L’ATAXIE
GENERALITES
Les ataxies sont des troubles moteurs non paralytiques intéressant la coordination. On trouve 3
grands syndromes ataxiques :
-l’ataxie labyrinthique ou ataxie vestibulaire
-l’ataxie cérébelleuse : c’est un trouble de la coordination propre
-l’ataxie locomotrice : c’est une ataxie par déficit de sensibilité profonde, soit par atteinte
au niveau périphérique (récepteurs), soit par atteinte des voies de conduction
L’ataxie peut être :
-statique : le sujet est alors dans l’impossibilité de conserver une position stable du corps
ou d’un membre dans l’espace
-dynamique ou kinétique : le sujet connaît des troubles dans l’exécution du mouvement
La coordination du mouvement et de la statique met en jeu des structures nerveuses complexes :
on trouve d’abord un système de prise d’informations : il est constitué des récepteurs
périphériques et des voies de conduction, qui sont :
- les voies de la sensibilité tactile et profonde
- les voies optiques
ensuite, on a un système d’exécution, à l’origine de toutes les grandes activités
volontaires, réflexes et automatiques ; il comprend :
- le cortex cérébral : avec le faisceau pyramidal (direct) ou le faisceau extra-
pyramidal (indirect) qui peut être associé
- le système vestibulo-spinal, qui participe à l’équilibration
enfin, on trouve un système de contrôle, dévolu au cervelet, qui régule l’adaptation
posturale au cours du mouvement et qui règle en même temps le jeu harmonieux entre
agonistes et antagonistes
L’ATAXIE VESTIBULAIRE OU
LABYRINTHIQUE
Rappels anatomo-physiologiques
L’équilibre, chez l’être humain, est dévolu à une partie de l’oreille appelée oreille interne. Cette
oreille interne est composée par le labyrinthe membraneux, composé lui-même par :
-les canaux semi-circulaires : ils sont disposés dans les 3 plans de l’espace (plan
orthogonal) et permettent une adaptation dynamique de l’individu lors des changements
d’accélération
-l’utricule et la saccule : elles permettent une adaptation statique et elles sont sensibles
aux changements de position de la tête
Les voies de l’équilibration sont des boucles de contrôle ; l’équilibre est dépendant :
- de la boucle labyrinthique
- de la proprioception
- de la boucle oculomotrice, qui prédomine sur les 2 précédents
Ces 3 voies convergent vers les centres intégrateurs du cervelet, et ce dernier intervient à son
tour sur la position et sur le déroulement de l’acte moteur.
Clinique de l’ataxie vestibulaire
Lorsqu’il existe un dysfonctionnement labyrinthique, on va avoir un tableau clinique qui va
comprendre les éléments suivants :
le vertige rotatoire
Le sujet a l’impression que l’ensemble des objets qui l’entourent tournent autour de lui, et ceci de
manière très rapide (trouble subjectif) ; ce vertige est, en principe, dû à une atteinte périphérique
du nerf vestibulaire (nerf crânien VIII). Lorsque l’atteinte est centrale, les sujets se plaignent plutôt
d’une instabilité, d’une insécurité dans leur équilibre (donc le trouble est peu gênant dans l’atteinte
centrale).
le nystagmus
Il s’agit d’un mouvement involontaire et saccadique des yeux, rythmique et binoculaire. Il
comporte une phase lente et une phase rapide, et c’est la phase rapide qui définit les sens du
nystagmus.
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