" Un jour de sabbat, Jésus était allé prendre son repas chez un pharisien notable, et on l'observait.
"
Nous sommes un jour de sabbat : Jésus est allé prendre son repas chez un des pharisiens de l'endroit
où Jésus est en train d'annoncer le Règne de Dieu. Naturellement, les gens l'observent, surtout les
docteurs de la Loi, les maîtres de la religion de l'époque. Car Jésus a pris une certaine habitude de
faire des guérisons le jour du sabbat, ce que les docteurs et les scribes ne peuvent tolérer. Et, en
effet, Jésus guérit un malade, un homme atteint d'hydropisie. C'est la partie de l'évangile que nous
ne lisons pas aujourd'hui, mais qu'il est utile de mentionner pour préciser le contexte de ce récit.
On observe ce Jésus venu pour guérir les âmes et les corps ! Car on veut savoir s'il va oui ou non
respecter le repos du sabbat... Mais ce qui peut être fait ou non le jour du sabbat, ce ne sont pas les
hommes qui peuvent en décider : c'est Dieu, et lui seul ! Car le repos du sabbat, qui est devenu le
repos du dimanche, c'est Dieu lui-même qui l'a instauré et établi pour toujours, puisqu'il est écrit :
"Dieu, qui avait terminé le septième jour l'oeuvre qu'il avait faite, se reposa de son labeur. Il bénit le
septième jour et le consacra, parce qu'en ce jour-là il s'était reposé de tout l'ouvrage de la création."
(Gn. 2, 2-3)
Que faut-il faire le dimanche ? Que peut-on faire le dimanche ? La réponse est simple : tout ce qui
rend gloire à Dieu pour avoir fait la création ! Ainsi, lorsque Jésus guérit un malade le jour du
sabbat, il rend gloire à Dieu son Père en redonnant à cette créature la santé perdue, une santé si
précieuse, car elle permet à l'homme de louer Dieu pour ce qu'il est par dessus tout : le Maître de
l'Univers ! Dieu est le Roi des Rois, le Seigneur des Seigneurs, et c'est à lui seul que toutes les
créatures du ciel et de la terre doivent rendre hommage, gloire, honneur, puissance et souveraineté !
" Remarquant la manière dont les invités cherchaient à prendre les places d'honneur, il y fit
allusion : «Quand un homme t'invite à un festin de noces, ne te mets pas à la première place, de
peur qu'il n'ait invité une personne plus considérable que toi, et que votre hôte à tous deux ne te
dise : Cède-lui la place. Tu aurais alors la confusion de devoir occuper la dernière place. Mais,
quand tu seras invité, va te mettre à la dernière place ; ainsi ton hôte, en entrant, te dira : Mon ami,
monte plus haut. Alors tu seras à l'honneur devant tous les convives. Car, quiconque s'élève sera
abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé.» "
Pour Jésus, et pour nous à sa suite, le festin dont il s'agit ici, c'est tout d'abord une image du banquet
céleste auxquels tous les élus de Dieu sont invités à participer, pour un bonheur éternel. Mais
ensuite, il s'agit d'une leçon sur l'attitude que nous, chrétiens, devons avoir dans le monde qui nous
entoure. Cette attitude doit être celle de l'humilité et du renoncement aux honneurs : "Quand tu seras
invité, va te mettre à la dernière place." Car, si nous désirons être auprès de Dieu dans le Ciel, et
donc à la première place, c'est la dernière place qu'il nous faut choisir étant sur la terre : "Quiconque
s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé."
Mais ne l'oublions pas : on nous observe, tout comme on observait Jésus ! La réaction de la plupart
des gens sera de dire, à propos de ce chrétien qui aura choisi la dernière place : "Il est fou ! Il
n'arrivera jamais à rien !" Ceux qui, au contraire seront saisis par l'Esprit de Dieu, diront de lui :
"Voilà un homme sage et sensé !" Ou tout simplement : "Peut-être bien que c'est lui qui a raison..."
Tous nous sommes appelés à témoigner de notre foi en Jésus Fils de Dieu : ce témoignage peut être
insignifiant à nos yeux, comme une goutte d'eau dans l'océan. Pourtant l'Esprit-Saint est là, par toute
la terre, pour tirer de cette goutte d'eau un torrent de grâces pour la conversion du monde entier !
" Il dit encore à son hôte : «Quand tu donnes un déjeûner ou un dîner, il ne faut pas inviter tes
amis, ni tes frères, ni tes parents, ni tes voisins riches : ils pourraient t'inviter à leur tour, et te