J Clin Oncol

publicité
IMMUNOTHERAPIE ET
THERAPIE CELLULAIRE
Pr J-Olivier Bay,
Service d’hématologie, CHU Clermont-Ferrand
Département d’oncologie médicale, Centre Jean Perrin
STRATEGIES THERAPEUTIQUES DES
CANCERS

Chirurgie

Chimiothérapie

Radiothérapie

Hormonothérapie

Immunothérapie - Thérapie cellulaire

Thérapie génique
EVOLUTION RECENTE (1)
CONNAISSANCE DES MECANISMES IMMUNOLOGIQUES







Mise en évidence des mécanismes de reconnaissance par le
système majeur d’histo-compatibilité (MHC) (Zinkernagel 1979)
Mise en évidence des structures moléculaires MHC type 1 et 2
(Bjorknan 1987; Brown 1993)
Mise en évidence des mécanismes de présentation antigénique
(Townsend 1986; Lechler 1996)
Identification des récepteurs spécifiques d’antigène sur les
lymphocytes T
Identification des mécanismes de reconnaissance et d’activation
des lymphocytes T
Découverte des cytokines et des facteurs de croissance et
détermination de leurs rôles respectifs
Développement des anticorps monoclonaux
EVOLUTION RECENTE (2)
AMELIORATION DES TECHNIQUES



Progrès majeur dans les techniques de laboratoire
- reconnaissance des cellules (anticorps monoclonaux)
- technique de cytaphérèse
- technique de congélation
- culture ex-vivo des cellules
- manipulation des greffons
- expansion ex-vivo
Progrès à mettre en parallèle avec l’amélioration des techniques de
biologie moléculaire et les connaissances sur la carcinogenèse
Interconnexion entre la biologie moléculaire et la thérapie cellulaire
CLASSIFICATION DES METHODES
D’IMMUNOTHERAPIE (1)
I
Stimulation antigénique
III
Activation des lymphocytes T auxiliaires
Production de cytokines
• Natural Killers (NK)
• Lymphocytes tueurs activés
•par les cytokines (LAK)
• Macrophages activés
Cellules dendritiques
VII
VI
Effecteurs cytotoxiques
non spécifiques
II
Lymphocytes B
• Production
d’anticorps
spécifiques
IV
Lymphocytes T cytotoxiques
• Structure de reconnaissance =
récepteur spécifique d’antigène
• Reconnaissance sur les cellules
cibles de peptides associés au SMHC
V
CLASSIFICATION DES METHODES
D’IMMUNOTHERAPIE (2)






Immuno-adjuvants (immuno-stimulants)
I
Immunothérapie active non spécifique ou
II III
spécifique
Anticorps monoclonaux
IV
Immunothérapie par les lymphocytes T
V
cytotoxiques
Immunothérapie adoptive (thérapie cellulaire
non spécifique ou spécifique)
VI VII
Immunothérapie utilisant des techniques de
VIII
thérapie génique
IMMUNO-ADJUVANTS
I
I
Stimulation antigénique
Activation des lymphocytes T auxiliaires
Production de cytokines
Effecteurs cytotoxiques
non spécifiques
• Natural Killers (NK)
• Lymphocytes tueurs activés
•par les cytokines (LAK)
• Macrophages activés
Lymphocytes B
• Production
d’anticorps
spécifiques
Cellules dendritiques
Lymphocytes T cytotoxiques
• Structure de reconnaissance =
récepteur spécifique d’antigène
• Reconnaissance sur les cellules
cibles de peptides associés au SMHC
IMMUNOADJUVANTS



I
Il s’agit d’agents bactériens ou synthétiques qui
facilitent la réponse immunitaire de l’hôte vis-àvis d’antigènes tumoraux spécifiques ou qui
augmentent l’immunité non spécifique.
premiers essais : toxines de streptococcus
pyogènes ou de serratia marcescens (toxine de
Coley)
actuellement : bacille de Calmette et Guerin
(B.C.G. thérapie) et corynebacterium parvum (C.
parvum)
MECANISME D’ACTION ANTITUMORALE




fixation du B.C.G. sur les cellules tumorales et les cellules
épithéliales (récepteur à la fibronectine), mobilisation des
cellules CD4+ de phénotype T avec une activité cytotoxique
spécifique, des cellules CD8+, activation des cytokines INF-a, IL10, IL-12, TNFa grâce lymphocytes T helper. La mémoire
cellulaire des CD4 explique la durée de la réponse.
Les suspensions de C. parvum tuées augmentent la cytotoxicité
des macrophages, induisent l’activité NK et stimulent l’activité
anti-tumorale spécifique.
Levamisole : dérivé synthétique sulfuré possédant une activité
anti-helminthe
L’OK-432 (picibanil) est une préparation obtenue à partir de
toxines de streptococcus pyogène. Il induit une activation
macrophagique et une sécrétion de TNFa.
APPLICATIONS CLINIQUES


Cancers de l’ovaire
Cancers de la vessie
IMMUNOTHERAPIE ACTIVE NON
SPECIFIQUE II
Stimulation antigénique
Activation des lymphocytes T auxiliaires
Production de cytokines
Effecteurs cytotoxiques
non spécifiques
• Natural Killers (NK)
• Lymphocytes tueurs activés
•par les cytokines (LAK)
• Macrophages activés
Lymphocytes B
• Production
d’anticorps
spécifiques
II
Cellules dendritiques
Lymphocytes T cytotoxiques
• Structure de reconnaissance =
récepteur spécifique d’antigène
• Reconnaissance sur les cellules
cibles de peptides associés au SMHC
IMMUNOTHERAPIE ACTIVE NON
SPECIFIQUE II




Majoritairement représentée par l’utilisation
clinique des cytokines
Cytokines (cyto : cellule ; kine : facteur) :
médiateurs physiologiques des communications
intercellulaires, utilisables en culture ex vivo
Actions autocrine, paracrine ou/et endocrine
Utilisation clinique : IL-2, INFs, facteurs de
croissance, TNFa
INTERLEUKINE-2





Identifiée en 1976
produite par les lymphocytes T auxiliaires
actif sur les lymphocytes T et B si
reconnaissance d’un antigène spécifique
(acquisition du récepteur à l’IL-2)
relative spécificité de la réponse immunitaire
activation immédiate des cellules NK : LAK
UTILISATION ACTUELLE ET FUTURE
DE L’INTERLEUKINE 2


Cancer du rein
Mélanomes malins
(Kirkwood J. Clin. Oncol. 2000; 18 :
2444-58)



Cancer de l’ovaire
Post réinjection de lymphocytes T
allogéniques
Voie IV ou SC
INTERFERONS



Facteurs de résistance aux virus
IFN de type 1
 a produit par les cellules hématopoïétiques
 b produit par les fibroblastes
• activité biologique identique (même récepteurs)
• augmente l’expression MHC type I
• stimule les cellules NK (LAK)
IFN de type 2 (INFg)
•
•
•
•
produit par les lymphocytes T auxiliaire, cytotoxique et cellules NK
activateur puissant des macrophages et des cellules NK
stimule la production d’immunoglobulines
inhibe la production d’IL4
UTILISATION ACTUELLE ET FUTURE
DES INTERFERONS

leucémie à tricholeucocytes
leucémie myéloïde chronique
myélome multiple
lymphome non Hodgkinien de bas grade
cancer du rein
mélanome malin

Cancer superficiel de la vessie (Belldegrun J. Urol.1998; 159 :





1793-1801)

Tumeurs gliales malignes ? (Borden Cancer Biology 2000; 10 :
125-144)

Cancer ovarien ? (Windbichler Br. J. Cancer 2000; 82 : 1138-44)
TNFa - INTERLEUKINE 1






IL1 a et b
TNF a et b
TNFa : précurseur membranaire : activité proinflammatoire puissante
TNFa soluble : puissant activateur des cellules
NK
application en clinique : perfusion isolé de
membre, traitement intra-péritonéal
application biologique : culture ex vivo
LES FACTEURS DE CROISSANCE





Cytaphérèses
Cultures ex vivo
Réduction des toxicités médullaires post
chimiothérapie
Dysmyélopoïèse
Effet anti-tumoral du GM-CSF (Spitler J. Clin. Oncol.
2000; 18 : 1614-21)
IMMUNOTHERAPIE ACTIVE
SPECIFIQUE III
Stimulation antigénique
III
Activation des lymphocytes T auxiliaires
Production de cytokines
Effecteurs cytotoxiques
non spécifiques
• Natural Killers (NK)
• Lymphocytes tueurs activés
•par les cytokines (LAK)
• Macrophages activés
Lymphocytes B
• Production
d’anticorps
spécifiques
Cellules dendritiques
Lymphocytes T cytotoxiques
• Structure de reconnaissance =
récepteur spécifique d’antigène
• Reconnaissance sur les cellules
cibles de peptides associés au SMHC
IMMUNOTHERAPIE ACTIVE
SPECIFIQUE III







Utilisation de peptides antigéniques tumoraux
Vaccination autologue ou allogénique
Peptides synthétisés à partir des épitopes reconnus par
les lymphocytes T cytotoxiques
Reconnaissance restreinte par MHC type I ou II
MAGE3 / HLA-A1 dans les mélanomes
Analogue du peptide gp100 / HLA-A2 dans les
mélanomes
Gangliosides (GM2) (Levingston Semin. Oncol. 1998; 25 : 636-45)
ANTICORPS MONOCLONAUX
IV
Stimulation antigénique
Activation des lymphocytes T auxiliaires
Production de cytokines
Effecteurs cytotoxiques
non spécifiques
• Natural Killers (NK)
• Lymphocytes tueurs activés
•par les cytokines (LAK)
• Macrophages activés
Lymphocytes B
• Production
d’anticorps
spécifiques
IV
Cellules dendritiques
Lymphocytes T cytotoxiques
• Structure de reconnaissance =
récepteur spécifique d’antigène
• Reconnaissance sur les cellules
cibles de peptides associés au SMHC
ANTICORPS MONOCLONAUX



activité anti-tumorale possible si un anticorps couplé à un
agent-tueur (élément radio-actif, toxine ou drogue
cytotoxique) est dirigé spécifiquement contre un antigène
tumoral particulier
problème de l’utilisation d’anticorps monclonaux d’origine
murin
Les techniques de biologie moléculaire permettent la
constitution
d’anticorps
monoclonaux
murins
suffisamment humanisés (région constante humaine et
région variable murine spécifique de l’antigène). Les
risques d’immunisation sont ainsi beaucoup plus faibles.
IV
ANTICORPS MONOCLONAUX ACTUELS

Cibles : plutôt des onco-protéines fœtales ou des
antigènes spécifiques de tumeurs
anticorps monoclonal anti-EGF = C225
edrecolomab = anticorps monoclonal anti 17-1A
(molécule d’adhésion)
Herceptine

Rituximab : anti-CD20



• induction de l’apoptose
• réduit la prolifération cellulaire
• effet synergique avec certaine drogues de
chimiothérapie
• induction de l’apoptose
• réduit la prolifération cellulaire
ANTICORPS BI-SPECIFIQUES

Il s’agit d’utiliser des anticorps bi-spécifiques liant les
cellules tumorales et les cellules effectrices.
Cancer de la prostate : anti-CD64 couplé à anti-HER-2

Cancer du sein : anti-Fc couplé à l ’anti-HER-2/neu


(James 1999 Proc. Am. Soc. Clin. Oncol. 1197)
Cancer Immunol. Immunother. 1997; 45 : 207-9)
(Ojik
Cancer de l’ovaire : anticorps OC-TR qui fixe le
récepteur CD3 du lymphocyte T et de l’autre côté, fixe
les récepteurs aux folates des cellules de carcinome
ovarien. (Canevari J. Natl. Cancer Instit. 1993; 87 : 1463-1469)
LYMPHOCYTES T CYTOTOXIQUES
V
Stimulation antigénique
Activation des lymphocytes T auxiliaires
Production de cytokines
Effecteurs cytotoxiques
non spécifiques
• Natural Killers (NK)
• Lymphocytes tueurs activés
•par les cytokines (LAK)
• Macrophages activés
Lymphocytes B
• Production
d’anticorps
spécifiques
Cellules dendritiques
Lymphocytes T cytotoxiques
• Structure de reconnaissance =
récepteur spécifique d’antigène
• Reconnaissance sur les cellules
cibles de peptides associés au SMHC
V
LYMPHOCYTES T CYTOTOXIQUES


Lymphocytes T infiltrants les tumeurs
(TIL)
Réaction du greffon contre la tumeur
• dans les tumeurs solides
• évolution dans les hémopathies malignes

Réinjection de lymphocytes T
allogéniques
V
TIL



Autrefois développés à la suite des essais
cliniques sur les LAK
Résultats cliniques décevants
Préparation des cellules difficile et
complexe
REACTION DU GREFFON CONTRE
LA TUMEUR
I
APPLICATION DANS LES TUMEURS
SOLIDES
PRINCIPE DE L’ALLOGREFFE


effet cytotoxique majeur par un
conditionnement myélo-ablatif
(chimiothérapie seule ou association
radio/chimiothérapie)
effet antitumoral immunologique par les
lymphocytes T allogéniques (GVL ou GVT)
PRINCIPE DU CONDITIONNMENT
NON-MYELOABLATIF (1)



effet immunosuppresseur majeur avec
myélotoxicité réduite
absence de toxicité majeure à la
chimiothérapie
permet la réalisation de ce traitement chez
des sujets plus âgés car:
• immunosuppression limitant les risques de
GVH aiguë chez les sujets plus âgés
• toxicité réduite
PRINCIPE DU CONDITIONNEMENT NONMYELOABLATIF (2)


myélo-ablatif
• endoxan : 50 mg/m2 par jour pendant 4 jours
consécutifs
• busulfan : 4 mg/kg par jour pendant 4 jours
consécutifs
immunosuppresseur
• fludarabine : 30 mg/m2 par jour pendant 5 à 6 jours
consécutifs
• sérum anti-lymphocytaire : 2,5 mg/kg par jour
pendant 1 à 4 jours consécutifs
• busulfan : 4 mg/kg par jour pendant 2 jours
consécutifs
RATIONEL DES ALLOGREFFES DANS
LES TUMEURS SOLIDES





Théoriquement, l'effet GvL devrait être le même
qu'un hypothétique effet GvT
Certitude d’utiliser un greffon indemne de
cellules tumorales
Développement de conditionnements
immunosuppresseurs
Observations de GvH autologues
Sensibilité de certains cancers à
l’immunomodulation
ALLOGREFFE ET TUMEURS SOLIDES
RESULTATS DE LA LITTERATURE
Ben Yosef et al.
Eild et al.
Ueno et al.
Bay et al.
Childs et al.
Nombre de patients
1
1
10
1
19
Age (moyenne)
36
32
29-55 (42)
33
37-65 (48)
Sexe
F
F
F
F
15 H / 4 F
Diagnostic
Leucémie aiguë et
Cancer du sein
Cancers du sein
Cancer de l’ovaire
Cancers du rein
cancer du sein
Statut de la maladie RC de la leucémie
Métastatique
Métastatiques
Evolution locoMétastatiques
Récidive locale
Maladie réfractaire
Maladies réfractaires
régionale
Maladies réfractaires
du cancer du sein
Maladie réfractaire
Donneur
Frère
Sœur
7 frères / 3 soeurs
Frère
10 frères / 9 soeurs
Conditionnement
Myélo-ablalif
Myélo-ablatif
Myélo-ablatif
Myélo-ablatif
Non myélo-ablatif
Greffon
CSP
Moelle
CSP
Moelle
CSP
Récupération
Non précisée
GB>1.000 à J+13
GB>1.000 6 à 16 J (11)
GB>500 7 à 13 J (10,5)
hématologique
P>20.000 8 à 24 J (15)
P>50.000 0 à 10 (8)
Chimérisme
Non précisé
Complet à J+27
Complet pour 8 patients
Complet à J+30
16 complets / 3 partiels à
évaluables
J+30
GvH aiguë
Incertaine
Cutanée grade +++
4 GvH grade I à III
Cutanée et
10 GvH grade II à IV (7/II ;
à J+27
digestive grade III 1/III ; 2/IV) de J+21 à J+113
à J+28
(55)
GvH chronique
Non
Non précisée
4 GvH (4 cutanées – 1 Hépatique à J+180
Non précisées
hépatique)
Réponse
RC cutanée
RC M (hépatiques)
1 RC – 4 RP
RC clinique et
3 RC – 7 RP
thérapeutique
biologique
Toxicité létale liée à
2 décès (complications
2 décès (1 = GvH aiguë, 1 =
la greffe
infectieuses)
complications infectieuses)
OBSERVATIONS





Faisabilité démontrée
Bonne prise des greffons
Taux de GvH observé conforme au taux de GvH
attendu
Taux de réponse thérapeutique intéressant,
surtout dans les cancers du rein
Absence de données sur le suivi à long terme
REACTION DU GREFFON CONTRE
LA TUMEUR (2)
II
DEVELOPPEMENT DANS LES
HEMOPATHIES MALIGNES
INTERET DES CONDITIONNEMENTS NONMYELOABLATIFS DANS LES HEMOPATHIES





Réduction de la toxicité
Application dans des hémopathies où la
toxicité de la procédure rendait la greffe
inutile (myélome multiple)
Recul de l’âge limite
Traitement possible même si le
Karnovsky est inférieur à 80 %
Application à d’autres maladies ?
LYMPHOCYTES T ALLOGENIQUES
GvH et GvT sont-elles liées ?
• Risque de rechute leucémique corrélé au degré de réactivité
immunologique représenté par l'intensité de la GvH aiguë (Blaise 1995)
• Risque de rechute plus faible en cas de GvH chronique (Weiden 1981,
Sullivan 1989)
• Risque de rechute augmenté si greffon déplété en cellules T (Maraninchi
1987, Goldman 1988)
• Risque de rechute augmenté en cas de greffes syngéniques (Gale 1994)
• Risque de rechute plus important après autogreffe (Vey 1994)
• Quelques publications rapportent que cette relation n'est pas toujours
aussi claire (Kolb 1995, Champlin 1995).
ROLE DES LYMPHOCYTES T
ALLOGENIQUES




la déplétion en cellules T (CD4 ou CD8) du donneur
réduit ou évite la GvH
présence de lymphocytes T allogéniques activés au
niveau des lésions de la GvH
activation de lymphocytes T cytotoxiques avec
destruction des cellules du receveur et production de
cytokines (IFNa, IL2 etc...)
outre la production des cytokines, l'effet GvL serait
lié à la réactivité des lymphocytes T allogéniques
contre des antigènes mineurs du MHC sur les
cellules tumorales
MODALITES THERAPEUTIQUES

Indications
• Myélome multiple
3031-37)
(Lokhorst J. Clin. Oncol. 2000; 18 :
• Leucémie myéloïde chronique (Collins J Clin Oncol
1997 ; 15 : 433-44)




Nombre de cellules à réinjecter
Nombre total de réinjection
Rythme des réinjections
Manipulation ex vivo des lymphocytes T ?
THERAPIE CELLULAIRE NON
SPECIFIQUE VI
Stimulation antigénique
Activation des lymphocytes T auxiliaires
Production de cytokines
Cellules dendritiques
VI
Effecteurs cytotoxiques
non spécifiques
• Natural Killers (NK)
• Lymphocytes tueurs activés
•par les cytokines (LAK)
• Macrophages activés
Lymphocytes B
• Production
d’anticorps
spécifiques
Lymphocytes T cytotoxiques
• Structure de reconnaissance =
récepteur spécifique d’antigène
• Reconnaissance sur les cellules
cibles de peptides associés au SMHC
THERAPIE CELLULAIRE NON
SPECIFIQUE VI


LAK
Macrophages activés
UTILISATION DE MACROPHAGES
ACTIVES
INTERET

Interféron g

Activation ex vivo de macrophages


Inhibition de l’activité tumoricide des
macrophages par des facteurs
extrinsèques (IL-10)
Activation des macrophages : acquisition
d’un pouvoir tumoricide ( TNFa,
radicaux libres)
MODE DE PRODUCTION DES
MACROPHAGES ACTIVES (1)

Obtention de cellules mononucléées par
cytaphérèse

Culture des cellules mononucléées

Activation des macrophages

Recueil des macrophages

Administration des macrophages
MODE DE PRODUCTION DES
MACROPHAGES ACTIVES (2)
Cytaphérèse
(3-6 109 cellules)
Elutriation
18 h
Culture de 6 jours
(37°c, GM-CSF 250 UI/ml)
Interféron g
(250 UI/ml)
Macrophages
Injection
(1-2 109 cellules)
APPLICATION CLINIQUE



Cancer de l’ovaire (traitement en intrapéritonéal)
Cancer du rein (Lesimple J. Immunol. 2001)
Mélanome malin
THERAPIE CELLULAIRE SPECIFIQUE VII
Stimulation antigénique
Activation des lymphocytes T auxiliaires
Production de cytokines
Cellules dendritiques
VII
Effecteurs cytotoxiques
non spécifiques
• Natural Killers (NK)
• Lymphocytes tueurs activés
•par les cytokines (LAK)
• Macrophages activés
Lymphocytes B
• Production
d’anticorps
spécifiques
Lymphocytes T cytotoxiques
• Structure de reconnaissance =
récepteur spécifique d’antigène
• Reconnaissance sur les cellules
cibles de peptides associés au SMHC
UTILISATION DE CELLULES
DENDRITIQUES « PULSEES »
RATIONEL (1)
“antigènes tumoraux”
Cellules
dendritiques (CD)
Cellules NK
LAK
TIL
MAK
Non restreint par le CMH
CTL
Cellules effectrices
Restreint par le CMH avec CD
pour présentation des antigènes
tumoraux
RATIONEL (2)

Le développement d’une réponse immunitaire
antitumorale efficace nécessite :
• l’expression d’antigènes spécifiques par les cellules
tumorales (TAA),
• la présentation de ces antigènes par des cellules
spécialisées (cellules dendritiques) aux lymphocytes T qui
sont les effecteurs de la réponse immunitaire,
• la stimulation efficace de ces lymphocytes T et
• l’afflux des cellules effectrices sur le site tumoral.
INFLUENCE DE LA TUMEUR
Facteurs immunosuppresseurs produits
par la tumeur, IL6, IL10

Déficit dans la présentation des antigènes tumoraux

Activation altérée des lymphocytes T

Réponse antitumorale faible
MATURATION DES CELLULES
DENDRITIQUES
TNFa, IL1b, LPS
5 - 20 h
CD immature
• activité endocytique forte
• synthèse de CMH I/II faible
• CMH I/II cytoplasmiques
• demi-vie des CMH II <10h
• co-stimulation T faible
Etat de maturation
intermédiaire
• activité endocytique forte
• synthèse de CMH I/II forte
• CMH I/II cytoplasmiques et
membranaires
Ingestion et apprêtement des antigènes
24 - 48 h
Maturation
CD mature
• activité endocytique faible
• synthèse de CMH I/II faible
• CMH I/II exclusivement à la
surface cellulaire
• demi-vie des CMH II >50h
• co-stimulation T forte
Stimulation des
lymphocytes T
INTERET


Activation ex vivo
Présentation ex vivo aux cellules
dendritiques des antigènes tumoraux
spécifiques
MODE DE PRODUCTION DES
CELLULES DENDRITIQUES
CD14+
M-CSF
macrophages
GM-CSF+IL4
DC immature
GM-CSF+IL4
TGFb
LC
CD1a+
CD14-
LPS CD40L
TNFa
DC mature
CD83+
CD86+
PROTOCOLE
Prélèvement et
congélation des
cellules tumorales
Consentement
éclairé
J-7
J+1
Prélèvement des cellules
mononucléées
Isolement des monocytes
congélation des
cellules
dendritiques
J-11 à J-8
J-7 à J+1
administration de
G-CSF
culture ex vivo des
monocytes
J+1, J+8, J+15, J+22, J+52,
J+82, J+112
Administration des cellules
dendritiques
J-7 à J0 : Culture des monocytes (GM-CSF+IL4)
J0 :
Contact avec les lysats tumoraux autologues + TNFa
J+1 :
1ere administration de cellules dendritiques
congélation des cellules dendritiques
APPLICATIONS CLINIQUES



Utilisation de lysats tumoraux autologues
Utilisations d’antigènes spécifiques, de
peptides, de corps apoptotiques,
d’exosomes
Mélanomes malins (Panelli J. Immunol. 1999; 23 : 48798)

Cancer de la prostate
: 3894-903)
(Small J. Clin. Oncol. 2000; 23
IMMUNOTHERAPIE UTILISANT DES VIII
TECHNIQUES DE THERAPIE GENIQUE

Modèle des gènes suicides
• Codent pour des enzymes pouvant convertir la forme inactive
d’une drogue en un produit toxique inhibant la synthèse des
acides nucléiques
• Le produit du gène HSV-Tk convertit le gancyclovir en une
forme phosphorylée toxique.
• Introduction ex vivo dans les lymphocytes T allogéniques
d’adénovirus porteur du gène HSV-Tk pour traiter les GvH
• où transduction d ’adénovirus recombinant dans des lignées
tumorales spécifiques (essai en court par Freeman et coll.
dans les cancers de l’ovaire)
IMMUNOTHERAPIE UTILISANT DES
TECHNIQUES DE THERAPIE GENIQUE



Virus recombinants permettant
l’expression de cytokines (INFg, IL-2...)
Virus recombinants permettant
l’expression d’anticorps monoclonaux
spécifiques
Virus recombinant permettant
l’expression de peptides
MANIPULATION DES GREFFONS



Sélections cellulaires (CD34, déplétion T,
sous population T effectrices, cellules
mésothéliales…)
Expansion ex vivo
Purge médullaire (anticorps
monoclonaux, drogues…)
PERSPECTIVES




Etroite collaboration entre le laboratoire de
thérapie cellulaire et l’unité clinique
Association de plusieurs modalités
d’immunothérapie
Association de plusieurs stratégies
thérapeutiques
Essais multicentriques
MODELE DES ALLOGREFFES DE CELLULES
SOUCHES HEMATOPOIETIQUES






Indications et stades évolutifs
Choix du conditionnement
Choix du greffon
Manipulation du greffon
Immunosuppression à adopter
Réinjection de cellules allogéniques
INDICATIONS



Tumeurs ayant fait la preuve de leur sensibilité à
des traitements immunologiques (cancer du rein,
mélanomes)
Tumeurs dont la localisation se situe au niveau
des sites cliniques classiquement affectés par
les GvH aiguës et/ou chroniques
Tumeurs relevant d’intensification thérapeutique
mais dont les greffons autologues sont
généralement contaminés
STADES EVOLUTIFS





Tumeurs peu évolutives
Espérance de vie supérieure à 6 mois
Absence de signes inflammatoires
Cibles tumorales les plus minimes possibles
Age limite ??
CHOIX DU CONDITIONNEMENT
Intensité du conditionnement
-
(Dansey Current Opi. Oncol.
2001; 13 : 27-32)
+
MicroMiniFaible
allogreffe allogreffe myéloablation
Myéloablation
modérée
TBI 2 Gy
Cy120 +
Cy 120 +
TBI 12 Gy TBI 12 Gy
+ autre
Bu8
ATG
Fludara
Cy200 +
ATG
Mel140
BEAM
ICE
Forte
myéloablation
CHOIX ET MANIPULATION DU
GREFFON

Cellules souches hématopoïétiques d’origine
médullaire versus cellules souches
hématopoïétiques d’origine périphérique (Bensinger
N. Engl. J. Med. 2001; 344:175-81)


Déplétion T
Sélection ex vivo de certaines cellules
allogéniques (cellules dendritiques,
macrophages …)
IMMUNOSUPPRESSION






Rôle de la cyclosporine à déterminer
Durée et dose de prescription
Arrêt précoce ?
Développement d’anticorps monoclonaux
(anti récepteur à l ’IL-2 par exemple)
Intérêt du méthotréxate ?
Utilisation de gènes suicides ?
REINJECTION DE CELLULES T
ALLOGENIQUES




Type de cellules à réinjecter
(lymphocytes T, macrophages, cellules
dendritiques plus ou moins activés ex
vivo …)
Dose ?
Rythme ?
Moment ?
Téléchargement