Déshydratation du nourisson

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Déshydratation du nourrisson
L EITENSCHENCK
Introduction

Ensemble des troubles engendrés par
un déficit en eau important et rapide,
non compensé

Meilleur témoin : perte de poids

Permet une évaluation de la gravité
Fragilité du NRS face à la DH20 (1)

Prédominance du
secteur hydrique et
surtout du secteur
extracellulaire.
Fragilité du NRS face à la DH20 (2)



Importance des pertes insensibles par la
peau et le poumon (1 ml/kg/h). Pertes
augmentées lors de la fièvre ou de la
polypnée
Immaturité rénale avec diminution des
capacités de concentration des urines
Dépendance totale vis-à-vis de l ’entourage
avec BB n’exprimant pas de façon intelligible
sa soif
Etiologies des DH2O (1)

2 grands groupes étiologiques:



Les pertes extrarénales (les plus
fréquentes): adaptation rénale
Les pertes rénales : pas d’adaptation
rénale
1ère cause en terme de fréquence:
GEA (90 %)
Etiologies des DH2O (2)

Pertes extrarénales :

Digestives : GEA, vomissements, aspiration digestive,
entérostomie

Cutanées : fièvre élevée, coup de chaleur
(mucoviscidose), brûlure étendue, dermatose suintante


Pulmonaires : hyperventilation
Insuffisance d’apport : erreur diététique (apport d’eau
insuffisant, erreur de reconstitution des laits), anorexie
Etiologie des DH20 (3)

Pertes rénales:


Causes rénales : insuffisance rénale,
tubulopathie, intoxication aux diurétiques,
levée d’obstacle des uropathies
obstructives
Causes endocriniennes : diabète sucré,
diabète insipide, insuffisance surrénalienne
Types de DH2O

Eau Totale
= Secteur intracellulaire + secteur extracellulaire

3 types de DH2O :



Intracellulaire
Extracellulaire
Mixte
Diagnostic (1)

Urgence médicale : risque choc hypovolémique =>
évaluation de l’état hémodynamique :



Vasoconstriction périphérique (TRC > 3 sec, extrémités
froides, marbrures),
tachycardie, hypoTA
Evaluation de la perte de poids : capitale




Comparaison à un poids antérieur récent
Extrapolation de la courbe de croissance en l’absence de
poids connu
(Poids th- obs) x 100 / poids th
Se méfier d’un 3ème secteur (diarrhée non émise)
Diagnostic (2)
Perte de poids (%)
DH2O
SC
-<5%
Modérée
Peu ou pas
- 5 à 10 %
Moyenne
Nets, pas de trouble
hémodynamique
- > 10 %
Sévère
Nets, troubles
hémodynamiques fq
- > 15 %
Gravissime
Risque vital, hTA,
coma
Diagnostic (3)

Signes de DH2O extracellulaire :





Persistance du pli cutané (tardif)
Dépression de la FA
Yeux cernés, creux
Oligurie
Troubles hémodynamiques
Diagnostic (4)

Signes de DH2O intracellulaire :





Soif vive
Sécheresse des muqueuses
Fièvre
Hypotonie des globes oculaires
Somnolence et troubles de la conscience ou du
tonus
Examens complémentaires (1)


Aucun systématique : le diagnostic de DH2O
est clinique
Pratiqués uniquement :


en cas de DH2O modérée à sévère avant la
réhydratation IV
à la recherche d’une étiologie
Examens complémentaires (2)

Ionogramme sanguin :








Evalue l’état d’hydratation
Recherche des troubles ioniques associés
Approche l’équilibre acido-basique
Evalue la fonction rénale
NFS: évalue l’état d’hydratation
GDS : équilibre acido – basique
Ionogramme urinaire : si suspicion de perte rénale,
si troubles ioniques importants ou si IRn
Autres examens à la recherche de l’étiologie
Principes de la réhydratation (1)

DH2O modérée (PDP<5%) :



A domicile
SRO +++
DH2O moyenne (PDP entre 5 et 10 %) :




Hospitalisation à discuter
Essai SRO
Echec : gavage gastrique continu
Echec : perfusion
Principes de la réhydratation (2)

DH2O sévère (PDP > 10 %) :





URGENCE
Hospitalisation (urgences, réa)
Réhydratation IV
Discuter le remplissage selon l’état
hémodynamique
Dès que possible possibilité d’ajouter SRO
Principes de la réhydratation (3)

Si troubles
hémodynamiques :



remplissage par
macromolécule avant le
début de la réhydratation
Difficulté de voies d’abord
=> IO si besoin
Perfusion : SG5%



Volume hydrique à adapter
au poids, à l’âge du patient
et à l’importance de la
DH2O
Apports ioniques
Ne pas corriger trop
rapidement les troubles
ioniques et hydriques
Principes de la réhydratation (4)

SRO +++





Permet de compenser les pertes hydriques et
électrolytiques
5 ml/kg/15 min pdt 4 à 6h, à donner frais
Reconstitution 1 sachet dans 200 ml d’eau
GES 45, Adiaril, Fanolyte…
Jamais d’eau seule (pas NaCl), ni de Coca (trop
osmotique : majore la diarrhée (600 mosm/l
contre 200 mosm/l pour SRO))
Traitements associés




Traitement étiologique si possible
Antidiarrhéiques (Tiorfan),
Traitement symptomatiques : antiémétiques,
antipyrétiques…
Surveillance :


A domicile : évolution des troubles digestifs, prise
du SRO, poids, comportement
A l’hôpital : FC, TA, Poids/8h, PC, conscience,
état d’hydratation, diurèse (but > 1 ml/kg/h)
Complications (1)

Complications hémodynamiques :


Choc hypovolémique avec risque vital
Complications rénales :


Anurie par thrombose des veines rénales , syndrome
hémolytique et urémique (= SHU : IRn, thrombopénie,
anémie)
Hématurie par nécrose papillaire, corticale ou tubulaire
aigue
Complications (2)

Complications neurologiques :




Risque de troubles de conscience ou convulsion
HSD, thrombose veineuse cérébrale
Réhydratation ne doit pas être trop rapide : risque
d’œdème cérébrale
Correction lente de la natrémie : risque de
myélinolyse centropontine
Points importants


NRS : personne à risque
Facteurs de gravité : évaluer l’urgence








Signe de défaillance hémodynamique
POIDS et évaluation de la PDP
3 types de DH2O : intracellulaire, extracellulaire, mixte
Examens complémentaires : uniquement si DH20
moyenne ou sévère ou à la recherche d’une étiologie
CAT thérapeutique en fonction de la PDP
Importance du SRO +++
Attention à la correction des troubles ioniques
Pas toujours secondaire à GEA … penser aux autres
étiologies
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