9-psychologie_du_dev..

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Introduction à la Psychologie
du développement
Lorène DELCOR
Correction Patrick JJ Daganaud
Définitions de la psychologie du Développement
L’étude de changements dans le fonctionnement psychologique
au cours de la vie.
La psychologie génétique: (1880-1895)
Intérêt pour la genèse (origine, émergence)
La psychologie de l’Enfant (1900-1910)
Etude scientifique à différentes tranches d’âge.
La psychologie du développement moderne englobe les deux
champs et préconise que le développement se poursuit tout au
long de la vie.
Le développement se définit comme l’ensemble des
transformations qui affectent les organismes vivants.
En psychologie le terme développement signifie plus
particulièrement une série de transformations qui se produisent
selon un ordre particulière et prévisible.
Les transformations sont complexes et sous-tendues par de
nombreux facteurs:
•Evolution de l’espèce
•Hérédité individuelle
•La maturation
•L'exercice
•L’apprentissage
•L’interaction sociale
•Dans une société en perpétuel changement
La psychanalyse
La théorie psychanalytique de Freud
Perspectives post-freudiennes
Perspectives néo-freudiennes
Perspectives modernes
Le béhaviorisme américain
La perspective du béhaviorisme classique
Perspectives néo-béhavioristes
Perspective moderne : l'apprentissage social
Épistémologie génétique et connaissances
L'épistémologie génétique de Jean Piaget
Le développement cognitif
Les perspectives néopiagetienne
Approche psychosociale et socioculturelle
L'école fonctionnaliste de Chicago
Les pensées et le langage selon Vygotski
Personnalisation et socialisation selon Wallon
Sigmund Freud (1856-1939)
Etudie avec J.M. Charcot (1825-1893), à l'hôpital psychiatrique de
la Salpêtrière.
Après analyse d’une patiente, Freud établit le lien entre le
souvenir traumatisant de la malade et l'hystérie dont elle souffre.
Il met au point le «traitement par le récit» provoqué sous hypnose.
L’hypnose = mise en évidence scientifique de l’existence de
l’inconscient
Freud se rend compte que les émotions bloquées par les
hystériques étaient de nature sexuelle.
Pour rejoindre l'inconscient, il substitue à l'hypnose d'autres
techniques:
L’association libre (dire tout ce qui vient à l'esprit)
L’analyse des rêves
La psychanalyse est inventée en 1896.
Conceptualisation de son modèle:
Son autoanalyse
Observations de ses clients (soucis de généralisation)
Trois dimensions importantes de la théorie freudienne:
composante dynamique
composante structurale
composante développementale.
Composante dynamique
La pensée scientifique à la fin du 18e siècle était marquée par les
lois de la conservation de l'énergie élaborées par Newton.
Selon Freud, tout individu naît avec une "énergie psychique",
appelée "libido".
Economie des énergie psychiques sous-jacentes aux activités des
individus
Les pulsions sont innées, instinctives et inconscientes.
Elles entraînent une accumulation de l'énergie dans l'organisme,
ce qui provoque une tension et entraîne une recherche de moyen
pour décharger cette tension.
La pulsion se définit comme
«un processus dynamique consistant dans une poussée à faire
tendre l'organisme vers un but»
(Laplanche et Pontalis, 1973).
La tension qu'elle engendre ne peut être supprimée que par sa
décharge.
La pulsion est une tendance inconsciente qui oriente les
comportements de l'individu vers la satisfaction de ses besoins.
Tout fonctionnement psychique repose sur les énergies produites
par deux pulsions fondamentales:
1) Pulsion de vie (Éros): Réfère à l'amour de soi, préservation de
soi et de l'espèce (reproduction), amour des autres.
L'énergie produite par cette pulsion est la libido
(ou pulsion sexuelle).
2) Pulsion de mort (Thanatos): Tendance à revenir à l'état
antérieur. (pulsion de destruction).
Composantes structurales:
le ça, le moi et le surmoi
Le ÇA:
1) instance «biologique» de l'appareil psychique,
2) gouverné par le principe du plaisir,
3) ne tient pas compte de la réalité.
Le Moi
Le Moi est l'instance qui impose un délai à l'impulsion
immédiate afin de tenir compte de la réalité.
Le Moi fonctionne selon le principe de réalité.
Il arrive parfois que le moi n'arrive pas à canaliser certaines
pulsions et qu'il se trouve débordé par la tension.
Le Moi commence à se construire dès la première année
de vie.
Il se différencie progressivement du ça.
Le Moi est la composante psychologique de l’appareil
psychique
Les mécanismes de défense
Les mécanismes de défense «transforment» «déforment»
la réalité pour protéger le Moi.
Le Surmoi
Apparaît tardivement (vers 5 ans) avec la résolution du
complexe d‘Oedipe.
La composante sociale de l'appareil psychique.
Contient 2 aspects:
La conscience morale
L’idéal du Moi
La conscience morale:
représente l'intériorisation des valeurs et interdits parentaux.
L’autorité parentale est introjectée.
Génère les sentiments de remord, culpabilité, autocritique.
L'idéal du moi:
réfère au modèle qu'on s'est construit de la personne qu'on veut
devenir. C'est un modèle qu'on veut atteindre.
Il se développe avec les processus d'identification aux
personnes qui nous influencent et auxquelles on veut
ressembler. On incorpore leur personnalité, leurs valeurs, leurs
désirs...
Les 3 instances sont en conflit les unes avec les autres:
Ça:
«Je veux ceci et immédiatement»
Moi:
«J'y travaille mais tu dois apprendre à être patient. La
réalité est complexe et tu ne peux toujours avoir ce que
tu veux.»
Surmoi:
«Ce que tu veux n'est pas permis. Si tu le fais, je te ferai
sentir coupable.»
Les stades psychosexuels
Selon Freud, les stades psychosexuels sont universels.
Psychosexuel parce que chaque stade est défini par une
fixation particulière à une zone érogène dominante.
Le terme sexuel réfère ici au plaisir du corps au sens large
(et non à l'acte sexuel).
C'est la maturation biologique qui entraîne un changement
de préférence quant à la zone érogène dominante.
Le stade oral (0-18mois)
Pendant le stade oral, la source du plaisir provient de la bouche et
la stimulation buccale.
Selon Freud, pour l'enfant,
être rempli de nourriture signifie «être rempli d'amour!»
Si le besoin oral n’est pas satisfait, plus tard l’enfant aura un
sentiment de manque, de timidité,de grande dépendance, de
jalousie, d’anxiété et développera une personnalité pessimiste.
Si le besoin oral est trop satisfait, plus tard l’enfant développera
une personnalité narcissique avec tendances à rechercher des
satisfactions orales (boire, fumer).
Le stade anal (18 mois à 3 ans)
La zone érogène dominante est la région anale.
L'enfant doit apprendre à contrôler ses productions.
Il apprend le contrôle volontaire de son intestin:
"retenir" ou "laisser aller«
C'est le premier conflit «social».
S'il donne ce cadeau, cela prouve son obéissance, sinon son
entêtement.
Selon Freud, la conduite des parents face à cet apprentissage
est très importante.
Le stade phallique (3 à 6 ans)
L'enfant découvre ses organes génitaux (la chose qui permet
de créer) et les différences sexuelles.
Les garçons vivent le «Complexe d’Oedipe»
Les filles vivent le «Complexe d’Electre »
Le Complexe d’Oedipe
Le garçon désire sa mère sexuellement. Il se rend compte que
la mère a une relation particulière avec le père.
Son père devient un rival.
Le garçon découvre que les filles n’ont pas de pénis et il est
possible qu'on lui enlève le sien. Il a peur (angoisse de
castration).
Pour qu'il y ait bonne résolution du complexe d'Oedipe, il faut
que le garçon s'identifie au père (c'est ce qui formera le
Surmoi).
C'est une sorte de compromis.
Le Complexe d’Electre
La mère est aussi le premier objet d'amour sexualisé pour la fille.
Elle découvre qu'elle n'a pas de pénis. Elle tient sa mère
responsable de son manque. Elle lui en veut.
Elle cherche donc à séduire le père car elle a envie du pénis.
Cette envie du pénis se transformerait en désir d'avoir un enfant
du père (comme la mère est capable de le faire).
La mère devient ainsi une rivale.
Finalement elle accepte sa féminité et s’identifie avec la mère.
La période de latence (6 à 12 ans)
À cette période, s'installe un calme pulsionnel relatif.
La pulsion sexuelle semble disparaître.
Pas de zone érogène spécifique.
C’est l'âge où les apprentissages scolaires, les jeux, les intérêts
extrafamiliaux et les engagements sociaux prennent de
l'importance.
L'énergie libérée par le refoulement du complexe d‘Oedipe peut
être utilisée à d'autres fins.
Les anciens buts pulsionnels seraient ainsi «sublimés».
Le stade génital (12 à 18 ans)
Les changements biologiques qui se produisent à la puberté
entraîne une réactivation de la zone génitale comme lieu de
plaisir.
C'est le stade où se développent l'amour tourné vers autrui.
Avant, la sexualité était "autoérotique", parce que l'individu se
satisfaisait de son propre corps.
Ici, l'instinct sexuel tend à trouver satisfaction auprès d'une
personne aimée et entre au service de la reproduction.
Les écoles psychanalytiques
Il est nécessaire de réaliser que la psychanalyse moderne
n'est pas un bloc monolithique mais est constituée de diverses
tendances mettant l'accent sur un aspect ou un autre du
développement.
Les régions les plus impliquées dans l’élaboration des
différentes perspectives en psychanalyse: l'Angleterre, la
France, les États-Unis et l'Amérique du sud.
Les perspectives postfreudiennes visent à clarifier et
approfondir l'implication des idées psychanalytiques pour les
enfants en développement.
Les perspectives néofreudiennes proposant des
changements fondamentaux à la théorie de la psychanalyse de
Sigmund Freud.
Perspectives psychanalytiques -Enfance:
Anna Freud, Mélanie Klein, Donald Winnicott, René Spitz
Perspectives psychanalytiques -Adolescence:
Alfred Adler, Carl Jung, Erik Erikson et James Marcia
Anna Freud : POSTFREUDIEN
Née en plein cœur de la période où son père élaborait la
psychanalyse, Anna Freud (1895-1982) a en grande partie
consacré sa vie d'abord à son père, puis à la continuation de
son œuvre.
Après une formation d'enseignante au cours primaire, Anna
Freud s'est tournée vers la pratique de la psychanalyse.
Analysée d'abord par son père, elle est devenue analyste en
1922.
Anna Freud s'est consacrée au traitement des enfants selon
une méthode éducative et moralisatrice.
Le premier texte publié par Anna Freud a été une critique
radicale des idées de Mélanie Klein qui, à cette époque
élaborait sa technique de l'analyse des enfants selon le modèle
de l'analyse des adultes, en utilisant le jeu des enfants en lieu et
place des associations des adultes.
Les principales œuvres d’Anna Freud
En 1935 Anna Freud est devenu directrice de l’Institut
psychanalytique à Vienne.
L’année suivant elle publia «Le Moi et les mécanismes de
défense»
Sur le plan organisationnel, Anna Freud a joué un rôle majeur
dans le développement de l’International Psycho- Analytic
Association.
Elle a été l'inspiratrice du groupe de la Hampsted Clinic de
Londres qui a produit de nombreux travaux sur le
développement de l'enfant.
Après la guerre, la Clinique de Hampsted offrait l’aide à 80
enfants orphelins.
A partir de ses observation elle publia en collaboration avec D.
Burlingham «Jeunes enfants pendant la guerre», «Nourrissons
sans famille» et «Un expérience d’éducation en groupe».
En 1965 elle écrit le « Normal et Pathologique chez l’enfant».
Finalement en 1973 elle publie un ouvrage sur le crime et la
famille «Au delà de meilleur intérêt pour l’enfant »
Les dysharmonies du développement :
Constatant les difficultés de transposition de la psychanalyse
d’adultes dans le domaine de enfance, elle propose des
aménagements techniques: la phase préparatoire pour
familiariser l’enfant à la thérapie.
Cela confère une fonction pédagogique de la cure (critique
principale)
Elle met l’accent sur l‘adaptation, le moi, son développement et
ses mécanismes de défense.
Sa conception du développement : non linéaire, non homogène.
Elle observe des dysharmonies dans le développement:
décalage entre les niveaux de maturation.
Succès du concept: dysharmonies cognitives, évolutives
Mélanie Klein : NéoFreudien
Le personnage qui marqua le plus fortement la psychanalyse
britannique et dont l'oeuvre a profondément transformé le corpus
analytique est arrivé à Londres en 1925.
Elle est une mère de famille de trois enfants, divorcée, qui a
entrepris une analyse en 1917 avec Sandor Ferenczi à Budapest
Après avoir quitté Budapest vers 1920, elle s'est installée à
Berlin auprès de Karl Abraham avec qui elle a entrepris une
seconde analyse. C'est ce dernier qui sera la référence
principale de Klein tout au long de sa carrière.
.
Cette autrichienne d'origine, après avoir voulu intégrer des
principes de psychanalyse à l'éducation de ses enfants, s'est vue
encouragée par ses maîtres à poursuivre sa démarche en
développant une pratique d'analyse d'enfant.
Les contributions de Mélanie Klein
Son livre «La psychanalyse des enfants» paru en 1932
Dans sa technique thérapeutique, elle introduit le jeu qui sert de
point de départ aux interprétations .
Une telle pratique avec des enfants âgés de trois ans lui a permis
de découvrir le monde parfois cauchemardesque de l'imaginaire
des enfants, peuplé de bons et de méchants, de fantasmes de
dévorations, de matières fécales mais aussi d'amour, de culpabilité,
de sentiments dépressifs et de grandes peurs pour soi et les autres.
Mélanie Klein porte surtout son attention sur le sadisme de l'enfant
et sur la haine. Cela est dû en grande partie au fait qu'elle analyse
durant ces années des enfants psychotiques ou du moins
présentant des troubles très graves. Les cas d'enfants analysés
vers cette époque demeureront à la source de sa réflexion.
L’oeuvre de Mélanie Klein (environ cinq volumes) doit une
grande partie de son originalité au fait qu'elle a été la première
à oser appliquer au traitement des enfants les mêmes
principes que dans l'analyse des adultes en substituant aux
associations de l'adulte les aléas du jeu des enfants.
La rupture avec la théorie de Freud se situe au niveau de
l’existence d’une relation d’objet dès la naissance (objets
partiels : sein maternel)
Et au fait qu’ elle attribue un moi archaïque organisé au bébé.
La constitution des objets internes se fait grâce à des
mécanismes de défense du moi: d’introjection et de projection
Théoriciens de la relation d'objet
En parallèle au mouvement kleinien et en marge du «main
stream» qui regroupe les analystes se rattachant au courant
classique de la psychanalyse, nous retrouvons un certain
nombre d'auteurs qui, sans avoir fait école, peuvent être
regroupés sous la dénomination des théoriciens de la relation
d'objet.
Tous ont en commun de privilégier la relation de l'enfant à sa
mère (et à son père) en mettant plus ou moins de côté les
aspects plus proprement pulsionnels ou en les minimisant
Donald Winnicott : NéoFreudien
Fortement impliqué dans les disputes entre kleiniens et
supporteurs d’Anna Freud , Winnicott deviendra le chef
de file de ce qui s'appellera le middle group et qui regroupera
des analystes ayant des visions assez disparates, mais qui ne
s'associent pas aux deux groupes déjà organisés.
Winnicott jouera un rôle d'intermédiaire entre Klein et Anna
Freud et conservera l'amitié de chacune des deux
protagonistes.
La contribution de D. Winnicott
Winnicott appartient à l'école des théoriciens de la relation
objectale qui regroupe de façon plus ou moins arbitraire
des auteurs indépendants les uns des autres
Il considére que les fonctions maternelles sont essentielles, La
mère joue un rôle essentiel: « la mère suffisamment bonne »
Pédiatre de formation, Donald Woods Winnicott a étudié
surtout le développement de l'enfant dans ses relations aux
autres. Il a inventé le terme «objet transitionnel».
L’objet transitionnel est un objet concret (hochet, peluche) que
l’enfant conserve dans les situations de séparation. Ces objets
sont des intermédiaires qui permettent le passage entre deux
situations.
Erik Erikson : PostFreudien
Né à Frankfurt, Allemagne. Son père biologique était Danois.
Il a abandonné sa femme avant la naissance de son fils.
Sa mère Karla Abrahamsen était juive et a élevé son enfant
sans père pendant trois ans. Elle s’est mariée avec le Dr.
Théodore Homberger, son pédiatre.
La famille a déménagé à Karlsruhe dans le sud de l’Allemagne.
Les parents ont gardé ses origines secrètes.
La question d’identité a toujours été au centre de ses
préoccupations.
Erikson s’inscrit dans la psychologie psychanalytique du Moi. Il
accepte les postulats freudiens.
Il est par contre orienté plus vers la question de l’influence de la
société et de la culture dans la construction de la personne que
les autres psychanalystes.
Il propose que le développement est prédéterminé par le
principe épigénétique qui se déroule inévitablement en 8
étapes.
L’'épigénétique
est le domaine qui étudie comment l'environnement et l'histoire individuelle influent sur l'expression des gènes, et
plus précisément l'ensemble des modifications transmissibles d'une génération à l'autre et réversibles de l'expression génique
sans altération des séquencesnucléotidiques
Ces étapes définissent des conflits générateurs de crises et des
qualités spécifiques à chaque âge.
Le progrès, à chaque étape dépend du succès ou manque de
succès à chaque étape précédent.
A chaque stade, l’enfant à une tâche à accomplir.
Caractéristiques principales de sa théorie:
1) Elle se concentre sur le développement d'une personnalité
normale, alors que Freud mettait l'accent sur les
comportements névrotiques.
2) Elle tient compte des processus de socialisation de l'enfant
dans une culture particulière.
Les stades sont donc appelés «psychosociaux» parce que
les conflits dans sa théorie se produisent entre l'individu (le
moi) et la société (et non entre les forces antagonistes
internes comme dans la théorie freudienne).
3) Le but visé est d'atteindre une identité du moi en résolvant
des crises spécifiques à chaque stade.
Pour Erikson, le développement consiste à passer d'une
identité «non-moi» à une identité du moi.
Dans son développement l’enfant doit résoudre des conflits à
chaque stade, desquels il sort avec un sens accru de
son unité interne.
4) Sa théorie tient compte du développement au cours de la
vie entière (jusqu'à la mort).
Identité du Moi et personnalité saine
La personnalité saine maîtrise activement son environnement,
montre une unité dans sa personnalité, est capable de
percevoir le monde et soi-même correctement.
Le développement est un processus qui permet d’atteindre
l’identité du moi. Se connaître et s’accepter soi-même: La
découverte par la personne de sa propre conscience de soi
La personnalité saine est orientée vers l’extérieur.
Il y a reconnaissance par l’individu des idées et des
caractéristiques essentielles de sa culture et un certain dégré
d’identification avec ces valeurs.
Pour Erikson, Freud a accordé trop peu d’attention à la
socialisation de l’enfant.
Les stades psychosociaux
Chaque stade psychosocial est marqué par un conflit entre 2
caractéristiques dominantes et opposées de la personnalité.
Les conflits non résolus entraînent des dommages qui se
répercutent sur le reste de sa vie. Ils peuvent être "réparés"
(du moins en partie) si l'enfant profite d'un environnement
social particulièrement positif plus tard.
Stade
–1
–2
–3
–4
–5
–6
–7
–8
Problème
Confiance - Méfiance
Autonomie - Honte/Doute
Initiative - Culpabilité
Travail - Infériorité
Identité - Diffusion
Intimité – Isolement
Productivité - Stagnation
Intégrité - Désespoir
Age
0 à 18 mois
18 à 30 mois
36 à 60 mois
6 à 12 ans
12 à 18 ans
15 à 25 ans
25 à 60 ans
50 à 75 ans
La théorie compte 8 stades:
Stade 1 - Confiance/Méfiance (0-1 an)
La qualité de la relation à la mère est importante. Trop de
frustration lors de la tétée, par exemple,
risque de l'amener à la méfiance. Compter sur l'autre et sur soi.
Absence de confiance --> schizophrénie infantile
Faiblesse de confiance --> adultes psychotiques, dépressifs.
Stade 2 - Autonomie/Honte et Doute (2-3 ans)
Stade influencé par le système musculaire qui se développe, la
préhension et le contrôle des sphincters. L'enfant acquiert un
sens nouveau du pouvoir. L'entourage doit démontrer d'un
équilibre entre fermeté et flexibilité.
- Si trop de fermeté trop tôt, cela peut l'amener à régresser à des
satisfactions orales ou bien il peut faire "semblant" de progresser
en devant hostile et faussement indépendant. Adulte, il sera
compulsif, méticuleux, avoir un sentiment de doute et de honte
constant, ou paranoïaque. Donc l'enfant doit atteindre idéalement
un autocontrôle sans perte de l'estime de soi.
Stade 3 - Initiative/Culpabilité (4-5 ans)
Gain d'habiletés: parler, se promener, prendre les choses. Son
imagination se développe. Il doit acquérir un sens de l'initiative
adéquate afin d'avoir plus tard un sens réaliste de l'ambition et de
l'indépendance.
Aussi, stade du Complexe d'Oedipe. La conscience agit comme
contrôle de l'initiative. La peur de l'impulsion sexuelle pour le
parent opposé entraîne de la culpabilité.
Stade 4 – Réalisation – travail / Infériorité (6-12 ans)
À ce stade, il est important de donner à l'enfant des tâches à
son niveau qui soient signifiantes pour lui, ainsi que de lui
fournir un encadrement adéquat. Sinon, il développe un sens
d'infériorité et un sentiment d'être "inadéquat". Il ne faut pas
ridiculiser ce qu'il fait.
Stade 5 - Identité/Dispersion de rôle (13-18 ans)
Erikson a porté beaucoup d'attention à l'adolescence.
Changements importants sont vécus à la puberté: le corps, les
rôles, les sentiments pour le sexe opposé. Les attentes de
l'entourage changent aussi. Tout cela crée de la confusion, la
"crise normative de l'adolescence".
Face à confusion, les adolescents peuvent se "suridentifier" avec
des héros, des gangs ou à des causes et perdre ainsi
temporairement leur individualité. Ils se regroupent, adoptent
des stéréotypes (vêtements, discours, idéaux, idoles, ennemis).
Ils deviennent intolérants envers ceux qui se trouvent en dehors
de leur "clique". Ils sont souvent en conflit avec les parents.
La résolution conduit à un sentiment d'identité fort et à une
reconnaissance d'être acceptable pour la société.
Stade 6 - Intimité/Isolement (19-25 ans)
Avec une identité affermie, le jeune adulte est prêt pour une
relation intime avec une autre personne. Il peut défendre son
individualité contre des attaquants, contre des personnes qui
sont "dangereuses" pour lui (capacité de "distanciation"). Sans
cette capacité, il lui est impossible d'établir une relation intime.
Stade 7 - Productivité/Opposition (26-50 ans)
Si atteinte d'une véritable génitalité (orgasme et amour),
désir de produire (enfant, tâche créative).
Stade 8 - Intégrité/Désespoir (50 ans et +)
Ceux qui atteignent l'intégrité acceptent leur propre cycle
de vie.
Behaviorisme et théories
de l’apprentissage
social
La position behavioriste
Psychologie est une science naturelle – fondée sur des faits
empiriques objectifs.
L’introspection n’est pas scientifique.
Intelligence est comprise comme des dispositions
comportementales adaptées ou des patterns d’associations
entre stimuli-réponses.
1- La perspective du béhaviorisme classique :
Ivan Pavlov et Edward Thorndike
2- Le béhaviorisme révolutionnaire :
John B. Watson
3- Le béhaviorisme radical :
Burrhus F. Skinner
Ivan Pavlov
Apres ces études en physiologie et médecine, Pavlov est
devenu Directeur du département de physiologie à l’institut de
médecine expérimentale à Moscou.
En 1907 il a obtenu le prix Nobel pour son travail sur le
système nerveux central.
En 1912 il a obtenu un doctorat honorifique de l’Université de
Cambridge et en 1915 il a reçu l’ordre de la Légion d'Honneur
de l’Académie Médical à Paris.
En 1903 au 14e Congrès Médical à Madrid, Pavlov a
prononcé un discours « La psychologie expérimentale et
psychopathologie des animaux »
Il définit les réflexes et surtout le réflexe conditionné
Le réflexe
Est une clé pour comprendre le fonctionnement et les
mécanismes de réaction des animaux et des humains à leur
environnement.
Le fonctionnement sensorimoteur fait l’unité entre les
structures et fonctions du système nerveux.
Pavlov s’intéresse aux mécanismes sous-jacents à
l’association entre un stimulus de l’environnement et les
réactions adaptatives.
Expérience de Pavlov : enregistre les réponses des glandes
salivaires
La situation expérimentale:
1- une cloche sonne
2- la nourriture est présentée
3- activation des glandes salivaires
Après quelques répétitions de cette procédure,
- le chien salive quand la cloche sonne
Le stimulus « cloche » est devenu un stimulus conditionné,
c’est-à-dire qu’il est associé à une réponse comportementale
(réflexe conditionné) et cette association (SC_RC) est le fruit
d’un apprentissage.
il s'agit là du conditionnement classique.
Le réflexe conditionné est un phénomène psychologique
et physiologique.
Un réflexe est dit « conditionné » dans le sens qu’il est
dépendant (dans son existence ou état ) d’un certain type
d'événement - situation impliquant la présence d’un stimulus
renforçant
(Skinner B. F. 1932).
La découverte des réflexes «temporaires» ou conditionnés a
rendu possible l’étude objective de l’activité psychique.
L'activité impliquée dans la formation de ces associations est
nommée « activité supérieure » qui se distingue de l'activité
nerveuse primaire impliquée dans la régulation interne de
l'organisme.
Edward LeeThorndike 1874-1949
La recherche de Thorndike se centrait sur le comportement de
l'animal dans la situation de résolution du problème.
Ses expérimentations :
Il place les animaux dans une boîte et observe la manière dont
ils répondent.
Pour s'échapper, l'animal affamé (le plus souvent un chat)
devait découvrir comment tourner un levier, pousser un bouton
ou manipuler une sorte de mécanisme de réponse permettant
de s'échapper ou de se procurer de la nourriture.
Les changements dans la performance, mesurée en terme de
temps passé dans la situation problème, représentent un indice
objectif de l'apprentissage.
Thorndike conclut que la stimulation dans la situation
expérimentale génère l'apprentissage qui à son tour augmente
la probabilité d'une réponse adéquate.
Apprentissage par essai - erreur :
Il constate une dégression progressive du temps
d'apprentissage composé de multiples essais.
On appelle cet apprentissage essais / erreurs, mais il préférait
l'appellation d'essais / succès.
Essais jusqu'à ce que la réussite élimine les comportements
erronés.
L’apprentissage:
L’apparition des solutions augmentent en fonction du temps
passé dans la situation problème.
L’apprentissage est le résultat d’habitudes obtenues par essais
et erreurs.
Les Lois :
Il y a donc deux lois concernant ce type d'apprentissage par
essais/erreurs
Loi de l'exercice ou de la répétition
Loi de l'effet : le contrôle de l'apprentissage par
ses conséquences.
Alors que l'oubli se présente à cause de la non utilisation,
extinction de l’association.
Nécessité des renforcements pour que l’association perdure
L'expérience avec des conséquences plaisantes
(renforcements positifs) augmente la tendance à répondre
avec des comportements efficaces pour atteindre le résultat
visé (la résolution du problème).
Thorndike n'a jamais obtenu de preuves que les chats avaient
des idées, il explique les processus en disant que des
nouvelles connexions neuronales s'établissaient dans le
cerveau (connexionnisme).
Le conditionnement classique & Le conditionnement opérant
(association SR)
(trouver la bonne réponse)
Ces deux mécanismes de l'apprentissage, le conditionnement
classique et le conditionnement instrumental ou opérant, sont
les pierres angulaires sur lesquelles le béhaviorisme américain
s’est construit.
John B. Watson 1878-1958
La naissance du béhaviorisme comme approche en
psychologie du développement est associée à la
démonstration du conditionnement des réactions
émotionnelles par John Watson (1914).
Watson se donne le mandat de décrire comment les actions
réflexes se transforment en comportements intentionnels au
cours de la première année de la vie.
Watson n'est pas assez convaincu par la psychanalyse,
même si il est d'accord que la seule méthode apte à clarifier
les dynamiques psychologiques chez le jeune enfant est
l'observation systématique du comportement.
Il travaille sur l’émotion chez le nourrisson.
Selon Watson les expériences jouent le rôle de facteur de
conditionnement du comportement et façonnent l'adaptation
future.
Watson rejette la notion de stades successifs structurant le
développement de l'individu. Le développement de la vie du
nourrisson jusqu'à l'âge adulte est une démarche continue.
Toute différence individuelle est compréhensible en terme de
différences des histoires individuelles de conditionnement.
L’expérience la plus regrettable: le petit Albert (18 mois)
Conditionnement classique à la peur
Dans un film, Watson montre Albert qui joue paisiblement avec
des jouets dans son laboratoire.
En associant un bruit très pénible et soudain, avec la
présentation simultanée d'un ours en fourrure blanche, le petit
Albert a développé une réaction conditionnée de peur à un
stimulus auparavant neutre.
Par la suite cette peur se généralise à tous les objets +/- proches
Aucune thérapie n’a libérée le petit Albert de sa phobie
La réactivité émotionnelle reflète un conditionnement
environnemental malheureux dans l’histoire de l’enfant.
En 1920, Watson affirme que l'enfant doit apprendre à maîtriser
l'expression de ses émotions pour devenir capable de prendre
place dans la société.
La déontologie dans la recherche sollicitant les enfants et
leurs parents comme sujets.
Toutes les recherches impliquant les animaux et surtout les
humains doivent respecter les règles de déontologie.
Le projet doit être acceptable au plan éthique avant que le
recueil de données puisse débuter. Le chercheur est
pleinement responsable de la conduite de la recherche.
Règle A:
Aucune recherche sur la personne humaine ne doit être
entreprise si elle n'a pas pour but ultime l'acquisition de
connaissances susceptibles de contribuer à l'amélioration de
l'état et des conditions de vie de l'individu et de la société.
Avant d'entreprendre une recherche, le chercheur a donc le
devoir de s'interroger sur les rapports entre son initiative et le
bien de l'humanité.
Règle B:
Aucune recherche n'est justifiable si elle fait courir au sujet
des risques démesurés, qu'ils soient physiques, moraux ou
psychologiques. Sa dignité, sa vie privée et ses droits
fondamentaux doivent être respectés.
Règle C:
Aucune recherche ne doit se faire sur la personne humaine si
celle-ci n'a pas donné un consentement libre et éclairé.
Règle D:
Le chercheur doit protéger l'anonymat des sujets et maintenir
la confidentialité des données.
B. F. Skinner 1904 - 1990: Le béhaviorisme radical
Dirige son attention sur l’histoire de l’individu et de
l’environnement immédiat, c’est là que se trouvent les véritables
causes du comportement.
Il ne dit pas que les processus « mentaux » n’existent pas, il dit
que ces processus ne sont pas pertinents pour la prédiction, le
contrôle et l’analyse expérimentale du comportement.
Skinner développe un modèle de la psychologie fondé sur la
distinction entre le conditionnement répondant (réflexif, non
réfléchi) et opérant (instrumental, action organisée, réfléchie).
Sa contribution implique une analyse détaillée de paramètres
temporels des contingences expérimentales (analyse
temporelle des associations entre stimulus et réponses).
Les variation multiples des modalités de relations entre le
comportements et les événements du milieu sont nommées
contingences de renforcement.
Suivant ces conditions, un comportement apparaît ou disparaît
Le milieu sélectionne.
Skinner est l’inventeur de l’enseignement programmé, conçu
pour agir sur l’enfant en renforçant son comportement par une
récompense.
Toute l’activité enseignante consiste à organiser les
circonstances pour qu’interviennent un maximum de
renforcements.
Fin de ce courant de pensée: Tolman (1947)
Démonstration de l’apprentissage implicite : existence de
représentation (carte mentale) et d’insight chez l’animal.
Béhaviorisme et développement
Mise en évidence chez le jeune enfant de capacités précoces
d’apprentissage par conditionnement
Sydney Bijou concrétise sous forme de stades ces pensées
Le principe : l’enfant est un organisme en perpétuelle
interaction avec l’environnement.
Le stade des fondations:
0 à 2 ans, comportement répondant puis opérant.
Interaction avec la mère, objets, événements
Le stade de base:
2 à 6 ans, développement accéléré, grands répertoires
comportementaux, jusqu’aux conduites intellectuelles et
sociales
Le stade sociétal:
maturité et vieillesse
Épistémologie génétique
Jean Piaget
Bien que Jean Piaget (1896-1980) soit souvent considéré comme
un psychologue du développement, il est avant tout
épistémologue.
On définit l’épistémologie comme une « discipline philosophique
[…] dont l’objet consiste à soumettre à un examen critique les
principes, les hypothèses et les résultats des disciplines
scientifiques, à déterminer leur valeur logique et leur portée
objective »
(Bronckart et Jalley, dans Doron et Parot, 1991, p. 254).
L' épistémologie génétique tente une synthèse logistique et une
interprétation du développement des sciences et de leurs
rapports.
Le problème spécifique qu'elle soulève est celui de la formation et
de l'accroissement général des connaissances et de la direction
que suit l'évolution de toutes connaissances scientifiques.
D’une certaine façon, l’épistémologie analyse les conditions
historiques, sociologiques, et logiques d’élaboration des
connaissances scientifiques.
Pour parvenir à cette analyse, Jean Piaget fonde une
épistémologie qu’il qualifie de génétique parce qu’elle "utilise les
données expérimentales de la psychologie de l’enfant dans le
but de décrire les mécanismes qui constituent la source même
des diverses variétés de connaissance ».
VISION DE L‘ ENFANT
Perspective psychanalytique: équilibration dynamique (Freud Erikson) des forces libidinales; l'enfant comme produit de ses
pulsions
Perspective béhavioriste: façonnement par l'environnement;
(Watson - Skinner) l'enfant comme accumulation des
expériences du conditionnement
Perspective épistémologique: le développement mental
(Baldwin - Piaget) l'enfant comme agent actif dans la
construction de ses connaissances
Epistémologie génétique de J.M. Baldwin
Il a été le premier à utiliser le terme Épistémologie génétique.
En 1892, Baldwin présente sa théorie concernant le
développement des processus cognitifs chez l'enfant.
Cette théorie propose une vision dynamique de la mise en
place des structures cognitives basée sur l'adaptation
ontogénétique comprise comme deux processus
complémentaires
l'assimilation et l’accommodation
L'accommodation et l’habitude
Ce que nous pouvons dire de plus rudimentaire sur le
développement de l'organisme est
1 - il se développe en formant des habitudes
2 - il se développe en formant des nouvelles adaptations qui
modifient les habitudes. On appelle ce processus
l'accommodation.
La motivation
Pour que l'organisme développe des habitudes, il doit être
capable de produire des comportements volontaires en réponse
à une stimulation.
Ensuite, il doit avoir une certaine motivation de continuer à
refaire ces comportements.
Les source de motivation
1- en biologie: le stimulus est exogène, i.e. dans
l'environnement, et le comportement est de nature réflexive
(nerveux).
2 - la psychologie est en accord avec l'explication biologique,
mais ajoute que la répétition dépend du niveau de plaisir que
l'individu ressent en réalisant l'action alors que pour l’explication
biologique il ne s'agit que de réflexes.
L'accommodation se distingue de la formation des
habitudes de deux façons:
1 - Elle réfère aux nouveaux comportements, c'est une référence
prospective alors que l'habitude est rétrospective.
L'accommodation est antérieure aux habitudes.
Elle a tendance, en sélectionnant des nouveaux comportements,
a se confronter avec les anciens comportements habituels et
peut ainsi désintégrer ou transformer les habitudes.
2 - Toutes les innovations acquises par l'accommodation sont
intégrées dans les habitudes, ceci est une règle universelle.
L'accommodation est le principe par lequel l'organisme s'adapte
aux conditions plus complexes de stimulations en performant des
fonctions de plus en plus complexes.
Ceci implique toutes les fonctions apprises.
Apprendre a agir c’est l'accommodation.
Réaction circulaire primaire
Les fonctions apprises sont des «réactions circulaires primaires».
Une réaction circulaire est une fonction qui permet la répétition
de la stimulation.
Que le comportement soit produit par accident, par suggestion,
par obéissance, par motivation, par volonté, par effort, sous le
stress ou la douleur, ou sous l'excitation du plaisir
quelle que soit cette source, si le résultat est qu'une stimulation
utile est recherchée, ou une stimulation nuisible est évitée, alors il
s'agit d'une réaction circulaire.
Toutefois, l'accommodation continue est possible uniquement
parce que l'autre principe
-l'habitude (assimilation) joue un rôle de conservation du passé
et offre un point d'appui, une structure de base, pour les
nouvelles accommodations.
Ainsi, le comportement est transféré du monde réel à l'esprit
capable de rappel (la mémoire).
L'accommodation prend un nouveau caractère qui est
conscient et subjectif : c'est la volonté (volition).
La volonté
C'est l'effort de la résolution, la détermination et la persévérance.
Elle a deux aspects rationnels:
1 - intuition de pouvoir qui regroupe l'idée de soi et de l'autre
comme agent, on arrive à cette intuition par l'effort contre la
résistance (permet l'idée de régulation sociale du pouvoir).
2- l'intuition de l'obligation: si je peux le faire, je dois le faire:
principe constitutif de l'activité de la volonté.
Processus du développement selon Piaget
Système épigénétique
Autorégulation, déterminisme
endogène et exogène
Adaptation cognitive
Accommodation et Assimilation
Équilibration et réversibilité
Construction du savoir
Mise en place progressive
des structures cognitives par
l'interaction du sujet avec
l'environnement
Abstraction réfléchissante
égocentrisme et décentration
cognitive
Les schèmes
Le schème est ce qu'il y a en commun dans un activité qui se
répète, il s'accommode à la forme et à la fonction des objets.
Les réflexes sont les premiers schèmes d'action.
Le schème n'est pas directement perceptible, mais on infère
son existence à partir de régularités dans les comportement
des personnes. Les schèmes se conservent dans la mémoire.
Assimilation
Mécanismes psychologiques qui modifient les données
extérieures par un ensemble d’actions qui, une fois
coordonnées, donnent une structure stable, répétable,
pouvant incorporer de nouveaux objets et événements.
Il y a 4 façon d’assimiler de nouvelles connaissances.
L'assimilation fonctionnelle ou reproductrice correspond
à un besoin de répéter une action. Ceci permet la consolidation
du schème qui fonde l'action.
L'assimilation généralisatrice quand il y a application d'un
même schème à des objets diffèrents. (même comportement
différents objets)
L'assimilation récognitive consiste a discriminer les différents
objets auxquels a été appliqué le même schème.
Sucer le doigt ou le biberon ne produit pas le même effet.
L'assimilation réciproque correspond au processus par lequel
un schème acquis dans un domaine sont assimilés aux
schèmes développés dans un autre domaine.
L'accommodation
Accommodation: ajustement qui se fait par modification des
schèmes d’assimilation lorsque ceux-ci s’avèrent inopérants
dans une nouvelle situation.
Elle intervient lorsqu’il y a un échec de l’assimilation.
Il y a accommodation lorsque, après assimilation, l'esprit de
l'enfant modifie ses schèmes pour les ajuster aux situations
nouvelles. Dès que l'accommodation se produit, elle permet des
nouvelles assimilations.
L'intelligence
Le développement intellectuel est une équilibration progressive,
un passage de moindre équilibre à un équilibre supérieur.
Chaque nouveau stade intègre les éléments du stade
précèdent, mais les réorganise en y ajoutant des éléments
nouveaux. Ceci augmente les capacités d'adaptation.
L'intelligence est un équilibre
Cet équilibre est résultat d'une interaction entre le sujet et son
milieu.
L'interaction est influencée par les caractéristiques du sujet et
celles de son milieu.
La façon d'échanger avec le milieu évolue
1) selon un plan génétique (maturation)
2) Le plan génétique ne se réalise qu'avec l'expérience
dans le milieu.
Le développent intellectuel est une construction qui résulte de
l'activité du sujet dans un milieu stimulant
A - Intelligence sensorimotrice (naissance à 25 mois)
L'intelligence sensorimotrice, fondée sur les réflexes, est
la capacité à résoudre des problèmes pratiques avant
l'apparition du langage.
Sous - stade I : les réflexes - les premières adaptations de
l'enfant aux stimulation de l'environnement.
Sous - stade II : réactions circulaires primaires ( < 4 mois).
La réaction circulaire correspond à une reproduction
intentionnée d'un activité qui est initialement arrivée par
hasard.
Sous - stade III : ( < 8 mois) réactions circulaires secondaires.
L'enfant développe l'intentionnalité dans la préhension. La saisie
volontaire des objets est possible grâce à la coordination
visuomanuelle.
Ce stade marque les premières coordinations moyens - but.
Emergence de la classification.
Sous - stade IV : ( < 1 an) coordination des schèmes
secondaires,
L'enfant combine différentes schèmes pour obtenir un résultat.
Ceci suppose une anticipation des résultats. L'enfant passe de
l'intérêt pour l'action à l'intérêt pour l'effet de l'action.
Une prise de conscience de la causalité.
Sous - stade V : ( < 18 mois) les réactions circulaires tertiaires,
Une stade d'expérimentation active. L'enfant varie son action
pour voir les différents effets que les modifications des schèmes
peuvent produire. L'enfant découvre la notion de support un
outil pour faire quelque chose.
Sous - stade VI : (< 24 mois) les combinaisons mentales,
L'apparition de la représentation mentale. Le problème est
représenté dans son esprit. Il y a une combinaison mentale des
schèmes.
B - Le stade de préparation et de mise en place des
opérations concrètes
La période préopératoire débute à la fin de la deuxième année.
La pensée symbolique (fonction sémiotique) (2-4 ans)
La capacité d'évoquer des objets et des situations non perçus
actuellement au moyen des signes ou des symboles.
C - Les opérations concrètes. (7 à 12 ans)
L'intuition préopératoire va se transformer en une pensée
opératoire mobile et réversible.
Pour qu'il y ait réversibilité d'une action il faut qu'il y ait quelque
chose d'invariant qui permet le retour à l'état antérieur.
Quelque chose qui se conserve au cours de la transformation
des objets.
A partir du moment où l'enfant reconnaît l'existence de
l'invariant, permettant de faire l'action dans le deux sens, la
réversibilité est possible et la pensée peut effectuer des
opérations.
La reconnaissance de cette invariance, c'est le schème de
conservation.
D) Opérations formelles
Pendant la période des opérations formelles, l'adolescent
développe les abstractions logicomathématiques qui permettent
des opérations mentales portant sur les hypothèses donnant lieu
à des théories. L'enfant n'est plus confiné à l'expérience
concrète de l'objet et de l'action physique.
Approche
Psychosociale
et
Socioculturelle
Développement social de l’intelligence
.Parmi les chercheurs adoptant une perspective psychosociale
dans l'analyse du développement, Lev Vygotski est le mieux
connu pour sa défense de la position selon laquelle les
pensées sont structurées par les expériences langagières.
L’intelligence comme instrument psychologique
- les instruments psychologiques sont des élaborations
artificielles, sociaux par nature et non pas organiques ou
individuels
- ils sont destinés au contrôle des processus de conduite
personnelle, et de conduite des autres, tout comme les
techniques sont destinées au contrôle des processus de la
nature
En effet, Vygotski soutient une position théorique qui définit
l'appareil psychologique de l'enfant (et de l'adulte) comme outil
primaire pour assurer le contact social et l'intégration au sein
d'une collectivité.
Pour Vygotski, le langage assure un rôle de plus en plus
important dans l'organisation des actions et des pensées de
l'enfant.
Selon sa perspective, l'internalisation des activités pratiques
en activité mentale de plus en plus sophistiquée est assurée
par le langage, qui structure la formation des concepts.
Langage égocentrique
. Même le langage égocentrique possède les caractéristiques
sociales.
. Chez le jeune enfant, il joue un rôle central dans le
développement et le fonctionnement des pensées.
. Plus tard, il se transforme progressivement en langage
intérieur (pensée).
L'organisation des activités mentales
Vygotski élabore une théorie de la médiation des activités du
jeune enfant.
Le modèle S-R proposé par les fonctionnalistes est reformulé
dans une optique S-O-R.
Avec le développement, l'organisation des activités mentales (le
"O" dans la formulation S-O-R) prend un rôle régulateur de plus
en plus important dans le contrôle des comportements.
Approche socio-historique
Pour Vygotski, l’homme est le produit de la culture; sa pensée
est le résultat d’un long processus historique;
L’éducation est un processus de transmission et
d’appropriation de la culture.
Le langage joue un rôle décisif dans ce processus.
zone proximale de développement
. Le développement psychologique nécessite toujours une
stimulation appropriée par l'entourage social.
. pour définir le rapport effectif entre développement et
apprentissage il est nécessaire de déterminer deux niveaux
de développement
- 1) le niveaux développement actuel de l'enfant.
- 2) potentiel du développement actuel.
•La différence entre le niveau de résolution de problèmes
sous la direction et avec l'aide d'adultes et celui atteint seul
définit la zone proximale du développement.
•Un enseignement orienté vers un stade déjà acquis est
inefficace. Le seul bon enseignement est celui qui précède
le développement.
Concepts théoriques de Vygotski
1. L'activité
Etude du mouvement, du changement.
Intégration des expériences sociales et des activités
(cognitives et comportementales).
Activités humaines sont médiatisées par des outils
techniques et psychologiques.
2. Actes instrumentaux
Mode de coopération sociale!: lien entre soi et autrui
centrés sur une tâche commune.
Médiation cognitive des gestes et comportements.
Lien direct entre les pensées pratiques et les conduites
instrumentales.
3. Langage et Pensée
Différents niveaux de fonctionnement psychologique.
Les fonctions ne sont pas explicables en termes
réductionnistes.
Les pensées et la conscience sont déterminées par les
facteurs sociaux.
4. Construction sociale de la personne
Développement discontinu et cyclique.
Zone proximale de développement.
Intégration fonctionnelle des conduites et des activités
mentales.
Modèle socioculturel - Henri Wallon 1879 à 1962
Wallon propose quatre ensembles de considérations dans sa
théorie du développement psychosocial.
1. Les émotions
le mode primitif de communication sociale.
jonction psychophysiologique et sociale,
lien entre soi et autrui, liaison entre les pensées et les gestes
2. Les actes instrumentaux (mouvements)
action sur l'entourage comme témoignage de la vie psychique
extériorisation de l'émotion comme langage non verbal
3. L'imitation
Mouvement centripète ou égocentrique
Accommodation des attitudes d'autrui
Imitation différée -- intelligence pratique et représentation
4. La personnalisation
Développement discontinu et cyclique
Intégration fonctionnelle des aspects de la personnalité
alternance fonctionnelle aux étapes de la vie
Stades psychosociaux (Henri Wallon)
1. Stade intra-utérin
symbiose biologique mère - enfant
prénatale
2. Stade émotionnel --équilibration affect et pensée
période d'impulsivité motrice
période sensorimoteur
période projectif
0 - 12 mois
12 - 24 mois
24 - 36 mois
3. Stade de Personnalisme -- pensées concrètes
période d'opposition
période de grâce
période d'imitation
3 - 4 ans
4 - 5 ans
5 - 6 ans
4. Stade d‘achèvement de la personne
période précatégorielle
période catégorielle
période de la puberté
période de l'adolescence
6 - 9 ans
9 - 12 ans
12 - 15 ans
15 - 18 ans
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