AREF de Fès-Meknès Institut Français de MEKNES LA MOTIVATION EN CONTEXTE SCOLAIRE QUELLES SONT LES APPLICATIONS DES THÉORIES SUR LA MOTIVATION DANS LE DOMAINE SCOLAIRE? Vendredi 05 Fév. 2016 Formateur: SABIR Driss UNIVERSITE D’HIVER MEKNES OBJECTIFS 2 صابر ادريس خبير تربوي OBJECTIFS théories de la motivation: paradigmes mécanique (béhavioriste) et organismique (humaniste) Doc IAA Pilotage et suivi du projet académique OBJECTIFS Etre plus éclairé(e) sur les pratiques pédagogiques qui favorisent la motivation des élèves. OBJECTIFS Être •éventuellement apte à motiver davantage •ces élèves. OBJECTIFS continuer sa formation (examens professionnels par exemple), ce qui assurerait un meilleur avenir. La motivation en contexte scolaire صابر ادريس خبير تربوي 4 Avertissement Il existe plus de 100 théories de la motivation . Il est difficile de les appliquer toutes dans le domaine de l’apprentissage. L’enseignant n’étant ni un thérapeute, ni un expert en analyse de la psyché humaine, il lui est difficile de percer toutes les théories de la motivation et de les appliquer en contexte scolaire. Cependant connaître les ressorts qui animent la motivation de ses élèves peut certes lui être utile pour répondre à toute baisse de motivation. Qu’est ce que la motivation scolaire ? La motivation scolaire La motivation scolaire, c’est l’ensemble des déterminants qui poussent l’élève à *s’engager activement dans le processus d’apprentissage, • adopter les comportements qui le conduiront vers la réalisation de ses objectifs d’apprentissage • *persévérer devant les difficultés. 7 Manifestation de la motivation scolaire La motivation scolaire se manifeste lorsque les forces internes et, ou externes sont dirigées vers l'étude, la présence aux cours, et tout autre comportement nécessaire à la réussite scolaire. La motivation scolaire nécessite, ainsi que l'a souligné Maehr (1984), un investissement personnel de la part de l'élève. L’apprenant doit avoir la volonté de s’impliquer dans ses études, de s'appliquer dans ses travaux scolaires, et de participer activement en classe. Qu’est-ce que la motivation scolaire? Pour Vallerand et Thill (1993), la motivation est un construit hypothétique qui décrit les forces internes ou externes produisant le déclenchement, la direction, l'intensité, et la persistance d’un comportement. Lorsque cette force - la motivation - est dirigée vers les études et le travail scolaire, il est alors question de motivation scolaire. L'objectif principal de la motivation L'objectif principal de la motivation en milieu scolaire est de donner un sens à l'apprentissage. Pour plusieurs chercheurs (Deci et Ryan, 1985; Vallerand, 1992), le concept de motivation peut ainsi aider à comprendre et à prévoir la présence (ou l'absence) de certains comportements dans un domaine particulier comme l'éducation. Quelles théories de (sur) la motivation sont appliquées en contexte scolaire? Avertissement Nous allons nous contenter, faute de temps, de passer en revue quelques théories qui ont été élaborées sur la motivation en contexte scolaire. Celles-ci sont classées sous forme de tableaux en fonction des trois modèles métathéoriques. La troisième journée sera réservée à la présentation du paradigme contextuel. Paradigme mécaniste Tableau N°1 : béhaviorisme THÉORIES AUTEURS IDÉE DE BASE conditionnement Pavlov « classique » ou « répondant » de Pavlov conditionnement B.F. Skinner «opérant» de B.F. Skinner (1938) Des comportements sont émis pour obtenir une récompense ou éviter une punition. 2. Paradigmeorganismique Tableau N°2 : Théories humanistes THÉORIES AUTEURS Des instincts W. McDougall(1908) De la hiérarchie des besoins IDÉE DE BASE Des comportements suivent un modèle complexe, inné, biologiquement préétabli et essentiel à la survie. A. Maslow (1954) Elle explique la motivation par l'existence des besoins que l'individu cherche à satisfaire. Les besoins suivent une hiérarchie de satisfactions successives débutant avec les besoins physiologiques pour ensuite aller aux besoins de sécurité, d'amour et d'appartenance, d'estime de soi, [de connaissance, d'esthétisme] et finalement aux besoins de réalisation de soi. Théorie humaniste de Rogers (1951) 3. Paradigme contextuel Tableau N°3 : Cognitivisme et interactionnisme: Relation entre l’individu et l’environnement THÉORIES De l’autodéterminatio n (motivations intrinsèques, extrinsèques et amotivation) AUTEURS Deci & Ryan (1985/1991) IDÉE DE BASE Les comportements qui se manifestent librement, par plaisir et qui amènent un sentiment de compétence et d'autodétermination persistent dans le temps alors que les comportements qui reposent sur des mobiles ou buts externes risquent d'être délaissés. des buts Dweck (1986) elle souligne le rôle motivationnel des objectifs de l'équité, de l’expectation du succès appuyées par le concept de balance, mettent en évidence la recherche d'un équilibre équitable entre le travail fourni et la récompense reçue Eccles et Wigfield (1995) Les théories béhavioristes 16 Le béhaviorisme ( Rappel) n Le béhaviorisme (ou comportementalisme) a pour origine le connexionisme de Thorndike. Il inclut le conditionnement classique ou «répondant». de Pavlov (18491936) , de Watson (1878-1958), et le conditionnement «opérant», de Skinner (1904-1990) Le schéma béhavioriste simplifié de l'apprentissage est le suivant : Conditions extérieures Boîte noire Comportement (stimuli) observables SABIR Driss 21/04/2017 17 Le béhaviorisme et la motivation extrinsèque (extérieure) L'apprentissage selon les béhavioristes -L'approche du béhaviorisme estime que la motivation est essentiellement extrinsèque (extérieure) à l'élève. -Le béhaviorisme considère l'apprentissage comme le résultat d'évènements environnementaux (extrinsèques). -L’enseignant ne peut pas savoir ce qui se passe dans la tête de l’élève qui est assimilée à une boîte noire. Il doit alors se baser sur les comportements observables du21/04/2017 sujet. SABIR Driss 19 Le béhaviorisme et l'apprentissage Approche béhavioriste Pas d’idées innées naturelles, On s’appuie sur les comportements observables de l’élève Rencontre de 2 courants *Physiologie animale (Russie, Pavlov) *Psychologie expérimentale (USA, Skinner) Pour provoquer un apprentissage, on modifie le comportement de l’élève par un renforcement des réponses positives Pédagogie par objectifs 21/04/2017 SABIR Driss 21 L'INFLUENCE DES POSITIONS BEHAVIORISTES SUR LES APPRENTISSAGES Les théories béhavioristes de l'apprentissage ont eu une influence considérable sur les projets pédagogiques jusque dans les années 70. Elles ont notamment trouvé un terrain d'application dans ce qu'on a appelé la pédagogie par objectif (P.P.O.). 21/04/2017 SABIR Driss 22 L'INFLUENCE DES POSITIONS BEHAVIORISTES SUR LES APPRENTISSAGES: Le béhaviorisme a produit des méthodes telles que l'enseignement programmé, la pédagogie par objectifs et le référentiel de compétences, utiles aux niveaux élémentaires. [Monique Linard, 2000]. La pédagogie de maitrise et l'évaluation formative sont également en partie basées sur le béhaviorisme. 21/04/2017 SABIR Driss 23 L'apprentissage selon les behavioristes Selon les behavioristes, l'apprentissage ne peut donc se manifester que dans le comportement observable et mesurable dans un environnement circonscris et précis. Ainsi, on considère que l'apprentissage s'est produit lorsque l'apprenant donne une réponse attendue à un stimulus donné. 21/04/2017 SABIR Driss 24 La force du behaviorisme La force du behaviorisme a été de proposer une théorie complète de l'apprentissage : - en le définissant : apprendre c'est devenir capable de donner la réponse adéquate, - en précisant les mécanismes psychologiques à l’œuvre : répétition de l'association stimulus-réponse, - en proposant une méthode d'enseignementapprentissage : opérationnaliser des objectifs d’apprentissage, conditionner, apprendre par essaiserreurs, provoquer des renforcements positifs en cas de bonnes réponses, et des renforcements négatifs pour rectifier les erreurs. 21/04/2017 SABIR Driss 25 Selon Le behaviorisme, l’apprentissage est vu comme une modification du comportement Dans le béhaviorisme ou théorie de comportement, l’apprentissage est vu essentiellement comme une modification du comportement pour l’établissement et le renforcement de nouvelles associations entre des stimuli et des réponses ( apprendre à répondre de telle ou telle manière en présence de tel facteur déclenchant) ou l’extinction d’associations existantes ( apprendre à ne plus réagir de telle ou telle manière stimuli). 21/04/2017 en présence de SABIRtels Driss 26 L'enseignement est fondé sur le découpage des connaissances Dans toutes les conceptions inspirées du béhaviorisme, *l'enseignement est fondé sur le découpage des connaissances. *l'élève progresse pas à pas, *l'apprentissage étant renforcé par des constats de réussite. 21/04/2017 SABIR Driss 27 La démarche de toute éducation comportementale Elle repose sur quatre étapes : Établir les objectifs prioritaires en termes de comportement. Pour cela, l'éducateur doit fixer les priorités éducatives déterminer les besoins déterminer les facteurs susceptibles de favoriser le changement mettre au point et appliquer le programme d'éducation, choisir les techniques d'interventions appropriées, déterminer le cadre de l'intervention (où, quand, à quel rythme, durée, etc...) évaluer les résultats de l'intervention 21/04/2017 SABIR Driss 28 L apprentissage selon les béhavioristes L apprentissage selon les béhavioristes, consiste à subdiviser la capacité globale visée en capacités élémentaires hiérarchisées et ordonnées, l'acquisition d'une capacité donnée étant conditionnée à la maîtrise de celle qui la précède. Cette conception béhavioriste de l'enseignement a coïncidé e qui a donné naissance de l'Enseignement Assisté par Ordinateur (E.A.O.). 21/04/2017 SABIR Driss 29 Les apports Approche intéressante pour explorer des conduites automatiques Etat de connaissance initial Etat de connaissance final Etapes intermédiaires Maître Elève Les petites marches 21/04/2017 SABIR Driss 30 L’enseignement de type béhavioriste L’enseignement de type béhavioriste *l’enseignement prend en compte les stimuli et les réponses ; * l’enseignement est visible (observable) : il s’effectue essentiellement par le biais de la répétition et essais-erreurs * les renforcements soutiennent l'apprentissage. *l’enseignement se fait par paliers successifs, le passage d’un niveau à un autre se faisant par renforcement positif des réponses justes. 21/04/2017 SABIR Driss 32 L’enseignement de type béhavioriste * les connaissances à acquérir, déclinées en termes d’objectifs généraux et opérationnels. *des niveaux intermédiaires, introduits (objectifs intermédiaires) quand l’objectif général est important. * les méthodes de construction des objectifs pédagogiques, *des taxonomies (taxonomie de B. BLOOM) , construites pour aider les formateurs à formuler les objectifs. 21/04/2017 SABIR Driss 33 La répartition des rôles dans l’apprentissage de type béhavioriste Rôle de l'enseignant (rôle central) : * changer le comportement des apprenants en provoquant de nouvelles réponses à des stimulus spécifiques, au travers d’un système de renforcements positifs et de récompenses,. * créer des conditions environnementales et un système de renforcements qui vont amener l’élève à adopter de nouveaux comportements. *construire et organiser les objectifs 21/04/2017 SABIR Driss 34 La répartition des rôles dans l’apprentissage de type béhavioriste (suite) * concevoir des exercices progressifs, susceptibles de guider les élèves dans leurs réalisations d'apprentissage (hiérarchiser les exercices par complexité croissante), *aider les élèves à résoudre les exercices en levant les difficultés. *présenter, décrire, schématiser, planifier et vérifier. * guider des élèves et valoriser des réponses justes *prendre toute la responsabilité de l’atteinte des objectifs d’apprentissage communiquer les retro actions nécessaires à la 21/04/2017 SABIR Driss *35 prochaine étape. La répartition des rôles dans l’apprentissage de type béhavioriste (suite) Rôle de l'élève: *connaître les objectifs de l’enseignement, *savoir ce que l’enseignant attend de lui à la fin de l’enseignement. * écouter, regarder, réagir et tenter de reproduire * effectuer une suite d'exercices guidés par l'enseignant. Être considéré comme un simple réceptacle 21/04/2017 SABIR Driss 36 d’une réalité externe Les petites marches L’objectif d’apprentissage est décomposé en sous-objectifs formulés en termes de comportements observables (l’élève est capable de … … ). L’élève passe ainsi très graduellement, sous la conduite de l’enseignant, de la connaissance initiale à la connaissance finale par petites marches. 21/04/2017 SABIR Driss 37 L’enseignement programmé de Skinner La théorie d'apprentissage de Skinner C'est le psychologue américain Skinner qui théorise le mieux l'apprentissage humain à la lumière du conditionnement en introduisant la notion de conditionnement opérant. Il justifie la prise en compte de cette notion de la manière suivante: «Aucune description de l'interaction entre l'organisme et son milieu n'est complète si elle n'inclut l'action du milieu sur l'organisme après qu'une réponse a été produite» 21/04/2017 SABIR Driss 39 l'apprentissage comme une modification du comportement Skinner définit l'apprentissage comme une modification du comportement provoqué par les stimuli venant de l'environnement. Il affirme que l'apprentissage peut être obtenu par l'utilisation de récompenses appelées « renforcements positifs » (ex. : des bonnes notes chez les élèves) et de punitions appelées « renforcements négatifs » (ex. : des mauvaises notes chez l'élève. 21/04/2017 SABIR Driss 40 L’enseignement programmé • SKINNER a appliqué à la pédagogie les théories béhavioristes en élaborant des enseignements programmés. • L’enseignement programmé est conçu pour agir sur le sujet en renforçant son comportement par une récompense et jamais par une punition, c’est-à-dire par un renforcement positif. 21/04/2017 SABIR Driss 41 L’enseignement programmé linéaire La théorie de Skinner a été l’enseignement programmé linéaire, qui repose sur la méthode suivante: Diviser la difficulté en difficultés élémentaires, procéder par petites étapes Proposer peu d’informations à la fois Poser des questions visant à rendre l’apprentissage actif Faire produire la bonne réponse afin que l’apprenant soit en permanence renforcé positivement. 21/04/2017 SABIR Driss 42 Théorie des petites marches Selon SKINNER, Le modèle behavioriste part du principe que l’acquisition de connaissances s’effectue par paliers successifs on parle de « théorie des petites marches » ; le passage d’un niveau de connaissance à un autre s’opère par le renforcement positif ou négatif des réponses et comportement attendus. 21/04/2017 SABIR Driss 43 L’erreur est néfaste pour apprendre Skinner considère en effet que l’erreur est néfaste pour apprendre. Au terme du cours, 90% des apprenants doivent produire les bonnes réponses, sinon c’est que le cours a été mal conçu. Le cours est linéaire dans la mesure où il faut s’assurer d’obtenir les réponses justes avant de passer à la partie suivante du cours. 21/04/2017 SABIR Driss 44 La démarche à suivre dans l’apprentissage selon Skinner Tout le processus d’enseignement doit être « divisé en un très grand nombre de pas très petits, et le renforcement doit découler de l’accomplissement de chaque pas. En rendant chaque pas successif aussi petit que possible, on augmente la fréquence de renforcement à son maximum, tandis que les éventuelles conséquences adverses découlant du fait de se tromper sont réduites au minimum. » 21/04/2017 SABIR Driss 45 Le programme d'apprentissage L'objectif de ces systèmes d'enseignement consiste à mettre en place un programme d'apprentissage qui s'assure l'atteinte des objectifs d'apprentissage par tous les élèves. 21/04/2017 SABIR Driss 46 la pédagogie par objectifs C’est le modèle de Skinner qui est en toile de fond de la pédagogie par objectifs (fiches de découverte contenant un grand nombre de questions relativement faciles qui permettent à l’élève de découvrir la notion visée). Il constitue également la base théorique de l’EAO (enseignement assisté par ordinateur). « L'apprentissage se fait par le biais d'un enseignement qui peut être dispensé par un enseignant ou une machine » (O'Shea & 21/04/2017 SABIR Driss 47 Self, 1983). Le point de vue réductionniste de Skinner Il a été souvent reproché, à juste titre, à Skinner, l'extension rapide de ses résultats de laboratoire (cages de Skinner) aux phénomènes qui se produisent dans la nature. Mais surtout, on lui a reproché le point de vue réductionniste qui consiste à étendre ses conclusions d'expérimentation sur des animaux (rats et pigeons) aux humains, comme si les deux se situaient à la même 21/04/2017 SABIR Driss 48 échelle. Aspects positifs et négatifs du béhaviorisme Avantages L’enseignant est attentif aux possibilités et à l’évolution individuelles de l’élève. Il lui propose des activités bien adaptées. L’élève peut progresser à son rythme ; il est le plus souvent en situation de réussite. Les objectifs étant définis précisément, l’évaluation est facilitée et clarifiée. Les renforcements positifs (félicitations, prix…) d’un cours programmé communiqués aux élèves jouent un rôle prépondérant favorables aux apprentissages. 21/04/2017 SABIR Driss 50 Les critiques Souvent les élèves ne donnent pas du sens aux connaissances. Ils n’ont pas une vision globale des connaissances. Problème d’intégration des différents objectifs intermédiaires. Savoir conduire. Ce n’est pas parce que l’on sait effectuer les différentes opérations débrayer, accélérer, freiner et tourner le volant que l’on sait conduire. Savoir conduire signifie également savoir coordonner ces 21/04/2017 51 différentes actions. SABIR Driss Statut de l'erreur L'erreur est à éviter. Si, toutefois elle survenait, c'est que l'élève n'aurait pas maîtrisé certains prérequis indispensables. Ou que la connaissance n'aurait pas été décomposée en éléments suffisamment petits pour être confondue avec une réponse adaptée à un stimulus. 21/04/2017 SABIR Driss 52 Les critiques Même si le modèle behavioriste a permis des progrès dans la connaissance des mécanismes élémentaires d’apprentissages simples, il constitue une réduction de la réalité. Il ne permet pas de rendre compte des apprentissages complexes, comme l’acquisition de la lecture et l’abstraction. 21/04/2017 SABIR Driss 53 Les critiques Si, pour des apprentissages techniques, des savoir-faire, le béhaviorisme a donné des résultats intéressants, il en va tout autrement des apprentissages complexes (apprentissages de concepts, résolution de problèmes) qui caractérisent l'homme et qui ne peuvent s'expliquer par le dressage lié à tout conditionnement opérant. 21/04/2017 SABIR Driss 54 Les critiques De plus, les méthodes qui s’en inspirent font de l’élève un simple exécutant qui n’a pas conscience des buts visés et ne comprend pas la signification de ses actes. Les savoirs nouveaux viennent se superposer les uns aux autres sans jamais s'enchevêtrer ni se restructurer. Savoir débrayer, savoir accélérer, savoir freiner, savoir tourner le volant ne signifie pas que l'on sache conduire ! 21/04/2017 SABIR Driss 55 Le vieux rêve de Watson (1924) «Donnez-moi une douzaine de bébés sains, bien formés, et le monde que j'aurai moimême défini pour les éduquer, je vous garantis que je puis prendre n'importe lequel au hasard et faire de lui le spécialiste qu'il me plaira - médecin, juriste, artiste, administrateur, et, si l'on veut, mendiant ou voleur, quels que soient ses talents, ses penchants, ses tendances, ses aptitudes, sa vocation, et la race de ses ancêtres» . Ce vieux rêve montre que le béhaviorisme n'est pas 21/04/2017 SABIR Driss 56 une théorie de la liberté, donc de la créativité. Une des critiques les plus sévères Tout conditionnement est négation de l'imprévu, de l'invention. Une des critiques les plus sévères du béhaviorisme que nous connaissions est celle que Chomsky (1979) a adressé à Skinner: «les règles du type S-R ne pouvaient rendre compte de beaucoup de capacités humaines telles que le langage, la résolution de problèmes, etc.». 21/04/2017 SABIR Driss 57 Limites 1) Les tâches découpées cachent la vision d’ensemble : l’élève peut réussir chacune des étapes du chemin balisé mais être incapable, par manque de vision d’ensemble, de parcourir ce même chemin en l’absence de balises. 2) D’autre part, les conceptions initiales n’étant pas prises en compte, elles sont susceptibles de ressurgir lorsque l’élève se trouvera devant un problème plus complexe.58 21/04/2017 SABIR Driss Critiques La psychologie béhavioriste fonde sa conception de l’apprentissage sur le conditionnement. Elle ne fait aucune différence entre les mécanismes d'apprentissage humains et des animaux. Tout apprentissage se ramène à des conditions extérieures (stimulus) qui déclenchent un comportement (réponse). Le béhaviorisme est réductionniste en ce qu'il exprime tout apprentissage selon le modèle 21/04/2017 SABIR Driss stimulus-réponse (S-R). 59 Les Critiques les béhavioristes n’ont pas réellement pu décrire les états mentaux qui sous-tendent ou permettent ces associations puisque le behaviorisme s’interdit de considérer les processus internes inobservables. Ces états internes sont le plus souvent considérés comme passifs, et les désirs, les intentions, les stratégies d’apprentissages, les modalités de raisonnement, de construction et d’élaborations mentales de l’élève ne sont pas réellement prises en compte. 21/04/2017 SABIR Driss 60 Des distorsions Des distorsions souvent considérables existent entre ce que l'enseignant se propose de faire acquérir (les objectifs généraux et les buts) et ce qui se passe réellement pour l'apprenant (les objectifs opérationnels). 21/04/2017 SABIR Driss 61 Remise en cause de l’enseignement de type béhavioriste L’enseignement de type béhavioriste est remis en cause *passivité des élèves, *conception trop linéaire et cumulative du savoir, *maîtrise insuffisante des connaissances *le sujet apprenant ne construit pas ses savoirs, Le morcellement des contenus implique la perte d’un point de vue d’ensemble. 21/04/2017 SABIR Driss 62 Remise en cause de ce type *l’apprenant risque d’être soumis aux objectifs de l’enseignant qui laisse peu ou pas de place à l’imprévu. *l’apprenant reste malheureusement passif, réduit à un simple exécutant. *Le travail intellectuel de l’apprenant est réduit. *..... l’esprit de créativité chez l’apprenant n’est pas suscité. 21/04/2017 SABIR Driss 63 Les théories Humanistes et la motivation Intrinsèque 64 Selon les psychologues humanistes, la motivation est intrinsèque Les humanistes et les behavioristes Les humanistes reprochaient aux behavioristes de ne pas tenir compte des aspirations et des valeurs de l'humain, de trop le considérer comme un robot. L'approche humaniste voit l'humain comme un individu qui se construit selon ses perceptions personnelles du monde et qui tend toujours vers une plus grande réalisation. L’approche humaniste place la personne humaine au cœur de ses préoccupations. . Le modèle humaniste Les humanistes pensent que la connaissance est bien plus qu'un objet extérieur que l'on transmet : elle se construit aussi de l'intérieur (intrinsèque). L'un des principaux postulats de l'école humaniste est « qu'il existe en chacun une motivation naturelle à se développer.» 21/04/2017 « SABIR Driss 67 La motivation intrinsèque La motivation intrinsèque est définie comme le désir qui incite l’individu à réaliser des tâches ou des comportements sans attendre de récompense externe, en d’autres mots, cela signifie qu’un individu pratique une activité pour le plaisir et la satisfaction qu’il en retire. 21/04/2017 SABIR Driss 68 L‘éducation et l’apprentissag e selon les humanistes Pour les humanistes, l'éducation est une priorité Pour les humanistes, l'éducation est une priorité. L'éducation offerte doit permettre le développement intégral de l'individu : sa pensée, ses sentiments et ses actes, le tout en cohérence. Pour Rogers, le rôle de l’école n’est pas de faire acquérir des connaissances aux élèves mais de les aider à être vraiment eux21/04/2017 SABIR Driss 70 mêmes. l'humain, à la base des théories humanistes À la base des théories humanistes, l'humain est vu comme un être fondamentalement bon se dirigeant vers son plein épanouissement (l'actualisation). Le rôle de l’école n’est pas de faire acquérir des connaissances aux élèves mais de les aider à être vraiment euxmêmes. 21/04/2017 SABIR Driss 71 L’apprentissage n’est pas une fin en soi Ce courant est considéré comme une réaction contre les approches exagérément déshumanisantes et mécanistes. L’apprentissage n’est pas perçu comme une fin en soi, mais bien comme un moyen de progresser vers le sommet du développement de soi, ce que Maslow nomme la réalisation de soi-même. 21/04/2017 SABIR Driss 72 Les récompenses sont intrinsèques Selon les humanistes, L’enfant est motivé intérieurement, et sa récompense se trouve dans le sentiment de satisfaction obtenu par le fait d’avoir appris quelque chose. D’après cette théorie, les récompenses sont intrinsèques :elles sont à l’intérieur de soi-même. Les éloges et le blâme sont rejetés par la conception humaniste 21/04/2017 SABIR Driss 73 Les principaux représentants des Théories humanistes Les principaux représentants des théories humanistes Parmi les principaux représentant des théories humanistes qui mettent en évidence le besoin d’actualisation de la personne , rappelons Carl Rogers (1902-1987) et Abraham Maslow (1916-1972) 21/04/2017 SABIR Driss 75 certaines Théories humanistes font partie du paradigme contextuel Toutefois, comme le soulignent Pintrich et Schunk (1996), certaines théories humanistes font également partie du paradigme contextuel puisqu’elles expliquent le comportement d’un individu de façon holistique (paradigme organismique et contextuel formant un ensemble solidaire). L’approche de Maslow, appliquée à l’école Satisfaire les besoins pour motiver La théorie des besoins de Maslow En 1943, Abraham Maslow publie sa théorie selon laquelle tout individu au travail ressent des besoins qui sont Sources de motivation. Il propose l’existence de besoins répartis en cinq catégories, qu’il est possible de hiérarchiser et de classer dans une pyramide. 21/04/2017 SABIR Driss 78 Tout être tend vers la réalisation de soi Pour Abraham Maslow , tout être tend vers la réalisation de soi. Il nomme cela «actualisation». Maslow part de l'idée selon laquelle chaque humain tend vers la réalisation de ses potentialités, tend à développer au maximum ses talents et ses capacités. Abraham intègre à cette idée le concept de satisfaction des besoins. Les besoins L’être humain manifeste une tendance innée à actualiser ses potentialités et à les développer mais il ne peut le faire que dans un environnement favorable, qui réponde à ses besoins. BESOIN DE RÉALISATION DE SOI Besoin de se réaliser – de s'épanouir – de développer ses talents et de les mettre à profit de la manière la plus active possible BESOIN D'ESTIME Besoin d'être reconnu – respecté et estimé, d'avoir du prestige – besoin d'être fier de soi – de se sentir compétent et maître de sa destinée (estime de soi) BESOINS D'APPARTENANCE Besoin d'amour – d'affection – besoin d'appartenance à un groupe à une collectivité BESOIN DE SÉCURITÉ Besoin de sécurité – de protection – de stabilité et d'équilibre sur le plan matériel, dans la vie quotidienne comme dans les relations interpersonnelles BESOINS PSYCHOSOCIOLOGIQUES Besoins vitaux de l'être humain : boire, manger, dormir …. 21/04/2017 SABIR Driss 80 L’approche de Maslow appliquée à l’école L’approche de Maslow appliquée à l’école vise à assurer *la sécurité des personnes et des relations * et la nécessité de construire des liens d’appartenance (projets de groupe, slogans de groupe, ...) *faire vivre du succès(Accorder le droit à l’erreur, Comparer l’élève à lui-même,..) Ces dimensions favorisent la motivation des élèves. 21/04/2017 SABIR Driss 81 L’interaction entre élèves Le modèle humaniste souligne l’importance des situations pédagogiques mettant en jeu l’interaction entre élèves : 1-l’apprentissage coopératif 2-le tutorat par les pairs 21/04/2017 SABIR Driss 82 l’apprentissage coopératif L’apprentissage coopératif est une stratégie d’enseignement consistant à faire travailler des élèves ensemble au sein de petits groupes. Une méta-analyse rassemblant 164 études a constaté les meilleurs résultats obtenus par l’apprentissage coopératif : *sur le plan personnel : augmentation de l’estime de soi. *sur les plans cognitif et scolaire : amélioration de la motivation à apprendre, *sur le plan relationnel et social : augmentation sensible de l’appréciation réciproque, baisse des 21/04/2017 SABIR Driss 83 incivilités. Le tutorat par les pairs Une autre forme d’apprentissage fondée sur la solidarité entre élèves est le tutorat par les pairs, que l’on peut définir comme l’enseignement d’un élève par un autre. Une méta-analyse rassemblant 65 études a conclu que les programmes de tutorat par les pairs ont des effets positifs nets sur la réussite scolaire et sur les attitudes des tuteurs et des tutorés, et au final, des meilleurs résultats scolaires. 21/04/2017 SABIR Driss 84 C.ROGERS et les trois principales attitudes nécessaires à l’enseignant considération positive inconditionnelle Un des grands représentants de l’approche humaniste est Carl Rogers. Selon lui, toute personne est fondamentalement bonne et tend vers son plein épanouissement qu'il nomme «réalisation de soi». La seule condition pour que cela fonctionne bien est que l'individu grandisse dans la considération positive inconditionnelle. Cette considération positive inconditionnelle n'est pas l'acceptation de tout ce que fait l'individu mais bien plutôt la séparation entre ce qu'il est et ce qu'il fait. Les trois principales attitudes sont nécessaires à l’enseignant Appliquées à l’éducation, trois principales attitudes sont nécessaires à l’enseignant pour faciliter le développement des capacités d’apprentissage autodéterminé des apprenants: 1-le « caractère vrai » ou « authenticité» 2- la valorisation de celui qui apprend 3- la «compréhension de l’autre» ou «l’empathie» 21/04/2017 SABIR Driss 87 Premier groupe d’attitudes: le caractère vrai La première des trois attitudes est le « caractère vrai » de celui qui facilite le processus d’apprentissage, qualité que Rogers définit comme suit : « Parmi ces attitudes positives essentielles, la plus importante est sans doute le caractère vrai, ou authenticité. Le travail sera d’autant plus efficace qu’il s’agira d’une personne sincère et authentique qui s’assume telle qu’elle est et établit avec l’élève une véritable relation sans chercher à se 21/04/2017 SABIR Driss 88 dissimuler derrière une façade. » Premier groupe d’attitudes: le caractère vrai « Ce que je suggère, dans cette perspective, c’est que le formateur soit vrai dans sa relation avec ses élèves». « Il sera ainsi pour ses élèves une personne authentique et non l’expression désincarnée d’un programme qu’il leur faut étudier ou un vecteur stérile de transmission des connaissances d’une génération à l’autre ». 21/04/2017 SABIR Driss 89 l’authenticité : l’enseignant rencontre l’élève, sur la base d’une relation directe de personne à personne ««Cela signifie qu’elle (personne sincère) va instaurer un dialogue direct avec l’élève sur la base d’une relation de personne à personne, qu’elle est elle-même, sans reniement ni censure. Rogers remplace une relation maître – élève par la relation personne à personne. La relation de l’enseignant avec l’élève Carl Rogers insiste beaucoup sur la nécessité que l’enseignant établisse une relation de personne à personne avec l’élève. Selon lui, si l’enseignement se résume à transmettre des connaissances ou une technique, il est plus efficace d’utiliser un livre ou un enseignement programmé. Rogers C. (1984). Liberté pour apprendre ?, Dunod, Paris. 21/04/2017 SABIR Driss 91 La relation de l’enseignant avec l’élève Carl Rogers insiste beaucoup sur la nécessité que l’enseignant établisse une relation de personne à personne avec l’élève. Selon lui, si l’enseignement se résume à transmettre des connaissances ou une technique, il est plus efficace d’utiliser un livre ou un enseignement programmé. Rogers C. (1984). Liberté pour apprendre ?, Dunod, Paris. 21/04/2017 SABIR Driss 92 Deuxième groupe d’attitudes: la valorisation de celui qui apprend Valorisation, acceptation et confiance constituent un deuxième groupe d’attitudes positives que Rogers décrit en ces termes : « Chez ceux qui excellent à faciliter l’apprentissage, on note une autre attitude que j’ai observée et dont j’ai fait l’expérience personnellement, mais qu’il est difficile de désigner d’un terme unique; j’en proposerai donc plusieurs. Il s’agit selon moi de valoriser celui qui apprend, ses sentiments, ses21/04/2017 opinions, sa personne. SABIR Driss 93 Deuxième groupe d’attitudes: la valorisation de celui qui apprend « Il s’agit de lui témoigner une attention bienveillante sans que celle-ci soit possessive. Il s’agit d’accepter l’autre en tant que personne distincte dotée de qualités propres. Il s’agit d’une véritable confiance, de la conviction intime que cette autre personne est digne de confiance. C’est la traduction opérationnelle par le formateur de sa foi et de sa confiance fondamentales dans les capacités de 21/04/2017 94 l’organisme humain SABIR » . Driss Troisième attitude positive: la «compréhension de l’autre» ou «l’empathie» Une troisième attitude positive est celle que Rogers commente en ces termes : « La compréhension de l’autre, profonde et authentique, constitue un élément supplémentaire contribuant à créer un climat propre à l’auto-apprentissage fondé sur l’expérience. Lorsque l’enseignant est capable de comprendre les réactions de l’étudiant de l’intérieur, de percevoir la façon dont celui-ci ressent le processus pédagogique, là encore la probabilité d’un apprentissage authentique s’en trouve accrue. 21/04/2017 SABIR Driss 95 Troisième attitude positive: la «compréhension de l’autre» ou «l’empathie» Cette attitude est radicalement différente du mode traditionnel de compréhension fondé sur l’évaluation et qui se traduit par la formule classique : « Je comprends ce qui ne va pas chez vous ». 21/04/2017 SABIR Driss 96 Comprendre l’autre Pour Rogers, comprendre l’autre constitue une sorte d’acte d’identification. Il faut *voir avec les yeux de l’autre, *entendre avec ses oreilles, etc. 21/04/2017 SABIR Driss 97 Selon Rogers, l'individu apprend par lui-même et l’enseignant est un facilitateur Selon Rogers , faciliter l’apprentissage est l’objectif essentiel de l’éducation Rogers décrit ses objectifs dans les termes suivants : « Pour moi, faciliter l’apprentissage est l’objectif essentiel de l’éducation, la meilleure façon de contribuer au développement de l’individu qui apprend, et d’apprendre en même temps à vivre en tant qu’individus » 99 L'individu ne peut apprendre que par lui-même. Selon Rogers l'individu ne peut apprendre que par luimême. l’éducation n’est pas veine mais il faut être conscient que l’individu ne peut apprendre que par lui-même. la personne se développe grâce aux apprentissages expérientiels. 100 Les motivations l’élève et le rôle du maître Rogers affirme que l’élève a des motivations et des enthousiasmes qu’il appartient à l’enseignant de libérer et de favoriser. « Nous ne pouvons inculquer directement à autrui un savoir ou une conduite ; nous pouvons tout au plus faciliter son apprentissage. » Selon lui, le rôle du maître doit être de créer une atmosphère favorable l’enseignement, de rendre les objectifs aussi explicites que possible, et d’être toujours un recours pour les élèves. Relation entre l'apprenant et le facilitateur Pour favoriser un apprentissage expérientiel, il est indispensable qu'il existe entre l'apprenant et celui qui veut faciliter son apprentissage une relation interpersonnelle basée sur l'authenticité, l'écoute compréhensive, l'amour et l'acceptation de l'autre 102 Rogers mise sur la relation pour favoriser la motivation des élèves L’apprentissage prend un sens relationnel « Chaque élève a en lui ce désir d’apprendre et il ne peut apprendre que ce qu’il a le désir d’apprendre. » Rogers, 1968 Mais ce désir d’apprendre est grandement favorisé quand l’élève est convaincu qu’il a de la valeur aux yeux de son enseignant. L’apprentissage prend un sens relationnel. 21/04/2017 SABIR Driss 104 L’apprentissage prend un sens relationnel L’apprentissage est avant tout la relation d’un élève avec un objectif d’apprentissage à atteindre qui doit se vivre dans un bon contexte relationnel pour établir des liens significatifs entre l’enseignant et l’élève. 21/04/2017 SABIR Driss 105 L’apprentissage prend un sens relationnel En établissant une bonne relation avec l’élève, l’enseignant l’aide à donner un sens aux activités scolaires et à se projeter dans l’avenir. Il lui permet d’espérer obtenir de bons résultats et de ressentir le plaisir d’apprendre. Cette projection dans l’avenir est très importante pour prévenir l’abandon scolaire et elle doit être encouragée par l’enseignant. 21/04/2017 SABIR Driss 106 Les processus d’actualisation de la personnalité Les processus d’actualisation de la personnalité sont enclenchés lorsque l’enseignant manifeste une certaine attitude. En d’autres termes, ces processus peuvent se mettre en œuvre et l’auto-apprentissage peut commencer lorsque l’enseignant valorise l’étudiant et réagit, sans la moindre réserve, avec compréhension et respect pour son univers intérieur, ses intérêts et ses enthousiasmes. L’influence du préjugé de l’enseignant sur ses élèves Ou l’effet Pygmalion • Divers processus d’interaction entre le maître et ses élèves ont été mis en évidence, dont le plus impressionnant est l’effet Pygmalion . Au cours d’une expérience, un psychologue signale à des instituteurs que certains élèves sont à la veille de progrès rapides, pronostic établi sur la base d’un nouveau test psychologique. De fait, on constate huit mois plus tard une réelle amélioration scolaire et une nette augmentation du QI de ces enfants, comparativement à leurs camarades. Rosenthal R.21/04/2017 SABIR Driss A. (1971). Pygmalion à l’école, Tournai, Casterman. 108 L’influence du préjugé de l’enseignant sur ses élèves Ou l’effet Pygmalion • Le test en question était inexistant et la liste des élèves présentée avait été réalisée par tirage au sort ! Selon Robert Rosenthal, l’auteur de l’étude, les maîtres ont traité leurs élèves de manière plus agréable, plus amicale et plus enthousiaste lorsqu’ils s’attendaient à un résultat meilleur. On peut facilement imaginer que ces derniers, encouragés par l’attention dont ils ont fait l’objet, ont alors plus cru en eux et travaillé. Rosenthal R.-A. (1971). Pygmalion à l’école, Tournai, Casterman. • . 21/04/2017 SABIR Driss 109 Les attitudes humaines sont-elles réellement susceptibles de faciliter l’apprentissage ? Les résultats des recherches David Aspy et Flora Roebuck ont effectué une série de recherches passionnantes Ils ont fait état des résultats suivants (Rogers, 1983) : « dans le cadre d’une étude portant sur 600 enseignants, on a comparé 10.000 élèves depuis la maternelle jusqu’à la terminale bénéficiant d’un haut niveau de compréhension et de respect de la part de leurs enseignants formés à ces méthodes avec un groupecontrôle d’élèves dont l’apprentissage n’était pas facilité au même degré par leurs enseignants. Les résultats d’une étude Il est apparu que les élèves dont l’apprentissage était facilité au maximum : 1. manquaient moins souvent l’école au cours de l’année ; 2. amélioraient leurs performances aux tests d’auto-description, signe d’une plus grande estime de soi ; 3. obtenaient de meilleurs résultats dans les matières scolaires, notamment en mathématiques et en lecture ; Les résultats d’une étude Il est apparu que les élèves dont l’apprentissage était facilité au maximum : 1. manquaient moins souvent l’école au cours de l’année ; 2. amélioraient leurs performances aux tests d’auto-description, signe d’une plus grande estime de soi ; 3. obtenaient de meilleurs résultats dans les matières scolaires, notamment en mathématiques et en lecture ; Les résultats d’une étude 4. avaient moins de problèmes sur le plan de la discipline ; 5. commettaient moins d’actes de vandalisme en milieu scolaire ; 6. amélioraient leurs scores aux tests de Q.I. ; 7. augmentaient leurs scores aux tests de créativité effectués entre septembre et mai ; 8. étaient plus spontanés et utilisaient des formes de raisonnement plus complexes. L’impact d’un enseignement « rogérien » * La recherche d’Aspy et F. Roebuck n’est pas une exception. Une méta-analyse a recensé 119 études s’étalant de 1948 à 2004, rassemblant un total de 355 325 élèves portant précisément sur l’impact d’un enseignement « rogérien » . Elle met en évidence des corrélations positives avec toutes les caractéristiques des enseignants étudiées, par ordre d’importance décroissante : la nondirectivité, l’empathie, la chaleur, l’encouragement à une pensée d’ordre supérieur, l’encouragement à l’apprentissage, l’adaptation aux différences, l’authenticité, les croyances centrées sur l’apprenant. Cornelius-White J.SABIR (2007). Learner-Centered Teacher-Student * Driss 115 Relationships Are Effective : A Meta-Analysis, Review of Educational Research, 77 L’impact d’un enseignement « rogérien » Les effets cognitifs les plus importants se font sentir sur *la pensée critique et créative, * la réussite en mathématiques *et la performance langagière. Les effets émotionnels ou comportementaux les plus importants sont *la participation des élèves, * leur satisfaction, *la continuation de la scolarité, *l’estime de soi, la motivation, SABIR Driss 116 *les* compétences interpersonnelles Les limites des théories humanistes appliquées à l’éducation Les limites Autant, on voit des gens valorisent le modèle humaniste, autant il existe des auteurs qui soulignent les difficultés réelles de l'approche humaniste en pédagogie. Appliquées à l’éducation, les conceptions humanistes qui viennent d’être énoncées ont souvent donné des résultats positifs, toutefois, il s’est avéré difficile de toujours les opérationnaliser compte tenu des exigences du programme, de l’évaluation des étudiants et des conditions d’obtention 118 du diplôme. Merci pour votre attention ! 21/04/2017 Sabir Driss 119 EVALUATION DE LA DEUXIEME SEANCE 21/04/2017 Sabir Driss 120 Q.C.M (QUESTIONNAIRE À CHOIX MULTIPLES) TEST 21/04/2017 * L'item du test est un élément constitutif complet du test. *Le stem est l'élément essentiel de L'item. Il s'agit le plus souvent d'une partie de phrase qu'il faudra compléter. *Les solutions ou options sont les réponses proposées au choix du participant. Une seule des options proposées est bonne. *Les autres options, toutes mauvaises, sont appelées leurres ou distracteurs. Ces leurres doivent être rédigés de telle sorte qu'ils donnent au participant insuffisamment instruit l'illusion qu'il s'agit d'une réponse correcte. Sabir Driss 121 C’est simple comme bonjour ! Les théories de la motivation -I- Il est -a- difficile d’appliquer toutes les théories de la motivation dans le domaine de l’apprentissage; b- facile de les appliquer toutes dans le domaine de l’apprentissage; -c- facile pour l’enseignant de percer toutes les théories de la motivation et de les appliquer en 21/04/2017contexte scolaire. Sabir Driss 122 C’est simple comme bonjour ! La motivation scolaire -II- Il est question de motivation scolaire a- Lorsque la motivation est dirigée vers les études et le travail scolaire; -b- Lorsque la motivation est dirigée vers le travail des ouvriers; -c- Lorsque la motivation est dirigée vers le travail des infirmiers. 21/04/2017 Sabir Driss 123 C’est simple comme bonjour ! Les théories de la motivation -III- Les théories de la motivation en contexte scolaire sont classées -a- en fonction de 2 modèles métathéoriques ; -b- en fonction de 3 modèles métathéoriques ; -c- en fonction d’un modèle métathéorique. 21/04/2017 Sabir Driss 124 C’est simple comme bonjour ! L'approche du béhaviorisme -IV- L'approche du béhaviorisme estime que -a- la motivation est essentiellement extrinsèque (extérieure) à l'élève; -b- la motivation est essentiellement intrinsèque (intérieure) à l'élève; -c- la motivation est interne et externe. 21/04/2017 Sabir Driss 125 C’est simple comme bonjour ! Le conditionnement -V- Le conditionnement -a- permet de résoudre des problèmes; -b- vient de l'approche humaniste; -c- vient du béhaviorisme. C’est le fait d’apprendre en répétant une tâche. 21/04/2017 Sabir Driss 126 C’est simple comme bonjour ! Définition de l'apprentissage -VI- Skinner -a- définit l'apprentissage comme une résolution des problèmes; -b- définit l'apprentissage comme une modification du comportement provoqué par les stimuli venant de l'environnement; -c- tient compte des aspirations et des valeurs de l'humain dans l'apprentissage. 21/04/2017 Sabir Driss 127 C’est simple comme bonjour ! L'apprentissage selon Skinner -VII- Skinner pense que l'apprentissage peut être obtenu par l'utilisation de -a- de punitions appelées « renforcements négatifs » ; -b- de récompenses appelées « renforcements positifs » ; -c- récompenses appelées « renforcements positifs » et de punitions appelées « renforcements négatifs » .. 21/04/2017 Sabir Driss 128 Les humanistes ! Les humanistes - VIII- Les humanistes pensent -a- qu'il existe en chacun une motivation naturelle à se développer ; -b- que la motivation est essentiellement extrinsèque ; -c- que la motivation se construit uniquement de l'extérieur. 21/04/2017 Sabir Driss 129 ? Les trois principales qualités d’attitude IX- Les trois principales qualités d’attitude chez l’enseignant pour développer des capacités d’apprentissage sont -a- l’authenticité, la considération pour l’élève, la punition; -b- l’authenticité, la récompense, l’empathie; -c- l ’authenticité, la considération pour l’élève, l’empathie. 21/04/2017 Sabir Driss 130 Les trois qualités humaines Un bon Lecteur !!! X- Les enseignants qui manifestent le plus ces trois qualités humaines permettent à l’ensemble de leurs élèves -a- d’avoir des problèmes sur le plan de la discipline, d’obtenir de mauvais résultats; -b-de manquer l’école au cours de l’année, de commettre des actes de vandalisme en milieu scolaire; -c- d’avoir confiance en soi, de progresser sensiblement, d’obtenir de meilleurs résultats dans les matières scolaires et de continuer leur scolarité. 21/04/2017 Sabir Driss 131 Résultat de l’évaluation MESDAMES, MESSIEURS Vous étiez remarquables! Bravo! Tous mes compliments! 20/20 *Vous avez participé à l’objectivation de vos connaissances sur la conscience phonologique *Vous avez acquis de nouvelles connaissances didactiques. * Vous avez saisi l'impact de la démarche phonologique sur l’apprentissage de la lecture». Il ne vous reste maintenant qu’à mener plus en avant votre auto-formation ! 21/04/2017 Bon courageSabir pour Driss la suite. 132 Analyse du Résultat de l’’évaluation Réponses correctes 10 à 09 08 à 07 06 à 05 04 à 03 02 à 01 00 appréciation Score A) 10 -9: B) 08-07: C) 06- 05: 21/04/2017 D) 04-03: E) 02-01: F) 00-00: Sabir Driss 133 TRAVAIL PAR GROUPES 2 DEUXIEME JOURNEE 05-02-2016 FORMATEUR : SABIR Driss 21/04/2017 Meknès duSABIR 04Driss au 06 Fév. 2016 134 Groupe A Sous-groupes: 1-2-3 En vous appuyant sur l’exposé2 (théories de la motivation dans le domaine scolaire), relevez dans les manuels de Français quelques aspects d’un enseignement de type behavioriste. 21/04/2017 135 Groupes A Sous- groupes 1-2-3 Voici une série de phrases qui vous permettront de mieux organiser votre travail. Ils découpent les contenus du programme d’une manière fragmentaire et morcelée Ils présentent les disciplinaires d’une manière classique (lecture, langue, math,...) ; Ils présentent un trop grand nombre d'objectifs à viser au même moment * ils proposent une modification du comportement 21/04/2017 136 PARTICIPANTS ................................................. ................................................. ................................................. ................................................. ................................................. .............. ANIMATEUR ........................................... RAPPORTEUR ........................................... 21/04/2017 137 PARTICIPANTS ................................................. ................................................. ................................................. ................................................. ................................................. .............. ANIMATEUR ........................................... RAPPORTEUR ........................................... 21/04/2017 138 PARTICIPANTS ................................................. ................................................. ................................................. ................................................. ................................................. .............. ANIMATEUR ........................................... RAPPORTEUR ........................................... 21/04/2017 139 Groupe B Sous-groupes: 1-2-3 Lisez le texte suivant et répondez aux questions. Notre professeur *aide les élèves en difficulté ; *cultive la confiance et le respect mutuels ; * porte une attention toute particulière à l’établissement d’un climat chaleureux en classe ; * propose des activités concrètes choisies selon le champ d’intérêt des élèves ; *met en valeur les forces des élèves ; * soutient les élèves dans leur travail et les rassure lorsqu’ils rencontrent des difficultés ; *comprend les difficultés des enfants; 21/04/2017 140 *se met à la place des enfants. Groupes B Sous- groupes 1-2-3 Q1- A quelle théorie de motivation fait- il référence ? Q2- Ce comportement déclencherait-il la motivation chez les élèves? Q3- Auxquelles des trois principales qualités d’attitude prônées par C. Rogers, rattachez-vous les phases de ce texte ? Qualités d’attitude L’authenticité L’enseignant rencontre l’élève, sur la base d’une relation directe de personne à personne La considération pour l’élève, L’enseignant considère les sentiments l’élève et ses opinions L’empathie : L’enseignant s’efforce de se mettre à la place de l’étudiant, de voir les choses avec ses yeux à lui, tout en reconnaissant 21/04/2017 ses limites Phases rattachées 141 Groupes B Sous- groupes 1-2-3 1- A quelle théorie de motivation fait- il référence ? 2- Auxquelles des trois principales qualités d’attitude prônées par C. Rogers, rattachez-vous les phases de ce texte ? Qualités d’attitude Phases rattachées L’authenticité L’enseignant rencontre l’élève, sur la base d’une relation directe de personne à personne La considération pour l’élève, L’enseignant considère les sentiments l’élève et ses opinions L’empathie : L’enseignant s’efforce de se mettre à la place de l’étudiant, de voir les choses avec ses yeux à 21/04/2017 lui, tout en reconnaissant ses limites 142 PARTICIPANTS ................................................. ................................................. ................................................. ................................................. ................................................. .............. ANIMATEUR ........................................... RAPPORTEUR ........................................... 21/04/2017 143 PARTICIPANTS ................................................. ................................................. ................................................. ................................................. ................................................. .............. ANIMATEUR ........................................... RAPPORTEUR ........................................... 21/04/2017 144 PARTICIPANTS ................................................. ................................................. ................................................. ................................................. ................................................. .............. ANIMATEUR ........................................... RAPPORTEUR ........................................... 21/04/2017 145 Merci encore de votre participation En cas de besoin ... contacter [email protected]