Document

publicité


Jean-Louis Closset (Thèse de 3ème cycle 1983)
Jalel Sâadi (Mémoire de DEA 1998 )
1
Le raisonnement séquentiel
( D’après Closset 1983 )
1.
Population cible
E1 : élèves de fin d’enseignement secondaire
E2 : étudiants de première année universitaire
E3: étudiants ayant eu 2 à 4 ans d’enseignement supérieur
2.
Les situations
Lampe 1
L1
R
Lampe 2
L2
La deuxième ampoule brille moins fort
E1
E2
E3
51%
52%
10%
2
Closset 1983
R
C1
R1
C2
R2
La deuxième capacité se charge moins vite
E1
E2
E3
68%
33%
37%
La tension aux bornes de R2 est
redressée, non celle aux bornes de R1
G
E1
E2
E3
28%
41%
24%
3
Closset 1983
3. Résultats :
Toutes les réponses à ces situations , Closset les a qualifié de « séquentielles »,
car elle peuvent s’interpréter comme manifestations du raisonnement suivant :

Il existe une entité que les apprenants appellent “ le courant ”ou “ l’électricité”
ou “ les électrons ”. Cette dernière sort du générateur par de l’une des bornes
et part à l’aventure dans le circuit. Elle est plus ou moins affectée au passage de
chaque dipôle.
Par exemple :
 le courant s’use dans les résistance ( les lampes par exemple).

 le courant ou la tension sont redressés par la diode ( après la diode
seulement)
Il n’y a pas rétroaction de l’aval sur l’amant. Le circuit électrique est perçu
d’une façon très locale. La majorité des apprenant n’ont pas une vue
systémique de ce dernier.
4
Closset 1983

Closset a retrouvé aussi l’idée particulièrement résistante qui consiste à dire
que l’intensité du courant qui sort du générateur est la même quelque soit le
circuit, à la manière d’une source d’eau qui débite toujours autant d’eau, en
ignorant quels barrages entraveront ultérieurement la course de la rivière.
R1
R2 > > R1
R2
I1 = I 2
L’intensité du courant ne dépend que de la pile . Si on ne change pas la pile, le
courant délivré par ce dernier sera le même quelque soit les dipôles qui
constituent le circuit. L’intensité du courant électrique est une grandeur
intrinsèque de la pile.
5
Closset 1983
Sujet de Recherche :
Les conceptions des étudiants Tunisiens et des étudiants Canadiens
concernant la nature du courant électrique (continu)
- Questions de recherche
- Quelle est la nature du courant électrique chez l’étudiant ?
- A quelle vitesse se déplacent les charges électriques ?
- Cette vitesse dépend-elle du milieu conducteur ?
6
Mémoire de D.E.A
- METHODOLOGIE - Groupes concernés par l’étude :
G1
72
étudiants Tunisiens
1ère année universitaire
F.S.B & I.P.E.I.M
- Outil d’expérimentation :
27 étudiants Canadiens
G2
1ère année Cégep
Collège de Scherbrooke
Le QCM
Mémoire de D.E.A
7
1.1 Question
Une lampe
Si vous aviez à comparer la vitesse moyenne
de déplacement des électrons dans le circuit
L
Un ampèremètre
A
électrique, elle serait du même ordre de
grandeur que :
Une pile
(a)
(b)
(c)
(d)
(e)





La vitesse de la lumière
La vitesse du son
La vitesse d’une voiture
La vitesse de marche d’un homme
La vitesse d’un escargot
Justifiez votre choix :...........................................................
8
Mémoire de D.E.A
1.2 Analyse a priori de la question
1
le courant électrique
&
la lumière (artificielle )
deux phénomènes considérés
comme intimement liés
Nous nous attendons de trouver chez un grand nombre d’étudiants des deux
groupes la conception qui consiste à dire que l'électron se déplace à une vitesse
énorme (la vitesse de la lumière probablement)dans le circuit électrique.
2
Cette conception serait d’autant plus renforcée chez les Tunisiens, compte tenu que,
dans cette culture et dans la langue parlée tunisienne, les mots “ lumière ” et
“ courant ” sont considérés comme synonymes .
On parle d’ « EL DHAW ».
9
Mémoire de D.E.A
1.3 Résultats
G1 (Tunisens) G2 (Canadiens )
Vitesse de la lumière
67%
74%
Vitesse du son
17%
26%
Vitesse ‘une voiture
5%
0%
Vitesse d’un escargot
6%
0%
Sans réponses
5%
0%
“Ça se déplace très vite, on ne peut pas le voir”.
“La vitesse est très grande, mais elle reste inférieure à la vitesse de la lumière”.
“ Quand on ferme l’interrupteur, la lampe s’allume très vite ”.
10
Mémoire de D.E.A
1.4 Analyse des résultats
Nous n’avons pas trouver dans les commentaires des étudiants
Tunisiens des indicateurs qui laisseraient croire que l’usage langagier
aurait joué un rôle dans la construction de cette conception.
 Le pourcentage des étudiants canadiens ayant opté pour une vitesse de
l’électron qui est de l’ordre de la vitesse de la lumière est légèrement plus
grand que ce lui des étudiants Tunisiens
(67 % des étudiants de
G1(Tunisiens) et 74 % des étudiants de G2(Canadiens )
 Ces pourcentages nous informent sur la généralisation et la résistance
de cette conception chez les étudiants des deux groupes.
Cette conception n’est pas en relation avec l’usage langagier mais
plutôt avec la pratique quotidienne.
11
Mémoire de D.E.A
L’électron traverse le circuit électrique à
une vitesse vertigineuse pour atteindre la
lampe et la faire briller.
Mémoire de D.E.A
12
La théorie des étudiants concernant
la nature du courant
(+)
(-)
Le courant électrique est un fluide constitué d’électrons, qui part du générateur
( le lieu de stockage ou de production de l’électron).Ces électrons se déplacent
dans le circuit électrique a une vitesse très grande (la vitesse de la lumière ),
traversent la solution pour se rendre de nouveau au générateur.
Mémoire de D.E.A
13
Téléchargement