Modèle simple : limite du couplage fort (régime cohérent)

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ChimTronique
Transport électronique
dans les systèmes moléculaires
M. Dubois / D. Vuillaume
Mercredi 8 et 15 Novembre 2006
-
e
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
1
Programme
1ère Partie : Mercredi 8 Novembre 2006 (10h00 – 12h00) :
« Transport dans une molécule unique »
M. Dubois
2ème Partie : Mercredi 15 Novembre 2006 (10h00 – 12h00) :
« L’interface électrode / molécule :
modèles et caractérisation expérimentale »
D. Vuillaume
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
2
Références pour la première partie
• sous la direction de M.
Lahmani, C. Dupas et P. Houdy :
Les nanosciences : nanotechnologies et nanophysique
Belin 2004
Chapitre 13 : L’électronique moléculaire (J.-P. Bourgouin,
D. Vuillaume, M. F. Goffman, A. Filoramo)
• Supriyo Datta :
Quantum Transport – Atom to Transistor
Cambridge University Press 2005
• Christophe Delerue et Michel Lannoo :
Nanostructures : Theory and Modeling
Springer 2004
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
3
Plan : Transport dans une molécule unique
1. Introduction / rappel de notion essentielles
a.
b.
c.
d.
e.
Structure électronique d’un solide 3D.
Diagramme de bandes / remplissage des niveaux.
Effets du confinement.
Orbitales moléculaires.
Travail de sortie / Potentiel d’ionisation / Affinité électronique.
2. Importance du couplage Molécule / Electrodes
a.
b.
Pourquoi le courant s’établit-il dans la jonction ?
Exemple du C60 : couplage faible vs. Couplage fort.
3. Relation entre structure moléculaire et propriétés de transport
a.
b.
c.
d.
Construction du diagramme d’énergie.
Potentiel électrostatique dans la jonction.
Modèle simple à 1 niveau dans la limite du couplage fort.
Modèle simple dans la limite du couplage faible.
4. Introduction aux fonctions de Green
a.
b.
c.
Pourquoi les fonctions de Green ?
Formalisme de la diffusion élastique (couplage faible).
Formalisme de Landauer (couplage fort).
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
4
Introduction / Notions de base
Introduction
et
rappels de notions essentielles
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
5
Structure électronique des solides 3D
Théorème de Bloch :
 nk (r )  eik .r unk (r )
unk (r  R) u nk (r)
Réseaux
Arrangement périodique des atomes
dans les 3 directions de l’espace
a
direct
2π/a
réciproque
Problème d’un électron dans un potentiel V (r )
ayant la périodicité du réseau de Bravais
V (r  R )  V (r )
-π/a
+π/a
zone de Brillouin
 
Ai  a j  2ij
Équation de Schrödinger à un électron :
• On limite la recherche des solutions
à la première zone de Brillouin.
 2 2

H   
  V (r)   E
 2m

• indice n : pour un k donné il existe
plusieurs solutions de l’équation de
Schrödinger : bandes d’énergie
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
6
Diagramme de bandes et remplissage des niveaux
semi-conducteur
EF
EF
métal
L’occupation des niveaux d’énergie se fait selon
la fonction de distribution de Fermi Dirac
f (E) 
à T = 0K,
1
exp[( E  µ) / k BT ]  1
µ  EF
f 1
f 0
si
si
niveau de Fermi
E  EF
E  EF
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
7
Confinement et densité d’états
3D
cristal
 (E)  E
2D
puits quantique
densité d’états
 ( E )   ( E  En )
n
0D
ilot quantique
molécule
1D
fil quantique
énergie
 (E) 
 (1/
n1, n 2
E  En1,n 2 )( E  En1,n 2 )
 (E)  2
 (E  E
n1, n 2 , n 3
n1, n 2 , n 3
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8
)
densité d’états
Orbitales moléculaires
confinement des électrons
absence de périodicité
énergie
énergie
Niveaux d’énergie discrets :
on parle d’orbitales moléculaires
Lowest Unoccupied Molecular Orbital
Highest Occupied Molecular Orbital
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
9
Travail de sortie / Potentiel d’ionisation / Affinité électronique
Contacts – Travail de sortie
s
énergie à fournir pour extraire
un
électron du niveau de Fermi et
l’amener
au niveau du vide.
vide
s
états inoccupés
Niveau de Fermi µ
états occupés
Molécules – Potentiel d’ionisation PI
énergie à fournir pour extraire
un
électron du niveau HOMO et
l’amener
au niveau du vide.
vide
AE
PI
LUMO
Molécules – Affinité électronique AE
HOMO
énergie à fournir pour amener un
électron du niveau du vide vers le
niveau LUMO.
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
10
Travail de sortie / Potentiel d’ionisation / Affinité électronique
Contacts – Travail de sortie
s
énergie à fournir pour extraire
un
électron du niveau de Fermi et
l’amener
au niveau du vide.
Molécules – Potentiel d’ionisation PI
énergie à fournir pour extraire
un
électron du niveau HOMO et
l’amener
au niveau du vide.
Connu pour les métaux usuels
(Au,Ag,Al,Pt,W,…)
Mesurables, mais dépendent de la molécule
Peuvent être calculés à l’aide de calculs
de type DFT qui donnent accès à l’énergie totale
de la molécule avec N, N+1 ou N-1 électrons
E ( N  1)
E (N )
E ( N  1)
Molécules – Affinité électronique AE
énergie à fournir pour amener un
électron du niveau du vide vers le
niveau LUMO.
AE  E ( N  1)  E ( N )
PI  E ( N )  E ( N  1)
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
11
Travail de sortie / Potentiel d’ionisation / Affinité électronique
Quelques valeurs numériques
Vide = 0 eV
e-
e-
e-
µ
Or
C60
s  5.3eV
PI  7.58eV
C60
AE  2.65eV
Modifier le nombre d’électrons d’un système nécessite toujours une énergie :
Фs, PI et AE ont donc le même signe.
AE  E ( N  1)  E ( N )
PI  E ( N )  E ( N  1)
AE  0, PI  0
car plus le système a d’électrons plus
son énergie totale est négative :
E ( N  1)  E ( N )  E ( N  1)
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
12
Courant dans une jonction moléculaire : 1er exemple
Un premier exemple :
Importance du couplage
Molécule - Électrodes
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
13
Pourquoi le courant s’établit dans la jonction ?
?
La force de la liaison entre les
électrodes et la molécule est
inconnue (couplage molécule –
électrodes), mais suffisamment
forte pour qu’un courant puisse
s’établir dans la jonction.
Que se passe – t – il lorsque l’on
applique une différence de potentiel
entre les électrodes ?
 2 1
1
Jonction à l’équilibre
Vg  0
2
Jonction hors équilibre
Vg  0
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
14
Pourquoi le courant s’établit dans la jonction ?
Conventions utilisées dans ce cours
Jonction hors équilibre
Électrode 1 choisie comme référence
Jonction à l’équilibre
 2 1
1
Vg  0
F
est le potentiel chimique
commun à l’équilibre.
F
2
Vg  0
Lorsque l’on applique une différence de
potentiel entre les électrodes, on ne
désemplit pas les niveaux des contacts,
on les décale tous de façon rigide par
modification du potentiel chimique.
2  F  e Vg
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
15
Pourquoi le courant s’établit dans la jonction ?
1
2
f1 ( E ) 
1
1  exp ( E  1 ) / k BT 
f2 (E) 
1
1  exp ( E   2 ) / k BT 
Les deux électrodes ont des
potentiels chimiques distincts
Jonction hors équilibre
1  2  eVg
Vg  0
Chaque contact cherche à amener la molécule
en équilibre avec lui en transférant des charges.
1
2
L’électrode de gauche injecte des
électrons de façon à établir l’équilibre qui
ne peut être atteint puisque l’électrode de
gauche reprend des électrons pour
établir l’équilibre avec elle.
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
16
Exemple du C60 : étude STM
Cas n° 1
Pointe STM
Molécule C60
 0.7nm
fine couche isolante
Substrat d’or
Couplage C60 / substrat d’or très faible
(deux jonctions tunnel)
Porath D. et Millo O., Journal of Applied Physics 81, 2241 (1997)
Phénomène de Blocage de Coulomb
Passage des électrons de façon séquentielle
• Suppression du courant pour
des valeurs faibles du potentiel
• Présence de marches de courant
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
17
Exemple du C60 : étude STM
Cas n° 2
Pointe STM
Molécule C60
Substrat d’or
Couplage C60 / substrat d’or plus fort
Joachim C. et Gimzewski J.K., Europhysics Letters 30, 409 (1995)
• Caractéristiques I(V) linéaires pour les faibles polarisations
Le couplage est suffisamment fort pour que le courant traverse la
jonction de manière cohérente, mais reste suffisamment faible
pour conserver à la molécule son identité électronique.
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
18
Exemple du C60 : étude STM
Les leçons à retenir de ce premier exemple :
•La relation entre la structure moléculaire et les propriétés de transport dépend fortement
de la nature du couplage entre la molécule et les électrodes.
• Deux cas limites :
- Limite du couplage fort : la structure métal-molécule-métal forme une sorte de
guide d’onde électronique (transport cohérent).
- Limite du couplage faible : le passage des électrons d’une électrode à l’autre se
fait de façon séquentielle entraînant le passage de la molécule à un état de
transition où elle est chargée (Blocage de Coulomb).
Les questions :
• Comment traiter ces deux cas limites ?
• Comment déterminer la structure électronique de la jonction à l’équilibre ?
• Comment traiter l’état de transition de la molécule chargée ?
• Quelle est la conséquence de l’application d’un champ électrique dans la jonction ?
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
19
Un modèle simple pour comprendre la conduction
Relation structure moléculaire /
propriétés de transport :
un modèle simple pour comprendre
la conduction
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
20
Construire le diagramme des niveaux d’énergie

LUMO
HOMO
Modification du spectre de la
molécule quand la molécule est
connectée aux électrodes :
Élargissement des niveaux du à
l’hybridation avec des OM avec les
FO délocalisées des contacts
2
1
Possibilité de décalage des niveaux
moléculaires par transfert de charge
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
21
Construire le diagramme des niveaux d’énergie
  
1
2
L’importance de l’élargissement des
niveaux moléculaires permet de
distinguer les cas de couplage fort et
faible

Temps de résidence de la charge sur l’état moléculaire
Uadd: énergie nécessaire pour additionner ou soustraire un électron à la molécule
adsorbée sur les électrodes.
Si Uadd << γ : transport décrit dans la limite du couplage fort.
Si Uadd >> γ : transport décrit dans la limite du couplage faible.
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
22
Construire le diagramme des niveaux d’énergie
Quelle est la position des niveaux moléculaires par rapport aux niveaux
de Fermi des électrodes ?
Facteur capital pour la détermination de la caractéristique I(V)
1. Utiliser les énergies caractéristiques : travail de sortie vs. Potentiel d’ionisation
vide
PI
états inoccupés
s
LUMO
Niveau de Fermi µ
états occupés
HOMO
Pb : ne tient pas compte du possible transfert de charge
du à l’interaction molécule - électrodes
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
23
Construire le diagramme des niveaux d’énergie
Quelle est la position des niveaux moléculaires par rapport aux niveaux
de Fermi des électrodes ?
2. Détermination par UPS (UV Photoelectron Spectrocopy)
e
h

S  h  S   e 
h
vide

e

e
HOMO
# d’électrons / sec
e
# d’électrons / sec
h

Spectre UPS
vide
EHOMO

E

E
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
24
Construire le diagramme des niveaux d’énergie
Quelle est la position des niveaux moléculaires par rapport aux niveaux
de Fermi des électrodes ?
Exemple du P3DDT sur HOPG (étude STM)
M. Dubois et al., J. Chem. Phys. 125, 034708 (2006)
3. Méthode des structures de bandes

surface
LUMO
HOMO
polymère isolé
système complet
• La structure bandes du système complet n’est pas la superposition
des structures de bandes prises isolément.
• On recherche les bandes peu dispersives indiquant des états
fortement localisés sur la molécule
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
25
Profil du potentiel électrostatique dans la jonction
Outre la position des niveaux moléculaires à l’équilibre, un autre facteur important dans la
détermination des I(V) est le profil de potentiel à travers le conducteur moléculaire.
2
1
À l’équilibre, le système a un potentiel chimique uniforme
1  2
1
2
Lorsqu’une différence de potentiel est
appliquée, les réservoirs ont deux potentiels
chimiques différents tels que :
1  2  e Vg
Comment varient les niveaux moléculaires sous l’effet
du potentiel électrostatique appliqué dans la jonction ?
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
26
Profil du potentiel électrostatique dans la jonction
1ère approximation : les niveaux moléculaires se décalent de façon rigide
VMOL (r )
par un changement du potentiel moyen,
présence d’une tension appliquée
, dans la molécule en
Vg
Potentiel moyen :
Vg
Ex : Vg  0
VMOL (r )   e Vg
0  1
Profil du potentiel

La valeur de
dépend du couplage
de la molécule avec chacune des
électrodes, c’est-à-dire de la géométrie
de la jonction.
2
(1  ) e Vg
1  0
e Vg
 e Vg
r
Référence = potentiel chimique de l’électrode 1:
Son influence sur l’allure de la
courbe I(V) est fondamentale.
1
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
27
Profil du potentiel électrostatique dans la jonction
Influence de  sur l’allure de la courbe I(V).
 0
I(V) asymétrique
2
1
1
2
1
2
1
2
Vg  0
  0.5
Vg  0
Conduction par HOMO
I(V) symétrique
1
1
Vg  0
Conduction par LUMO
2
Conduction par HOMO
2
1
2
Vg  0
1
2
Conduction par HOMO
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
28
Modèle simple : limite du couplage fort (régime cohérent)
Modèle simple pour le calcul du courant
dans la limite du couplage fort
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
29
Modèle simple : limite du couplage fort (régime cohérent)
Système modèle : 1 OM d’énergie

• Niveau le plus proche du potentiel chimique à l’équilibre
• Prise en compte de la position de

par rapport à
F
F
• Prise en compte de l’élargissement du niveau moléculaire du aux électrodes
• Prise en compte de l’énergie de charge U qui produit le décalage du niveau
d’énergie sous une tension appliquée
1
1 / 
2 /
OM
On néglige pour le moment l’élargissement
du niveau moléculaire
Vg
2
 1 : couplage avec l’électrode 1
 2 : couplage avec l’électrode 2
1 / 
: taux d’échappement d’un
électron du niveau vers
l’électrode 1
2 /
: taux d’échappement d’un
électron du niveau vers
l’électrode 2
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
30
Modèle simple : limite du couplage fort (régime cohérent)
1
OM
(1)
OM
1
f ( ,  ) 
1  exp (   ) / k BT 
Si le niveau était à l’équilibre avec (1),
Le nombre d’électrons N1 occupant le
niveau serait :
N2  2 f ( , 2 )
1
2
OM
(2)
Si le niveau était à l’équilibre avec (2),
Le nombre d’électrons N2 occupant le
niveau serait :
N1  2 f ( , 1 )
(1)
2
Chaque réservoir cherche à amener le
niveau à l’équilibre avec lui :
(1)
Voudrait que
le niveau.
(2)
Voudrait que
le niveau.
(2)
2 f1 ( , 1 ) électrons occupent
2 f 2 ( , 2 ) électrons occupent
Le nombre moyen d’électrons N se situe entre les deux
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
31
Modèle simple : limite du couplage fort (régime cohérent)
Flux d’électrons dans le système
Courant net à travers l’électrode (1) :
( 1 / ).2 f1 ( )
1
( 2 / ).2 f 2 ( )

(1)
2
N
(2)
( 2 / ).N
( 1 / ).N
i
N 2
 1 f1   2 f 2
1   2
I  I1   I 2 
I1 
e 1
e
(2 f1  N )  1 ( N1  N )


Courant net à travers l’électrode (2) :
I2 
e 2
e
(2 f 2  N )  2 ( N 2  N )


Dans l’état stationnaire :
I1  I 2  0
2e  1 2
 f1 ( )  f 2 ( )
 1   2
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
32
Modèle simple : limite du couplage fort (régime cohérent)
Résultats découlant de l’équation du courant
2e  1 2
 f1 ( )  f 2 ( )
I  I1   I 2 
 1   2
1. Pas de courant à l’équilibre
1
f1 ( )  f 2 ( )
2
(1)
I 0
2. Pas de courant pour

très bas
OM
1
f1 ( )  f 2 ( )  1

f1 ( )  f 2 ( )  0
I 0
2
(1)
(2)
I 0
3. Pas de courant pour
(2)
très haut
1
(1)
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
2
(2)
33
Modèle simple : limite du couplage fort (régime cohérent)
Limite du modèle à un niveau discret
1

2
(1)
(2)
I  I1   I 2 
I
2e  1 2
 f1 ( )  f 2 ( )
 1   2
2e  1 2
e
 1
 1   2 
si
1   2
Pour simplifier, considérons
1    2
Et une température suffisamment basse
pour que
f1 ( )  f 0 (  1 )  1
f 2 ( )  f 0 (   2 )  0
Cette équation montre qu’il serait
possible en principe d’avoir un
courant infini en augmentant la force
du couplage entre les contacts et la
molécule !!
Mais la conductance dans un système à un seul niveau est limitée à
(quantum de conductance)
G0
Il manque quelque chose à ce modèle : l’élargissement du niveau
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
34
Modèle simple : limite du couplage fort (régime cohérent)
Modèle avec élargissement du niveau moléculaire
L’élargissement du niveau est une
conséquence inéluctable du
couplage aux électrodes
  1   2
1

2
(1)
(2)
En conséquence, une partie du niveau
d’énergie se retrouve en dehors de la
fenêtre d’énergie
1; 2 
limitant ainsi le courant.
On remplace donc le niveau moléculaire discret par
une densité d’états lorentzienne de la forme :
D( E ) 
 / 2
( E   ) 2  ( / 2) 2
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
35
Modèle simple : limite du couplage fort (régime cohérent)
Modèle avec élargissement du niveau moléculaire
1 niveau discret :
N 2
 1 f1   2 f 2
1   2
I
2e  1 2
 f1 ( )  f 2 ( )
 1   2
1 niveau élargi :
 1 f1 ( E )   2 f 2 ( E )
N  2 dED ( E )

1   2

2e 
 1 2
 f1 ( E )  f 2 ( E )
I   dED ( E )



1   2
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
36
Modèle simple : limite du couplage fort (régime cohérent)
Conséquence sur la courbe I(V)
1

2
(1)
(2)
vs.
  1   2
1

2
(1)
(2)
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
37
Modèle simple : limite du couplage fort (régime cohérent)
Potentiel électrostatique dans la jonction
Profil du potentiel
Vg  0
2
1
(1  ) e Vg
Comment déterminer le profil du
potentiel électrostatique dans la
jonction moléculaire qui permettra de
décrire le décalage du niveau
d’énergie
avec
la
polarisation
appliquée entre les deux électrodes ?
e Vg
 e Vg
r
1ère
approximation : le potentiel dans la molécule
est constant : décalage du niveau de eVg
  0 U
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
38
Modèle simple : limite du couplage fort (régime cohérent)
Le profil de potentiel dans la molécule peut être obtenu en résolvant l’équation de Poisson


  ( r VMOL (r))  en /  0
Une solution peut être visualisée en termes d’un modèle de circuit capacitif :
C2
C1
Vg
  VMOL (r )
La variation de la charge peut être écrite comme
la somme des charges dans les 2 capacités :
Le potentiel modifiant la position du niveau est alors :
  0 U
Energie de charge Eadd
en  C1  C2 (  Vg )
Vg
C  C1  C2
e2
C
U  e  n  2 eVg
C
C


Solution de   ( r VMOL (r ))  0
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
39
Modèle simple : limite du couplage fort (régime cohérent)
Procédure itérative
L’effet du potentiel U est de décaler en énergie la DOS
du niveau, et peut donc être inclus dans l’expression de N :
Mais U dépend de N :
U  Eadd  ( N  N 0 ) 
 0     0  Eadd  N  f ( 0   F ) 

C2
eVg
C
N   dED ( E  U )


N   dED ( E  U )

 1 f1 ( E )   2 f 2 ( E )
1   2
C2
eVg
C
D ( E )  D ( E  U )
 1 f1 ( E )   2 f 2 ( E )
1   2
si N convergé
I
e 
 1 2
 f ( E  1 )  f ( E  2 )dE
D
(
E

U
)

 
1   2
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
40
Modèle simple : limite du couplage fort (régime cohérent)
Résumé (cas d’un seul niveau moléculaire)
Si Uadd << γ : limite du couplage fort
• Transport dans un régime cohérent
• Elargissement du niveau d’énergie de la molécule :
régime linéaire à faible polarisation
• Calcul auto-cohérent du potentiel électrostatique dans la molécule :
décalage du niveau avec Vg : possible asymétrie de la courbe I(V)
I
e 
 1 2
 f ( E  1 )  f ( E  2 )dE
D
(
E

U
)

 
1   2
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
41
Courant dans la limite du couplage faible (régime de blocage de Coulomb)
Courant et effets importants
dans la limite du couplage faible
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
42
Courant dans la limite du couplage faible (régime de blocage de Coulomb)

1
2
Couplage fort : Uadd << γ
Élargissement des niveaux moléculaires
Transport cohérent
2
1
Couplage faible : Uadd >> γ
Niveaux moléculaires discrets
Transport séquentiel
• Le temps de résidence de la charge dans la molécule est important.
• Entraîne le passage de la molécule à un état chargé.
• Ce sont les interactions Coulombiennes qui vont dominer le transport :
• interactions électrons-électrons dans la molécule : effets de self énergie
• réponse des électrons dans les électrodes : effets d’écrantage
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
43
Courant dans la limite du couplage faible (régime de blocage de Coulomb)
J1
J2
E1
E2
1
Niveaux moléculaires faiblement couplés
aux états des électrodes :
2
Vg  0
la charge q dans la molécule est
parfaitement définie.
Énergie totale de la molécule:
Ei (q,Vg  0)
J1
J2
E1
E2
Injection d’un électron :
e1
Vg  0
2
Ei (0, Vg )
État initial molécule neutre
E j ( 1, Vg )
État final molécule chargée
1  E j (1,Vg )  Ei (0,Vg )   ij (0  1,Vg )
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
44
Courant dans la limite du couplage faible (régime de blocage de Coulomb)
Niveaux de transition moléculaires
1  E j (1,Vg )  Ei (0,Vg )   ij (0  1,Vg )
 ij (0  1,Vg )
niveau de transition
C’est la position des niveaux de transition par rapport aux niveaux de Fermi des électrodes
qui détermine quels sont les processus possibles pour une polarisation Vg donnée.
J1
E1
1
J2
J1
E2
E1
e-
1
2
injection d’un électron sur le premier niveau inoccupé
1e (0 1)  E(1)  E(0)  AE
J2
E2
h+
2
injection d’un trou sur le dernier niveau occupé
1h (10)  E(0)  E(1)  PI
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
45
Courant dans la limite du couplage faible (régime de blocage de Coulomb)
Niveaux de transition moléculaires

 1e (0  1)  E (1)  E (0)  AE
LUMO
 1h (1 0)  E (0)  E (1)  PI
HOMO
1e (0  1)  1e  1
e
1
 1h
1
 2
1e (0 1)
 (1 0)
AE
PI
h
1
1h (1 0)  1h   2
1   1e (0  1)   1e
 2   1h   1h (1 0)
E1
1
J1
J2
E2
injection d’un électron (trou) sur un
niveau inoccupé (occupé) différent:
e-
2
 ie (0  1)   ej  1
 hj (1 0)   ih   2
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
46
Courant dans la limite du couplage faible (régime de blocage de Coulomb)
Écrantage par les électrodes : effet du potentiel image
M-1
M+1
-
+
e+
x
e-
d
électrode
molécule
Force image agissant sur l’électron « sortant »
e2
F ( x) 
40
 1
1 

 (2 x) 2 ( x  d ) 2 


La force résultante est répulsive pour x > d et IP est réduit de :

Wim   F ( x)dx 
d
e2
160 d
~
PI  PI  Wim
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
47
Courant dans la limite du couplage faible (régime de blocage de Coulomb)
Écrantage par les électrodes : effet du potentiel image
De même lorsque l’on approche un électron supplémentaire
e2
F ( x) 
40

1 
 ( 2 x) 2 


1e (0 1)

e
1
1
AE

Wim
LUMO
HOMO
d
~
AE  AE   F ( x)dx  AE  Wim
~
AE
E  AE  PI  2Wim
E
 1h
 2
PI
Wim
Le gap apparent est :
~
PI
E  1e  1h
1h (1 0)
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
48
Courant dans la limite du couplage faible (régime de blocage de Coulomb)
Effet du champ électrique
décalage des niveaux avec le potentiel appliqué
Vg  0
 ie( h) (Vg )   ie( h) (Vg  0)  (1  ) e Vg
Profil du potentiel
0  1
  0.5 interaction symétrique avec E1 et E2
2
1
(1  ) e Vg
  0.5 interaction plus forte avec E1
e Vg
 e Vg
  0.5 interaction plus forte avec E2
r
La valeur du paramètre η est déterminée par la géométrie de la jonction.
Il décrit la façon dont le potentiel chute entre les deux électrodes.
C’est ce paramètre, ainsi que le diagramme énergétique de la jonction, qui vont
déterminer quels sont les états électroniques impliqués dans le processus de transport
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
49
Courant dans la limite du couplage faible (régime de blocage de Coulomb)
Exemple : P3DDT sur HOPG (étude STM)
molécule physisorbée + pointe STM : limite du couplage faible,
mais deux jonctions différentes : J2 > J1
E1
J1
J2
E2
L. Scifo et al., NanoLetters, 6, 1711 (2006)
objectifs : comprendre les mesures I(V) (spectroscopie STS)
1.
2.
3.
4.
déterminer la structure géométrique du système (relaxation)
construire le diagramme énergétique à l’équilibre (pas de transport)
prendre en compte les interactions Coulombiennes
déterminer le décalage des niveaux avec Vg (valeur de η)
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
50
Courant dans la limite du couplage faible (régime de blocage de Coulomb)
1. Déterminer la structure relaxée du système
L’adsorption d’une molécule sur une surface peut
modifier sa structure géométrique et donc ses
propriétés électroniques.
Dans le cas d’une molécule faiblement couplée au substrat
(physisorption), cet effet reste généralement assez faible.
On peut calculer les niveaux d’énergie
pour la molécule isolée
polymère : répétition périodique et
à grande échelle d’un motif de base
Saturation du gap de la molécule pour
18 unités groupements thiophène
(9 unités de répétition).
Remplacement du polymère infini par une
molécule de taille finie aux mêmes
propriétés électroniques.
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
51
Courant dans la limite du couplage faible (régime de blocage de Coulomb)
2. Construire le diagramme énergétique à l’équilibre (Vg=0)
positionner les niveaux moléculaires par rapport à EF : méthode des structures de bandes
EF
surface
+0.70 eV
LUMO
HOMO
polymère isolé
système complet
LUMO
Quasi alignement du midgap
avec EF, mais asymétrie.
EF  0
HOMO
-0.78 eV
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
52
Courant dans la limite du couplage faible (régime de blocage de Coulomb)
3.a. Prendre en compte les effets de self-énergie (charge de la molécule)
LUMO
HOMO
 1e
 1h
1
1e (0 1)
AE
1   1e (0  1)   1e
 2   1h   1h (1 0)
 2
 1e (0  1)  E (1)  E (0)  AE
 (1 0)
h
1
PI
 1h (1 0)  E (0)  E (1)  PI
on détermine les valeurs de Σ1 et Σ2, par
des calculs d’énergie totale de la molécule
dans les états de charge +1,0 et -1.
Σ2 = HOMO – PI = 0.30 eV
Σ1 = AE – LUMO = 0.55 eV
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
53
Courant dans la limite du couplage faible (régime de blocage de Coulomb)
3.b. Prendre en compte les effets d’écrantage (charge image)
E1
Potentiel image :
~4 Å
Wim  0.7eV
3.5 Å
E2
+1.25 eV
AE
+0.70 eV
1  0.55eV
 Wim  0.7eV
+0.55 eV
LUMO
~
AE
HOMO
~
PI
EF  0
-0.78 eV
 2  0.30eV
PI
-0.38 eV
 Wim  0.7eV
-1.08 eV
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
54
Courant dans la limite du couplage faible (régime de blocage de Coulomb)
4. Déterminer le décalage des niveaux avec Vg
 ie( h) (Vg )   ie( h) (Vg  0)  (1  ) e Vg
tension appliquée sur la pointe STM
0  1
Ici on considère η comme un paramètre ajustable
• Le couplage est plus important avec la surface qu’avec la pointe :
0    0.5
très bon accord pour η = 1/3
L’asymétrie de la courbe I(V)
s’explique par un transport par des
états moléculaires différents
E  1.7eV
Le gap est plus grand que le gap
HOMO-LUMO de la molécule isolée
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
55
Courant dans la limite du couplage faible (régime de blocage de Coulomb)
Résumé
Si Uadd >> γ : limite du couplage faible
Transport dans un régime séquentiel :
• la molécule passe par des états de charge
• le transport est régi par les interactions Coulombiennes
LUMO
HOMO
 1e
 1h
1
1e (0 1)
AE
e+
 2
1h (1 0)
PI
effets de self-énergie
(interactions e- - e- dans la molécule)
M-1
M+1
-
+
électrode
molécule
x
e-
effets de charge image
(réponse des e- dans les électrodes)
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
56
Conclusion
Nous avons étudié le cas d’un système moléculaire à 1 seul niveau :
• Position relative du niveau par rapport au potentiel chimique des électrodes
• Élargissement du niveau moléculaire du au couplage avec les électrodes
• Effets du potentiel appliqué entre les contacts sur la position du niveau
• Effets des interactions Coulombiennes dans la limite du couplage faible
Passage à un système plus réaliste (plusieurs niveaux) : nombres → matrices
  H 
Matrice de l’Hamiltonien
 1( 2 )  1( 2 ) ( E )
Self énergies
D ( E )  G ( E )
Fonctions de Green
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
57
Introduction aux formalismes de fonctions de Green
Vers des modèles plus complexes :
Introduction aux formalismes de
fonctions de Green
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
58
Introduction aux formalismes de fonctions de Green
Jonction moléculaire :
• système ouvert (nombre de porteurs de charge non constant)
• système hors équilibre (le potentiel appliqué et le transport
induisent polarisations et excitations)
• système infini (électrodes = contacts infinis)
Équation de Schrödinger :
Équation de Lippmann-Schwinger :
Donne l’état d’un système à un instant t
Donne la propagation des charges
dans le système
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
59
Introduction aux formalismes de fonctions de Green
Équation de Lippmann-Schwinger : donne la propagation des charges dans le système
Apparition d’un opérateur G correspondant à la fonction de Green
1
 0 E  H  i
1
G A ( E )  lim
 0 E  H  i
G R ( E )  lim
H : hamiltonien du système total
une partie imaginaire infinitésimale η est introduite
pour éviter la divergence
La fonction de Green permet de déterminer la réponse (propagation),
en un point donné du système, à une excitation ponctuelle.
GR
GA
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
60
Introduction aux formalismes de fonctions de Green
Projection dans la base
des vecteurs propres du système :
Propriété importante
1
 0 E  H  i
G  lim 
G R ( E )  lim
 0
k
k k
E  Ek  i
En prenant la partie imaginaire de la trace de la fonction de Green, on a :
ImTr (G )   lim
k
 0

( E  Ek ) 2   2
    ( E  Ek )
k
ImTr (G )    n( E )
n( E )  
1

ImTr (G )
la partie imaginaire de la trace de l’opérateur de Green
est directement reliée à la densité d’états du système
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
61
Introduction aux formalismes de fonctions de Green
Théorie des perturbations (diffusion élastique): limite des couplages faibles
Vgm
Vmd
m
g
H g0
d
H m0
Hamiltonien du système découplé
H d0
 H g0

H0   0
 0

Hamiltonien du système couplé
couplage entre les différentes parties du systèmes
0
H m0
0
0 

0 
H d0 
H  H 0 V
 0 Vmg Vdg 


V  Vgm 0 Vdm 
Vgd Vmd
0 

Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
62
Introduction aux formalismes de fonctions de Green
Théorie des perturbations (diffusion élastique): limite des couplages faibles
Vgm
m
Vmd
g
H g0
d
H m0
Dans la théorie de la diffusion élastique, la molécule
joue le rôle de diffuseur pour les charges.
Le courant entre les états i du réservoir de gauche
et les états j du réservoir de droite s’écrit :
H d0
2
2e
I
Tij f ( j   d )  f ( i   g ) ( i   j )

 i, j
Tij  V  VGV
G( )  lim (  H  i ) 1
 0
G  I  G0V  G0
1
Opérateur de diffusion
fonction de Green du système couplé
équation de Dyson
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
63
Introduction aux formalismes de fonctions de Green
Théorie des perturbations (diffusion élastique): limite des couplages faibles
Vgm
m
Vmd
g
H g0
I
d
H m0
2e
 Tij
 i, j
2
f (
j
  d )  f ( i   g ) ( i   j )
H d0
• L’effet des électrodes sur la structure électronique de la molécule reste faible.
• En revanche les interactions Coulombiennes doivent être prises en compte (cf. 1ère partie) :
le formalisme de la diffusion élastique permet de modifier directement G0 par la méthode présentée.
AE
LUMO
HOMO
1
 2
 Wim
 Wim
~
AE
~
PI
PI
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
64
Introduction aux formalismes de fonctions de Green
Approche de Landauer Büttiker
Description du transport :
• dans un régime proche de l’équilibre (faible tension de polarisation)
• dans le cas du couplage molécule / électrodes fort
GsR , A
Vgs
Vsd
g dR , A
g gR , A
partie active du système
L’effet du couplage du système moléculaire avec les électrodes est
entièrement défini au travers des fonctions de Green par la « self énergie »
 Rg ( A)  Vgs g gR ( A)Vgs*
g gR ( A)
fonction de Green de l’électrode de gauche
 dR ( A)  Vsd g dR ( A)Vsd*
g dR ( A)
fonction de Green de l’électrode de droite
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
65
Introduction aux formalismes de fonctions de Green
Approche de Landauer Büttiker
Vgs
g
Fonction de Green du système
couplé aux électrodes :
GsR , A
Vsd
R, A
g
g
I
   g  d
g

d
(g)
(d)
GsR ( A) 
1
E  H s  ( Rg ( A)   dR ( A) )
H s hamiltonien du système isolé
partie active du système
Formule du courant de Landauer
R, A
d
2e
A d
R g
f

f
Tr
G

G
g
d
s
s  dE



 

 g ( d )  i( Rg ( d )   gA( d ) )
la partie imaginaire de la self énergie est reliée
physiquement à la force du couplage électrodes /
molécule et au temps de résidence moyen de la
charge dans un état propre de la molécule isolée
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
66
Introduction aux formalismes de fonctions de Green
• Les deux formalismes précédents sont adaptés au cas du transport élastique et
du régime proche de l’équilibre (faible tension de polarisation).
• Ils ne prennent pas en compte directement les effets hors équilibre
(polarisations et excitations dans le système).
Formalisme de Fonctions de Green hors équilibre
ou formalisme de Keldysh
Offre un cadre conceptuel propice à la description
des interactions électron – électron et électron – phonon.
Adam Foster et Werner Höfer : Scanning Probe Microscopy
Springer 2006
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
67
Résumé
1. Introduction / rappel de notion essentielles
a.
b.
c.
d.
e.
Structure électronique d’un solide 3D.
Diagramme de bandes / remplissage des niveaux.
Effets du confinement.
Orbitales moléculaires.
Travail de sortie / Potentiel d’ionisation / Affinité électronique.
2. Importance du couplage Molécule / Electrodes
a.
b.
Pourquoi le courant s’établit-il dans la jonction ?
Exemple du C60 : couplage faible vs. Couplage fort.
3. Relation entre structure moléculaire et propriétés de transport
a.
b.
c.
d.
Construction du diagramme d’énergie.
Potentiel électrostatique dans la jonction.
Modèle simple à 1 niveau dans la limite du couplage fort.
Modèle simple dans la limite du couplage faible.
4. Introduction aux fonctions de Green
a.
b.
c.
Pourquoi les fonctions de Green ?
Formalisme de la diffusion élastique (couplage faible).
Formalisme de Landauer (couplage fort).
Transport électronique dans les systèmes moléculaires - 8 et 15 Novembre 2006
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