Education pour la santé

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Education pour la santé
Les concepts et représentations
PLAN
1.
2.
3.
4.
5.
La santé et la maladie
La santé publique
La santé communautaire
La promotion de la santé
La prévention
1.
Les concepts de santé et de maladie
• Professionnels et usagers des soins de santé ont chacun
leurs représentations de la maladie et de la santé.
• Ces représentations = souvent différentes voire
contradictoires.
• Il est essentiel que le soignant décode les représentations
de la maladie de son patient pour améliorer la
compliance de celui-ci au diagnostic et au traitement.
• Important de reconnaître le « façonnement » par des
représentations "savantes" mais essentiel de prêter une
oreille attentive aux savoirs profanes, qui peuvent
contribuer à une meilleure prise en charge du patient et
de la maladie.
Le concept de santé
• La santé est un concept neutre que chacun est
appelé à définir.
• Quelles représentations avons –nous ?
• Finalité : s’entendre sur une définition
collective de la santé.
• Moyen : donner 5 mots évoquant le mieux
possible votre définition de la santé.
Le concept de santé
Définitions
• OMS (1946)  définition de
la santé comme étant :
« un état complet de bien-être physique, mental et
social, qui ne consiste pas seulement en l'absence
de maladie ou d'infirmité"… »
• Autres définitions *…
• La santé holistique
• La santé doit être envisagée dans une vision
globale de l'être humain considéré comme un
tout en osmose avec son environnement :
Santé holistique.
(Cf. le concept du Yin et du Yang, on soigne une
personne malade et pas seulement un organe).
• Du grec holos : tout, entier, complet.
• La santé holistique est simplement une approche globale à
la santé (ou à la maladie) qui prend soin de l’être humain
sous toutes ses facettes.
• Par ex. : lors d’une consultation selon ce concept, on
questionnera autant l’aspect physique, psychologique,
nutritionnel qu’environnemental.
• Le but : la santé de l’individu et de la population, qui
doivent se rendre acteurs pour l’atteindre; pour prendre soin
du corps, l’information reste le meilleur outil.
Le concept de santé peut être défini comme :
un ensemble d’équilibres portant sur
Alimentation saine *
Environnement sain *
Équilibre psychoémotionnel sain *
Le concept de santé
La santé serait donc :
• la possibilité de bien et de mal être
• une organisation du système social
• un processus dynamique dans l’espace et le
temps
• impliquant une dimension politique
• incluant les individus et les groupes
• des normes, valeurs, cultures, connaissances,
représentations et un imaginaire social.
MODELE MEDICAL / MODELE EDUCATIONNEL
• L'objet principal : la maladie
• Traitement individuel.
• Conception dualiste du
corps et de l'esprit.
• Patient passif.
• Intervention
• L'objet principal : la santé
• Prévention des maladies et
promotion de la santé =la
priorité
• La maladie = composante
psychologique ET
physique
• Soignant =personne
ressource
• Patient actif
Le concept de maladie
• Définie par le Larousse comme étant "
l'altération de la santé, des fonctions
des êtres vivants".
• Concept a évolué en fonction des cultures,
des religions (punition divine), des
époques…
Isabelle Aujoulat
Dr en santé publique
La maladie
• L’enjeu du processus d’adaptation psychosociale à la
maladie est de se sentir suffisamment en vie pour
pouvoir mener une vie normale…
• la compliance : finalité de la relation éducative et enjeu
pour les soignants = pas de sens en tant que tel pour les
patients…
• M.Toombs (1993), «ce qui importe le plus au patient, ce
sont les effets que sa maladie va avoir sur sa vie de tous
les jours».
La maladie
«(L’important) c’est d’abord d’être
conscient des risques qu’on court. Et
deuxièmement, c’est qu’en le faisant
bien, ça ne vous gêne pas, ça vous
permet de vivre normalement. (...) Le
fait des piqûres me permet de vivre
comme tout le monde ! Les gens
sont étonnés : Tiens, mais tu es
diabétique ? Mais oui ! Mais je vis
comme tout le monde... Je gère ça
très bien.»
(Laure, 60 ans, diabétique)
La maladie
«Toute la question, c’est d’être confrontée à
ses limites. Ces situations (de maladie)
t’imposent des limites. Ils (les médecins) te
disent : “ne fais pas ci, ne fais pas ça,
repose-toi !”... Et là, tu te sens déjà figée.
Quand tu réussis d’une manière ou d’une
autre à faire ci ou ça justement (aller à
l’encontre des prescriptions), c’est là que tu
prends conscience de ne plus être dans la
catégorie des morts où ils t’avaient déjà
placée, mais d’être encore vivante !»
(Monique, 45 ans, atteinte du syndrome de Job)
Le concept de maladie
Tendances nouvelles:
• Approche psychosomatique
• Approche écologique
• Approche anthropologique
• Émergence des médecines dites parallèles :
acupuncture, homéopathie, ostéopathie, phytothérapie,
naturopathie, radiesthésie…
Le concept de maladie
La Charte de Ljubljana, (adoptée par les États membres
européens de l'OMS le 19 juin 1996)
• Elle envisage la réforme des systèmes de santé en Europe.
• Elle est centrée sur le principe selon lequel les systèmes de santé
ont avant tout pour objectif d'améliorer l'état de santé et la qualité de
vie des individus.
• Écologie de la santé = tout ce qui contribue à l’état naturel de l’être
humain dans toutes ses dimensions.
Principes fondamentaux de la charte
• Un élément moteur : les valeurs fondamentales
(dignité, équité, solidarité, éthique professionnelle)
: la santé
• Un acteur : l’individu
• Un pôle de convergence: la qualité
• Un mode de financement viable
• Un élément fondamental : les soins de santé primaires*
• Un objectif
2.
La santé publique
La santé publique
•
•
•
•
Historique et textes législatifs
Définition
Les principes
Acteurs:
–
–
–
–
–
–
Les niveaux national et régional
les professionnels de santé
les différentes institutions (CNAM, CNAF…)
Les citoyens.
Les associations
Les assurances privées et mutuelles
• Objectifs
• Champs d’intervention et actions
Historique
Historique
• Au Moyen-âge : prise
en charge des malades
par un système
d'assistance réalisé
par les paroisses
(Hôtel Dieu).
• Dès le 18ème siècle, mais surtout au 19ème,
développement de l'hygiène et prévention des
maladies épidémiques.
• 1902 : Charte de l'hygiène publique : hygiéniste,
populationnelle et préventive…
Réglementation et organisation sanitaire au niveau
départemental (dispensaires AT tuberculeux et vénérien) et
communal.
Ce texte rend obligatoire la vaccination contre la
variole, la déclaration des maladies infectieuses, la
désinfection des locaux, la surveillance des
sources d'eau potable.
Aide Médicale Gratuite.
Aide aux vieillards et infirmes.
• 1945 : naissance de la Sécurité Sociale.
• Première partie du 20ème siècle =
préoccupations sociales et sanitaires.
– Hygiène alimentaire.
– Hygiène des lieux de travail et prisons.
– Prophylaxie des maladies infectieuses
• Début des années 80 : nouveau virage.
Les pays industrialisés traversent une série
de crises sanitaires : épidémie de sida, la
crise de la vache folle…
• Problématiques jugées disparues ou ayant
perdu leur acuité resurgissent : tuberculose,
résistance aux ATB, persistance des
infections nosocomiales, lutte contre les
dépendances…
• Prise de conscience de l’impact des facteurs
environnementaux sur la santé.
• Parallèlement, poids croissant des dépenses de
santé oblige les pouvoirs publics à redéfinir des
priorités de santé.
• Nécessité de développer une politique de santé
publique moderne et performante en matière de
prévention et d’éducation pour la santé
• La loi du 4 mars 2002 relative aux droits
des malades et à la qualité du système de
santé (création du réseau de santé) complète le
dispositif en matière de prévention (réduire
les risques éventuels pour la santé, améliorer les
conditions de vie, réduire les inégalités sociales et
territoriales de santé) et
d’éducation pour la
santé (création de l’INPES, établissement public, pour
exercer une fonction d’expertise et assurer le
développement de l’EPS)
Loi relative à la politique de santé
publique du 9 août 2004.
Cette loi définit des objectifs nationaux de
santé publique exprimés en résultats sur
l’état de santé de la population:
La loi du 9 août 2004
• Elle définit des plans et des programmes
nationaux, des orientations stratégiques dans
des domaines jugés prioritaires.
• Elle donne les instruments d’action.
• Elle organise le partenariat des acteurs du réseau
de la santé (région=niveau optimal du partenariat).
• Elle permet l’évaluation des actions menées
Les principes
• Le principe de connaissance (=meilleures réponses aux besoins)
• Le principe de réduction des inégalités
(= connaître les déterminants responsables des inégalités de santé et lutter contre)
• Le principe de parité et de protection de la jeunesse
(spécificités de santé hommes/femmes et santé des nourrissons, enfants, ado.)
• Le principe de précocité (prévention)
• Le principe d’efficacité économique (ressources nécessaires)
• Le principe d’intersectorialité
(interventions de tous les acteurs
concernés)
• Le principe de concertation (entre prof. de santé, acteurs éco. et milieu
associatif)
• Le principe d’évaluation
(des actions menées//aux résultats attendus)
Concrètement…
1. Identification des problèmes de santé et
leur importance
2. Analyse des connaissances disponibles
3. Définition d’objectifs
4. Actions
5. Evaluation
Intervention du 23 janvier 2008
Définition de la santé publique
Santé publique
• Ensemble de connaissances et de techniques
spécifiques, propres à préserver, à améliorer, à
promouvoir la santé, à prévenir et combattre les
maladies par une action collective concertée.
• Discipline autonome qui s'occupe de la santé globale
des populations sous tous ces aspects : curatif,
préventif, éducatif et social.
• Introduit les dimensions d'organisations
administrative, politique et économique.
Les acteurs de santé publique
Santé publique: les acteurs
1
L’État*
• Elabore les lois précisant les orientations prioritaires*
• Répartit le budget (dépenses de santé)
• Organise la prévention (niveau national et européen)
Les collectivités territoriales
Le département
•
•
•
•
Chargé de l’action sociale et protection de la famille
Élabore un règlement (salubrité, conditions de vie….)
Finance certaines actions sur fonds propres
Exerce des activités en matière de vaccination, de lutte contre la
tuberculose, la lèpre, le sida et les infections sexuellement
transmissibles.
La commune
• Peut exercer la responsabilité de la politique de résorption de
l’insalubrité dans l’habitat
• Idem que département en matière de politique sanitaire
Santé publique: les acteurs
2
• Les professionnels de santé:
– Formés
– Permettent l’accès aux services rendus
• Les différentes institutions (CPAM, CRAM, CNAM…).
• Les associations (Comité d'Éducation pour la Santé, INPES, ligue
nationale contre le cancer, les comités de lutte contre le tabac…)
• Les assurances privées et les mutuelles.
EPIDEMIOLOGIE
La révolution de la santé
• Selon l’OMS, le système de soins français est
l’un des meilleurs au monde.
• Plus longue espérance de vie à la naissance
après les Japonais.
• Chiffres flatteurs, mais réalité plus contrastée :
Des inégalités sociales et territoriales de santé
persistent (alors que l’état de santé moyen de la population
s’améliore, la France se situe dans le peloton de queue des pays
industrialisés).
• une mortalité prématurée élevée*, beaucoup de DC
évitables avant 65 ans surtout chez les hommes :
cancers liés à l’alccol, au tabac
• un taux de suicide qui augmente, notamment chez les
jeunes,
• 7 000 à 8 000 morts par an sur les routes
• 18 000 morts par an par accident domestique,
• 90 000 décès par an liés à la consommation d’alcool ou
de tabac
Natalité
• En 2006, la France devient le premier pays d’Europe en matière de
fécondité : 2 enfants par femme
• 63 millions 735 Français
• 830 000 naissances en 2006 (contre 530 000 décès)
• Forte implication des femmes dans la vie active avec un taux
d’activité de 80 % pour les femmes de 25 à 49 ans
En France, 22% de P.A de plus de 60 ans
Espérance de vie : 77 ans pour les hommes et 84 ans pour les femmes
Allongement de l’espérance de vie
Vieillissement de la population
Coût de la santé des P.A :
croissance attendue entre 2000 et 2050 = augmentation de 40 %
Les objectifs
Santé publique
• Réduire les mortalité et morbidité évitables et
augmenter l'espérance de vie.
• Réduire les incapacités évitables et ainsi
améliorer la qualité de vie des personnes en
situation de handicap.
• Réduire les inégalités face à la santé et prendre
en compte dans leur globalité les déterminants
de santé.
Les actions
Les actions en santé publique
Prévention *
Promotion de la santé *
Planification sanitaire *
Santé publique
Education pour la santé *
Santé publique
• Planification sanitaire* (qui détermine les besoins à partir
de l'épidémiologie): obligation de formation continue pour les
professionnels de santé, ...
• La prévention : consultations de prévention de pré-ado. en
classe de 5ème, prévention et gestion des crises sanitaires…
• La promotion de la santé : santé au travail et santé
environnementale …
• L'éducation pour la santé : éducation nutritionnelle, lutte
contre l’obésité…
Prévention, éducation et promotion de la santé ?
• Utilisation de ces termes : parfois un peu imprécise…
• Essayer de les clarifier est utile :
– Pour mieux communiquer
– Pour mieux agir
Deux niveaux distincts :
1. Celui du cadre d’intervention
PREVENTION
PROMOTION
2. Celui des méthodes d’intervention :
(dont fait partie) l’éducation pour la santé.
Promotion et prévention
EDUCATION
POUR LA SANTE
PROMOTION
PREVENTION
Outils communs
• Observation et diagnostic des besoins
• Réglementation, sécurisation de l’environnement
• Planification des ressources et organisation des acteurs
Les champs d’actions
Santé publique
Cinq plans nationaux sont prévus pour la période 2004-2008 concernant :
 La lutte contre le cancer
 La lutte contre la violence, les comportements à
risques et les conduites addictives
 La santé et l’environnement
 La qualité de vie des personnes atteintes de
maladies chroniques
 La prise en charge des maladies rares.
Le plan de lutte contre le cancer
Soins*
Prévention*
Dépistage*
Accompagnement *
Cancer = 1 décès sur 4 et 1ère cause de mortalité avant 65 ans
Santé publique
Le plan de lutte contre la violence,
les comportements à risques et les conduites addictives
Violences
Routière
Conduites addictives
Suicides
Agression
Drogues
Toxicomanie
Alcool
Santé publique
Le plan de lutte pour limiter l’impact sur la
santé des facteurs d’environnement
Milieu du travail
Environnement collectif :
Agents chimiques
Biologiques
Physiques
Santé publique
Le plan de lutte pour améliorer la qualité de vie des
personnes atteintes de maladies chroniques
Accompagnement social
Accès aux prêts et
assurances
Maintien à domicile
Insertion professionnelle
Maintien dans l ’emploi
Retour vers l’emploi
Associations de patients
et
d’usagers
Santé publique
Le plan national pour améliorer la prise en charge des maladies
rares
• 3 à 4 millions de personnes atteintes, en France, d'une maladie dite
"rare".
• Environ 5000 maladies recensées, + 200 à 300 nouvelles chaque
année…
• Personnes en marge de notre système de santé.
• Errance diagnostique, manque d'information, quasi-absence de
réponse thérapeutique, prise en charge sanitaire et sociale très
insuffisante = situations humaines insupportables.
Les enjeux
Santé = préoccupation première des citoyens, des
élus, des pouvoirs publics.
Etat de santé des Français : 2 paradoxes :
• En France : l’espérance de vie est une des meilleures au
monde, mais la plus faible en Europe pour les moins de 65 ans.
Ces morts prématurées sont presque toutes évitables car liées
à des comportements individuels ou collectifs modifiables.
• Ensemble des soins en partie accessibles à la majorité mais
toujours inégalités de santé liées aux conditions sociales,
géographiques ou aux handicaps.
Les enjeux
•
•
•
•
•
•
Progrès médicaux,
vieillissement de la population,
croissance des dépenses de santé,
crises de sécurité sanitaire,
défis de la bioéthique,
renforcement des droits des malades et des usagers...
Nécessité de corriger le système de santé:
• Cesser d’opposer soins et prévention : un même
acte médical = à la fois visée curative et préventive.
• Développer l’organisation de la prévention en
fonction des différents groupes de population (les
cibler, les rassembler et les organiser en un
système cohérent)
• Renforcer l’approche collective qui prend en compte
l’ensemble des déterminants de santé.
 Prendre en compte l’ensemble des
déterminants de santé :
pour adapter au mieux demande de soins et activités des
professionnels, les pouvoirs publics doivent intervenir sur
l’environnement :
• Physique : lutte contre la pollution, amélioration des
infrastructures routières, des conditions d’habitat…
• Professionnel : amélioration des conditions de travail…
• Social : en favorisant l’adoption de comportements
souhaitables par et pour l’individu et la collectivité.
3. La santé communautaire
Alma Ata - 1978
La santé communautaire
• Définition de la santé communautaire.
• Conceptions.
• OMS, 1978, déclaration d'ALMA ATA.
• Les soins de santé primaires : définition et
principes.
• Objectif.
Définition
• La santé communautaire peut se définir
comme
« l'art et la science d'améliorer l'état de santé de la
population, de prévenir la maladie et de
promouvoir l'efficacité des services de santé par la
coordination des efforts communautaires ».
• L’OMS à Alma Ata en 1978 :
Nécessité d'une action urgente de tous les gouvernements,
de tous les personnels des secteurs de la santé et du
développement ainsi que de la communauté internationale
pour protéger et promouvoir la santé de tous les peuples
du monde.
• But :
Permettre à tous l'accès aux soins de santé
primaire (curatifs, préventifs et promotionnels) et en
encourager le recours (financièrement, culturellement,
géographiquement).
Les soins primaires
5 principes :
• Distribution équitable (éducation pour tous)
• Participation communautaire (agriculture, élevage,
production alimentaire, approvisionnement en eau, fournitures
de vaccins ou de médicaments…)
• Prédominance de la prévention
• Technologie appropriée
• Approche multisectorielle
3 types de communautés
• Une idée sociodémographique : groupe de
population avec propriétés communes (âge, sexe, CSP,
habitat…) : la ménagère de – de 50 ans.
• Une idée ethnique et culturelle : appartenance
ethnique, culturelle, voire religieuse.
• Une idée de réseaux de solidarité : formels ou
informels
• La 1ère définition
celle retenue en SP.
• Intérêt : passer de l’approche individuelle du
soin à une démarche plus globale.
• Mais limites pour résoudre tous les
problèmes liés à notre société moderne
• En France, les tentatives de santé communautaire sont
restées limitées…
• Concept canadien peut être difficile à transposer dans
notre culture et dans l’organisation de notre système de
santé.
• On parle plutôt de santé collective
4. La promotion de la santé
De la déclaration d’Alma Ata (1978)…
… à la charte de Bangkok (2005).
• Définition : C’est le processus qui confère aux
populations les moyens d’assurer un plus grand
contrôle sur leur propre santé et de l’améliorer .
• Buts :
– Agir sur les déterminants de santé
– Contribuer à la réduction des inégalités en matière de
santé, promouvoir les droits fondamentaux de
l’homme et le développement social
PROMOTION DE LA SANTE
La charte d’Ottawa. 1986
•
•
•
•
•
•
•
•
Affirme que la santé exige des conditions et
des ressources préalables :
la paix,
un logement,
une éducation,
de la nourriture,
des revenus,
un écosystème stable,
des ressources durables,
la justice sociale et l’équité.
La charte d’Ottawa
• Cinq axes :
- Politique
- Environnemental
- Communautaire
- Éducatif
- Institutionnel
Tous doivent œuvrer ensemble à la création d’un
système de soins servant les intérêts de la santé.
PROMOTION DE LA SANTE
• Déclaration de Jakarta (1997)
Témoigne des préoccupations grandissantes quant au
processus de mondialisation de l’économie et de ses
effets sur la santé.
• Déclaration de Mexico (2000)
Met l’accent sur la responsabilité sociale de la santé, la
capacité communautaire en matière de santé, et la
consolidation de la promotion de la santé dans toutes les
politiques de santé.
• Objectif : la santé pour tous = réalité
pour l’an 2000…
• Cette charte : confortée en 2001, par
le lancement du Plan National
d’Éducation pour la Santé.
PROMOTION DE LA SANTE
Charte de Bangkok 2005
• Confirme l’importance de la Charte d’Ottawa et les
recommandations des conférences sur la promotion de
la santé.
• Mentionne la nécessité de s’adapter au 21e siècle et de
trouver de nouvelles formes d’action.
• Donne une nouvelle orientation :Promouvoir la santé
consiste à permettre aux gens de mieux maîtriser leur
santé et les facteurs qui la déterminent et par là même
d’améliorer leur santé
Une action en promotion pour la santé
• Exemple d’un travail de recherche mené dans le
cadre d’une action en santé publique par des
étudiants IFSI, décrivant les différentes étapes
de la création d’un projet de promotion de
l’allaitement maternel.
Promouvoir l’allaitement maternel : et si on s’adressait aux enfants ?
Promotion de l’AM = un des moyens les plus
efficaces pour favoriser la santé de l’enfant.
•
•
•
•
•
Études montrent que :
la décision d’allaiter est prise avant l’accouchement,
voire avant la grossesse
Pas que le fait d’une seule personne, mais résultante
complexe d’interactions entre mère, entourage et enfant.
Réflexion personnelle + facteurs inconscients liés au
vécu de chacun.
Facteurs liés au milieu social et à l’éducation.
Image de la mère
• Rôle des professionnels : se situe plutôt
dans la réussite de l’allaitement
(informations claires, conseils adaptés…) que dans
la décision d’allaiter.
• Poids de l’entourage : père, famille…
Obstacles à contourner
• Culture du biberon
• Allaitement : acte non inné
• Image symbolique du sein : à la fois
sexuel et nourricier et nous ramène à la
dimension « animal en nous »…
Réalisation d’une action de promotion 1
• Définition de la problématique :
pour  le taux d’allaitement, il faut le taux de
personnes ayant une opinion favorable a priori.
L’abandon de l’AM découle en partie du
manque de modèles…
 comment éveiller l’intérêt des enfants,
pour les familiariser au thème, sans les
choquer ?
Réalisation d’une action de promotion 2
• Définition d’une cible :enfants de 0 à 6 ans cadre de la PMI, consultation infantile.
• Définition de l’activité:réaliser un ensemble de
jeux (poupée, dessins à colorier, jeu de mémo,puzzle, livrets
plastifiés, comptines, etc…) réunis dans une mallette, à
disposition dans la salle d’attente.
• Détermination des professionnels : ceux de la
PMI et partenaires extérieurs (école maternelle)
Réalisation d’une action de promotion 3
• Importance de dialoguer avec les parents
pour expliquer les objectifs, entendre les #
vécus et dépasser les gênes
éventuelles…
• Évaluation de l’action :
– Observation des enfants participant aux jeux.
– Évaluation des professionnels ayant utilisé
ces mallettes.
Réalisation d’une action de promotion 4
Remarques :
• Faire la promotion de l’AM = bénéfices pour la
santé, mais ne rapporte rien (financièrement
parlant  pas de possibilité de «sponsoring»
sauf par 1 biais institutionnel)
• Utiliser les « outils » professionnels : écoute
attentive, observation, soutien actif et regards
bienveillants…
5. La prévention
La prévention
•
•
•
•
•
•
•
Définition : les différents stades
Les objectifs
Les moyens
Les grands secteurs d’intervention
Évolutions principales
Questions
Exemples
Définition.
•
Consiste à anticiper les phénomènes risquant
d'entraîner ou d'aggraver des problèmes de
santé.
•
C'est l'ensemble des actions mises en place
pour éviter ou réduire le nombre et la
gravité des maladies ou accidents.
PRIMAIRE
SECONDAIRE=
TERTIAIRE=
Éviter
l'apparition,
diminuer
l'incidence des
maladies et
des accidents.
Réduire le
développement,
diminuer la
prévalence des
maladies et
accidents et
retarder
l’apparition des
maladies.
Prévenir les
rechutes ou
complications
dépistage
réadaptation
QUATERNAIRE
Accompagner
les mourants
(soins
palliatifs
Réduire les
dispensés
conséquences aux malades
en phase
terminale)
Les différents stades de la prévention
• La prévention doit se penser autrement que par rapport au
seul système des soins.
• Elle vise à réduire les risques subis collectivement et ceux
liés aux comportements, en assurant l’intégrité physique
et mentale de chacun.
• Elle doit s’envisager par rapport à la santé et au bien-être,
et non plus par rapport à la maladie.
La santé est en effet devenue une valeur sociale centrale,
identifiée à l’accomplissement personnel.
LA LONGUE ABSENCE D’UNE POLITIQUE GLOBALE
DE PRÉVENTION EN MATIÈRE DE SANTÉ
• Depuis le développement de la médecine
moderne, la prévention = place très secondaire
dans le système de santé français.
• Le XXème siècle a marqué l’avènement de la
médecine dite curative, et pendant des
décennies notre société a davantage été
intéressée par les progrès de la médecine que
par la promotion de la santé.
Évolutions principales
• Développement des politiques de prévention.
• Réduction de la tolérance sociale par rapport aux
risques (cf. risque zéro)
• Principe de précaution (cf. grippe aviaire)
• Prise de conscience d’un déficit d’organisation :
cloisonnement et multiplicité des acteurs, planification
insuffisante.
• Nécessaire anticipation en matière de santé publique.
• Emergence d’un nouveau concept: celui de sécurité
sanitaire.
Les objectifs
•
Réduire la morbidité et la mortalité évitables
liées aux comportements à risques.
•
Réduire les menaces liées à l’environnement.
•
Renforcer la protection des personnes et
communautés.
Les moyens
Connaître les risques auxquels est exposée
la population pour favoriser leur réduction
en :
 développant l’EPS,
 prenant des mesures de protection,
 réglementant l’activité socioéconomique,
 mettant en place des programmes d’intervention
coordonnés (vaccination, dépistage, prise en charge
précoce).
Les grands secteurs d’intervention
• Les déterminants comportementaux de
santé : consommation de tabac, d’alcool et
drogues…
• Les grandes pathologies : cancers, maladies
cardiovasculaires, MST, maladies infectieuses…
• Les accidents de la vie courante, du travail,
de la route.
• La sécurité de l’environnement.
Questions.
•
•
Inégalités face aux risques.
Risque de stigmatisation, de culpabilisation de
certaines populations à risques : toxicomanes,
porteurs VIH…)
•
Restriction de la liberté individuelle.
Exemples
• Le syndrome d’alcoolisme fœtal, reconnu comme étant
une des causes principales de malformations
congénitales et de retard de développement infantile.
Prévention primaire
Prévention
secondaire
Prévention tertiaire
- Informer la population
Dépistage et action
précoce
Diagnostic et programmes
conçus pour les enfants
atteints du SAF .
- Tenir compte des
déterminants de santé
Interventions auprès
des femmes qui ont
déjà un enfant atteint et
qui en prévoient
d’autres.
• Les accidents domestiques
Prévention primaire
Prévention secondaire
Prévention tertiaire
Éducation
Sécurité des jouets
Facilités de recours aux
soins
Enquêtes.
Déclarations.
Connaissances des faits.
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