´
El´
ements du programme directement en rapport avec l’activit´
e
G´
eom´
etrie : La r´
esolution de probl`
emes a pour objectifs : - de d´
evelopper les capacit´
es heuristiques, les
capacit´
es de raisonnement et les capacit´
es relatives `
a la formalisation d’une d´
emonstration
Intentions des auteurs
En g´
eom´
etrie une figure peut aider `
a r´
esoudre un probl`
eme comme elle peut induire en erreur. Il est donc
important de faire faire des conjectures aux ´
el`
eves pour qu’ils comprennent cette notion et surtout que celle-ci doit
absolument ˆ
etre suivie d’un d´
emonstration. C’est dans ce but que la figure donn´
ee est conc¸ue sp´
ecialement pour
induire l’´
el`
eve `
a faire des conjectures qui ne se retrouvent pas sur une autre figure. Il est normal et souhaitable que
les ´
el`
eves fassent ces conjectures pour les faire r´
efl´
echir sur la diff´
erence entre la cas particulier et le cas g´
en´
eral.
La premi`
ere partie de l’activit´
e am`
ene l’´
el`
eve `
a formuler de diff´
erentes mani`
eres un mˆ
eme ´
el´
ement de la figure
: le triangle est rectangle en D, l’angle
b
Dest droit, deux angles sont compl´
ementaires, la droite passant par D
est perpendiculaire... Ces reformulations sont souvent utiles pour faire de nombreuses d´
emonstrations. De plus
la formulation de ces conjectures doit conduire l’´
el`
eve `
a r´
eviser les notions g´
eom´
etriques des quatre ann´
ees de
coll`
ege et de voir les liens qui existent entre ces notions.
La deuxi`
eme partie de l’activit´
e permet de r´
eviser la structuration d’un d´
emonstration mais surtout de faire
la diff´
erence entre ce que l’on voit et ce que l’on d´
emontre mais aussi entre le cas particulier et le cas g´
en´
eral.
Ce dernier point montre l’importance d’une d´
emonstration et son universalit´
e : ce sera vrai sur toutes les figures
faites avec cet ´
enonc´
e !
D´
eroulement possible
Cette activit´
e peut ˆ
etre donn´
ee en devoir `
a la maison ou en travail en classe.
Pour le devoir `
a la maison :
Il est important de faire le point plusieurs fois avec les ´
el`
eves pour les inciter `
a ne pas s’y prendre au dernier
moment. On peut aussi scinder la partie conjecture et la partie d´
emonstration pour permettre `
a tous d’avoir des
conjectures valables `
a d´
emontrer.
Pour le travail en classe :
Il est possible de faire des groupes pour trouver les conjectures et de faire une mise en commun en rejetant
seulement les conjectures farfelues mais en gardant celles qui ne pourront pas ˆ
etre d´
emontr´
ees. Dans ce cas les
d´
emonstrations peuvent ˆ
etre r´
edig´
ees soit en classe soit `
a la maison.
Dans les deux cas la correction est l`
a pour encourager les ´
el`
eves et il faut donc valoriser toutes les conjectures
trouv´
ees et toutes les d´
emonstrations bien r´
edig´
ees. On ne sanctionnera pas les conjectures ´
evidentes pour ne pas
freiner les initiatives des ´
el`
eves.
Pour aider `
a faire comprendre aux ´
el`
eves l’universalit´
e d’un d´
emonstration, l’utilisation de la g´
eom´
etrie dy-
namique est possible.
Compte-rendu de l’activit´
e
Cette activit´
e a ´
et´
e donn´
e en devoir maison dans quatre classes diff´
erentes de troisi`
eme. Dans deux cas les
conjectures ont ´
et´
e not´
ees sur 10 ( un point par conjecture) et dans deux autres sur 7 (un demi point par conjecture)
La figure n’a pas vari´
ee sur les quatre devoirs maisons et a donc entraˆ
ın´
e, comme pr´
evu, l’´
enonc´
e de conjec-
tures non d´
emontrables d´
ecoulant de l’´
egalit´
e suppos´
ee des longueurs ED et EC.
La partie sur les conjectures a ´
et´
e en r`
egle g´
en´
eral bien faite car il a ´
et´
e r´
ep´
et´
e de nombreuse fois que l’on
conjecturait sur ce que l’on voyait sans d´
emontrer. La plupart des conjectures ont ´
et´
e trouv´
ees sur l’ensemble
d’une classe, mˆ
eme si celles faisant apparaˆ
ıtre les longueurs, les angles et la nature des triangles sont les plus
souvent cit´
ees. On remarquera cependant que certains ´
el`
eves se contentent du nombre minimum de conjectures
pour obtenir tous les points de cette partie (donc 10 ou 14 selon les classes), ceci les p´
enalise car souvent certaines
de leurs conjectures sont absurdes et ne sont pas comptabilis´
ees.
La partie d´
emonstration `
a´
et´
e moins bien r´
eussie. En effet certains ´
el`
eves ne savent pas d´
emontrer et se
contentent de redire ce qu’ils voient sur la figure, d’autres admettent certaines hypoth`
eses pour d´
emontrer ces
mˆ
emes hypoth`
eses. Les conjectures non d´
emontrables permettent clairement de faire la diff´
erence entre un cas
particulier et le cas g´
en´
eral.