CASEZ BRASSEUR Myriam - DESC Réanimation Médicale

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ISOLATION OF PATIENTS IN
SINGLE ROOM OR COHORTS
TO REDUCE SPREAD OF
MRSA IN INTENSIVE-CARE
UNITS: PROSPECTIVE TWOCENTRE STUDY
J.A. Cepeda, T. Whitehouse
janvier 2005 The LANCET
Myriam Casez-Brasseur
DES Anesthésie –réanimation
DESC réanimation médicale, 1ère année
INTRODUCTION

Prévention des infections nosocomiales:




Prévention de l’acquisition d’infection à partir de la flore
endogène du malade en limitant le niveau de colonisation en
terme de densité et d’extension de proche en proche.
Limiter les modalités de soins qui ↑ le risque infectieux :
dispositifs invasifs, protocole d’ATB
Qualité de prise en charge : nutrition, choc, autoextubation
Prévention de la transmission croisée : mesures d’isolement
technique et géographique
INTRODUCTION

Faut-il isoler les patients de réanimation ?

Buts de l’isolement septique: limiter la
transmission croisée des micro-organismes

L’isolement implique: lourdeur de soins, coût
supérieur, risque accru lié au transfert du
malade et à sa moindre accessibilité
OBJECTIF

Comparer l’impact de 2 politiques différentes
sur la transmission croisée de SARM

ISOLEMENT des patient SARM + (en
chambre seule ou regroupement en cohorte)

PAS d’ISOLEMENT des patients SARM +
SITUATION




1/5 des infections nosocomiales sont dûes au SAMR
En Grande Bretagne 1/6 des patients en USI sont
colonisés et/ou infectés par SARM
Recommandations actuelles pour la prévention des IN :
isolement et précautions de contact
Faible niveau de preuve des recommandations
actuelles:Pas d’étude qui ait analysé le bénéfice
attribuable exclusivement aux mesures d’isolement
METHODES


Etude prospective sur un an
dans 2 hôpitaux londonniens

Hôpital A ( 18 lits) :




4 chambres simples (pression -)
4 chambres triples
1 chambre double
Hôpital B (10 lits) :



4 chambres simples (pression -)
1 chambre à 4 lits
1 chambre double
METHODES

3 phases
PHASE 1
3 premiers mois: Isolement
PHASE 2
6 mois pas d’isolement
PHASE 3
3 derniers mois : isolement
METHODES

Définitions



Colonisation : SAMR + dans nez, salive, plaie, anus … sans
indication d’ATB
Infection : SAMR + dans un prélèvement nécéssitant un ttt
adapté
Précautions de contact (standard plus) dans les 3
phases:


Les mesures barrière de transmission croisée : tablier plastiques, gants,
hygiène des mains (lavage au savon et/ou solutions hydro-alcooliques)
avant et après chaque contact avec un patient, matériel individuel
METHODES

Mesures : prélèvements à la recherche de SAMR
effectués






Dans les 24 premières heures suivant l’admission
A la sortie du service
Hebdomadaire
Selon point d’appel infectieux
Analyse microbiologique: culture et typage du SAMR
Obtention des résultats en 3 jours
MESURES

Critère principal de jugement : taux d’acquisition de SAMR
à partir de l’admission
Définition acquisition : isolement SAMR après les
premières 48 heures d’hospitalisation devant être précédé d’au
moins un prélèvement négatif. La date d’acquisition est estimée à
mi chemin entre le dernier prélèvement négatif et le premier
prélèvement positif

Critères secondaires


Mesure de la compliance au lavage des mains par 2 observateurs
indépendants pendant 4 mois (phase 1 et 2)
Mesure de la compliance au port de tablier pour les infirmières pdt les 3
phases
RESULTATS
1676 patients admis
1346 hôpital A
330 hôpital B
810 exclus (durée de séjour < 48 h)
747hôpital A
63 hôpital B
866 patients inclus
599 hôpital A
267 hôpital B
PHASE 1 et 3 (ISOLEMENT)
PHASE 2 (NON ISOLEMENT)
443 patients admis (309 Hp A - 134 Hp B)
92 patients SAMR + à l’admission
(52 Hp A - 40 Hp B)
351 patients à risque d’acquisition SAMR
(257 Hp A - 94 Hp B)
423 patients admis (290 Hp A - 133 Hp B)
76 patients SAMR + à l’admission
(33 Hp A - 43 Hp B)
347 patients à risque d’acquisition SAMR
(257 Hp A - 90 Hp B)
54 cas d’acquisition SAMR (12%)
38 hôpital A
16 hôpital B
42 cas d’acquisition SAMR (10%)
29 hôpital A
13 hôpital B
RESULTATS

Critère principal de jugement :




Transmission comparable entre les phases
Pas de différence entre les caractéristiques des patients
dans les 3 phases
pas de variation de l’incidence SAMR entre les phases
Taux de prélèvement: 80-87% à l’admission
71-75% à la sortie
RESULTATS

Mesure de l’observance de l’hygiène des mains:
21 % stable pdt la durée d’observation.

Compliance aux tabliers plastiques: 99 %
DISCUSSION



Etude prospective, dans 2 centres , schéma de séquences
temporelles interrompues
Etude de non inferiorité de pratique
Objectif:Comparer l’impact de 2 politiques différentes sur la
transmission croisée de SARM



ISOLEMENT des patient SARM + (en chambre seule ou
regroupement en cohorte)
PAS d’ISOLEMENT des patients SARM +
Résultat: Cette étude n’a pas montré de diminution de l’incidence
de transmissions de SAMR quand on isolait les patients SAMR+.
DISCUSSION

Intérêt de la question :
1. Les implications de l’isolement : lourdeur des
soins, risque accru lié au transfert et à la diminution
de présence des soignants auprès des malades
 2. Bénéfice spécifique lié à l’isolement n’a jamais été
correctement évalué.


Cette étude remet en question les
recommandations actuelles sur la transmission
croisée
DISCUSSION

La transmission croisée du SAMR dans les
hôpitaux A et B semble inchangée qu’on isole
les patients on non
Soit elle est sous-estimée à cause de problèmes
méthodologiques
 Soit elle est effectivement comparable, due aux
conditions locales rendant l’isolement peu utile

DISCUSSION

Causes de sous-estimation de la contamination dans le groupe
non isolé




Technique d’identification du germe: délai de 3 jours entre le
prélèvement et le résultat, période pdt laquelle la contamination a pu se
faire chez les patients non isolés. Si on rajoute la proportion des
transmissions pdt cettte période, cela accroit le taux de contamination
dans les phases de non isolement. D’autant plus que le SAMR est
endémique et qu’ il y a une faible compliance au lavage des mains. Mais
l’isolement préventf dans l’attente des résulats est difficile
Patients exclus (747/1346) dont la durée de séjour< 48 h. La
contamination a pu se faire dt cette période
Qualité de la PEC des patients isolés ? Faible augmentation du
personnel infirmier
Pas d’aveugle
DISCUSSION

Si effectivement il n’y a pas de différence de
transmission entre les 2 attitudes c’est parce que
Le ratio infirmière-patient est élevé .
 SAMR endémique : taux SAMR trop élevé pour que
l’isolement soit efficace

DISCUSSION

La transmission croisée du SAMR dans les
hôpitaux A et B semble inchangée qu’on isole
les patients on non
Soit elle est sous-estimée à cause de problèmes
méthodologiques  Nécessité d’une étude
multicentrique
 Soit elle est effectivement comparable,
due aux conditions locales rendant l’isolement peu
utile 
Non généralisable

DISCUSSION
Questions en suspend




Question de la décontamination non
mentionnée dans cette étude
Hygiène des mains : lavage ou gel hydroalcoolique ?
Patients immunodéprimés ?
Etude non exhaustive
DISCUSSION

La remise en question de l’efficacité de l’isolement
semble risquée :



La contamination de l’environnement survient dans la
chambre d’environ 70% des patients infectés ou colonisés à
SARM (Boyce JM, Infect Control Hosp Epidemiol 1997; 35: 139467)
La prévention des transmissions croisées des SARM diminue
celle des autres BMR ( VRE, BLSE)
Ironie du sort : Danemark et Pays Bas pays avec isolement
strict et taux SAMR le plus bas < 3%
DISCUSSION




L’article illustre la difficulté de prévention des IN : car
elle est liée à la motivation du personnel; une mesure
préventive doit être acceptée par tous, intégrée dans
l’organisation des soins et appliquée au quotidien
La plupart des études évaluent l’observance du lavage
des mains < 50 % ( Pittet, Ann Intern Med 1999; 130 : 126-30)
Causes : manque de temps, charge de soins, mauvaise
tolérance cutanée
Synergie des mesures différentes dans la prévention des
IN
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