UIC I Génétique - Cours 3 LA STRUCTURE ET LA FONCTION DES GENES 11 I - LE GENE A/ UNITE DE STRUCTURE DU MATERIEL GENETIQUE GENE = un segment de chromosome, delimité précis, continu (indivisible), qui occupe une position fixe, nommé locus* et détermine un caractère --------------------------* Pluriel = loci GENE X CARACTER locus X Chromosome 2 Poliallelie U.M.F IAŞI 1/ GENES ALLELES POLIALLELIE GENE un gène (A) → plusieurs mutations → des allèles multiples (A1, A2, A3…), avec effets phénotypiques (N ou An) Cromozom sur même caractère. PROTEINE mutation 1 CARACTERE Locusul ABO : alele A1, A2, B şi O mutation 2 La couleur des yeux (yeux noirs) Gènes allèles M1 Variante / allèle normal Des yeux bleus un gene normal peut souffrir une mutation qui produit une variante du gène → allèle. ALLELE - forme alternative du gène. - occupe le même locus, - produit le même caractère M2 Variante / allèle anormal ALBINISME OCULAIRE 3 U.M.F IAŞI 1/ GENES ALLELES POLIALLELIE Un caractère (phénotype) est determiné par une paire de gènes allèles (génotype) située à la même position (locus) sur les chromosomes homologues. Les gènes allèles ségreguent en méiose: Les gamétes (haploïdes) sont “pures génétiques” (possèdent un seul allèle); Les gènes allèles situés sur une paire des de chrs. homologues (ex., Dd) ségreguent (en méiose) indépendement des gènes allèles situés sur autre paire (ex., Mm) → gamètes avec des combinaisons géniques differentes. 4 2/ HOMOZYGOTE. HETEROZYGOTE. HEMIZYGOTE Les gènes allèles (N ou A), qui occupent un loci homologues, peuvent être: identiques (NN ou AA) → HOMOZYGOTE différents (Na ou An) → HETEROZYGOTE ( A1A2 ) → HETEROZYGOTE COMPOSE Chez homme XY un gène “autosomale” situé sur chrs X n’a pas un équivalent sur chrs Y → HEMIZYGOTE (XaY) 5 3/ DOMINANTE. RECESSIVE. CODOMINANTE • Chez hétérozygotes, les gènes allèles différents peuvent avoir des manifestations phénotypiques différentes. • Le gène et le caractère qui se Génotype→Phénotype manifestent chez hétérozygotes sont A1A1 → A1 nommés dominants. A1A2 → A1 Na → caractère N Ex., les genes A1 o → A1 An → caractère A ABO B B →B • Le gène (a ou n) qui NE se manifeste[(A1>A2)=B]>0 B o → B pas chez hétérozygotes est nommé récessif; A1B → A1B il est exprimé seulement chez A2B → A2B homozygotes (aa ou nn). • Si les deux gènes allèles se manifestent dans phénotypique chez hétérozygotes → codominants 6 Le GENE = un ensemble linéaire des séquences nucléotidiques de l’ADN nécessaire pour générer un produit fonctionnel : un polypeptide ou une molécule d’ARN Le gène est une unité de transcription. Les gènes: segments d’ADN, Délimitations imprécises divisibles = structure discontinue Qui occupent un locus distinct 7 B/ LA STRUCTURE DU GENE présente une région centrale, transcrite intégralement dans le transcrit primaire, nommée "cadre de lecture" de l’information génétique → nécessaire pour la synthèse de la protéine; flanquée par deux parties latérales, qui ne sont pas transcrites, avec un rôle de régulateur 8 U.M.F IAŞI Site d’initiation transcription LA REGION CENTRALE est transcrite intégralement dans le transcrit primaire; une alternance des séquences codantes = exons et non codantes = introns débute par: - le site d’initialisation de la transcription et - la region non traduite 5’UTR qui contient le codon d’initialisation ATG codon initiateur 9 C/ LA REGION CENTRALE DU GENE Les EXONS Des séquences presentes dans le transcrit primaire et gardées dans l’ARNm mature. Des régions codantes pour des parties de la protéine → domaines. 10 C/ LA REGION CENTRALE DU GENE LES INTRONS Des séquences non codantes Sont présents dans le transcrit primaire mais après sont decoupés précisement et eliminés de la structure d’ARNm mature, formé par le raccordement des exons (“épissage”) Débutent avec 5’ GT et finissent avec AG 3’ – des signaux pour l’épissage. 11 C/ LA REGION CENTRALE DU GENE La région centrale se finit avec la séquence 3’UTR non codante qui contient: Un codon stop (TAA; TAG, TGA) Le site de terminaison de la transcription (AATAAA) Le site de polyadénylation – le lieu du détachement de la molécule d’ARNm synthetisée a qui est ajoutée à un segment polyadénylique (rôle de stabilité et de transport d’ARNm jusqu’au cytoplasme) 12 C/ LA REGION LATERALES Flanquent la région centrale Ils sont non transcrits Rôle de réglage de la transcription 13 C/ LA REGION LATERALES la région laterale 5' 3 sites: PROMOTEUR Le site de spécificité tissulaire Le site de la modulation de l’activité génique Elle assure: – Le début de la transcription (fixe l’ARN polymerase dans le complexe de transcription) – Le réglage de certains gènes dans certains tissus (la spécificité tissulaire), dans certaines étapes du développement (la spécificité temporale) – La réglage de l’intensité de la transcription 14 C/ LA REGION LATERALE 3’ est située en aval du cadre de lecture du gène. Contient une séquence non transcrite, imprécise delimitée, Possible rôle structurel et fonctionnel. 15 II - LA FONCTION DU GENE • La relation “un gène → un caractère” UN GENE UN CARACTERE PHENOTYPIQUE MALADIE LA FONCTION GENIQUE • Des exception : – La polygénie; – La pléiotropie; – Les intéractions géniques; – L’hétérogéité génétique 161 A/ LA POLYGENIE • quelques caractères sont déterminés par l’action conjuguée de plusieures paires du gènes allèles, car occupent des loci différents; • Chaque paire de gènes a des effets quantitatifs petits PLUSIEURS GENES UN CARACTERE PHENOTYPIQUE • La déviation de la règle “un gene → un caractère" est apparent parce que chaque gène détermine une partie du caractère 17 A/ LA POLYGENIE • La distribution du caractère dans la population a l’aspect d’un cloche de Gauss (une distribution continue) • Les gènes impliqués s’actionnent indépendement, mais leur expression est influencée par l’environemment → des caractères multifactoriels normaux (la taille, la tension artérielle, la couleur de la peau, l’intelligence) ou anormaux (les maladies communes des adultes, les malformations congénitales isolées, le cancer) 18 A/ LA POLYGENIE 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 La distribution des valeurs normales de la tension arterielle systolique dans une population 19 B/ LA PLEIOTROPIE • Des effects phénotypiques multiples determinés par un seul gène mutant (dominant) ou une paire de gènes mutants (récessifs); • Deux types: – La pleiotropie relationnelle – La pleiotropie non relationnelle 20 B/ LA PLEIOTROPIE Relationnelle • Une corrélation pathogénique entre la mutation génique ↔ des effets phénotypiques – exemples: • Le syndrome de Marfan, • osteogenesis imperfecta, • La fibrose cystique • L’albinisme 21 • Le syndrome de Marfan • • • • Incidence – 1/10.000 des nouveaux-nés Type de transmission – dominante autosomale Génétique – la mutation du gène de la fibriline Pathogénie – la fibriline anormale → anomalies du tissu conjonctif du système ostéoarticulaire, des parois vasculaires et des yeux. • Diagnostique clinique – des signes: – occulaires – la myopie, l’ectopie cristalinienne; – squelettiques – des membres longs et filiformes (dolicosténomelie) des déformations sternales (pectus excavatum, carinatum) la scoliose, des doigts longs et filiformes (arachnodactylie) et hypermobilitée articulaire (des luxations fréquentes); – cardio-vasculaires –le prolapse de valve mitrale (la régurgitation du sang dans l’auricule gauche) et des dilatations de la paroi aortique (des anévrismes) → la mort par hémorragie thoracique. 22 B/ LA PLEIOTROPIE Non Relationnelle • Il n’y a pas une corrélation pathogénique mutation génique ↔ des effets phénotypiques – exemple: • Le syndrome Moon - Bardet – Biedl: – polidactylie – obésité, – surdité, – hypogonadisme, – rétinite pigmentaire – retard mental 23 III - LES INTERACTIONS GENIQUES A/ Intéractions alléliques B/ Intéractions non-alléliques C/ Intéractions avec l’environemment 24 A/ Intéractions alléliques • Dominance-récessivité. – A1>0 ou B > 0 A1 > 0 Génotype Phénotype Antigène Anticorps Groupe sangui n A1A1 A10 A1 β et anti-H A1 00 H α et β 0 25 A/ Intéractions alléliques • Codominance. – A1 = B A1 = B Génotyp e Phénotype Antigène Anticorps Groupe sanguin A1A1 A1 β et anti-H A1 A1B A1 et B anti-H A1B BB B α et anti-H B 26 B/ Intéractions non-alléliques • épistasie. – L’expression phénotypique d’une paire de gènes allèles peut être influencée par l’action des autres paires de gènes allèles, qui occupent des loci differents C/ Intéractions avec l’environemment • Le changement de l’action d’un gène par les facteurs de l’environemment. – L’expressivité variable – La pénétrance incomplète 27 C/ Intéractions avec l’environemment • L’expréssivité variable – La manifestation différente de la même maladie aux malades de la même famille ou à des familles différentes; – L’expressivité variable peut intéresser: • Le spectre des signes cliniques, • La séverité de la maladie, • L’âge du début de la maladie 28 PENETRANCE INCOMPLETE • • Pénétrance - notion quantitative valable en maladies dominantes Le rapport multiplié par 100 entre le numéro de malades et le numero de gens qui portent le gène mutant A • Pénétrance - complète → tous les hétérozygotes = malades → p = 1; ex. achondroplasie Pénétrance – incomplète → quelque hétérozygotes = sains → p < 1 – Exemples : • exostosis multipla → p = 60%, • otosclérose → p = 50%, • rétinoblastome → p= 80% • osteogenesis imperfecta → p = 90%. • B p= 100 AA + An III.1 L’HETEROGENITE GENETIQUE • Des phénotypes identiques (ressemblent) ← mutations géniques differentes • Types: – L’hétérogenité de locus ou non allélique, – L’hétérogenité allélique – L’hétérogenité clinique; 30 Maladie L’HETEROGENITE GENETIQUE L’hétérogénéité de locus Des phénotypes identiques (ressemblent) ← des mutations differentes dans génes différents Des caractéristiques cliniques Loci Rétinite pigmentaire Rétinopatie progressive avec cécité 20 loci Osteogenesis imperfecta Des fractures osseuses traumatismes minores, surdité 7, 17 La maladie CharcotMarie-Tooth Neuropatie périphérique 1, 5, 8, 11, 17, X La Alzheimer Démence senile progressive 1, 14, 19, 21 Des tumeurs malignes derives des melanocites 1, 9 L’hemofilie Des troubles de coagulation, des hemorragie massives externes, internes et intraarticulaires X Le cancer colorectal nonpoliposique hereditaire Cancer colorectal avec transmission dominant autosomale 2p, 2q, 3, 7 Cancer du sein Cancer du sein/ovarienne avec debut precoce 13, 17 La tubereuse sclerose Des crises epileptiques, angiofibromes faciales, des taches hypopigmentes tegumentaires, retard mental 9, 16 La maladie polycystique renale Des cystes renales → insuffisance renale cronique 4, 16 Le familial maladie melanome après 31 L’hétérogénéité allélique • Des mutations géniques différentes dans le même gène → des maladies différentes • exemple → mutations dans le gène de la dystrophine: – La dystrophie musculaire Duchenne; – La dystrophie musculaire Becker Des maladies récessives liées au chrs. X produites par mutations dans le gène de dystrophine Dystrophie Duchenne Dystrophie Becker •L’absence de la dystrophine; •Une quantité réduite de dystrophine; •Début à l’âge de 4-5 ans par asthenie •Début a l’âge de 40-50 ans •Des paralysies musculaires progressives; •Des paralysies musculaires aux extrémités des membres; •Décés a l’âge de 20-25 ans par insuffisance respiratoire •Le décés à l’âge de 60-75 ans par vieillissement 32 L’hétérogénéité clinique • Des mutations géniques différentes dans le même géne → des manifestations cliniques avec sévérité différente • exemple → mutations dans le gène de α-L-iduronidase: – Syndrome Hurler; – Syndrome Scheie 33 III - LA CONCEPTION ACTUEL CONCERNANT LA FONCTION DU GENE Les gènes contrôlent la synthèse des protéines • Génétique classique: – Un gène → un caractère phénotypique • La decouvertes des maladies héréditaires du métabolisme : – un gène → une protéine – un gène → un polypeptide • Les techniques de génétique moléculaire: – un gène → un produit fonctionnel 34 LE GENE EST LE SEGMENT DE L’ADN QUI CONTIENT L’INFORMATION GENETIQUE NECESSAIRE POUR LA SYNTHESE D’UN PRODUIT FONCTIONNEL. Les gènes qui codifient pour protéines sont considérés gènes structuraux 35 LA RELATION UN GENE → UNE PROTEINE A été découverte par l’étude des effets des mutations Exemple: la drépanocytose (l’anémie avec des hématies en forme de “faucille”) 36 LA RELATION UN GENE → UNE PROTEINE LA DREPANOCYTOSE •Transmission récessive autosomale. • l’incidence - 1/400 – 1/600 nouveaux-nés dans la population originaire en régions endemique pour paludisme (Afrique, les zones méditerranéennes, Asie). – Incidence grande ← avantage séléctif pour les hétérozygotes Na = immunité naturelle au paludisme. 37 LA RELATION UN GENE → UNE PROTEINE LA DREPANOCYTOSE •se manifeste chez homozygotes aa •anémie hémolitique sévère. •douleurs (mains, pieds, abdomen – rate, mésentere, foie, pancréas) ← des petits infarctus ← l’obstruction des capillaires. •hémolyse chronique → splénomégalie → ↓ de la fonction immunitaire de la rate → susceptibilité ↑ aux infections bactériennes → la cause principale de décés. • Mécanisme pathogénique: – 1949 - Pauling – l’hémoglobine S (migration électrophorétique différente de HbA). – 1956 - Ingram - HbS - le chaîne β de la globine (la position 6) acide glutamique ≠ valine – HbS affinité N pour O2 en condition normale – en hypoxie (microcirculation capillaire) →↓ 50% affinité pour O2 → ↓ solubilité Hb → précipitation → batonnements →“hématies en faucille” 38 LA RELATION UN GENE → UNE PROTEINE LA DREPANOCYTOSE •Mécanisme pathogénique: – Hématies en “faucille” → la lésion de la membrane érythrocytaire (dans les capillaires) + le blocage de la microcirculation (des petits caillots de sang). • La lésion de la membrane → l’altérations des hématies → anémie hémolytique • Les microthromboses → douleurs chroniques – 1975 – le séquencage du gène de β-globine. • La drépanocytose - mutation ponctuelle = la substitution de l’adénine avec thymine dans le codon 6 de la chaîne de βglobine → GAA→GTT ↔ acide glutamique → valine 39 LA RELATION UN GENE → UNE PROTEINE LA DREPANOCYTOSE •Conclusions: – Les gènes = séquences de nucléotides → l’information génétique pour l’assemblage spécifique des acides aminés. – Les mutations géniques → le changement de la séquence des nucléotides → la synthèse des protéines anormales → maladie moléculaire – Le gène a trois catégories d’effets: • L’effet primaire au niveau moléculaire – en drépanocytose la substition de l’acide glutamique avec valine en position 6 de β-globine → HbS; • L’effet secondaire au niveau cellulaire – en drépanocytose la modification de la forme d’hématie (faucille) • L’effet tertiare au niveau d’organe ou organisme (signes) – en drépanocytose: anémie hémolytique chronique, douleurs par infarctus, des infections recurrentes. 40