Une partie centrée sur la les aspects politiques de la question. Une approche nouvelle de la période par rapport aux anciens programmes Un volume horaire donné par la démarche proposée: 4 séances/ 5 au maximum Une volonté mais aussi une obligation de faire des choix Paul et Mouny Estrade, Léon Lanot, premier maquisard de Corrèze, Le Puy Fraud, 2011 Qui sont ces hommes dans un lieu isolé du centre de la France en 1943 (lieu-dit de Chamalot, département de la Corrèze, région du Limousin) ? Qu’y font-ils et pourquoi? Projection des 4 premières minutes et 25 secondes http://www.dailymotio n.com/video/x4eb3r_loeil-de-vichy-partie1_news Titre original : L'Œil de Vichy Année: 1993 Réalisation : Claude Chabrol Conseillers historiques : Robert Paxton, Jean-Pierre Azema Production : Jean-Pierre Ramsay-Levi Format : Noir et Blanc - Son stéréo - 110 minutes In Science et Vie Junior, Hors –Série, n°72, avril 2008, p9 Michel Bouquet : Narrateur 1er septembre 1939 Evénements militaires Evénements politiques Déclaration de guerre La France est une République (la III° depuis 1870) 10 mai 1940 13 mai 1940 Projection des 4 premières minutes 25 18 mai 1940 secondes 27 mai 1940 28 mai-04 juin 1940 06 juin 1940 10 juin 1940 14 juin 1940 16 juin 1940 17 juin 1940 22 juin 1940 03 juillet 1940 10 juillet 1940 11-12 juillet 1940 Evénements militaires 1er septembre 1939 Déclaration de guerre. 10 mai 1940 Début de la campagne de France. 13 mai 1940 Franchissement de la Meuse par les armées allemandes. 18 mai 1940 27 mai 1940 Capitulation des armées belges. 28 mai-04 juin 1940 Encerclement des armées françaises et anglaises à Dunkerque. 06 juin 1940 Effondrement des dernières lignes françaises. 10 juin 1940 Entrée en guerre de l’Italie aux côtés de l’Allemagne nazie. 14 juin 1940 Paris est occupé par les Allemands. 16 juin 1940 17 juin 1940 22 juin 1940 Signature de l’armistice à Rethondes. 03 juillet 1940 Une partie de la flotte française à Mers el-Khebir est détruite par les Anglais pour ne pas qu’elle tombe aux mains des Allemands. 10 juillet 1940 11-12 juillet 1940 Que peut-on conclure aux regards de ces événements? •Un effondrement militaire rapide (6 semaines) et brutal (92 000 soldats français morts, 1.8 millions de prisonniers). •Des millions de Français sur les routes: c’est « l’exode de 1940 ». Une catastrophe militaire historique Evénements politiques 1er septembre 1939 La France est une République (III° depuis 1870). 10 mai 1940 13 mai 1940 18 mai 1940 Le Maréchal Pétain (héros de la première guerre mondiale et de Verdun) est nommé vice-président du gouvernement . 27 mai 1940 28 mai-04 juin 1940 06 juin 1940 10 juin 1940 Le gouvernement français se replie à Bordeaux. 14 juin 1940 16 juin 1940 Pétain président du conseil contacte les Allemands pour demander l’armistice. 17 juin 1940 Déclaration de Pétain annonçant aux Français la demande d’armistice. 22 juin 1940 03 juillet 1940 10 juillet 1940 Pétain obtient les pleins pouvoirs constituants suite à un vote du Parlement français. 11-12 juillet 1940 Fin de la République création d’un nouvel Etat. Que peut-on conclure aux regards de ces événements? •Le régime politique est reconnu responsable de la catastrophe ce qui entraîne le renversement de la III° République. •Un renversement qui prend des formes légales (vote du Parlement). •Création d’un nouvel Etat dans lequel le Maréchal PETAIN concentre tous les pouvoirs. La France devient un Etat autoritaire nommé Etat français. Une France amputée de territoire suivant une logique raciale nazie et nationale italienne. Une France occupée (logique allemande de guerre contre la Grande Bretagne et d’affaiblissement de la France ). Un Etat français réduit à une zone Sud sous la menace directe de l’Axe et fortement affaibli. En place de juillet 1940 à août 1944. Une défaite et une domination matérialisées sur la carte de la France en 1940. Un appel à Londres… L’appel du 18 juin 1940 Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat. Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l’ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui. Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l’Angleterre, utiliser sans limites l’immense industrie des États-Unis. Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là. Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. Demain, comme aujourd’hui, je parlerai à la Radio de Londres. Discours du général de Gaulle prononcé à la radio de Londres le 18 juin 1940; il est diffusé à 20h15, peutêtre également 20h30, et à 22 h. 1. Où se trouve De Gaulle lorsqu’il prononce cet appel ? 2. Quelle est la situation militaire de la France à ce moment? 3. Montrer que de Gaulle: •N’a pas la même vision sur la situation militaire de la France que Pétain. •S’oppose de façon plus générale au gouvernement français en place le 18 juin. Pour aller plus loin:site du CNDP http://www.cndp.fr/pourmemoire/lappel-du-18-juin1940/introduction/lappel-du-18juin-un-documentpatrimonial.html « Preuve du refus de la défaite et de la volonté de reprendre le combat sous une forme nouvelle, la France Libre naît de l'appel du général de Gaulle le 18 juin 1940. Cette liste d'engagement des Forces françaises Libres (F.F.L.) à Londres n'est pas datée mais peut être située très tôt, dès juin 1940. En effet tout y est encore provisoire, l'engagement, l'appellation Légion des volontaires, et même le formulaire qui n'est pas encore imprimé. » http://www.servicehistor ique.sga.defense.gouv.fr /Formulaire-dengagement-des.html Pour nourrir le récit. http://www.cndp.fr/pourmemoire/lappel-du-18-juin1940/introduction/lappel-du-18-juin-undocument-patrimonial.html http://www.francelibre.net/cnrd/2010/diffusion-appel.php 14 juillet 1940. Le général de Gaulle dans son nouvel uniforme de général de brigade inspecte un détachement du 14ème DBLE. Derrière lui, l'amiral Muselier, le commandant Conchard et l'aide de camp, le lieutenant de Courcel. Pourquoi cette photographie dans une région contrôlée par l’Etat français jusqu’en 1944? Ces hommes s’opposent-ils aux idées et valeurs défendues par le régime de Pétain? Francs-tireurs et partisans français (FTPF) ou (FTP): Créés en 1942 par le Parti communiste français les FTPF regroupent des organisations paramilitaires (organisations spéciales, Jeunesses communistes, MOI), et sont placés sous la direction du " Front national " et d'un comité militaire dont Charles Tillon est le commandant en chef. Très structurés, les FTP sont partisans de la guérilla urbaine et de l'action immédiate.[…] D’après le glossaire de la Fondation de la Résistance http://www.fondationresistance.org/pages/rech_doc/glossaire.ht m Camp de Chamalot Pourquoi les FTPF, créés par le parti communiste, regroupent-ils des hommes à Chamalot et ailleurs? Valider mais nuancer: une affiche issue d’un comité local soutenant l’action de l’Etat français. Un […]n’a régime anti Cette affiche pas été diffusée encommuniste 1940 car elle ne correspondait pas au message liberticide d’union autour du Maréchal antidémocratique, que le régime voulait faire autoritaire et passer[…] ; cette affiche qui opposé à la stigmatise un certain nombre République de français, de partis politiques, de valeurs n’est pas jugée « politiquement correcte ». […] Ce qui a changé c’est le regard sur la France de Vichy par les évolutions de l’historiographie. Gérard Pinson http://www.caen.iufm.fr/skel/html/ff ormateur/0304/form_image_2003/fi chiers/pinson.pdf Qualifier l’Etat français. Le régime autoritaire de Vichy, sous tutelle allemande en zone nord occupée, réprime également les libertés en zone sud. Il contrôle la radio et la presse, dissout les partis politiques et les syndicats. Les responsables politiques de la Troisième République, et notamment les personnalités du Front populaire (Léon Blum, Édouard Daladier, Pierre Mendès France, etc.) sont jugés, à Riom, en 1942, accusés d’être responsables de la défaite. http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/histoire-1940.asp Valider le document: méthode du DANS Un régime autoritaire antidémocratique , liberticide et antirépublicain Principaux mouvements de résistance en zone sud Tendances politiques majoritaire Combat Démocratie chrétienne (centre droit) Franc Tireur SFIO et centre gauche (radicaux) Front national (dont les FTPF sont la branche armée) Parti communiste Libération-sud Origines diverses des membres D’après Christine Dalbert (dir), Histoire 1ière , Bordas,2011 p313 Qualifier l’Etat français. Le régime autoritaire de Vichy, sous tutelle allemande en zone nord occupée, réprime également les libertés en zone sud. Il contrôle la radio et la presse, dissout les partis politiques et les syndicats. Les responsables politiques de la Troisième République, et notamment les personnalités du Front populaire (Léon Blum, Édouard Daladier, Pierre Mendès France, etc.) sont jugés, à Riom, en 1942, accusés d’être responsables de la défaite. http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/histoire-1940.asp Des mouvements qui s’opposent aux idées politiques de l’Etat français autoritaire, liberticide antidémocratique et anti républicain. Extraits des états nominatifs des 238°, 231°, 2313° compagnies et du détachement de commandement FTPF sous secteur A Haute Corrèze -auquel le camp de Chamalot appartenait. (établi fin 1944) Établis à l’aide de copies fournies par le Musée départemental de la résistance et de la déportation de Tulle (Corrèze) entrée officielle dans la résistance clandestine Pseudo Noms appartenance Politique date de naissance Collet Maurice ? 12.12.20 mars-43 Beynel Elise ? ? avr-43 Naudeix Georgette ? Lanot Léon PC Madesclaire Pierre Toto Grade Observations Lt Lyon 4° agent de liaison arrêtée et torturée avr-43 Georgette 27.01.04 avr-43 Louis Commandant Soudeilles PC 19.6.23 mai-43 Mireille 2° Cl. Bugeat Estrade Emile PC ? mai-43 Remy Lt Soudeilles Valade René ? ? mai-43 La chique ? déporté le 15.08.43. 18.01.06 sept-43 René Lt ? Pin René agent de liaison Bourroux Marius ? 31.12.23 sept-43 Marius 2° Cl. Bugeat Peyrolle Jeannot ? 01.09.23 nov-43 Jeannot S/Lt St Merd Laval Lucien ? ? nov-43 Lulu 2° Cl. Bugeat ? nov-43 Coco ? Souny Edouard Bardèche ? ? févr-44 Pas de Calais ? mort lors de la bataille d'Egletons le 14 août 1944 Bournel René PC 05.07.24 juin-44 La Riflette 2° Cl. Ambugeat Schindler Samuel ? 05.03.11 juin-44 Xavier 2° Cl. Ancien du camp de GTE de Soudeilles Bouteiller René ? 01.12.25 juin-44 La puce 2° Cl. Paris 18° Salah Ben Rabah ? 1918 janv-44 Tunis ? Tunis Ingalson Igal ? ? juil-43 Samson ? Ancien du camp de GTE de Soudeilles Noms entrée officielle dans la résistance Politique naissance clandestine Pseudo Grade Observations Collet Maurice ? 12.12.20 mars-43 Lt Beynel Elise ? ? Lyon 4° agent de liaison arrêtée et torturée Naudeix Georgette ? Lanot Léon PC Toto avr-43 avr-43 Georgette agent de liaison 27.01.04 avr-43 Louis Commandant Soudeilles Madesclaire Pierre PC Estrade Emile PC 19.6.23 ? mai-43 mai-43 Mireille Remy 2° Cl. Lt Valade René ? mai-43 La chique ? déporté le 15.08.43. 18.01.06 sept-43 René Lt ? ? Pin René Bugeat Soudeilles Bourroux Marius ? 31.12.23 sept-43 Marius 2° Cl. Bugeat Peyrolle Jeannot Laval Lucien ? ? 01.09.23 nov-43 ? nov-43 Jeannot Lulu S/Lt 2° Cl. St Merd Bugeat ? nov-43 Coco ? févr-44 Pas de Calais ? Souny Edouard mort lors de la bataille d'Egletons le 14 août 1944 Bardèche ? ? Bournel René PC 05.07.24 juin-44 La Riflette 2° Cl. Schindler Samuel ? 05.03.11 juin-44 Xavier 2° Cl. Ambugeat Ancien du camp de GTE de Soudeilles Bouteiller René ? 01.12.25 juin-44 La puce 2° Cl. Paris 18° Salah Ben Rabah ? 1918 janv-44 Tunis ? Ingalson Igal ? ? juil-43 Samson ? Tunis Ancien du camp de GTE de Soudeilles SCHINDLER Samuel. Né le 5 mars 1911 à Przemysl (Pologne), juif polonais. Garçon de café, entré en France le 10 novembre 1939. Célibataire, cheveux roux. Sert dans l’armée polonaise en France. IGALSON Igal. Né le 01 janvier 1900 à Varsovie, juif polonais. Chapelier. Marié. Engagé volontaire au sein de l’armée polonaise en France en 1939-1940. D’après les fiches élaborées par Mouny et Paul ESTRADE, Un camp de juif oublié Soudeilles 19411942, Editions les Monédières ,1999. Extraits des états nominatifs des 238°, 231°, 2313° compagnies et du détachement de commandement FTPF sous secteur A Haute Corrèze -auquel le camp de Chamalot Un régime xénophobe? Un régime antisémite? Valider mais nuancer: une affiche issue d’un groupe de soutien à l’Etat français. Un régime anti communiste liberticide antidémocratique autoritaire et opposé à la République. Un régime xénophobe. Un régime antisémite. Le régime de Vichy constitue, d’un point de vue juridique, une rupture, non seulement avec la IIIème République, mais avec tous les régimes qui se sont succédé en France depuis la Révolution française. […] En matière de nationalité, sur le territoire métropolitain, c’est d’abord une « loi »3 du 22 juillet 1940, inspirée d’une loi nazie du 14 juillet 1933 : elle permet de retirer la nationalité française à ceux qui l’ont acquise au titre de la loi du 10 août 1927. Elle vise non seulement la naturalisation, mais aussi l’acquisition par déclaration (pendant la minorité) ou automatique (à la majorité) par des enfants d’étrangers nés en France, ainsi que l’acquisition par mariage. Les juifs se voient retirer quasi-systématiquement la nationalité française, les non-juifs exceptionnellement, s’ils ont commis des actes ou exprimé des opinions qui les font percevoir comme de mauvais éléments. En juin 1944, 15 154 hommes, femmes et enfants se seront vus retirer la nationalité française, parmi lesquels une majorité de juifs […]. Extrait de Yerri URBAN, L’indigène dans le droit colonial français (1865-1955), Clermont- Ferrand, Fondation Varenne, http://ihrf.univ-paris1.fr/IMG/pdf/NationalitA_c__des_indigA_nes_sous_Vichy_1_.pdf Un régime xénophobe Un régime antisémite Au total plus de 15 000 personnes sont dénaturalisées entre 1940 et 1944 dont plus de 6000 juifs. d’après Bernard Laguerre, les Dénaturalisés de Vichy, in Vingtième siècle. Revue d’Histoire, n°20, 1988. 3. L’application de ces lois: le GTE de Soudeilles ( canton de Meymac, Haute Corrèze) La loi du 27 septembre 1940, “Loi sur la situation des étrangers en surnombre dans l’économie nationale”, crée les “Groupes de travailleurs étrangers” ou GTE : Art.1er Les étrangers de sexe masculin, âgés de plus de 18 ans et de moins de 55 pourront, aussi longtemps que les circonstances l’exigent, être rassemblés dans des groupements d’étrangers s’ils sont en surnombre dans l’économie nationale et si, ayant cherché refuge en France, ils se trouvent dans l’impossibilité de regagner leur pays d’origine. Elle prévoit également de mettre les GTE à la disposition d’entreprises. L'objectif est de fournir de la main d'œuvre pour les travaux agricoles, forestiers et industriels. D’après le site de l’AJPN (association des justes et persécutés durant la période nazie) http://www.ajpn.org/internement-GPTE403.html Effectif cumulé 665° 512 relevés Groupement 550 au de maximum travailleurs étrangers de Soudeilles (ou « groupe palestinien ») TE et anciens TE du 665° GTE de Soudeilles arrêtés et déportés vers le camp de Drancy en 1942-1944 (contrôlé par la police française) Déportés dans les camps de la mort. Décédés en déportation 151 (attestés par les sources et le travail des historiens) 150 Soit au minimum 32% des TE et anciens TE du 665° GTE 144 Logique xénophobe et antisémite Tableau établi à l’aide des informations contenues dans le livre de Mouny et Paul Estrade, Un camp de juifs oublié, les Monédières, 2° édition, 2000 Collaboration antisémite et xénophobe avec l’Allemagne nazie estimation Source: Mémorial de la Shoa, centre de documentation juive contemporaine Déportés en Allemagne entre 1940 et 1945 141 000 http://www.mem orialcdjc.org/upload/ medias/JS_A3_Fr anceC15multiCMJ NmodiMer.pdf Déportés pour « raisons raciales » 75 000 Morts ou exécutés durant l ’internement en France. 4000 Survivants 2500 D’après les chiffres établis par l’Institut d’histoire du Temps Présent et le Ministère des Anciens combattants http://www.memoire-net.org/article.php3?id_article=98 N° Noms 1 Fernand PAQUET Pseudonym N° e César 15 Noms Pseudonyme André MARRAND Constant 2 CHANEIX ? 16 Un gars de Terrasson ? 3 ! Olive 17 René BEYNET Isidore 4 Boukharine 18 Fernand VERGNAL ? 5 Jean-Baptisite DEMATHIEU Léon LANOT Louis 19 René VALIBUS Churchill 6 Un gars de Terrasson ? 20 André JALESVAC Mathias 7 André BORDES ? 21 Oscar STOHR Tarzan 8 Robert SEGALAT Coiffeur 22 Henri LEYRICH Fourrier 9 SALLES ? 23 Edmond BORIE La Bife 10 Marcel VALIBUS Danton 24 Jean VERGNES ? 11 Emile ESTRADE Rémy 25 Marcel VALADE Angélique 12 ? ? 26 Marcel JOLY Canari 13 ? ? 14 Henri CHASTAGNOL Robespierre T Derrière l’appareil Lucien Lulu DURANTE Le mouton mascotte Titou ou Bibi Identification des maquisards du camp de Chamalot (Commune de Moustier Ventadour) photographiés en juillet 1943 faite en 2010-2011 par Mouny et Paul ESTRADE Pourquoi autant de jeunes hommes sur cette photographie du camp de Chamalot en 1943? Questions 1. Que signifient les initiales STO? 2. Qui instaure le STO, quand? 3. Quel est son objectif? 4. Montrez à l’aide de trois éléments que le STO n’est pas accepté par l’ensemble de la population française. 5. Pourquoi peut-on affirmer que le STO est un exemple de la collaboration entre l’Etat français et l’Allemagne nazie? Le départ volontaire de travailleurs est mis en place dès octobre 1942 : c’est la Relève . Elle prévoit l’envoi de trois ouvriers en contrepartie du retour d’un prisonnier de guerre français. En raison du faible résultat, Laval [premier ministre de Pétain] décide d’adopter une réglementation plus contraignante par la loi du 4 septembre 1942, qui fonde véritablement le Service du travail obligatoire (STO) pour tous les Français de dix-huit à cinquante ans et pour les Françaises célibataires de vingt et un à trente-cinq ans . Les étudiants bénéficient d’un sursis. Les jeunes ne sont pas les seuls concernés par le travail en Allemagne mais ils sont très majoritaires. Beaucoup de jeunes obtempèrent et partent au STO plutôt que dans les maquis. Si tous les réfractaires ne deviennent pas résistants, la grande majorité des résistants des maquis sont des réfractaires et ils donnent un caractère plus massif et plus jeune à la Résistance. Le STO sert ainsi de levier pour mobiliser une partie de la population vers la Résistance. Des manifestations ont parfois lieu contre le STO, ainsi le 16 mars 1943 à Oyonnax. Selon les estimations du commissaire de police, 2 000 à 2 500 personnes manifestent en criant des slogans hostiles au Gouvernement. Le 20 mars 1943, une importante manifestation réunit des contestataires à Bourg-en-Bresse. En Allemagne, les besoins en main-d’œuvre s’accroissent… Le 16 février 1943, pour satisfaire l’engagement contracté avec les autorités d’occupation, Pierre Laval fait adopter la loi instituant le Service du travail obligatoire (STO), qui réquisitionne pour Titre : Affiche "Jeunes de une durée de deux ans tous les hommes nés entre le 1er janvier 1920 et le 31 décembre France, sachez choisir ! STO" 1922. Genre : Image Type : Affiche Source : © Archives Jean Laurence Thibault, Les Jeunes et la Résistance, AERI - Documentation française, 2007 Quellien Date document : Sans date Lieu : France N° Noms 1 Fernand PAQUET Pseudonyme N° César 15 Noms André MARRAND Pseudonyme Constant 2 CHANEIX ? 16 Un gars de Terrasson ? 3 ! Olive 17 René BEYNET Isidore 4 Jean-Baptisite DEMATHIEU Boukharine 18 Fernand VERGNAL ? 5 Léon LANOT Louis 19 René VALIBUS Churchill 6 Un gars de Terrasson ? 20 André JALESVAC Mathias 7 André BORDES ? 21 Oscar STOHR Tarzan 8 Robert SEGALAT Coiffeur 22 Henri LEYRICH Fourrier 9 SALLES ? 23 Edmond BORIE La Bife 10 Marcel VALIBUS Danton 24 Jean VERGNES ? 11 Emile ESTRADE Rémy 25 Marcel VALADE Angélique 12 ? ? 26 Marcel JOLY Canari 13 ? ? 14 Henri CHASTAGNOL Robespierre T Derrière l’appareil Lucien Lulu DURANTE Le mouton mascotte Titou ou Bibi Identification des maquisards du camp de Chamalot (Commune de Moustier Ventadour) photographiés en juillet 1943 faite en 2010-2011 par Mouny et Paul ESTRADE Des hommes en armes Des hommes dans la clandestinité Lamazière-Basse est une ville de France, située dans le département Corrèze, de la région Limousin. Les habitants de Lamazière-Basse sont appelés les Maziérois, Maziéroises. Les 278 habitants de la commune vivent sur une superficie de 44 km² avec une densité de 6 habitants par km² et une moyenne d'altitude de 579 m. D’après le site de LAMZIEREBASSE http://www.communes.com/limousin/correze /lamaziere-basse_19160/ Camp de Chamalot ,commune de Lamazière Basse Des hommes en armes Des hommes dans la clandestinité Un territoire faiblement peuplé d’accès difficile Maquis :concentration d’opposants armés qui se regroupent dans des régions d’accès difficile, boisées et/ou montagneuses. (d’après le dictionnaire thématique Histoire Géographie, Sirey, 2005.) 1940 (août) Une poignée d’hommes dont J.B DEMATHIEU (4) et Léon LANOT(5) 1er juin 1942 (Hte Corrèze +Tulle) 160 1er septembre 1942 315 1 avril 1943 (toute la Corrèze) 1295 Un engagement politique et patriotique marginal Engagements des réfractaires et des patriotes 1juin 1944 Sous secteur A + PC régional Ensemble de la Corrèze 2006 5862 20 août 1944 7250 Combattre pour la libération D’après un Etat des effectifs des FTP (musée départemental de la résistance et de la déportation de Tulle) M. et P. Estrade, Léon Lanot premier maquisard de Corrèze, Le Puy Fraud, 2011 Exemples d’actions armées Ce que je peux en conclure Décembre 1942- janvier 1943 Attaques de Mairies du secteur , de la Houillère de Lapleau Maussac Prises de fusils de chasse (en mairie depuis décembre 1942), munitions, cartes de ravitaillement, explosifs. Structurer clandestin Juillet 1943 Sabotage de lignes à haute tension, d’un wagon de munitions destiné aux Allemands. Lutte contre la collaboration économique de Vichy et les intérêts exploitées par les Allemands 15 août 1943 Attaque du camp de Chamalot par les GMR : Groupes mobiles de réserve (unités paramilitaires aux ordres de Vichy). 23 maquisards faits prisonniers dont 13 livrés aux Allemands et déportés dans des camps de concentration. Lutte armée contre l’Etat français qui désire éradiquer les maquis protègeant les réfractaires au STO Automne 1943printemps 1944 Sabotages d’usines, des voies ferrées, déraillements de trains . Réception de parachutages d’armes. Accrochages avec les GMR et la Milice de Vichy Embuscades contre des colonnes allemandes. Lutte contre la collaboration économique et les installations exploitées par les Allemands. Lutte armée contre l’Etat français. Premiers combats pour libérer la Corrèze. Juin –août 1944 Diffusion de journaux de maquis auprès des résistants et civils. Nombreuses embuscades répétées contre les Allemands, Participations aux combats contre les Allemands dans le cadre de la libération de la Corrèze. Arrestation et jugements de collaborateurs. Combats pour la libération de plus grande ampleur. Besoins en matériels, en coordination très important pour satisfaire ces missions. et équiper le maquis 2. Une unité dans les combats pour la libération: la bataille d’Egletons Qui sont-ils? (14-18 août 1944) Qui combat? Des hommes du sous secteur A. FTP Un mouvement se référant au parti communiste. Des hommes de l’Armée secrète (AS) Mouvement de résistance armée, surtout présent dans la zone sud, issu du regroupement des grands mouvements de résistance (à l’exception des communistes). Un commando de 27 parachutistes des Forces Françaises libres. Intégrés aux SAS (Special Air Service) anglais, des commandos français sont parachutés durant la guerre pour mener des actions militaires contre les Allemands (souvent en relation avec la Résistance) Une armée régulière française qui combat aux côtés des Alliés contre les forces de l’Axe : les FFL (forces françaises libres) et une aide matérielle aux FFI Le Commandement interallié créé le 1943 la force Jedburgh composée de cent officiers français, d'autant de Britanniques et d'Américains.[…] Les Jedburghs […] étaient parachutés de nuit en France occupée. Leur mission était de rallier les maquis existants, les armer, les instruire, les encadrer au combat. Des combats coordonnés et reconnus par le Commandement allié. Un engagement militaire français reconnu contre l’Allemagne nazie. (dirigé par le capitaine Wauthier) Un coordination par un commando Jedburgh John K. Singlaub, 1st Lieutenant dans l’armée US - Jacques Lebel de Penguill Lieutenant dans l’armée française - Anthony J. Denneau opérateur radio et sergent dans l’armée US. http://maquisardsdefrance.jeun.fr/t11556-le-parachutage-sas-et-lescombats-d-egletons-en-correze Une collaboration entre les mouvements de résistance qui s’intègrent dans un mouvement uni les Forces françaises de l’intérieur (FFI). Une unité de la résistance et une armée française aux côtés des Alliés sous l’autorité de De Gaulle? Jean Moulin (1899-1943) Préfet révoqué par Vichy, il arrive à Londres en octobre 1941 et rallie le général de Gaulle qui le charge d’unir derrière lui les mouvements de la résistance en zone sud puis dans toute la France. Il joue ainsi un rôle majeur dans l’unification de la Résistance intérieure et dans le soutien qu’elle apporte à De Gaulle[…]. Il met en place le CNR Arrêté le 21 juin 1943, torturé, il meurt le 08 juillet des suites de ses blessures. D’après S. Albertelli, Atlas de la France libre, Autrement, 2010 Composition du Comité National de la Résistance (CNR) créé le 27 mai 1943 Volonté d’unifier la résistance armée Volonté d’un nouveau projet politique commun Volonté d’une nouveau projet social Une autorité reconnue qui fait l’unité de la résistance sous l’égide du général De Gaulle Tous unis derrière de Gaulle Le 1er février 1944 furent créées officiellement les « Forces françaises de l'intérieur », qui absorbèrent en principe les formations militaires de toute la Résistance — Armée secrète gaulliste, Francs-Tireurs et Partisans communistes, Organisation de Résistance de l'Armée giraudiste. La France fut divisée en douze régions militaires, et des chefs F.F.I. régionaux et départementaux furent nommés, non sans difficultés. Pour coordonner l'ensemble et agir selon les directives de l'état-major allié, au mois de mars 1944, tous les réseaux de renseignements et d'action alliés concernant la France furent placés sous les ordres de l'état-major de Kœnig. La Résistance française, à la veille des débarquements alliés en France, s'est donc non seulement unifiée, mais elle a réalisé l'union nationale la plus large que la France ait jamais connue dans son Histoire — des communistes aux modérés, même anciens vichystes. Le général de Gaulle est le premier artisan de ce véritable miracle — que personne n'aurait cru possible à l'automne 40; pour tous, il est devenu le chef incontestable du pays. H. MICHEL, La guerre de l'ombre, Grasset, 1969. L’unité de la résistance Qui s’explique par une unité de tous les courants politiques de la résistance Qui s’explique par une autorité légitime reconnue par tous. Population française en 1945 38 000 000 Médaillés de la Résistance (FFI+FFL) 62 751 (24463 à titre posthume) Estimation du nombre de résistants en 1944. 230 000 à 300 000 Quel projet pour la France issue de la minorité résistante? 26 août 1944 De Gaulle descend les Champs Elysées en compagnie des membres du CNR et du général Leclerc (FFL) Pour poser le repères… Un mouvement résistant qui se reconnaît dans la République. Des réformes démocratiques, libérales et sociales proposées par le CNR et appliquées en 1944. De Gaulle, président du GPRF à la sortie du conseil des ministres en janvier 1946. 1. Montrez qu’en 1945,la France est une démocratie. 2. Montrez que le régime voulu est républicain. 3. Montrez que la mise en place de la République est difficile. Quelle République pour la France ? Le dimanche 21 octobre 1945, les Français ont à élire une nouvelle assemblée pour renouveler celle de... 1936 ! Par la même occasion, il doivent dire par référendum s'ils souhaitent que cette assemblée se fasse constituante et donne à la France une Constitution en remplacement de la précédente (celle de la IIIe République). Les rapports se tendent très vite entre la nouvelle assemblée, imbue de sa légitimité électorale, et le prestigieux chef du gouvernement [le général De Gaulle], qui ne supporte pas les atteintes à son autorité. [Il annonce] sa démission et son retrait [en janvier 1946]. D’après 26 janvier 1946, De Gaulle s’en va. http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19460120 Refonder la République Réaffirmer l’attachement aux valeurs et droits démocratiques de la République Elargir la République: Garantir ces droits aux femmes (obtenus dès 1944) Approfondir la République sociale Des droits politiques et sociaux définis par la Constitution de la IV° République 1. Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur des régimes qui ont tenté d'asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et libertés de l'homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des droits de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République. [ ... ] 3. La loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l'homme. [ ... ] Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi. Nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances. Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l'action syndicale et adhérer au syndicat de son choix. [ ... ] 8. Tout travailleur participe, par l'intermédiaire de ses délégués, à la détermination collective des conditions de travail ainsi qu'à la gestion des entreprises. [ ... ] La Nation assure à l'individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement. Elle garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence. Préambule de la Constitution de la IV° République, rédigé par l'Assemblée constituante élue le 2 juin 1946. Sur la France durant la période… parmi d’autres. N°352, avril 2010 Sur Chamalot ,le sous secteur A et plus largement la résistance en Corrèze. Paul et Mouny Estrade, Léon Lanot, premier maquisard de Corrèze, Le Puy Fraud, 2011 Sabotage du viaduc de Farges le 9 mars 1944 près de Meymac. http://www.villetulle.fr/web/musee_resistance_deportation Sous secteur A, non daté (1943-1944) Paul Estrade, Soudeilles au passé simple, Les Monédières, 2001 Le centre ville d’Egletons après les combats. L’Ecole Nationale Professionnelle dans laquelle les Allemands s’étaient fortifiés http://maquisardsdefrance.jeun.fr/t11556-leparachutage-sas-et-les-combats-d-egletons-en-correze Généraliser: La 2° division blindée commandée par Leclerc S. Albertelli, Atlas de la France Libre, Autrement, 2010. Soldats embrassant des jeunes Alsaciennes en costume devant le char Strasbourg. Archives municipales de la Ville de Strasbourg Généraliser: La 1ière armée française commandée par De Lattre de Tassigny. Les cavaliers d'un escadron blindé trempent le fanion de leur unité dans les eaux du Rhin (nov 1944) Une compagnie d'infanterie de la 1ière Armée débarque d'un LCI (Landing Craft Infantery) en Provence (août 1944) http://rhin-et-danube.fr Progression d’infanterie appuyée par des chars durant la bataille de la poche de Colmar La liquidation de la poche de Colmar (janvier –février 1945