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Certaines de ces
plantes peuvent être
un poison, voire un
poison très violent.
Je les mentionnerai
par le symbole cidessous.
BLEUET DES CHAMPS Antaurea Cyanus L.
Bluet, Blavette, Bardeau, Casse-Lunettes, Aubifoin
composées
Le bleuet des champs appartient au genre très peuplé des
Centaurées, dont quelques espèces seulement possèdent
des propriétés médicinales. Ce nom (Centaurée) leur a été
donné en l ’honneur du fabuleux Chiron, mi-homme mi-cheval,
savant éducateur d ’Achille et fort versé en médecine.
Et « Casse-Lunettes », car les fleurs en décoction font
merveille pour rendre leur vivacité aux regards fatigués.
Elles partagent cette propriété avec une espèce voisine de
montagne, Centorea montana L.
La tradition veut que, bleu, le bleuet soigne les yeux bleus,
tandis que les plantains conviennent mieux aux yeux bruns..
Propriétés : adoucissant, astringent, dépuratif, diurétique,
purgatif.
BOULEAU bétula alba L.
Bouleau blanc, bouleau odorant, Bouleau vérruqueux, Bouleau Biole,
Arbre de la Sagesse, Sceptre des maîtres d’école.
Bétulacées
Ce bel arbre au feuillage léger, dont les origines remontent à
plus de 30 millions d ’années, a été utilisé de tous temps pour les
besoins des hommes. Nourriture végétale d ’abord, emploi
technique ensuite : sabotiers, charrons, couvreurs, charpentiers,
teinturiers, tanneurs, parfumeurs du monde occidental,
ont utilisé ou utilisent son bois et son écorce. Les ramures
servent à la fabrication de verges avec lesquelles se
flagellent les amateurs de sauna. Et c ’est peut-être sur du
papier tiré de son bois que Chateaubriand et Goerge Sand
ont vanté sa longue chevelure et le satin de sa surface… Mais
son emploi médicinal est récent; Ste Hildegarde est la 1°, au
XII° siècle, à citer l’action cicatrisante de ses fleurs.
Propriétés : antiseptique, cholérétique,
cicatrisant, dépuratif, diurétique,
stimulant, sudorifique.
BOURDAINE Frangula
Alnus Mill.
Nerprun noir, Bourgène,
Aulne noir, Bois noir.
Rhamnacées
Dans les sous-bois humides, près des étangs et
des marécages, la bourdaine se regroupe en fourrés
d ’arbustes peu denses aux rameaux fragiles.
(frangere = casser). Ressemblant au nelprun et à
l ’aulne, elle est pourtant facilement reconnaissable
avec ses feuilles ovales-rondes marquées en dessous
par 8 à 12 paires de nervures saillantes parallèles,
et par ses fruits rouges, gros comme des pois, qui
deviennent noirs à maturité.
Elle est citée pour la 1° fois par Crescenzy, agronome
italien du début du XIV°; 2 siècles plus tard, son
usage est codifié par Matthiole, qui recommande
notamment de ne pas employer la drogue fraîche.
La partie utilisée est la 2° écorce, ou « écorce de
l ’intérieur », séchée, réduite en poudre et tamisée.
Si modalités d ’emploi et posologie sont
respectées, l ’action laxative est
constante et inoffensive.
Propriétés : cholagogue, cicatrisante,
laxative, dépurative.
BOURRACHE - Borago officinalis L.
Langue-de-bœuf
Borraginacées
Plante annuelle, c ’est un remède à action douce,
fort vanté en médecine populaire. Active lorsqu ’elle
est très fraîche, il vaut mieux la cueillir à mesure des
besoins. On peut consommer ses feuilles crues en
salade, ou cuites ajoutées aux potages. Centrifugées
avec cresson et pissenlit, elles fournissent un jus
dépuratif souverain pour le teint. Et si l ’on veut profiter
de l ’action emmoliente de ses fleurs, on peut en faire
des infusions qui calment à merveille la pénible toux
des bronchites.
Propriétés : adoucissante, dépurative,
diurétique, laxative, sudorifique.
BRUYERE Calluna vulgaris (L.) Hull.
Grande, Grosse, Bucane,
Béruée ,Péterolle, breuvée.
Ericacées
Par son aspect décoratif très semblable à celui de
des bruyères du genre Erica, la Calluna vulgaris
donne aux lieux où elle pousse un charme particulier.
Certains gibiers, comme le tétras, vivent dans cette
végétation. La plante est un excellent nectarifère,
fournissant aux abeilles l ’abondante matière d ’un
miel brun très recherché pour la fabrication du pain
d ’épices. Les racines sont employées à la confection
des pipes, et les ramures, en Bretagne, servaient en
guise de chaume pour recouvrir les granges.
Les grappes fleuries récoltées au début de leur
épanouissement sont un remède contre diverses
affections rénales.
Propriétés : antiseptique, astringente,
diurétique.
Le genre Ononis, complexe et multiforme, regroupe au
moins 6 sous-espèces, dont toutes n’ont pas des épines.
Cette plante se rencontre dans les pâturages, sur les talus,
dans les terrains incultes. Les ânes s ’en délectent (Oui,
oui, épines et tout !) Mais dans le foin sec, ses épines
blessent les muqueuses des animaux et les empêchent de
se nourrir. Les racines profondes et résistantes bloquaient
les charrues, d ’où le nom de « arrête-bœuf ». (Mais où
trouve-t-on encore des bœufs de labour ?) Dioscoride,
célèbre botaniste grec du 1° siècle, écrit : » l ’écorce de
la raçine macérée dans du vin augmente les urines, réduit
la gravelle et corrode le bord des ulcères. »
Le Moyen-Age et la Renaissance en ont fait un usage
certain. Le pollen des fleurs est très recherché par les
abeilles.
Propriétés : antiseptique, astringente, dépurative,
diurétique, sudorifique.
BUGRANE - Ononis spinosa
Arrête-bœuf, Bougraine, bougrate, Bougrande,
Tendron, Agaloussès.
Papillonacées
BUIS - Buxus sempervirem L.
Bois béni, Guézette, Ozanne, Bois d ’Arbois, Buis toujours vert.
Buxacées.
Le buis, fort connu de tous, est réputé depuis l’Antiquité
à la fois comme plante ornementale pour son beau feuillage
persistant d ’un vert profond, et pour son bois à grain très
fin qui se prête à lz gravure et à la fabrication d ’objets
tournés.
Sainte Hildegarde (encore elle) parle de ses qualités, et la
Renaissance l ’a vanté comme remède à la calvitie. Un
charlatan allemand monopolisa, au XVIII° siècle, la médication du buis, dont il tirait une fortune. Joseph II lui paya
son secret 1 500 florins, et le publia, ce qui suffit à faire
perdre tout crédit à cette thérapeutique.
A forte dose, les préparations ont un goût désagréable, et la
plante devient toxique, non seulement pour l ’homme, car
les chameaux de la Caspiene meurent de leur gloutonnerie
à l ’égard de ce fourrage.
Propriétés : cholérétique, dépuratif,
fébrifuge, laxatif, sudorifique.
Baume sauvage, Pouliot de montagne,
Calament de montagne.
Labiées
De la même famille que la menthe,
doté d ’un parfum comparable, le
calament est souvent confondu
avec elle, mais ses fleurs sont
plus grandes et plus séparées
les unes des autres.
Plante très réputée au Moyen Age,
contre les bourdonnements
d ’oreille, les éructations, le
hoquet, les douleurs d ’entraille et les spasmes
d ’origine nerveuse, elle est
utilisée aussi comme tonique,
digestif et stimulant.
CALAMENT Calamintha officinalis Moench
Le calament entre dans
la fabrication de l ’eau
d ’arquebuse, qui est un
puissant vulnéraire.
Propriétés :
Antispasmodique,
stomachique,
tonique.
GRANDE CAMOMILLE Chrysanthemum Partenium Bernh.
Matricaire commune, Boutond ’argent, Espargoute,
Oeil-du-Soleil, Malherbe
Composées
Le mot chrysanthème, qui veut dire « fleur d ’or », ne convient
pas à la grande camomille dont les ligules sont d ’un blanc pur;
seul le cœur de ses capitules est jaune. Les grecs l ’utilisaient
contre les maladies féminines, le Moyen-Age contre la fièvre.
Une confusion assez courante avec la camomille romaine ou
la matricaire peut être évitée en étudiant les feuilles : celle-ci
a des lobes larges à la texture molle, à la senteur forte. les 2
autres ont des feuilles découpées en fines lanières.
L ’odeur désagréable de la Grande camomille expliquerait
peut-être la raison pour laquelle elle est délaissée de nos
jours au profit de la camomille romaine, dont l ’action
médicale est analogue.
(Mais j ’espère que vous avez remarqué un de ses noms :
« Œil-du-Soleil » ! C ’est-y pas beau, cela ?)
Propriétés : Antispetique, antispasmodique, emmenagogue,
fébrifuge, insecticide, tonique.
CAMOMILLE RIOMAINE Chamaemelum mobile All.
Camomele, Camomille odorante, Anthémis odorant,
Camomille noble.
Composées
D ’un aspect bien différent de la précédente, les tiges de cette
plante, d ’rabord couchées, se relèvent en de nombreuses
ramifications et se terminent par des capitules blancs très
odorants.
Première mention à Londres au XVI° siècle… comme mauvaise
herbe ! (la calomnie n ’épargne rien !) Rare en France.
Pour les besoins médicinaux, une variété à fleurs doubles,
toute en ligules, est cultivée en Anjou et fait la renommée de
la commune et des habitants de Chemillé. (J ’ai été voir sur le
site, ils cultivent aussi bleuet, souci, digitales, menthe, etc.: ce
que ce doit être beau, ces champs de fleurs !)
Après la récolte, faite par temps sec, au début de l ’été, au fur et
à mesure que les capitules s ’entrouvrent, le séchage à l ’ombre
doit être rapide : mal séchées, les fleurs noircissent et perdent
leurs propriété stimulantes.
Propriétés : antispasmodique, digestive, emmenagogue,
fébrifuge, stomachique et, à forte dose, vomitive.
CARLINE Carlina acaulis L.
La carline ne possédant pas de tige,
Carline acaule, Chardon doré,
ou celle-ci demeurant à l ’état embryonnaire,
Chardonette, Chardousse, Baromètre,
on ne découvre cette plante qu ’à ras de
Loques, Caméléon blanc, Artichaut
terre. L ’auréole argentée faite aux capitules
sauvage.
par les bractées et l ’encadrement vert des
Composées
feuilles élégamment découpées et collées
au sol lui donnent son aspect particulier.
Propriétés : cicatrisante, cholagogue, Par temps sec cette auréole est parfaitement
détersive, diurétique, stomachique,
étalée. Mais, lorsque le soir tombe ou que
sudorifique.
le temps devient humide, les bractées se
replient en forme de tente conique au-dessus
des capitules. D’où son usage à la campagne
pour les prévisions du temps, ce qui, en
divination, s ’appelle la « botanomancie
météorologique ». (Dire que, à l ’instar de
M.Jourdain, j ’ai fait de la botanomancie
météorologique sans le savoir !)
Les ânes mangent la plante sans l ’arracher,
les parcs consomment la racine.
CATAIRE Nepeta Cataria L.
Chataire, Herbe aux chats, Menthe de chat.
Labiées
Herbe aux chats, la cataire -nom dérivé du bas-latin catus,
chat - exerce sur la gent féline une irrésistible attirance, et,
à la différence de la valériane, à l ’odeur désagréable, qui
a le même pouvoir, son parfum de menthe est plaisant.
Cette plante vivace, longtemps cultivée pour l ’usage
médicinal, s’est échappée des jardins pour se répendre
capricieusement un peu partout. La cataire ressemble
beaucoup à la mélisse, mais s ’en distingue très bien par
son calice à cinq dents et la lèvre inférieure creuse et
dentée de sa corolle. C ’est une plante calmante et digestive,
merveilleuse tisane de grand-mère qu ’adorent les enfants.
On peut en mâcher quelques feuilles fraîches comme
premier secours lors d ’une rage de dents. Et, lorsqu’il y a
un chat dans la maison, frottez-en donc la bûche où vous
voulez le voir faire ses griffes !
Propriétés : antispasmodique, carminative, emménagogue,
stomachique, tonique, vulnéraire.
CHÂTAIGNIER Castanea vulgaris Lam.
Castagnié, Castanié
Fagacées
Le châtaignier, croit-on, nous est venu
d ’Iran au V°siècle avant notre ère. Il
pousse d ’abord lentement, puis sa
croissance s’accélère l ’arbre acquiert
vers 50 ans sa taille définitive.
Les fruits, vernissés, sont rangés
à deux ou trois dans leur bogue
hirsute.
Isolé, son tronc reste court, sa
cime s ’étale et il fructifie vers
la 25°année. En forêt, il s ’élance
et fructrifie vers 40 voire 60 ans.
Un châtaignier peut vivre très vieux,
1000 ans, peut-être… Avec l ’âge, son tronc s ’évide. Il y a quelques années,
existait encore en Sicile, sur les pentes de l ’Etna, un châtaignier creux
qui servait d ’abri à tout un troupeau de moutons, et que les paysans disaient
vieux de 4 000 ans.
Propriétés : astringent, reminéralisant, sédatif, stomachique, tonique.
CHÊNES Quercus robur L. (sensu lato)
Chêne rouvre, Chêne noir,
Chêne pédonculé, Chêne mâle
Fagacées
Certains de ces chênes vivent au
moins 500 ans, parfois 2 000 ans, et
la dureté de son écorce est telle que
le gui, parasite heureux de plus d ’une
centaine d ’arbres, ne réussit à l ’entamer
qu ’avec le plus grand mal.
Les témoignages du rôle mythique et religieux de cet arbre très symbolique, l’un
des plus beaux de nos forêts, remontent à l’aube des civilisations. Ses rameaux
feuillus servaient à couronner, dans la Rome antique, les citoyens méritants. On
a longtemps rendu justice à son ombre. Même à l ’ère de l ’acier, on se fie encore
à ses résistance pour les constructions supportant les efforts les plus grands,
comme les poutres maîtresses des charpentes et les bordés des yachts hauturiers.
Et c ’est entre les racines des chênes que le périgourdin découvre les truffes.
Propriétés : antiseptique, astringent, fébrifuge, tonique.
CHEVREFEUILLE DES BOIS Lonicera Periclymenum L.
Herbe à la vierge, Périclymène, Barbe-de-chêvre
Caprifiolacées
Qu’il soit aimé des chèvres, ou, comme elles, doué pour
l ’escalade, le chèvrefeuille des bois, que Mme de Sévigné
écrivait « chèvrefeuil », car elle le voyait résolument
masculin, est de la même famille que le sureau noir et les
viornes. C ’est une plante vivace dont les rameaux volubiles
s ’enroulent solidement autour de leur support, et qui peut
vivre 40 ans. Durant toute l ’Antiquité, grecs, romains,
égyptiens ont employé son écorce, mais le Moyen Age n ’en
fit plus grand cas.
De nos jours, ce sont ses feuilles et ses fleurs qui sont
utilisés pour leurs vertus aniseptiques et diurétiques.
Dans tous les usages, on peut subsituer au chèvrefeuille
des bois le chèvrefeuille commun de nos jardins.
Propriétés : antiseptique, astringent,détersif, diurétique,
suporifique.
CHICOREE SAUVAGE Cichorium Intibus L.
Chicorée amère, Barbe-de-capucin, Yeux-de-chat, Laideron
Composées
Déjà mentionnée 4 000 ans av.J.C. dans le papyrus Ebers,
qui est un des plus anciens textes égyptiens qui nous soient
parvenus, la chicorée est demeurée un bienfaisant remède
auquel les médecins sont restés fidèles. « Amie du foie »
selon Galien, elle est parfaitement inoffensive et pour cette
raison utilisée pour les remèdes destinés aux enfants.
C ’est une plante vivace dont les fleurs d ’un bleu très pur
sont réunies en beaux capitules. Elle contient un latex blanc
d ’uen extrème amertume ; il convient de ramasser ses
feuilles avant la floraison, car après elles ne sont plus
comestibles. L ’utilisation alimentaire de la chicorée date du
XVII°siècle : cultivée dans les jardins,elle a depuis donné
naissance à de nombreuses variétés potagères : scarole,
frisée ou endive, moins amères, mais aussi moins actives.
Propriétés : apéritive, cholagogue, cholérétique, dépurative,
diurétique, fébrifuge, laxative, stomachique, tonique.
CLEMATITE DES HAIES Clematis Vitalba L.
Vigne blanche, Herbe aux gueux, Cheveux-de-la-Bonne-Dame, Berceau de la Vierge
Renonculacées
C ’est une des lianes de notre flore. Elle peut vivre 25 ans et sa
tige acquiert dans sa vieillesse l ’épaisseur de celle d ’un
arbrisseau. On la reconnaît l ’hier à son manteau de doux pelotons
argentés qui la recouvre toute entière. Mortelle pour les arbrisseaux
environnants autour desquels elle s’enroule, elle est aussi
dangereuse pour les humains et, sauf avis médical contraire, il est
préférable de la réserver à l ’usage externe. Même ainsi, elle n ’est
pas sans danger ! Sur la peau, ses feuilles provoquent une brûlante
révulsion locale et autrefois les mendiants professionnels entretenaient ainsi leurs ulcères. La clématite dressée (image du coin)
possède des propriétés analogues. Elle est
rarement sauvage.
A utiliser sous contrôle médical !
Propriétés : révulsive.
COQUELICOTS papaver rhoecas L.
Pavot coquelicot, Ponceau, Pavot des champs, Pavot coq,
Mahon, Chaudière d ’enfer, Gravesolle
Papaveracées
Chassé par les pesticides des moissons où ses fragiles pétales
rouge vif frémissaient autrefois parmi l ’or des épis, réfugié le
long des autoroutes et des voies de chemins de fer, il deviendra
bientôt rare, comme le bleuet des champs et toutes les
« messicoles » les mauvaises herbes de messi, moisson, et
colo, j ’habite. Annuel, il meurt vite. Utilisée depuis les temps
les plus anciens, cette fleur pectorale entre à présent dans le
mélange des sept plantes qui composent la « tisane des 4 fleurs »
Il convient de respecter les doses prescrites car il peut, à
haute dose, devenir toxique. Et, pour l ’utilisation médicinale,
il faut rejeter les fleurs moins rouges et plus petites, à capsule
poilue ou étranglée au sommet;
Propriétés : adoucissant, antispasmodique, émollient,
hypnotique , pectoral, sédatif, sudorifique.
Illustrations et documentation extraites du livre
« Secrets et vertus des plantes médicinales »
édité par Sélection du Reader ’s Digest
Musique : D.Scott - La vie
Jacky Questel - janvier 2005
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