L’énergie : un enjeu économique et environnemental majeur pour notre agriculture L’enjeu économique… Fioul des tracteurs, électricité pour le chauffage et la ventilation des bâtiments d’élevage, chauffage des serres, séchage des fourrages, irrigation : l’énergie est un élément essentiel pour la production agricole. Par ailleurs, les agriculteurs utilisent des produits (aliments pour leur bétail, engrais, etc.) dont la fabrication et le transport ont un coût énergétique important qui au final pèse sur le budget des exploitations agricoles. Réduire la facture énergétique conditionne la viabilité et la pérennité économique des exploitations agricoles dans un contexte mondial où les prix des énergies fossiles (pétrole, gaz) sont très volatils et s’orientent à long terme vers des hausses. …et l’enjeu environnemental Traduction concrète de l’objectif du Grenelle de l’environnement visant « à accroître la maîtrise énergétique des exploitations afin d’atteindre un taux de 30 % d’exploitations agricoles à faible dépendance énergétique d’ici 2013 », le plan performance énergétique des exploitations agricoles contribue ainsi au changement de modèle énergétique et à la lutte contre le changement climatique. Le plan performance énergétique 2009-2013 Les objectifs Le plan performance énergétique, lancé par le ministre de l’agriculture et de la pêche le 3 février 2009, permet aux agriculteurs de s’engager dans la réalisation d’objectifs du Grenelle de l’environnement. Ce plan en faveur des économies d’énergie et de la production d’énergies renouvelables vise à soutenir la réalisation d’actions et d’investissements spécifiques permettant aux exploitations agricoles de mieux répondre aux exigences environnementales et aux orientations du Grenelle de l’environnement. L’enjeu du plan pour les exploitations agricoles est d’agir directement sur les consommations d’énergie directe (produits pétroliers, électricité) et indirecte (énergie utilisée pour la fabrication des intrants, du matériel et des bâtiments) afin d’engager une diminution des consommations et donc de la facture énergétique ainsi que des émissions des gaz à effet de serre. Ce plan performance énergétique vise ainsi à accroître le nombre d’exploitations agricoles à faible dépendance énergétique. Pour ce faire, les agriculteurs se verront proposer la réalisation d’un diagnostic énergétique complet de l’exploitation. Ce diagnostic portera à la fois sur la réalisation d’un bilan énergétique des exploitations et sur l’identification d’actions à engager pour diminuer la facture énergétique. Ainsi, en fonction des préconisations du diagnostic, des aides aux investissements pourront être accordées. Le plan performance énergétique 2009-2013 Les textes de référence • Arrêté du 4 février 2009 relatif au plan de performance énergétique des entreprises agricoles (JO du 8 février 2009). • Circulaire DGPAAT/SDEA/C2009-3012 du 18 février 2009 « Plan de Performance Énergétique (PPE) des entreprises agricoles. » Résumé : Cette circulaire présente les dispositions relatives au PPE mis en oeuvre dans la continuité des travaux issus du Grenelle de l’Environnement et dans le cadre du Plan de relance de l’économie française. Le PPE permet aux entreprises agricoles d’être accompagnées financièrement pour des investissements liés aux économies d’énergie et à la production d’énergie renouvelable. Les entreprises agricoles, pour accéder aux aides aux investissements associées, devront au préalable s’engager à réaliser sur leur exploitation un diagnostic énergétique. Cette circulaire fixe, par ailleurs, les conditions de mise en œuvre des appels à candidatures nationaux en vue de l’acquisition par des porteurs de projets collectifs de bancs d’essais moteurs des engins agricoles et de méthanisation agricole. . Le plan performance énergétique 2009-2013 Le financement Le plan performance énergétique bénéficie pour 2009 d’une enveloppe de 35 M d’euros, dont 30 au titre du plan de relance de l’économie, contribuant à la réalisation des diagnostics énergétiques et d’un certain nombre d’investissements destinés à améliorer l’efficacité énergétique des exploitations agricoles. Sur le plan budgétaire, le PPE est adossé à la fois au Plan de Développement Rural Hexagonal (PDRH, mesures 121 C et 125 C) et au Plan de relance de l’économie. A ce titre, il bénéficie pour l’année 2009 d’une dotation de 30 M€ qui seront complétés par 2,5 M€ issus du budget propre, par redéploiement de la sous-action 41 du Ministère de l’agriculture et de la pêche et de 2,5 M€ de cofinancement FEADER (Fonds Européen Agricole de Développement Rural). Un dispositif unique de financement abondé par des crédits nationaux et européens, fixe la liste des investissements éligibles et des conditions d’accès pour les agriculteurs. Les dossiers de demande sont disponibles dans les directions départementales de l’agriculture (DDAF et DDEA). Le plan performance énergétique 2009-2013 Les 8 axes • Mieux évaluer le bilan énergétique des exploitations agricoles. • Diffuser massivement les diagnostics d’énergie. • Améliorer l’efficacité énergétique de l’agroéquipement. • Améliorer l’efficacité énergétique des productions agricoles. • Promouvoir la production d’énergies renouvelables. • Prendre en compte les spécificités des DOM. • Promouvoir la recherche et l’innovation. • Organiser le suivi national du plan et sa déclinaison territoriale et communiquer sur l’amélioration de la performance énergétique. Le plan performance énergétique 2009-2013 Un diagnostic obligatoire Le diagnostic de performance énergétique : c’est quoi ? Le diagnostic de performance énergétique comporte un état des lieux de la consommation d’énergie directe et indirecte. Il permet surtout d’identifier les marges de progrès et les actions que les agriculteurs peuvent réaliser pour améliorer la performance énergétique de leur exploitation, de leur production, de leur matériel ou de leurs bâtiments. Ces actions peuvent porter sur : • l’adoption de pratiques plus économes en énergie ( adapter l’usage des machines agricoles, choisir des cultures moins gourmandes en énergie et en engrais azotés…) ; • le choix d’équipements (machines et bâtiments), qui nécessitent moins d’énergie ; • l’opportunité pour certaines exploitations de produire leur propre énergie renouvelable. Le diagnostic de performance énergétique doit être effectué sur l’exploitation par des personnes compétentes inscrites sur une liste départementale, à partir d’un cahier des charges validé par l’administration. L’objectif retenu par le plan performance énergétique est de réaliser quelque 100000 diagnostics d'ici 2013. Le plan performance énergétique 2009-2013 Les investissements éligibles Le plan performance énergétique 2009-2013 Les publics éligibles Le plan performance énergétique 2009-2013 Les investissements éligibles Le plan performance énergétique 2009-2013 Les aides aux investissements Le plan performance énergétique 2009-2013 Les conditions d’accès Le plan performance énergétique 2009-2013 Les aides Le plan performance énergétique 2009-2013 Les aides