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Organismes Génétiquement Modifiés
Introduction
Attac
77sud
Sigles
•
•
•
Organismes  Plantes, Animaux, Humains
Génétiquement
Manipulés  Modifiés  Améliorés
Historique
La biologie moléculaire est une science récente :
• L’acide désoxyribonucléique (ADN) a été découvert dans les années 40.
• La notion de gène remonte à la fin des années 50.
• La notion de code génétique (correspondance entre séquence d ’ADN et séquence
des acides aminés des protéines) au début des années 60.
• Les méthodes de recombinaison de l’ADN (génie génétique) datent des années 70.
Les scientifiques sont alors capables de modifier l’hérédité et de fabriquer des
Organismes Génétiquement Modifiés.
• Elaboration de la première plante transgénique en 1983 (tabac).
• Les premiers mammifères à génome modifié sont apparus en 1988 (souris).
• Démarrage des cultures OGM à grande échelle (USA, Canada, Argentine) en
1995/96.
Source : « OGM le vrai débat » de Gilles-Eric Séralini
Composantes génétiques
Humain :
• 46 chromosomes
• 30 000 gènes
La rose :
• 50 000 gènes
Toutes les cellules du corps
possèdent le même génome.
Cellule
Génome
(sauf les cellules liées à la reproduction)
Nota : Même organisation pour tous les organismes vivants multicellulaires : plantes, mammifères, insectes, ….
Sources : Centre scientifique de la Biotechnologie/Industrie Canada http://strategis.ic.gc.ca/
« La vie » de Claude Combes (Ellipses).
Synthèse d’une protéine


43=64 acides aminés possibles
20 dans la pratique


Ribosome
codon
Nota : Même mécanisme pour tous les organismes vivants multicellulaires : plantes, mammifères, insectes, ….
Source : Centre scientifique de la Biotechnologie/Industrie Canada http://strategis.ic.gc.ca/
Quelques notions sur les mécanismes du vivant
• Les protéines constituent 30% du corps, le reste
est essentiellement de l’eau.
• Certains acides aminés sont hydrophiles,
d’autres hydrophobes. Cela permet de réaliser
des constructions particulières en 3 dimensions
nécessaires à la vie.
• Le lien entre l’ADN et un caractère de l’être
vivant est loin d’être direct. Il existe toutes sortes
d’interactions entre les protéines et l’ADN et
entre les protéines elles-mêmes.
• Chaque classe de cellules fonctionne avec ses
gènes privilégiés, les autres étant désactivés.
• Toute cellule est programmée pour mourir. Elle
ne survit que grâce à la présence de signaux
environnants.
• Tout le fonctionnement du génome est encore
loin d’être compris par les scientifiques.
Références : « La sculpture du vivant » de Jean-Claude Ameisen (seuil)
Conseil de la science et de la technologie du Québec http://www.cst.gouv.qc.ca
Applications du génie Génétique
En médecine :
• connaître et dépister les maladies génétiques.
• produire des protéines d’intérêt médical (l’insuline par exemple).
• guérir des maladies génétiques (thérapie génique) par remplacement des gènes défectueux.
• prévenir les épidémies.
Dans l’agriculture et l ’élevage :
• conférer à des plantes une résistance :
- à certains produits phytosanitaires (herbicides).
- à certains types d’agressions (insectes, froid, sécheresse, sols acides ou salés, …)
• améliorer les espèces animales ou végétales (rendements, qualités nutritionnelles ou
gustatives).
Dans l’industrie :
• mise au point de procédés de détoxification, d’assainissement et de décontamination.
• amélioration des performances de différents procédés industriels utilisant les fermentations.
• création de nouveaux matériaux biodégradables.
Nous sommes tous des OGM
Tous les organismes vivants sont issus d ’un processus
de modification génétique :
• mélange des chromosomes de la mère avec ceux du
père pour les organismes sexués.
• modification des nucléotides sous l’action de contraintes
extérieures (rayonnements, produits chimiques, etc).
 Est-ce que toute manipulation génétique peut
être assimilée à un processus naturel qui existe
depuis la nuit des temps ?
La création d’OGM ne peut être
comparée à un processus naturel
Monde naturel :
Monde du Génie Génétique :
La création d’un nouvel être vivant
ne semble pouvoir provenir que du
croisement d’individus d’une même
espèce ou d’espèces apparentées.
Toutes les manipulations transgéniques
sont envisageables. Il n’y a aucune limite
à l’imagination des chercheurs.
Sa sélection est assurée par :
• gène de poisson dans des fraises pour les
• sa viabilité intrinsèque.
• la viabilité de sa reproduction.
• son adaptation au monde environnant.
adapter au froid.
• gène humain dans les pommes de terre pour
les adapter à un environnement pollué par
des métaux lourds.
Il ne semble pas envisageable de
faire franchir aux gènes la barrière
des espèces (sauf par l ’intermédiaire des bactéries et des virus).
Exemples :
Il n’y a plus de barrière entre les
espèces. Tout gène d’un être vivant peut
être inséré dans un autre.
Construction d’une plante transgénique
On extrait
gène

Transfert
à un
l'aide
Transfert
directde
à
d’intérêt sur un
Agrobacterium tumefaciens







bactéries
l'aide d'un canon à
organisme
donneurdu
:
on
bactéries
utilise
Pourdes
insérer
le
particules
Exemple
: un gène de
sol
quiprojette
transfèrent
transgène
dans
l’organisme
on
dans
les
résistance
au
froid
naturellement
une
partie
récepteur
utilise
l’une de
celluleson
des
microbilles
chez
un dans
poisson.
leur
A.D.N.
les cellules
desmétalliques
4
méthodes
suivantes:
sur

On intègre
ces 2
de lesquelles
certaines plantes
et
estdes
déposé
gènes
auxquels
on

Régénération
-provoquent
biolistique ainsi la
l'A.D.N.
à transférer.
rajoute un
promoteur
organismes
entiers
à partir
prolifération
de
cellules
- électroportation
dans une
construction
des
cellules
modifiées
dans
(galles,
chevelus
génétique.
 On
extrait
un
gène
un-racinaires…).
milieu
de culture
rempli
de
transfection
On remplace
l’antibiotique
ousur
de
l’herbicide
marqueur
une
alors
dans ces
bactéries
les
- micro-injection
utilisé
oùresponsables
seules
lesde
plantes
bactérie
(gène
gènes
de ces
modifiées
poussent.
Le taux
résistance
à un
tumeurs,
par les
gènes
que
del'on
réussite
de
la
transgénèse
antibiotique
ou à un
veut transférer.
est très
bas (1/1000).
herbicide
)
Source : « OGM le vrai débat » de Gilles-Eric Séralini
Commentaires sur la méthode de fabrication
des plantes transgéniques
• On aurait pu penser que la technique permettrait d ’avoir une insertion
plus contrôlée et plus précise :
- des parties de l’ADN d’origine de la plante peuvent avoir été modifiées
ou détériorées.
- le transgène peut avoir été inséré une ou plusieurs fois dans le génome de
la plante.
- incertitude sur la position du transgène dans le génome.
- les cellules ont peu de chance d’être modifiées uniformément.
• Dans ces conditions peut-il y avoir création de protéines indésirables et
donc de caractéristiques non désirées pour la plante ?
• Peut-il y avoir une modification des propriétés intrinsèques de la plante ?
• Le gène marqueur résistant à un antibiotique peut-il poser un problème ?
Applications à l’agriculture
La quasi totalité des plantes
modifiées génétiquement
sont rangées dans trois
catégories :
- résistantes à un herbicide.
- générant un insecticide.
- association des deux.
Critères recherchés par l’agriculture intensive
• Diminution du nombre de passages dans les parcelles :
- préparation du terrain (nettoyage, labour, engrais, …).
- ensemencement.
- suppression des mauvaises herbes.
- destruction des insectes parasites.
- arrosages.
- récolte.
• Augmentation du rendement de production.
• Augmentation du profit.
Cas d’une PGM résistante à un herbicide
(Glyphosate, ...)
But : détruire les mauvaises herbes (adventices) sans que la plante
cultivée ne soit touchée.
Effets secondaires : transfert potentiel des gènes de résistances vers les
mauvaises herbes apparentées qui pourraient
s’avérer plus difficiles à détruire.
Environnement : le cultivateur peut avoir tendance à augmenter la dose
d’herbicide sachant que la plante cultivée survivra.
Cas d’une PGM générant un insecticide
(gènes de la bactérie Bacillus Thuringiensis)
But : Destruction d’insectes ravageurs en évitant un épandage
périodique de pesticides.
Avantage : Permet de cibler des insectes vivant à l ’intérieur de la plante.
Effets secondaires : Apparition de résistances chez certains insectes
dues à la présence continuelle et à forte dose de
l’insecticide.
Environnement : Toxicité potentielle vis-à-vis des insectes utiles.
Diminution de l’utilisation de pesticides traditionnels.
superficie de la France
Surfaces PGM dans le monde
Source : International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications
Où sont cultivées les PGM ?
Source : International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications
Quelles sont les cultures PGM ?
Source : International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications
Quels sont les types de PGM utilisés ?
Surface totale de PGM dans le monde en 2002 :
58,7 millions d ’ha
Source : International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications
Comparatif PGM/Traditionnel
Surface dans le monde en millions d ’ha
( en 2002 )
F
Source : International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications
Environnement
Les PGM sont des organismes vivants qui sont en
interaction continue avec le milieu extérieur :
• Dissémination des transgènes par le biais des pollinisations
croisées (vent, abeilles, etc).
• Possibilité de transfert de l ’ADN vers des bactéries du sol.
• Repousses.
Conséquences :
• Nécessité d ’organiser des zones tampons.
• Incompatibilité avec les cultures « bio ».
• Possible diminution de la bio-diversité.
Santé
L’absorption de produits génétiquement modifiés peut se
faire sous différentes formes:
• directe (tomate fraîche).
• après transformation (concentré de tomate).
• après isolement d’un constituant (huile).
L’impact sur la santé ne peut être évalué aujourd’hui :
• transfert d’un gène aux bactéries digestives.
• allergies aux protéines codées par les transgènes.
• Impact dû à la perturbation du génome de la plante.
Nécessité de reprendre l’expérience d’Arpad Pusztaï
Les industriels des biotechnologies
4 firmes contrôlent la totalité du marché des PGM
(et 60% des semences) :
• Bayer CropScience (anciennement Aventis).
• Dupont de Nemours.
• Monsanto (cette firme commercialisait 90% des PGM en 1998).
• Syngenta.
Les enjeux financiers sont colossaux. Ils se
chiffrent en centaines de milliards de $ car il s’agit
tout simplement de contrôler l’alimentation
mondiale.
Les Brevets
Les brevets permettent de protéger les inventeurs
pendant une durée de 20 ans de toute utilisation de leur
découverte par des tiers.
Ceci permet de rentabiliser les dépenses de recherche.
Conséquence :
Les PGM étant brevetées, les agriculteurs ne peuvent
réutiliser les graines récoltées pour s’en servir comme
semence l’année suivante.
Le Tiers Monde
L ’utilisation de PGM nécessite l’achat aux pays du
Nord :
• des semences.
• de l’herbicide associé (dans le cas d ’une PGM résistante à cet herbicide).
Question :
Est-ce que les grands groupes de l’agro-biotechnologie
n’ont pas intérêt à orienter leur production vers les pays
les plus solvables ?
L’Europe
• Moratoire sur la production et l’importation de PGM depuis 1999.
• Recherches et productions parcimonieuses.
• Sous très forte pression américaine.
• Sert de prétexte aux pays du sud pour refuser les PGM et même
les aides alimentaires à base de produits transgéniques.
• Les pays plutôt « anti-OGM » :
Luxembourg, Autriche, Italie, France,
Belgique, Finlande, Allemagne, Grèce, Danemark, Suède, Espagne.
• Les pays plutôt « pro-OGM » :
Angleterre, Hollande, Portugal, Irlande.
• L’Europe vient de voter un décret d’étiquetage (novembre 2002).
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