LE MILDIOU

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LE MILDIOU
Plasmopara viticola
1) LE MILDIOU:
présentation
• Cette maladie en provenance des Etats Unis est
apparue en à la fin du 19ème siècle pour s’étendre
rapidement à tout le vignoble européen.
• Depuis la maladie est répandue partout dans le
monde.
• Aujourd’hui, le mildiou constitue toujours le
premier marché de produits agro-phamaceutiques.
2) Classification et description.
• Plamopara viticola,
champignon responsable du
mildiou n’appartient plus au
règne des Champignons mais au
règne des Chromistes (division des
Oomycita, ordre des Péronosporales,
famille des Péronosporacées).
3) Conservation grâce à
un cycle sexué.
• Plasmopara viticola se conserve
principalement sous forme d’oospores
(oeufs d’hiver) dans les feuilles tombées au
sol. Ils sont très résistants aux basses
températures (-20/-25°C) et très dépendants
du taux d’humidité.
• Les pluies d’octobre à janvier ainsi qu’un
hiver doux et précoce va permettre une
maturation plus précoce des oeufs.
Vue d’une oospore.
OOSPORES
4.1)Développement du mildiou
par voie asexuée.
La contamination primaire
• Dès que la température
journalière moyenne
passe les 11°C avec au
moins 2 mm de pluie,
les œufs d’hiver
émettent un filament
au bout duquel se
forme une
macroconidie qui
libère des zoospores.
Germination des oeufs d’hiver(oospores)
Vue d’une zoospore
La contamination primaire (suite)
• Ces zoospores sont projetés par
les pluies sur les organes
herbacés pour y germer et
émettre un mycélium qui
pénètre par les stomates.
Germination d’une oospore.
4.2)Développement du foyer primaire:
l’invasion.
• Le mycélium formé par les
zoospores pénètre à l’intérieur des
feuilles par les stomates pour y
incuber dix jours.
• Apparaissent alors des tâches
d’huile (face supérieure) et une
poussière blanche (face inférieure)
4.3)Propagation du mildiou.
• La poussière blanche visible sous les
feuilles correspond aux filaments émis par
le mycélium, les conidiophores.
• Les conidiophores portent des conidies qui
se détachent et sont transportées par le vent.
• D’autres organes herbacés sont alors
contaminés par leur éclatement qui libère
des zoospores.
CONODIOPHORE FACE INFERIEURE
5)La contamination secondaire
et la formation de l’œuf d’hiver.
• Au cours de l’été, les conidiophores
porteurs de conidies et formés après
l’incubation des zoospores produisent de
nouveaux foyers secondaires.
• A l’automne, il n’y a pas d’émission de
conidiophores mais un œuf d’hiver se forme
après fécondation entre l’oogone et
l’anthéridie.
6.1) Symptômes du mildiou:
face supérieure de la feuille.
• Le mildiou forme une
tâche d’huile
• CAUSE: le mycélium est
dans la feuille.
• CONSEQUENCES:
photosynthèse perturbée.
Les traitements doivent
commencer pour
contrecarrer la maladie.
6.2) Symptômes du mildiou:face
inférieure de la feuille
• SYMPTOMES: un
feutrage blanc apparaît.
• CAUSES: les
conodiophores sortent par
les stomates.Phase
secondaire
• CONSEQUENCES:
• le développement doit être
enrayé.
6.3)LE MILDIOU
« Mosaïque »
• SYMPTOMES:les
feuilles présentent des
décolorations multiples.
• CAUSES: le mildiou a
colonisé une grande partie
des cellules de la feuille
en laissant cependant
quelques partie indemnes.
• CONSEQUENCES:
mauvais aoûtement et
faible mise en réserve.
En arrière saison suite au ralentissement de la pousse.
7.1)Le mildiou sur inflorescences:
Le rot gris
• Les inflorescences
sont très sensibles aux
attaques du mildiou.
Elles se couvrent d’un
duvet blanc en prenant
une forme de crosse
caractéristique : c’est
le rot gris.
7.2)Le rot gris
( mildiou sur inflorescences)
• Les jeunes baies sont
parfois victimes
d’attaques précoces du
mildiou: à ce stade, il
devient très difficile de
contrecarrer le
développement de la
maladie.
Dégâts du mildiou sur inflorescences
8)Mildiou sur baies: le rot brun.
• A partir du stade petit
pois, le mildiou ne se
développe qu’à
l’intérieur des baies en
se manifestant comme
par des coups de
pouce, légères
dépressions violacées
à la surface des baies :
c’est le rot brun.
Le rot brun :
dégâts du mildiou sur baies
• Le rot brun se manifeste à
la véraison et l’on constate
alors l’ampleur de la perte
de récolte à travers le
nombre de baies touchées
par la maladie. Le rot brun
correspond à la
contamination par le
pédicelle et au
cheminement mycélien
dans la baie.
Dégâts du mildiou sur rameaux
Fissures
longitudinales
9)Les dégâts du mildiou.
•
-
Le mildiou entraîne:
La destruction partielle ou totale du feuillage.
Des fissures longitudinales le long des rameaux.
L’affaiblissement du cep de vigne.
L’avortement et le dessèchement des fleurs.
La destruction totale ou partielle de la récolte et
des répercutions graves dur les cycles végétatifs
suivants.
10)La lutte contre le mildiou
La lutte prophylactique est à la base des pratiques
viticoles visant à limiter le développement de la
maladie. Elle consiste essentiellement à:
• limiter la vigueur ( limitation des apports d’azote
et choix d’un matériel végétal adapté).
• pratiquer des épamprages soignés (pas
d’entassement de la végétation).
• rogner régulièrement (pour limiter les
contaminations et favoriser l’impact des
traitements).
11)Lutte anti mildiou:
les conditions de base
• Actuellement, on déclenche les traitements en
fonction de modèles prévisionnels donnés par les
organismes chargés du suivi des parasites
(Magister, S.R.P.V).
• Les traitements sont donc appliqués en fonction de
critères précis essentiellement liés à la biologie du
mildiou et des conditions climatiques favorables à
son développement.
Le principe des modèles prévisionnels de lutte
anti mildiou: l’exemple de l’E.P.I
12)Le cuivre sous forme de bouillie
bordelaise:
le traitement de contact « classique ».
• Le cuivre est la molécule
de base des traitements anti
mildou. Sous forme de
bouillie bordelaise
(mélange de sulfate de
cuivre et de lait de chaux
8/10 et 2/10 pour 1,3kg), le
cuivre s’est révélé
longtemps efficace.
•
La préparation de la bouillie bordelaise par Raoul Guiraud
Musée de Pézenas
.
13)Les traitements anti mildiou:
Pénétrants et systémiques.
• Les fongicides
pénétrants
(cymoxanil…)
Rémanence 8 à 10 j.
• Les fongicides
systémiques (anilides,
fosétyl Al.
• Rémanence 10 à à 14 j...) .
14)Les critères de décision du
traitement anti mildiou.
• Début de protection et critères de décision:
• Maturité des œufs d’hiver/Début de sensibilité
(éclatement du bourgeon)/Pluies d’au moins 2 mm
et T° moyenne journalière d’au moins 11°C.
• Le modèle EPI permet de prévoir la gravité du
risque et de déclencher le traitement avant la
contamination si le risque est élevé (sup.10 en
EPI), avant les foyers primaires si le risque est
moyen, après l’apparition des foyers primaires si
le risque est faible.
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