UNE SOCIETE SANOFI
Eradication
Une maladie infectieuse ou parasitaire ne peut
être éradiquée de la planète ou d’un territoire,
si l’agent responsable est hébergé et/ou
entretenu par une espèce « réservoir »
.
Cette espèce peut ne pas montrer de signes
cliniques. De nombreuses espèces animales et
l’Homme éventuellement ont ce rôle de « réservoir »
primaire ou secondaire et peuvent contaminer une
autre espèce animale et/ou l’Homme lui-même.
« Réservoirs » (animaux)
de maladies infectieuses
ou parasitaires
# 1
Dr Yves MOREAU, Musée Dr Mérieux
Quelques espèces « réservoirs »
* Espèces « réservoirs » secondaires.
** Espèces consommables « portage sain ».
*** Espèces vectrices (voir poster n°2).
HOMME : poliomyélite…
CHAUVE SOURIS :
- Insectivores : virus Ebola, Marburg (Homme),
- Frugivores : SRAS (civette*, Homme),
- Sanguicoles : rage (animaux, Homme)
RATS, SOURIS : encéphalites, fièvre hémorragique
de Corée (Homme)
RUMINANTS SAUVAGES : fièvre aphteuse (ruminants
domestiques, porcs)
SINGES : SIV (adaptation à l’Homme - HIV), hépatite A (Homme)
OISEAUX : oies et canards sauvages : grippes
(porcs*, Homme, cheval)
PORCS : grippes (Homme), hépatite E (Homme)
HOMME : choléra…
BOVINS** : E. coli, toxi-infections alimentaires (Homme)
CERVIDÉS : maladie de Lyme, tiques *** (Homme)
LIÈVRES : tularémie (Homme)
CHATS : bartonellose, maladie des griffes (Homme)
PORCS** : salmonellose, toxi-infections
alimentaires (Homme)
RATS, SOURIS : peste (puces***- Homme), rickettsioses,
fièvres, typhus (Homme), leptospiroses (chiens - Homme)
PERROQUETS, PIGEONS : ornithose-psittacose (Homme)
POULETS** : campylobactériose, toxi-infections
alimentaires (Homme)
SANGLIERS-BLAIREAUX :
tuberculose (bovins)
HOMME : poux…
CHATS : toxoplasmose (Homme)
RENARDS : echinococcose (Homme)
SINGES (GORILLES) : paludisme,
moustiques*** (Homme)
Réservoirs de
bactéries
Réservoirs de
parasites
Réservoirs de virus
réservoirs
# 2
Dr Yves MOREAU, Musée Dr Mérieux
Eradication
Une maladie infectieuse ou parasitaire ne peut être
éradiquée
de la planète ou d’un territoire,
si l’agent
responsable est hébergé puis inoculé
par un insecte ou un acarien « vecteur ».
Au moins 15 000 espèces sont hématophages*et donc
susceptibles de transmettre un agent pathogène.
Quelques espèces
« vectrices »
* Hématophage : seule la femelle est piqueuse et se nourrit de sang afin de perpétuer l’espèce.
** Réservoirs primaires (voir poster n°1).
Insectes
Acariens Vecteurs de virus
MOUSTIQUES :
- Aedes : fièvre jaune (primates**, Homme), chikungunya et
Dengue (Homme), rift valley fever (ruminants**, Homme),
encéphalites (cheval, Homme)
- Culex : West Nile (cheval , homme), encéphalite japonaise
(porc**, Homme), encéphalite de St Louis (Homme)
MOUCHERONS CULICOÏDES : blue Tongue (ruminants)
PUCES, POUX : choriomeningite lymphocytaire (souris**, Homme)
Vecteurs de bactéries
PUCES : peste (rats**, Homme), bartonellose (chats**, Homme),
tularémie (lièvres, Homme)
POUX : typhus à rickettsia (écureuils volants**, Homme),
fièvre récurrente (rats**, Homme)
Vecteurs de parasites
MOUSTIQUES :
- Anopheles : paludisme (Homme)
- Mansonia : dirofilariose (chiens, Homme)
MOUCHES TSÉ-TSÉ : maladie du sommeil (bovins, Homme)
PUNAISES TRIATOMES : trypanosomiase américaine (Homme)
MOUCHERONS PHLÉBOTOMES :
Leishmaniose viscérale et cutanée
(chiens, Homme)
Vecteurs de virus
TIQUES HYALOMMA :
fièvre de Crimée-Congo (Hérisson**, Homme)
TIQUES VARROA : Picornaviroses (abeilles)
Vecteurs de bactéries
TIQUES IXODES :
maladie de Lyme (cervidés**, Homme)
TIQUES ORNITHODOROS :
fièvre récurrente (rats**, Homme)
Vecteurs de parasites
TIQUES VARROA :
picornaviroses (abeilles)
TIQUES DERMACENTOR,
RHIPICEPHALUS :
piroplasmoses
(chiens, chevaux, bovins, Hommes)
« Vecteurs » (insectes et acariens)
de maladies infectieuses
ou parasitaires
vecteurs
La poliomyélite fait rage dans le monde entier. Les enfants sont
frappés par la paralysie définitive ou la mort par asphyxie.
Les Etats-Unis sont à la pointe du combat contre la poliomyélite. En 1921,
elle frappe le futur Président : Franklin D. Roosevelt. Il fondera la National
Foundation for Infantile Paralysis, NFIP. Cette fondation collectera des fonds
énormes pour les soins des enfants puis pour les recherches qui conduiront
à la mise au point des vaccins « JOIN the MARCH of the DIMES ».
L’épopée des vaccins
contre la poliomyélite,
Dr Charles Mérieux (1957 - 2001)
# 3
Dr Micha ROUMIANTZEFF, Musée Dr Mérieux
Dr Bernard MONTAGNON, Musée Dr Mérieux
le Dr Jonas Salk
Dés 1957, l’Institut Mérieux fabrique
le VACCIN LEPINE.
« Lorsque je suis sorti du bureau du
professeur Pasteur Vallery Radot,
j’avais son accord pour fabriquer
le vaccin Lepine. L’année suivante
c’est Jean Mérieux qui l’imposera
en France »
Dr Charles Mérieux, Virus passion, 1997, p 140
Le VACCIN SALK
remplacera
le VACCIN LEPINE
en 1982.
le Dr Albert Sabin
Le VACCIN SABIN est autorisé,
aux Etats-Unis dès 1959.
« …dès 1956, Sabin me prend à part :
Avec l’expérience que vous avez
en matière de fièvre aphteuse et
vos intallations, c’est vous qui devriez
fabriquer le vaccin pour la France »
Dr Charles Mérieux, Virus passion, 1997, page 136
Le VPO SABIN MÉRIEUX sera autorisé
en 1966.
En 1975, Alain Mérieux ayant acquis la souche
Pfizer, bien plus sûre que la souche originelle
de Sabin, la met à la disposition de l’OMS
pour être utilisée par les producteurs mondiaux.
Ce vaccin sera produit sur cellules VERO
dès 1988.
Le Docteur Charles Mérieux et
le Docteur Pierre Lépine.
Fermenteurs de culture de virus Polio.
Inauguration du bâtiment vaccin Polio :
Dr Bernard Montagnon, Mme Simone Veil
(Ministre de la Santé), Dr Charles Mérieux
et le Pr Jonas Salk.
Hans Cohen, Charles Mérieux
et Jonas Salk.
Microbilles couvertes de cellules.
Vaccination sur le terrain en Afrique,
avec le Docteur Charles Mérieux.
Dès 1951, le Dr Charles Mérieux rencontre, aux USA :
VPI
VACCIN POLIO
INACTIVE VPO
VACCIN POLIO
ORAL
# 4
Dr Catherine MOSTE, Sanofi Pasteur
M. Pierre BRUN, Sanofi Pasteur
Poliomyélite
impact des vaccins
sur l’épidémiologie
* CDC : Centers for Disease Control and Prevention, Centres pour le contrôle et la prévention des maladies.
** IMEP/GPEI : Initiative Mondiale pour l’Eradication de la Poliomyélite / Global Polio Eradication Initiative.
*** OMS : Organisation Mondiale de la Santé.
**** UNICEF : United Nations International Children’s Emergency Fund / Fonds International d’Urgence des
Nations Unies pour l’Enfance.
Sources : Site OMS, Site et documents de Sanofi Pasteur (remerciements à E. Vidor),
Ouvrage « La Guerre contre les Virus » de J.F. Saluzzo (Plon, 2002), Ouvrage « Vaccines »,
S.A. Plotkin, W.A. Orenstein, P.A Offit (6ème édition, Elsevier, 2013).
La poliomyélite, dont les traces sont retrouvées dès
l’Antiquité, devient épidémique au XIXe siècle : de
nombreux cas de paralysies associées à des troubles
intestinaux et à des fièvres sont décrits en Europe de
l’Ouest à partir de 1840. La maladie se transforme
en véritable fléau au début du XX
e
siècle : les
épidémies flambent en Europe et en Amérique du
Nord puis gagnent les pays tropicaux.
La transmission se fait par voie oro-fécale ou
oro-orale, via l’ingestion d’aliments ou d’eau
contaminés. Les selles, dans lesquelles le virus est
excrété durant plusieurs semaines, jouent notamment
un rôle important dans la dissémination et la persis-
tance du virus dans l’environnement.
Dans les années 1950, le développement des connais-
sances scientifiques permet d’envisager la vaccination.
A la fin des années 80, la production industrielle de
masse devient enfin possible grâce à deux révolutions
technologiques : l’utilisation des cultures cellu-
laires en lignée continue, en particulier de la lignée
Vero isolée en 1962, et l’emploi de microbilles en
suspension (« microporteurs »), support de culture
des cellules permettant d’augmenter la quantité de
virus produit. Des milliards de doses de vaccin
polio seront ainsi produites industriellement
en biofermenteur (voir poster n°3).
En 1988 est lancée l’Initiative Mondiale pour
l’Eradication de la Poliomyélite (IMEP/GPEI)*,
conduite par l’OMS** et les gouvernements natio-
naux, le Rotary International, les CDC*** américains
et l’UNICEF
****
, et sous l’égide de partenaires tels que
la Fondation Bill & Melinda Gates.
Depuis le lancement du programme d’éradication, le
nombre des cas de poliomyélite à virus sauvages a
baissé de plus de 99 %
Le vaccin
inactivé injectable
Développé par Jonas Salk, réduira
de plus de 10 fois le nombre
de cas aux Etats-Unis entre 1955
et 1960. Il sera rapidement
utilisé dans différents pays
où la maladie reculera
spectaculairement.
© Rotary International
Crédit Photo IMOVAX POLIO : Sanofi Pasteur
En avril 2013,
un nouveau plan
stratégique
pour l’éradication de la poliomyélite est élaboré,
visant, sur la période 2013-2018, à :
Maintenir une couverture vaccinale élevée
dans les pays exempts de polio, afin d’y éviter
la réimportation de virus sauvage depuis les
zones endémiques.
Faire face à l’insécurité qui règne dans ces
zones pour qu’aucun enfant n’échappe à la
vaccination ; ceci nécessite un effort important
de communication sur les bénéfices de la
vaccination avec les pouvoirs religieux en place.
Programmer l’arrêt du vaccin par voie orale
en fin d’éradication, pour éviter l’apparition/
réapparition de souches virales pathogènes
dérivées du vaccin vivant atténué.
Sanofi Pasteur a plus de 50 ans d’expérience dans la
vaccination contre la polio. Premier fournisseur mondial
de vaccin polio inactivé et fournisseur de vaccin polio
oral à l’UNICEF depuis 25 ans, Sanofi Pasteur est depuis
toujours le principal donateur de vaccins auprès de
l’Initiative Globale pour l’Eradication de la Poliomyélite.
Le vaccin
vivant atténué
Administré par voie orale et développé
par Albert Sabin, sera utilisé à partir de 1960.
Il présentera l’avantage d’être de faible coût de
production et de pouvoir protéger massive-
ment les populations car les personnes
vaccinées, excrétant le virus, vaccinent
elles-mêmes indirectement leur
entourage...
2 types
de vaccins
sont alors préparés contre
les 3 sérotypes de
virus polio circulants
350 000 cas
dans plus de 125 pays
en 1988
223 cas
notifiés en 2012,
3 pays seulement
restant endémiques
en début 2013
VPI
VACCIN POLIO
INACTIVE
VPO
VACCIN POLIO
ORAL
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