impact sur le marché dans son
ensemble
• Le prix de marché est une donnée pour
l’entreprise
– Aucun acheteur, aucun vendeur n’a les moyens
d’influencer le marché
– Les vendeurs ne maîtrisent pas le prix :
• De nombreux autres vendeurs vendent au même prix
– Aucune raison de vendre moins cher
– S’il vend plus cher, il n’aura pas de client
• Ils prennent le prix tel quel
67
REMARQUES
• Les courbes d’offre et de demande
peuvent ici être utilisées
• Pour analyser le comportement du prix et
des quantités
• Dans la réalité : ces hypothèses sont
rarement vérifiées, mais permet:
• une comparaison avec une situation idéale,
• D’identifier les situations à éviter pour un
entrepreneur.
68
La maximisation du profit
• Recherche du Profit Maximum
– Décrit le comportement rationnel des entreprises et rejoint
le principe de retour sur investissement maximum
– Pour les petites entreprises gérées par leur propriétaire : le
profit guide probablement les décisions.
– Pour les grandes entreprises : les dirigeants et les
actionnaires sont séparés : existence d’un conflit et le
dirigeant peut s’écarter le la règle de maximisation du profit
(ex : nouvelles technologies, télécoms, énergie).
Notons que la règle la plus précise serait la maximisation
de la valorisation boursière de l’entreprise.
• Hypothèse simplificatrice raisonnable : le
dirigeant maximise le profit de l’entreprise.
69
Recette marginale, coût marginal
et maximisation du profit
• Question :
Quel est le niveau de production qui
maximise le profit (quelle que soit la
structure de marché)
π(q) = R(q) – C(q) = P.q - C(q)
La recette et le coût dépendent du
niveau de production.
• Il s’agit de sélectionner le niveau de
production pour lequel l’écart entre la
recette et le coût est le plus grand.
70
La Recette Totale, Moyenne et
Marginale
• Recette Totale
• En Concurrence Parfaite, le prix est dicté et donc
indépendant de la quantité produite et vendue
• Plus le producteur vend, plus sa recette totale est élevé
• Recette Moyenne
• Ce que rapporte en moyenne la vente d’un bien
• Recette Marginale (Rm)
Quand l’entreprise veut vendre plus de bien ou service,
quelle sera la recette supplémentaire?
• la variation de la recette induite par la vente d’une unité
supplémentaire
• La pente de la courbe de recette totale est la recette
marginale
71
• Mathématiquement, Rm=Δ R / Δ q
Le coût total et le coût
marginal
• Le coût total et le coût marginal :
Quand l’entreprise produit plus de bien ou
service (au-delà d’un certain seuil), quel sera le
coût supplémentaire ?
• La pente de la courbe de coût total est le coût
marginal (Cm) : le coût additionnel de production lié
à la production d’une unité supplémentaire.
• Mathématiquement : Cm =Δ C / Δ q
• Le coût total est positif à court terme : existence de
coûts fixes à court terme.
72
Recette marginale, coût marginal
et maximisation du profit
73
Profit Maximum
• Profit maximum
• Pour de faibles niveaux de q, π < 0 (R < C).
• Quand la production augmente : R augmente plus vite que
C,
π > 0 à partir de q0.
• En q* : l’écart entre R et C est max, la Rm = Cm. C’est le
niveau de production qui maximise π.
• Quand la production augmente au-delà de q* : le C
augmente plus vite que R (Cm > Rm)
• Analytiquement :
Max π(q) = 0  Δ π / Δ q = 0  Δ R / Δ q - Δ C / Δ q = 0
Rm(q) = Cm (q),
quelle que soit la structure de marché.
A Retenir : La recette de la dernière unité vendue rapporte
74
autant qu’elle ne coûte à produire.
Interprétations
• Le profit est maximum lorsque :
• La Rm = Cm,
• Le coût marginal est croissant
• Interprétations :
• Pour une quantité inférieure à q* : la Rm > Cm => le
profit peut augmenter en produisant plus.
• Pour une production supérieure à q* : Rm < Cm => une
réduction de la production réduit plus fortement les
coûts que la recette.
• Quelle quantité doit produire une entreprise quand sa
taille est fixée ?
• A court terme, la quantité de capital est fixe (taille de
l’entreprise fixée)
• Elle choisit les quantités de son seul facteur variable: le75
travail
La demande en concurrence
parfaite
• Le prix est donné :
• La quantité offerte par une entreprise n’a aucun effet sur le
prix du marché.
• Le prix du marché est représenté par la somme des offres et
la somme des demandes du secteur (courbes d’offre et de
demande du secteur).
• Courbe de demande de l’entreprise
• L’entreprise est price taker, sa courbe de demande (d) est une
droite horizontale.
76
La demande et la recette marginale
en concurrence parfaite
• Courbe de demande du marché
• Représente l’ensemble des demandes exprimées par
les consommateurs pour chaque niveaux de prix
(pente négative)
• La courbe de demande adressée à l’entreprise est
horizontale : son action n’influence pas le prix.
– Ex : un agriculteur augmente sa quantité produite de
blé de 100 à 200 boisseaux alors que la production
mondiale est de 100 millions de boisseaux.
• Quand une entreprise vend une unité de
supplémentaire, la recette (R) augmente du montant
du prix de marché : Rm = P.
• La recette moyenne (RM = R / q) est aussi égale au
prix.
RM = R(q) / q = P.q / q=P
77
La demande et la recette marginale
en concurrence parfaite
78
La maximisation du profit pour
une entreprise en concurrence
• Règle de maximisation :
• Pour toute entreprise concurrentielle,
• Rm = P =Cm (q)
• La courbe de demande de l’entreprise en CP
est donc :
• La courbe de demande représentée par la courbe de
RM et de Rm (= niveau du prix)
79
Le choix du niveau de
production à court terme
80
Maximisation du profit à court
terme en concurrence
• Profit moyen par unité produite :
• Distance AB pour une quantité q* produite
• C’est la différence entre la RM et le CM
• Nombre total d’unités produites :
• Segmente BC
• Le profit de court terme pour une entreprise
concurrentielle :
• π = RT – CT = (P – CM) x q* = (RM – CM) x q*
• Le rectangle ABCD représente le profit de l’entreprise
• A court terme, l’entreprise peut ne pas faire de profits :
• Si le coût fixe est important, le CM le sera en laissant inchangé le
CVM et le Cm.
• Pour une production optimale, le prix peut être inférieur au CM
• En réalité l’entreprise peut :
– avoir intérêt à rester sur le marché en réalisant des pertes à court
terme
– Espérer des profits futurs et une hausse du prix
– Plutôt que de sortir du marché
– Une entreprise doit fermer si le prix du bien est < au CVM pour le 81
niveau de production qui maximise le profit
La représentation de l’offre de
court terme d’une entreprise en
concurrence
• La courbe d’offre de l’entreprise :
• quelles quantités l’entreprise produit pour chaque prix
• Constats :
• L’entreprise augmente ses quantités produits jusqu’à ce que le
coût marginal soit égal au prix
• Arrête de produire si le prix est < au CVM
 la courbe d’offre : la portion de la courbe de coût marginal au
dessus :
• du CVM si il y a des CF irrécupérables
• du CM s’il n’y a pas de CF irrécupérables
 les quantités offertes augmentent avec le prix du marché :
• ΔP>0  Δπ>0 : la recette augmente pour chaque unité
• Sur le graphique :
• Pour un prix de marché > CVM
• La production qui maximise le profit est la quantité donnée par
la l’intersection entre la droite de prix et la courbe de Cm
• q1 pour p1 ; q2 pour P2…
82
Courbe d’Offre
• Si l’enterprise maximise son profit :
– Elle décide de produire Q telle que : P = Cm
– Si P < CVM : elle interrompt son activité
 la courbe d’offre de l’entreprise est la courbe de
Cm située au dessus du minimum du CVM
Coûts
Cm
CM
CVM
Quantité
83
La réaction de l’entreprise à un
changement du prix des facteurs
• L’augmentation du prix d’un des facteurs de
production :
• Il est plus coûteux de produire chaque unité du bien
• Le Cm augmente (déplacement de la courbe vers le haut)
• Comme la maximisation du profit est donnée par P
= Cm
• Pour un prix du marché inchangé (déterminé par la
rencontre de l’ensemble des offres de tous mes
producteurs et des demandes de tous les
consommateurs)
• La quantité optimale diminue avec l’augmentation du prix
d’un facteur de production
• Exemple :
84
Courbe d’Offre – Hausse du
prix des Facteurs
Coûts
Cm
Cm
P=RM=Rm
Q1
Q0
Quantité
85
L’offre du secteur à court
terme
• la quantité totale produite par l’ensemble des
entreprises du secteur
• somme des offres de chaque entreprise
• Élasticité prix de l’offre du secteur :
• une augmentation du prix du bien sur le marché
 Augmentation de la production totale
 Augmentation de la demande de facteurs de production
 Pression à l’augmentation du prix des facteurs
 Peut réduire l’effet de l’augmentation du prix du marché sur
l’augmentation de la production du secteur
• L’élasticité mesure la sensibilité de la production du secteur aux
prix du marché :
 Es = (ΔQ/Q)/(ΔP/P) >0
 Si l’offre est très élastique aux prix, ΔP>0  forte augmentation de
la production des entreprises
 Si l’offre est parfaitement inélastique (plein utilisation des
capacités de production des entreprises)  ΔQ>0 si construction
de nouvelles usines
86
Analyse d’un Secteur
Prix
Offre du Marché
P*
Demande du marché
Q*
Quantité
87
Analyse d’un Secteur – Hausse
Demande
Prix
Offre du Marché
P*
P*
Demande du marché
Q* Q*
Quantité
88
Analyse d’un Secteur – Hausse d’un
Facteur de Production
Prix
Offre du Marché
P*
P*
Demande du marché
Q* Q*
Quantité
89
6.1. Le surplus de court terme du
producteur
• C’est la somme pour toutes les unités de la
différence entre le prix de vente et le Cm de
production de cette unité
• Aire entre le prix de marché (demande adressée à
l’entreprise) et la courbe de Cm.
• C’est la différence entre la RT – CV
• Le profit = RT – CV – CF
• Le surplus des producteurs du secteur : différence
entre le prix du marché et la courbe d’offre du
secteur.
90
7. Le choix de production à long terme
• A court terme : un facteur de production est
fixe.
– Limite les capacités d’adaptation de l’entreprise
• A long terme : l’entreprise peut
– faire varier ses facteurs de production
– Ajuster la taille de ses usines
– Fermer (quitter le secteur) ou entrer dans le
secteur : libre entrée et sortie en concurrence
91
7.1. La maximisation du profit à long
terme
• Si l’entreprise considère que le prix reste inchangé :
– Elle voudra augmenter la taille de son usine pour produire
plus (q3)
– i.e. la quantité qui maximise sont profit (DEFG)
• Si le prix passe à p2 (minimum du coût moyen)
– À cause de l’entrée de nouvelles entreprise sur le marché
– Le profit économique est nul
92
L’équilibre concurrentiel de
long terme
• Pour qu’un équilibre de long terme
se forme, il faut que :
– Les entreprises présentes sur le
marché n’aient pas intérêt à en sortir
– Les entreprises à l’extérieur du
marché n’aient pas intérêt à y rentrer
93
L’équilibre de Long Terme (2)
Condition : Le profit économique doit être nul :
– Une entreprise qui entre sur un marché espère percevoir un retour
sur investissement
– Un profit économique nul = l’entreprise perçoit un retour sur
investissement normal
– Le coût d’usage du capital est le coût d’opportunité de l’utilisation des
fonds de l’entreprise pour acquérir pour acquérir du capital physique
plutôt que de les investir ailleurs
– Un profit économique nul : l’entreprise fait aussi bien en investissant
son argent dans l’achat de capital qu’en investissant ailleurs.
 Une entreprise qui fait un profit économique nul (peformanace
normale) doit rester sur le marché
 Une entreprise qui fait un profit économique négatif doit sortir du
marché
94
L’équilibre concurrentiel de long
terme (3)
• L’entrée et la sortie :
–
–
–
–
Pour un prix > au minimum du CMLT,
le profit économique > 0
Le retour sur investissement est élevé
Incite les entreprises à rentrer sur le marché
(déplacement des ressources vers ce secteur)
• Les quantités totales offertes du secteur augmentent et le
prix du marché baisse
– Les entreprises entrent sur le marché jusqu’à ce que le
retour sur investissement devienne normal
– Un équilibre de LT s’établit lorsque :
• Toutes les entreprises maximisent leur profit
• Aucune entreprise n’est incitée à entrer dans le secteur ou
à le quitter (πLT < 0) : π = 0
• Le prix du bien est égal au minimum du CMLT.
95
La courbe d’offre de long
terme du secteur
• A long terme, on ne peut pas faire aussi
simplement l’addition des courbes d’offres
individuelles :
– des entreprises entrent et sortent du marché en
fonction des variations du prix
• La forme de la courbe d’offre de LT dépend
de la façon dont la quantité produite par le
secteur affecte les prix des facteurs de
production
– S’il y a des économies d’échelles ou des économies sur les achats
en grande quantité : le prix des facteurs diminuera avec
l’augmentation de la production
– S’il y a des déséconomies d’échelle : le prix des facteurs peut
augmenter avec la production
– Le prix des facteurs peut également ne pas varier avec la
production
96
La Concurrence Imparfaite
1. Idée Générale
2. La situation de Monopole
97
La maximisation du profit en
concurrence imparfaite
• Introduction :
• pouvoir de marché des entreprises et
structures de marché
• Le monopole et le monopsone
• La concurrence monopolistique et
l’oligopole
98
Les différentes structures de
marché : généralisation
Offre/
Demande
Unité
Petit
nombre
Multiplicité
Unité
Monopole
bilatéral
Monopole
contrarié
Monopole
Petit
nombre
Multiplicité
Monopsone Monopsone
contrarié
Oligopole Oligopsone
bilatéral
Oligopole
CPP
99
Commentaires et exemples
• Ex. de monopsone : la SEITA était le seul interlocuteur pour tous
les vendeurs de tabac.
• Ex. d’oligopsone : des centrales d’achat, certaines coopératives
agricoles et vinicoles.
• Deux situations extrêmes s’opposent quant au nombre d’offreurs
: la CPP et le monopole.
• Les modèles de concurrence imparfaite s’appuient sur la remise
en cause de certaines hypothèses de concurrence pure et
parfaite.
• Les marchés oligopolistiques se définissent par le petit nombre
d’acteurs et par la présence d’interactions stratégiques entre les
acteurs : l’action de n’importe quel acteur a des conséquences
sur le résultat de tous les acteurs.
100
Rappels: marché
parfaitement concurrentiel
• Un grand nombre d’acheteurs et d’offreurs
• Chacun isolément ne peut influencer le prix du marché
• Le prix est déterminé par l’ensemble des offres et des
demandes sur le marché
• Chaque entreprise est "price taker" et détermine les
quantités qui maximisent son π : P = Cm
• Chaque consommateur détermine les quantités qu’il
souhaite consommer en fonction du prix du marché
 Incapacité du vendeur ou de l’offreur à influencer le prix
d’un bien sur le marché
 LE PRODUCTEUR N’AUCUN POUVOIR DE MARCHE 101
Pouvoir de Marché
Une entreprise a un pouvoir de marché s’il
peut influencer le prix du bien produit
sur le marché
102
Monopsone & Monopole
• Le monopole et le monopsone sont deux
formes de pouvoir de marché:
Exact opposés d’un marché de
concurrence parfaite
Le monopsone est le symétrique
du monopole
• Tous deux ont la Capacité d’ influencer le
prix d’un bien sur le marché
103
Le Monopsone
• Il détient un pouvoir de marché :
Il achète des produits à un prix < à celui d’un marché
concurrentiel
• Cas souvent présent sur les marchés de facteurs de
production :
Dans l’industrie automobile : un constructeur pour
plusieurs équipementiers avec contrats exclusifs
Intel a été quasiment le seul offreur de microprocesseurs
au milieu des années 90 et un des seul acheteurs de
matière première (silice)
104
Le Monopole
• Il détient un pouvoir de marché :
Il vend des produits à un prix > à celui d’un marché
concurrentiel
• Définition :
monopole si une entreprise est la seule à vendre un
produit ou si ce produit n'a pas de substitut
proches
 Elle n'a pas de concurrent et peut donc décider de
son prix. Elle est « Price Maker »
105
Microsoft et ses brevets :
Microsoft est la seule entreprise à pouvoir
fabriquer et vendre ce produit
– Vous n'avez pas (peu) d'autres choix que
de payer à Microsoft
P > Cm
Cm de Windows : 5 euros au max
Prix de Windows : 250 euros
106
Le Prix de Vente du Monopole
 Prix élevé, mais contrôlé
• Le monopole peut influencer le prix de marché
– En jouant sur les quantités offertes, il peut modifier le prix
du produit qu'il est le seul à proposer
• Si prix trop élevé, rareté des clients prêts à acheter le
bien proposé
• Si prix trop faible, nombreux clients, mais peu de marge
bénéficiaire sur le produit vendu
– si le monopole réduit la quantité vendue, il augmente ses
prix
• Le monopole peut choisir n'importe quel point sur la fonction
de demande
... point qui maximisera ses profits
107
Le monopole
• Le monopoleur peut agir sur le prix : il est "pricemaker"
Il détermine à la fois les quantités et le prix qui maximisent
son π
La quantité offerte par le monopoleur < à la quantité offerte
sur un marché concurrentiel
Le prix sur un marché en monopole est > au prix du marché
concurrentiel (prix supérieur au Cm)
A des conséquences pour les consommateurs : un nombre
moins élevé de consommateurs achètent le bien et à un prix
plus élevé
Présence de lois antitrust pour limiter la formation de
monopoles
Mais en présence d’économies d’échelles, le monopole est
préférable : les pouvoirs publics peuvent intervenir pour
réguler le marché.
108
Pourquoi existe-t-il des
Monopoles?
Les barrières à l'entrée font naître les monopoles
 d'autres entreprises n'ont pas les moyens de pénétrer sur
le marché
• Explications :
– Une ressource essentielle est entièrement détenue par
une seule entreprise (Eau - Diamant)
– Un gouvernement a accordé à une entreprise le droit
exclusif de produire un bien (Brevets – Produits
pharmaceutiques)
– Les coûts de production sont tels qu'un producteur
unique est plus efficace qu'une multitude de
producteurs
109
2. Le Monopole
•
La demande à laquelle fait face le
monopoleur est celle du marché
•

•
La demande du marché varie avec le prix
:
• Si le monopoleur veut vendre plus, il
doit baisser son prix
• Si le monopoleur augmente son prix, il
vendra moins
EFFET AMBIGÜ SUR LA RECETTE
Le monopole va déterminer à la fois le Prix et
les Quantités vendues en tenant compte de la
Demande du marché (il n’a pas à se préoccuper
des concurrents)
110
Objectif du Monopole
• Le monopole cherche à maximiser son profit
:
π = RT – CT = P(q).q – CT(q)
• Si P est élevé :
RT peut être faible : q vendues faibles
CT peut être faible
• Si P est faible :
RT peut être faible : q vendues élevé mais P
faible
CT peut être élevé
111
La recette moyenne et la
recette marginale en monopole
• La recette moyenne (RM) :
• Prix perçu pour chaque unité vendue :
RM = RT / q = P(q).q / q = P(q)
• C’est la courbe de demande du marché
• La recette marginale (Rm) :
• Accroissement de la recette liée à la
production et à la vente d’une unité
additionnelle de bien.
Rm = dRT / dq
112
Exemple :
• L’entreprise fait face à une demande du type
P=6-q
Prix
q
RT
Rm
RM
6
0
0
-
-
5
1
5
5
5
4
2
8
3
4
3
3
9
1
3
2
4
8
-1
2
1
5
5
-3
1
113
Interprétations
• Caractéristiques
• Pour un prix de 6, il n’y a aucune demande
• Quand la Rm > 0, la RT augmente avec les quantités
vendues
• Quand la Rm < 0, la RT diminue.
114
Maximisation du Profit
• La forme de la courbe de profit est :
π(q) = RT(q) – CT(q)
• Quand q augmente, π augmente jusqu’à un
maximum puis décroît.
• Max π  Δπ / Δq = 0
 ΔRT(q) / Δq – ΔCT(q) / Δq = 0
 Rm = Cm
115
Représentation Graphique
• L’Intersection Rm et Cm détermine la quantité qui
maximise les profits
• La courbe de demande indique le prix de vente
Coûts
Cm
P*
CM
Demande
Rm
Q*
Quantité
116
Profit du Monopole
P= RT(Q) – CT(Q) = (P – CM(Q))*Q > 0
P > Rm = Cm
Coûts
Cm
P*
CM
PROFIT
Demande
CM(Q*)
Rm
Q*
Quantité
117
La décision de production du
monopole
• La quantité produite qui maximise π correspond à:
• Rm = Cm
• Lorsque la dernière unité vendue rapporte autant qu’elle ne
coûte à produire
• q* est donné par l’intersection entre la Rm et le Cm pour un
prix P* = RM(q*)
• Si le monopole produit une quantité q1<q*
• Il reçoit un prix P1 > P*
• Rm > Cm
• S’il produit une unité supplémentaire, il augmente son
profit de Rm – Cm
• En q1, le profit perdu est marqué par la surface entre la
courbe de Cm et de Rm entre q1 et q*.
• Le raisonnement est symétrique pour une quantité q1182
> à q*
Exercice
– Soit la Fonction de coût : CT(q) = 50 +
q²
– Fonction de demande : P(q) = 40 – q
– Quelle est la quantité d’équilibre en
situation de monopole? En déduire
le prix d’équilibre?
119
Solution
– CM = CT(q)/q = 50/q + q ; Cm = dCT(q)/dq = 2q
– RM(q) = 40 – q ; RT(q) = RM(q).q = 40q – q²
Rm(q) = dRT(q)/dq = 40 – 2q
– Quantités d’équilibre :
Rm(q*) = Cm(q*)  2q* = 40 – 2q*  q* = 10
intersection entre la courbe de Rm et de Cm
– Prix d’équilibre :
p* = RM(q*) = 40 – 10 = 30
– Le profit : π (q*) = RT(q*) – CT(q*) = 40*10 – 10² 50 – 10² = 150 euros
– Le profit unitaire : RM(q*) – CM(q*) = P* - CM(q*)
= 30 – 15 = 15
On retrouve le profit total : c’est le profit unitaire
multiplié par les quantités vendues q*
120
Principe de tarification
• Détermination de P et q en pratique:
• En théorie : donné par Rm = Cm
• En pratique : le manager n’a qu’une
connaissance limitées (une Estimation) des
courbes de RM, Rm et Cm.
• On sait que Rm = ΔRT/Δq = Δ(P.q)/Δq
• Le supplément de recette provenant d’une
unité supplémentaire vendue a 2
composantes :
La production d’une unité supplémentaire et sa
vente au prix P  recette de P (= 1 x P)
La courbe de demande est décroissante : la
production et la vente d’1 unité de + ont un impact
sur le prix : une baisse de ΔP/ Δq réduit la recette
de toutes les unités vendues de q[ΔP/ Δq]
121
Principe de tarification et
élasticité de la demande
Ainsi : Rm = P + q(ΔP/ Δq) = P + P(q/P)(ΔP/ Δq) = P + P(1/ED)
et ED est l’élasticité de la demande (taux de variation de la
demande quand le prix varie de 1 %)
• L’entreprise Max π lorsque Cm = P + P(1/ED)
• soit : (P – Cm)/P = -1/ED
• (P – Cm)/P : référence à ce que doit représenter le
Cm en termes de % du prix
• Doit être égal à l’inverse de l’élasticité de la
demande
• On peut aussi écrire : P = Cm/(1 + (1/ED))
• Ex : si ED = -4 et Cm = 9, le prix doit être de 12 euros
122
Discrimination Tarifaire
En pratiquant une politique
discriminante, les propriétaires
augmentent leurs profits
• Stratégie rationnelle : fait payer à chaque client
un prix proche du maximum que le client est
prêt à payer
• Capacité à séparer les clients en fonction de
leur volonté de payer (critère d'âge, de revenu
géographique ...)
• Permet d'accroître le bien-être économique :
hausse des consommateurs achetant le produit
123
Exemples de Discrimination
• SNCF : Abonnements - carte sénior, carte
imagin'R, carnet de 10, pass'transport ...
• Tickets de cinéma :
– Place moins chères pour les enfants, les
personnes âgées, les chômeurs ...
• Coupons de réduction :
– Seuls ceux qui renvoient le coupon
payent moins chers. Généralement,
ceux qui n'avait pas l'intention d'acheter
• Les bourses d'Etudes :
– Les étudiants riches ont une disposition
à payer supérieure à celle des pauvres.
L'octroi de bourse permet d'amener plus
d'étudiants sur le marché éducatif
124
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