- nationalisation des ressources pétrolières :
° intérêts américains pour pétrole de la région croît : rencontre entre roi
d'Arabie et Roosevelt en 45 : échange aide militaire contre pétrole ;
° aventures de Mossadegh en Iran : formé en France, démocrate en lutte
contre le pouvoir autoritaire du shah, devient en 51 1er ministre du jeune shah
Reza Pahlavi avec appui des religieux chiite ; nationalise alors l'AIOC et ex-
pulse les Britanniques ; entre alors en conflit avec le shah inféodé aux Britan-
niques, shah finit par s'enfuir devant soutien populaire de Mossadegh ; un
coup d'Etat militaire soutenu par la CIA le renverse en 53 et restaure le shah ;
° "mauvais" exemple donné aux autres pays pétroliers : royalties portées à 50%
et ce jusque dans les années 70 ; nationalisation des pétroles irakien et saou-
dien ;
° création de l'OPEP à Vienne en 1960 : Arabie, Iran, Irak, Koweït et Vene-
zuela ; échapper au pouvoir des majors et lutter contre la faiblesse du prix du
baril (-5$/baril) ;
b. L’emprise de la guerre froide sur la région :
- les clients des 2 camps :
° enjeux régionaux troublés un temps par menées des 2 Grands, mais très
grande difficulté pour eux à se placer dans ces enjeux contradictoires ;
° pour EU, Arabie et Turquie (OTAN) et Iran (pacte de Bagdad), plus les pays
féodaux, c'est-à-dire les monarchies pétrolières avant qu'elles soient déposées
par des révolutions nationalistes, mais aussi Israël (logique de guerre froide fait
que l'URSS qui avait commencé à le soutenir cesse devant le soutien incondi-
tionnel des EU) ;
° pour URSS, Egypte à la chute du roi Farouk (52), Syrie (pouvoir laïc du parti
Baas), Irak (même parti) et Yémen ; parti Baas est un parti laïc créé en 47, son
but est l'union de tous les pays arabes dans un Etat socialisant ; a toujours eu
des problèmes avec les militaires qui l'ont chassé du pouvoir dans les 2 pays ;
- nationalisme nassérien :
° révolution de 52 : roi renversé par de jeunes officiers nationalistes, dont le
colonel Nasser ; Egypte devient porte-parole du nationalisme arabe ;
° en représailles du refus par la Banque mondiale de financer le barrage
d'Assouan, nationalisation du canal en juillet 56 ; ce qui provoque expédition
franco-britannique (avec Israël) ; échec de l'expédition par vive opposition des
EU et de l'URSS, renforce aura de Nasser comme héros du monde arabe ;
° grand rôle à Bandung et dans la naissance des non-alignés ; mais en réalité
fortement soutenu par URSS qui finance et construit le barrage ;
° panarabisme (création de la République arabe unie avec Syrie et Yémen),
mais échec, clivages nationaux bien trop forts désormais pour toute tentative
de restaurer la umma ;
- cause palestinienne et émergence du terrorisme :
° création de l'OLP et de son armée dès 64 pour rétablir l'unité de la Palestine
sous pouvoir arabe ; mais en sommeil jusqu'à Yasser Arafat (Fatah) qui en de-
vient le chef en 68 après l'échec de la guerre des 6 jours ; prône alors la des-
truction totale d'Israël ;
° échecs des guerres des 6 jours en 67 et du Kippour en 73 ; nationalisme nas-
sérien incapable de battre Israël, mort de Nasser met déboussole nationalisme
arabe qui se lance alors dans le terrorisme international : détournements
d'avions, massacres des athlètes israéliens à Munich en 72 ; mais déstabilise les
pays riverains en s'en servant de base arrière, d'où leur expulsions successives ;
° OLP obtient une reconnaissance internationale à la Ligue arabe et surtout à
l'ONU (statut d'observateur), grâce à une modération de ses positions, ce qui
entraîne des scissions en son sein des éléments les + radicaux ;
° enfin, embargo pétrolier de 73 : pays arabe pétrolier par solidarité avec Pales-
tiniens, d’où un financement accru du terrorisme antioccidental avec la masse
des pétrodollars (rôle de Kadhafi) ; mais parallèlement, Sadate signe la paix