RSE et economie (Juin 2008)

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Economie
Economie de la Santé
Éléments de réflexion
CFDT Santé Sociaux
Présentation réalisée par Emmanuel
Mermet, Secrétaire Confédéral
en charge des questions économique
Plan de la présentation
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1- Repères généraux
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2- Liens entre santé et croissance
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3- Liens entre dépense publique et santé
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4- La rentabilité économique du secteur
Economie et Développement
Soutenable
Repères généraux
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Evolution de la dette publique >1978
Repères généraux
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Evolution des déficits publics de 1959 à
2007 en pourcentage du PIB
1- Des repères macroéconomiques
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L'UE des 25 consacre en moyenne 7,76% de
son PIB à la santé. La moyenne dans l'UE des
15 est de 8,6% et de 5,8% dans les
nouveaux Etats membres.
La France consacre 11,1% de son PIB aux
dépenses de santé (2005, OCDE), derrière les
USA (15,3%) et la Suisse (11,6%).
L’Allemagne est à 10,7% tandis que le
Royaume-Uni est à 8,3%.
1- Des repères macroéconomiques
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Mais les dépenses de santé financées
par le public représentent 8,9% du PIB,
contre 6,9% aux USA.
Les dépenses de santé financées par le
privé représentent 2,2% du PIB en
France contre 8,4% aux USA, chiffre le
plus élevé de l’OCDE (la plupart des
pays est compris entre 1 et 2%)
2- Les liens croissance – santé
la Commission européenne (2005)
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L’amélioration de la santé aurait accéléré la
croissance française de 30 à 40% (1870-1994, Arora,
2001)
L’allongement de la durée de la vie d’un an
améliorerait le PIB de 4% (104 pays, Bloom et al,
2001)
La santé compterait pour entre 16 et 25% à la
croissance du PIB, plus que l’éducation (Beraldo et al,
2005)
Une réduction des maladies cardiovasculaires de 10%
entraînerait une croissance du PIB/tête plus élevée
d’un point (Suhrcke and Urban, 2005)
2- Les liens croissance – santé
la Commission européenne (2005)
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Si les dépenses de santé représentent 7% du
PIB dans l’UE, les services financiers ne
comptent que pour 5%, tout comme le
commerce !
2- Les liens croissance – santé
Les éléments de l’OMS
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« Les investissements dans la santé sont
essentiels pour la croissance économique
et devraient constituer un élément clé
des stratégies nationales de
développement ».
L’allongement de 10% de la durée de la
vie permet d’accroître le PIB de 0,3 à
0,4% selon la Commission mondiale
macroéconomie et santé (2001)
2- Les liens croissance – santé
effets théoriques de la santé
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l'éducation : les enfants en bonne santé ont des taux de
présence scolaire et une capacité de développement
cognitif plus élevés, et donc une accumulation de capital
humain plus importante.
la productivité au travail : les travailleurs en bonne
santé sont plus productifs que les travailleurs qui sont
comparables à tous les niveaux sauf celui de la santé.
l'offre de main d'oeuvre : l'importante évolution
démographique que l'UE connaît nécessite de s’occuper
des problèmes de santé de la population vieillissante pour
éviter que les salariés prennent leur retraite plus tôt que
prévu, entraînant une diminution de la population
active pour faire fonctionner l'économie, compte tenu de
la baisse des taux de natalité.
2- Les liens croissance – santé
effets théoriques de la santé
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Certains économistes conseillent même
aux gouvernements de ne pas mener
de politiques économiques mais des
politiques de santé ! (Garland L.
Brinkley)
Pourquoi l’économie est-elle
entrée dans la santé
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les philosophes distinguent 2 catégories d’éthique
médicale :
L’éthique déontologique est fondée sur le devoir.
L’éthique téléologique fondée sur le résultat (justifie une
action si il est démontré qu’elle peut avoir un résultat
positif).
Le passage d'une éthique déontologique à une éthique
téléologique s'est produit avec le ralentissement de la
croissance économique.
Il a fallu prendre en compte les contraintes économiques
et le rapport coût/efficacité. On essaye de limiter les
dépenses de santé, de retraite, de diminuer le gaspillage.
Les conflits en jeu derrière
l’évaluation
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un conflit entre ceux qui ont un intérêt à ce que
les dépenses augmentent ( les malades et le
monde médical) et les cotisants.
un conflit entre les actifs et les inactifs (qui
cotisent moins et ont plus de frais de santé) . La
population est répartie en plusieurs groupes qui
n’ont pas la même consommation de biens et la
même capacité contributive.
Le système est financé par l’argent public, le
conflit se double d’un enjeu idéologique sur la
dépense publique dans un contexte de remise
en question du rôle économique de l’Etat
Pourquoi évaluer avec des outils
économiques?
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Enjeu de l’optimisation : obtenir un
maximum d’effet pour un montant déterminé
de moyens, ou bien, à effet déterminé,
utiliser un minimum de moyens ?
Quelle part de la richesse peut être affectée à
la santé ?
Comment peut-on l’utiliser au mieux pour
produire de la santé ?
3- Liens dépense publique - santé
Les dépenses de santé en France
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En 2006, le montant total des dépenses de santé s’élève à 198,3
milliards d’euros, soit 3 138 euros par habitant et 11,1 % du produit
intérieur brut (PIB).
La consommation de soins et de biens médicaux (CSBM), en
progression annuelle de 3,5 %, atteint 156,6 milliards d’euros (8,7%
du PIB).
Le fait marquant de l’année 2006 est le ralentissement des prix de la
CSBM (+ 0,8 %, après + 1,5 % en 2005), dû notamment à la baisse
sensible des prix des médicaments (-3,7 %) qui accompagne la
progression de la consommation des génériques.
Les évolutions en volume connaissent également un léger
ralentissement (+2,7 %, après + 2,9 % en 2005), imputable
essentiellement aux soins hospitaliers.
Pour la première fois depuis 1998, les dépenses de santé en valeur
augmentent moins vite que le PIB (respectivement + 3,5 % et + 4,3
%).
Le financement de la CSBM évolue de 2005 à 2006 : la part de la
Sécurité sociale diminue de 0,2 point et le reste à charge des
ménages augmente de 0,1 point.
3- Liens dépense publique - santé
Qui finance la dépense de santé
3- Liens dépense publique – santé
L’ONDAM
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La France s’est dotée d’un objectif de
dépenses d’assurance maladie (ONDAM)
en 1996
Il comprend toutes les dépenses
remboursées, pas les tickets modérateurs
ni dépassements d’honoraires
L’ONDAM est prévisionnel et vérifiable en
cours d’année dans le PLFSS
3- Liens dépense publique – santé
D’autres moyens d’évaluation
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La mise en place d’un médecin traitant
en 2006
L’hospitalisation à domicile pour les
soins de suite
La Tarification à l’activité (T2A)
3- Liens dépense publique – santé
Les mesures de l’OCDE
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L’OCDE a mesuré par des régressions
économétriques que :
La France a une espérance de vie
supérieure à la moyenne OCDE de 1,3
ans
0,8 années seraient expliquées par les
dépenses de santé supérieures à la
moyenne.
3- Liens dépense publique – santé
Des évaluations
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Elles sont conduites par des universitaires.
Avec des modèles économétriques, ils mesurent le
rapport entre la santé de la population mesurée par
des indices de morbidité et les dépenses, en
neutralisant souvent l’environnement de santé
(différence de population, d’accès au soin…)
Ainsi, une étude de comparaison interdépartementale
de 2004 montre que le Maine et Loire (49) et la
Haute-Savoie (74) sont les départements les plus
efficaces, servant de référentiel de comparaison
(Economie et Prévision, 2004-5).
Le résidu de moins bonne efficacité montre donc une
« mauvaise gestion » financière à améliorer !
3- Liens dépense publique – santé
Des évaluations
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Situation du Maine et Loire et de la Haute
Savoie : 1
Seine St Denis (93): 0.780
Paris (75) : 0.816
Nord (59) : 0.884
Hérault (34): 0.928
Drôme (26) : 0.981
Étude Économie et Prévision, 2004-5,
Université de Toulouse et Min Santé
4- La rentabilité du secteur
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Si l’on mesure l’efficacité du secteur public,
c’est aussi parce qu’il existe un secteur privé en
concurrence
Le secteur privé s’intéresse à la santé car c’est
un secteur en forte croissance, qui permet de
générer du profit comme n’importe quel autre
secteur
C’est aussi un mode d’entrée des concepts
économiques plus généraux que sont la
productivité du travail et du capital, la
rentabilité du capital, le chiffre d’affaires…
4- La rentabilité du secteur
Les cliniques privées (médecine,
chirurgie et obstétrique)
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En 2005, le chiffre d’affaires des cliniques
privées a augmenté de 8,7 %.
Cette augmentation est due en partie à
l’accroissement de l’activité mais aussi à une
hausse des tarifs.
La hausse de la rentabilité s’observe par une
multiplication par trois du résultat net en
pourcentage du chiffre d’affaires
La rentabilité des cliniques (MCO) s’établit à
15,1 % des capitaux propres supérieure de 7
points à celle de 2004.
Comptes de résultat 2000-2005
L’économie de la Santé
Éléments de réflexion
CFDT Santé Sociaux
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