Le maccarthysme Une poussée de fièvre anticommuniste
contamine alors les Etats-Unis.
De 1950 à 1954, l’inquisition fait rage. Rien,
ni personne, n’y échappe. Les instances
politiques de Washington, les fonctionnaires
des administrations publiques, les
assemblées législatives des Etats, les
entreprises privées, Hollywood. Les
condamnations tombent tous azimuts,
arbitrairement, sans véritables preuves. On
se dénonce, on se calomnie, pour se mettre
à l’abri, pour se défendre. L’Amérique reste
plongée dans l’hystérie collective, durant
ces quatre ans, jusqu’au jour, où McCarthy
s’attaque à l’armée.
Un faux pas, qui interrompt brusquement sa
carrière politique et précipite la fin d’une
sombre période de l’histoire américaine.
« Une maladie honteuse que la conscience
nationale préférerait ne pas évoquer » écrit
André Kaspi, historien spécialiste de
l’histoire des Etats-Unis.
Deux personnes ont payé de leur vie
cette frénésie hystérique ; ce sont
Ethel et Julius Rosenberg. Le couple,
accusé d’espionnage au bénéfice de
l’U.R.S.S, est condamné à la chaise
électrique en 1953.