Anomalies de l\`ovulation

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LES ANOMALIES DE L’OVULATION
I/LES Anovulation
L’anovulation ou absence d’ovulation peut être due à une anomalie ovarienne ou une anomalie
hypothalamo-hypophysaire congénitale ou acquise . Dans ce cas les hormones secrétées par les ovaires à
savoir les oestrogènes et la progestérone sont basses , inférieures à la normale et on parle
d’hypogonadisme
1. Hypogonadisme congénital :
• Hypogonadisme congénital d’origine ovarienne : les oestrogènes sont bas mais la FSH est
élevée
il se manifeste par un retard pubertaire et une aménorrhée primaire ( la fille n’a jamais eu de règles )
la principale cause est génétique : le syndrome de Turner du à une délétion d’un chromosome X ; la
petite fille présent un caryotype 45X0
•
Hypogonadisme congénital d’origine hypothalamo-hypophysaire : les oestrogènes sont
bas ainsi que la FSH
Il s’agit de pathologies rares comme :
-
le syndrome de Kallmann-de-Morsier qui associe à l’anovulation des troubles olfactifs
(anosmie) des troubles de la vision des couleurs et une fente labiale ou palatine
le syndrome de Prader –Willi : associe une petite taille , des petites mains , de petits pieds
et anovulatin
2. hypogonadisme acquis
1) hypogonadisme acquis d’origine ovarienne :
Il peut être du à une ménopause précoce ou être d’origine toxique comme la chimiothérapie la
radiothérapie ou des toxines :
•
•
les ménopauses précoces : la ménopause est dite précoce lorsqu’elle survient chez la
femme avant l’âge de 40 ans . L’étiologie la plus probable est auto-immune avec fabrication
d’anticorps antiovariens et antiovocytaires . ele est souvent associée à d’autres maladies
auto-immunes comme le diabète ou le lupus
hypogonadisme ovarien d’origine toxique : les femmes porteuses d’une galactosémie
présentent souvent une ménopause précoce ; la chimiothérapie et la radiothérapie sont
toxiques pour les ovocytes
2) hypogonadisme acquis d’origine hypothalamo-hypophysaire :
il est important de diagnostiquer une étiologie hypothalamo-hypophysaire car elle représente une cause
curable d’anovulation ; il peut s’agir :
•
d’une hyperprolactinémie : qui entraine une altération de la pulsatilité de la GnRH et donc
une non secrétion de FSH et LH ; cliniquement on observe une aménorrhée et une
galactorrhée . Les causes médicamenteuses des hyperprolactinémies sont à éliminer en
1ère intention : il s’agit des psychotropes , des antidépresseurs , des antiulcéreux .
les causes pathologiques sont surtout les adénomes hypophysaires à prolactine
l’hypothyroïdie et l’insuffisance rénale sévère
• d’une pathologies hypothalamiques : il s’agit de certaines tumeurs comme les
craniopharyngiomes et les gliomes , et de maladies de système avec infiltration de la tige
pituitaire comme la tuberculose ou la sarcoidose
• d’une pathologies suprahypothalamiques : l’aménorrhée psychogène est due à un stress
socio-environnemental et se caractérise par une diminution de la pulsatilité de la secrétion
de GnRH ; les principales causes sont le sportintensif et l’anorexie mentale
- pathologies hypophysaires : il s’agit du syndrome de Sheehan qui résulte d’une nécrose
aigue de l’antéhypophyse secondaire à une hémorragie du post partum
II/ LES Dysovulations
Au Maroc les dysovulations représentent la cause la plus fréquente d’infertilité ; elles associent les phases
lutéales courtes , les phases lutéales inadéquates , les ovaires micropolykystiques et les troubles de la
rupture folliculaire aboutissant à un follicule lutéinisé non rompu (LUF syndrome )
Le syndrome des ovaires polykystiques(OPK) est la cause la plus fréquente de dysovulation et donc
d’infertilité ;
+ physiopathologie des OPK : le stade terminal de sélection du follicule dominant est altéré , ce qui
induit une accumulation d’un grand nombre de petits follicules dans lesquels les cellules de la thèque
produisent une quantité importante d’androgènes ; des phénomènes d’insulinorésistance sont à l’origine
de ce trouble
+ cliniquement : ces femmes présentent fréquemment une obésité , un hirsutisme et une dysovulation
avec spanioménorrhée et au maximum une aménorrhée ; ces signes peuvent s’observer seuls ou associés
+ échographie : on observe des ovaires augmentés de volume avec un nombre excessif de follicules de
petite taille disposés en périphérie de l’ovaire
+ biologie : la LH est élevée , la FSH est normale ; l’oestradiol est élevé , la testostérone peut être élevée
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