Dr C. Lascoux

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Orientation médicale et
associative
Soignants et Soignés de cultures
différentes
S. Diakité, médiatrice, association URACA, Paris
J.Faure, psychologue, hôpital Tenon, Paris
C.Lascoux-Combe, médecin, hôpital St Louis, Paris.
Apports du mouvement associatif dans
l’institution médicale
• AIDES : 1ère association de malades , créé en 1984, à partir du
mouvement communautaire homosexuel.
• Implication dans les politiques de préventions, participation au débat
scientifique, soutien auprès des patients au sein des structures de
soin et de l’association.
• Transformation de la relation médecin/malade sous la pression du
milieu associatif et de la spécificité du VIH
« …la pression communautaire imposa la prise en compte de
l’identité psychologique de l’individu, de sa capacité à recevoir un
diagnostic, à le gérer à travers le temps, de s’assurer qu’il
n’encourra pas de discriminations sociales. »
D.Defert, «Un nouveau réformateur social : le malade » -Ve
Conférence Internationale sur le SIDA, Montréal, 1989
Partenariat entre une association
communautaire africaine et l’hôpital (1)
• 1992/1993 : difficultés dans la prise en charge de certains patients
d’origine africaine
– Incompréhension ou déni du diagnostic, refus du traitement ou
problème d’observance, souffrance psychique , troubles psychiatriques,
isolements affectif et social, échecs des messages de prévention :
toutes ces difficultés sont universelles mais demandent une approche
singulière
– Problèmes de compréhensions mutuelles dans la relation soignantsoigné
« la relation clinique doit sans cesse se soutenir par une relation de parole et
d’écoute . Le médecin doit connaître les représentations que le patient se
fait de sa maladie pour savoir le degré d’acceptation et de fidélisation à la
stratégie thérapeutique proposée »
D.Defert, « Un nouveau réformateur social : le malade » Ve Conférence
Internationale sur le SIDA, Montréal, 1989
Partenariat entre une association
communautaire africaine et l’hôpital (2)
• URACA, association communautaire africaine, créé en
1985, s’implique dès 1989 dans la prévention du VIH
dans la communauté des migrants à Paris, puis
parallèlement en Afrique.
• En 1993, 1ière collaboration entre l’association et l’hôpital.
• Partenariat organisé autour de 4 axes
– Soutien communautaire, médiation culturelle,
consultation d’ethnomédecine, formation mutuelle
Des définitions de la culture (1)
« Un système culturel est constitué d’une langue, d’un
système de parenté, d’un corpus de techniques et de
manières de faire ( la parure, la cuisine, les arts, les
techniques de soins, les techniques de maternage…).
Tous ces éléments épars sont structurés de manière
cohérente par des manières de pensées : les
représentations.(…)Les représentations permettent aux
individus d’un même groupe d’appréhender le monde
selon les modalités communes : représentation de la
mort, de la conception… »
(M.R Moro, « Parents en exil, psychopathologie et
migrations », PUF, 1994.)
Des définitions de la culture (2)
« J’emploie ce mot « culture » à contrecoeur, avec la
crainte d’être mal compris. Par ce terme je ne désigne
pas l’écume luxueuse d’une civilisation, mais l’esprit très
particulier d’un peuple, insaisissable. »
E. De Rosny « Les yeux de ma chèvre », éditions Terre
Humaine
Synthèse des débats
• Trois thèmes abordés:
– Place des associations dans les structures de
soins
– Difficultés à appréhender la dimension
culturelle dans le soin au patient migrant
– Remise en cause de l’approche
transculturelle
Place des associations dans les
services de soins
Nécessité d’un réel partenariat
•
•
reconnaissance des compétences de chacun
trouver du temps pour se rencontrer, échanger sur cette
collaboration
Manque d’ouverture de certaines structures au
monde associatif
Nécessité de moyens pour le bon fonctionnement des
Associations
Rôle important des bénévoles, qui tentent de palier au manque de
personnel
La dimension culturelle dans le
soin au patient migrant
Difficultés à appréhender la problématique culturelle
– Nécessité d’une formation
– Place des anthropologues dans les services?
L’écoute du patient est un début de réponse
mais
manque de temps
nécessité de remise en cause du soignant lui-même
« la rencontre de l’autre, différent, nous transforme »
Faire confiance au patient qui dans la plupart des cas est capable
d’un syncrétisme « naturel » : les deux systèmes de pensée ne
sont pas antinomiques mais complémentaires
Remise en cause de cette
démarche
• Les difficultés sociales sont multiples et au
premier plan. L’approche culturelle devient
secondaire voire inutile
• Y a-t’ il une spécificité culturelle ?
• L’approche culturelle est-elle réductrice et
stigmatisante?
Difficultés de l’approche culturelle
• Ne pas réduire le patient à sa culture d’origine
• Trouver un juste équilibre pour appréhender
dans sa globalité et sa singularité le patient.
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