"Le français est une chance" : brochure sur la langue française

LE FRANÇAIS
EST UNE CHANCE
LE FORUM MONDIAL
DE LA LANGUE
FRANÇAISE
Événement de l’OIF, le Forum mondial de la langue françaiseoffre
à la société civile et aux jeunes francophones, enparticulier ceux
du Sud, l’occasion de rééchir et de débattre de l’avenir de la
langue française. En 2015, il se tientà Liège (20-23 juillet),
àl’invitation de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Tout comme la première édition (Québec, juillet2012), leforum
se veut un lieu d’échange et de libre expression, mettant à
l’honneur la vitalité de la francophonie. C’estégalement
unmoment festif avec de nombreuses activités culturelles.
Sur le thème de la «francophonie créative», le rendez-vous
deLiège fait la part belle aux nouvelles technologies et à leur
appropriation par les jeunes, autour de cinq thématiques:
langue et créativité ; culture et industries culturelles ;
participationcitoyenne ; économie etéducation. Le forum
estaussi l’occasion pour desjeunes venant de pays non
membres del’OIF departager leur attrait pour la langue
française.
www.forumfrancophonie.org
L’Organisation internationale de la Francophonie
estla seule organisation multilatérale fondée sur
lepartage d’une langue, lefrançais, fil conducteur
del’ensemble de ses activités.
Présente sur les cinq continents, la langue française est la cinquième langue la plus
pratiquée au monde et la deuxième langue la plus enseignée.
Sonavenir dépend en grande partie de sa place dans les systèmes éducatifs.
L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) promeut l’enseignement du
français en tant que langue véhiculaire ou langue étrangère, en fonction des différents
contextes de ses 80 États et gouvernements. Elle veille à ce que l’acquisition de cette
langue s’appuie sur des outils efcaces et sur des technologies nouvelles accessibles
auplus grand nombre.
La force de la langue française, ses potentialités, sa modernité et les enjeux de solidarité
qui la sous-tendent, guident l’action de l’OIF.
Pour la première fois, les chefs d’État et de gouvernement ont adopté,
au Sommet de Kinshasa (2012), une Politique intégrée de promotion de la langue
française qui s’adresse aussi bien à l’OIF qu’aux opérateurs et aux responsables des
paysmembres de la Francophonie. Sous le titre «Lefrançais, langue d’aujourd’hui
etdedemain», elle se décline ensixobjectifs prioritaires :
Renforcer la place et le rayonnement du français sur la scène
internationale ;
Relever le défi politique du multilinguisme ;
Adapter l’action multilatérale aux contextes linguistiques régionaux
et nationaux ;
Consolider le français comme langue d’accès au savoir pour tous ;
Mettre en valeur l’apport de la langue française au développement
économique ;
Valoriser l’usage de la langue française.
La Stratégie Jeunesse de la Francophonie promeut l’adhésion
et l’engagement des jeunes francophones pour qu’ils forgent
eux-mêmes leur propre destin et qu’ils s’épanouissent, en tirant
profit de l’immense potentiel de la langue française (…).
Extrait de la Stratégie Jeunesse de la Francophonie, 2015-2022.
32
11 000 instituteurs en formation
continue dans 15 pays :
> Bénin
> Burkina Faso
> Burundi
> Cameroun
> Comores
> République
démocratique
du Congo
> Haïti
> Liban
> Madagascar
UNE LANGUE POUR
L’ÉDUCATION ET
LA FORMATION
Dans la mouvance de la Conférence mondiale sur l’éducation pour tous
(Jomtien, 1990) et des forums mondiaux sur l’éducation (Dakar, 2000
etInchelon, 2015), l’OIF promeut une éducation de qualité pour tous.
Lesactions menées dans ce cadre prennent en compte leslangues nationales
et concernent tout particulièrement la formation professionnelle initiale et
continue des enseignants ainsi que la maîtrise descompétences linguistiques
qui favorisent l’enseignement du et en françaisen contexte plurilingue.
Ifadem
L’Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (Ifadem) est un
parcours de formation continue de neuf mois, dont la majeure partie s’effectue à
distance, destiné prioritairement aux instituteurs exerçant en zones rurales. Il vise
àrenforcer, grâce à un travail en autoformation avec l’accompagnement d’un tuteur
deproximité, les compétences des instituteurs dans l’enseignement du français,
mais aussi dans d’autres matières enseignées en français (la citoyenneté ou les
mathématiques par exemple). La formation combine des ressources pédagogiques
accessibles en format papier, audio et internet.
Un partenariat étroit entre chaque ministère en charge de l’éducation de base,
l’OIFetl’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), avec l’appui des partenaires
techniques et nanciers, fonde la démarche de l’Ifadem. Ainsi, les livrets de formation
utilisés par les instituteurs sont conçus et imprimés dans le pays, et se caractérisent
par une très forte cohérence avec le programme ofciel.
En 2015, l’Ifadem concerne quinze pays, et plus de 11 000 experts ont été formés.
© Franck Sansé/OIF
125
millions
d’apprenants
de français
dans le monde
900 000
professeurs
de français
sur les cinq
continents
> Mali
> Niger
> Côte d’Ivoire
> Sénégal
> Tchad
> Togo
Le français en contexte plurilingue
La prise en compte de l’environnement linguistique dans lequel travaillent lesenseignants
est indispensable dans la dénition et la mise en œuvre des actions visant à améliorer
leurs compétences (formation, élaboration d’outils pour la classe, mutualisation
desbonnes pratiques, recherche-action en didactique et pédagogie). Lespratiques
pédagogiques varient selon le statut de la langue française dans les pays concernés
etletype de bilinguisme préconisé dans les curricula scolaires (pourcentage langue
française/langue nationale selon qu’elles sont médium ou objet d’enseignement).
LE FRANÇAIS LANGUE SECONDE : ÉLAN
L’Initiative «École et langues nationales» vise à promouvoir dans trois zones de
l’espace francophone – Afrique subsaharienne, monde arabe et monde créolophone
–un enseignement bilingue articulant langues nationales et langue française pour
améliorer la qualité de l’éducation et notamment les apprentissages de base (lecture,
écriture, calcul) aux niveaux préscolaire et primaire. En Afrique, Élan a donné naissance
à un partenariat entre quatre institutions francophones: l’OIF – maître d’ouvrage –,
l’AUF, le ministère français des Affaires étrangères et du développement international
etl’Agence française de développement, rejointes en 2013 par le Partenariat mondial
pour l’éducation, et associées autour d’une offre commune pour lutter contre l’échec
etl’abandon scolaires, dus entre autres à la difculté d’acquisition du français.
Ainsi, Élan accompagne techniquement et nancièrement dix-huit pays1 volontairement
engagés dans le déploiement progressif de l’enseignement bilingue au sein de leur
système éducatif formel. L’objectif poursuivi par le programme consiste à appuyer
demanière différenciée les plans d’action despays conformément à leur politique
éducative: renforcement de capacités, sensibilisation, aménagement linguistique,
recherche-action, suivi-évaluation, production d’outils pédagogiques (bi-grammaires,
guides dumaître, manuels de l’élève, jeux et boîte à outils, mallette pédagogique,
référentiels de compétence).
1. Afrique subsaharienne: Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Madagascar, Mali, Niger, République démocratique du Congo,
Sénégal, Togo ; monde créolophone: Haïti, Les Seychelles, Sainte-Lucie ; monde arabophone: Liban, Maroc, Tunisie.
LE FRANÇAIS LANGUE ÉTRANGÈRE
Centres régionaux francophones
L’OIF a mis en place et soutient deux Centres régionaux francophones (Cref) dans
lesrégions de l’Asie-Pacique (Créfap, Vietnam) et de l’Europe centrale et orientale
(Créfeco, Bulgarie). Les Cref favorisent le transfert de compétences en ingénierie de
laformation, ledéveloppement de l’expertise et la dimension régionale. Ils encouragent
la recherche-action en didactique plurilingue et s’interrogent avec leurs partenaires
surles compétences linguistiques utiles pour une insertion professionnelle réussie des
jeunes diplômés francophones. Des actions similaires sont développées dans la région
de l’océan Indien en s’appuyant sur les réseaux existants. Unesoixantaine de
manifestations organisées tous les ans permettent aux cadres de l’éducation,
auxformateurs de formateurs et aux enseignants de se former, d’échanger
et d’élaborerdes outils didactiques spéciques à chaque contexte.
L’intercompréhension des langues au service du français
Régulièrement abordée dans différents contextes politiques, la question duplurilinguisme
a conduit à la mise au point de nouvelles pratiques, telleque l’intercompréhension entre
familles de langues. Engagée depuis 2001 dans le vaste programme de coopération des
trois espaces linguistiques (francophonie, hispanophonie et lusophonie), l’OIF afavorisé
l’émergence etla diffusion du concept à travers un dispositif deformations en présentiel.
Suiteàl’adoption en 2012 de la Stratégie de la Francophonie numérique à l’horizon
2020, l’OIF se lance un nouveau dé: sensibiliserà l’intercompréhension autrement,
àtravers un outil adapté, accessible à tous et entièrement gratuit – un cours en ligne
ouvert et massif (CLOM), destiné notamment aux enseignants de français langue
étrangère et seconde des niveaux primaire et secondaire.
Outils d’accompagnement
Des outils d’accompagnement sont élaborés en partenariat avec la Fédération
internationale des professeurs de français (FIPF), le Centre international d’études
pédagogiques de Sèvres (CIEP) et TV5MONDE. Le site www.francparler-oif.org
etl’émission 7 jours sur la planète mettent en ligne desdossiers pédagogiques
etdeschiers thématiques, grâce à l’appui de l’OIF.
L’OIF appuie le Réseau francophone numérique
(RFN) composé de bibliothèques nationales du
Sud et du Nord déjà engagées dans la numéri-
sation patrimoniale et la mutualisation des
ressources. L’OIF aide également les profes-
sionnels de l’édition indépendante à relever les
défis de l’édition numérique, du livre électro-
nique et des nouvelles pratiques de lecture sur
écran. Elle contribue à créer une dynamique
francophone autour des biens communs de
l’information (notamment les logiciels libres et
les publications) et des arts numériques (trans-
ferts de compétences, soutien aux festivals
numériques dans les pays en développement).
Dans sa politique de promotion de la diversité
culturelle et linguistique dans l’univers numé-
rique, l’OIF accompagne les pays en développe-
ment francophones afin qu’ils s’impliquent dans
la gouvernance mondiale de l’Internet et
mettent en œuvre des stratégies nationales et
régionales pour intensifier la production de
contenus numériques en français.
Le français dans l’univers numérique
La stratégie de la Francophonie numérique
adoptée par le Sommet de la Francophonie de
Kinshasa vise à contribuer à l’émergence d’une
société de l’information démocratique, inclusive,
ouverte et transparente qui favorise la diversité
culturelle et linguistique et l’intégration de la
Francophonie dans l’économie numérique.
Pendant quinze ans (1998-2013), le Fonds franco-
phone des inforoutes (FFI) a encouragé et soutenu
la création de contenus numériques en langue
française, avec le financement de 232 projets de
partenariat international. Le FFI a évolué depuis
2015 pour devenir le Fonds francophone pour
l’innovation numérique. Celui-ci propose de
mettre la créativité numérique au service de
l’innovation sociale, en réponse aux besoins des
politiques publiques des pays en développement
francophones. Un projet pilote permettra d’ap-
puyer plusieurs administrations nationales, grâce
à la conception d’applications numériques réali-
sées par des jeunes professionnels locaux. 54
76
UNE LANGUE POUR
L’ÉCONOMIE
L’adoption de la Stratégie économique pour la Francophonie par le XVe Sommet
de Dakar en novembre2014 s’inscrit dans un processus historique et une
démarche globale visant à accorder une place plus forte à l’économie dans
lesréponses aux enjeux francophones, ainsi qu’à donner une meilleure lisibilité
et une visibilité nouvelle à cette forme de l’action francophone. Les chefs d’État
et de gouvernement ont souhaité que les relations entre la langue française
(entant que langue économique, juridique et commerciale internationale),
lesvaleurs de solidarité qu’elle porte et l’économie soient clairement affirmées
et développées par la Francophonie. La Francophonie relie ainsi fortement
lesenjeux économiques et les perspectives de développement humain durable,
incluant les questions de développement social (par exemple l’émancipation
des jeunes et des femmes par la création de richesse et d’emplois), les enjeux
environnementaux (locaux, régionaux et globaux), la régulation économique
etcommerciale (équité), les enjeux de la gouvernance et de démocratie, ou
encore la prise en considération de nouveaux secteurs innovants (économie
verte, économie numérique, financements innovants pour le développement).
Le renforcement de l’espace économique francophone est une opportunité
pour les stratégies de développement, de réduction de la pauvreté et de
l’extrême pauvreté, etc. notamment dans les pays francophones les moins nantis.
La valeur économique de la langue française
Depuis le début des années 2000, quelques rares études ont été conduites, à l’initiative
de l’Union européenne notamment, an de déterminer la part de la composante
linguistique dans la production de richesse. Grâce aux travaux de chercheurs québécois,
suisses et français essentiellement, l’avantage à parler la langue française dans des
contextes nationaux particuliers et certaines variables du poids économique du français
commencent à être chiffrés, etl’appréciation réelle de la valeur économique du français
est mieux cernée.
L’Observatoire de la langue française, en lien avec tous les partenaires de l’OIF, a décidé
de présenter une synthèse des études déjà réalisées lors du Forum mondial de la langue
française de Québec, en juillet 2012. D’autres études cherchent à estimer la valeur
économique des produits et services de langue française, mais aussi la « valeur ajoutée »
du français dans un contexte de concurrence internationale, c’est-à-dire le bénéce
qu’enretirent les agents économiques (individus, collectivités, entreprises…).
En 2014, les pays membres et observateurs de l’OIF représentaient :
14 %
de la population
mondiale
14 %
du revenu national
brut mondial 20 %
du commerce
mondial
© Thinkstock
1 / 11 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !