Section 2 : Les postulats de la macroéconomie

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Chapitre 6 :
L’équilibre macroéconomique « classique »
Introduction
La macroéconomie contemporaine ne peut se comprendre
sans référence aux théories classiques et néoclassiques
d’une part, à la révolution théorique keynésienne d’autre
part (cf. chap. 7).
Centres d’intérêts des auteurs classiques – au début du
XIXe siècle – (Adam Smith, David Ricardo) : échange,
valeur, répartition, croissance mais des préoccupations
plutôt macroéconomiques.
Développement de l’analyse microéconomique par les
néoclassiques (marginalistes) à partir des années 1860-70.
Analyse des conditions d’équilibre du marché et des
comportements des agents économiques.
Introduction
Points de désaccord entre les classiques et les néoclassiques
: la valeur et la répartition.
Point d’accord fondamental : croyance aux vertus de
l’économie de marché
L’étude du comportement du producteur et du consommateur
permet de comprendre la production et la consommation
globales d’une nation.
La macroéconomie dérive donc des analyses
microéconomiques.
Impossibilité des déséquilibres lorsque les marchés sont
concurrentiels (i.e. en situation de CPP).
Plan du chapitre
• Section 1 : Les fondements de la
macroéconomie « classique »
• Section 2 : Les postulats de la
macroéconomie « classique »
• Section 3 : Synopsis du modèle « classique »
• Section 4 : La détermination de l’équilibre
macroéconomique global
Section 1 : Les fondements de la macroéconomie
« classique »
Genèse de la macroéconomie « classique » = analyses des
classiques et des néoclassiques
Les phénomènes macroéconomiques s’expliquent uniquement
par le comportement des agents économiques sur les marchés
concurrentiels (marchés de CPP).
Le modèle macroéconomique « classique » = construction
théorique des économistes contemporains pour mettre en
exergue la démarche des auteurs classiques et néoclassiques.
Ce modèle permet aussi de mieux cerner la rupture théorique
opérée par J. –M. Keynes dans la pensée économique.
Section 1 : Les fondements de la macroéconomie
« classique »
1. Les contributions des auteurs classiques
Reprise de l’idée d’A. Smith : la quête par chacun de son intérêt
égoïste permet d’aboutir à une situation d’intérêt général.
Le modèle se fonde sur deux postulats proposés par les
classiques (cf. section 2) :
 La loi des débouchés de Jean Baptiste Say
 La théorie quantitative de la monnaie (TQM).
Section 1 : Les fondements de la macroéconomie
« classique »
2. Les apports des auteurs néoclassiques
Formalisation mathématique des comportements des agents pour
comprendre les phénomènes macroéconomiques
Rationalité des agents et absence d’illusion monétaire
L’agrégation des comportements individuels explique les
phénomènes macroéconomiques tels que la C°, la P°, l’inflation et
le chômage. Comme évoqué ci-dessus, la macroéconomie
« classique » n’est rien d’autre qu’une extension de la
microéconomie.
Section 1 : Les fondements de la macroéconomie
« classique »
3. Le marché régule l’activité économique globale
Les économies contemporaines sont des économies marchandes
(économies d’échanges) où les décisions des agents s’expriment
sur des marchés :
 Marché = lieu d’échange + mode de coordination et de mise en
cohérence efficace de toutes les décisions de myriade
d’individus.
 La CPP et la flexibilité des prix permettent au marché de
s’autoréguler spontanément et de coordonner efficacement les
décisions des agents économiques.
Section 1 : Les fondements de la macroéconomie
« classique »
Le marché assure l’équilibre entre l’offre et la demande :
 Sur les marchés – du travail, des B&S, des titres et de la
monnaie – se confrontent des offres (O = f+(p)) et des demandes
(D = f-(p)). La variation des prix permet d’obtenir l’équilibre entre
l’offre et la demande (voir Léon Walras).
 L’équilibre concurrentiel est aussi un « optimum de Pareto ».
En somme, la macroéconomie classique se fonde sur une
conception particulière de l’économie : économie d’échange sur
des marchés de CPP, une économie réelle où la monnaie n’est
qu’un simple instrument d’échange, une économie sans
incertitude où les entreprises sont assurées d’écouler leur P°.
Section 2 : Les postulats de la macroéconomie
« classique »
Le modèle macroéconomique « classique » s’appuie sur 2
postulats inséparables l’un de l’autre : la loi des débouchés et la
TQM.
1.
La loi de J.-B. Say
Exposé de la loi (1.1) et discussion de ses implications (1.2)
1.1. Présentation de la loi
« L’offre crée sa propre demande », affirme J.-B. Say (1803) car,
pour lui, « le seul fait de la formation d’un produit ouvre dès
l’instant même un débouché à d’autres produits », d’où
l’impossibilité des crises de surproduction et de sous-production.
Section 2 : Les postulats de la macroéconomie
« classique »
L’égalité entre OG et DG s’explique par l’affectation de
l’épargne au financement de l’investissement et la
flexibilité du prix.
OG = Revenu = C + S
DG = C + I
Pour que DG = OG, il faut que l’épargne ne soit pas
thésaurisée. Pour que toute l’épargne soit consacrée au
financement de l’investissement, il faut que la monnaie
ne soit pas désirée pour elle-même et qu’il ait absence
de « préférence pour la liquidité ».
Section 2 : Les postulats de la macroéconomie
« classique »
1.2. Les implications de la loi de Say
Existence possible de déséquilibres sectoriels mais
résorption de ces déséquilibres grâce à la flexibilité des
prix relatifs.
Si la loi de Say est vérifiée, aucun problème de
débouchés, pas d’incertitude sur l’avenir. Les
mécanismes du marché assurent aux entreprises
l’écoulement de leur production.
Section 2 : Les postulats de la macroéconomie
« classique »
2. La TQM
Présentation de la TQM (2.1), pertinence et critique
(2.2.)
2.1 Exposé de la TQM
TQM = relation de causalité entre la masse monétaire
(M) et le niveau général des prix (P).
Jean Bodin au XVIe siècle : précurseur de la TQM
David Hume au XVIIIe siècle : neutralité de la monnaie à
LT et absence d’influence sur l’économie réelle.
Section 2 : Les postulats de la macroéconomie
« classique »
La TQM est reprise par les classiques et les néoclassiques :
MxV=PxT
ou
MxV=PxY
T = volume de transactions, Y = production en volume
2 interprétations de la TQM : Version d’Irving Fisher vs celle de « Cambridge »
2.2. Pertinence et critique
Si M est exogène, déterminé par les autorités monétaires, si V = constante
(habitudes de la population et modalités de paiements), si Y est fixe (pleinemploi des facteurs de P°), l’égalité M x V = P x Y signifie que le niveau général
des prix s’explique par la masse monétaire : M
P
En fait, cette équation n’est qu’une identité comptable, une égalité ex-post.
Cependant, elle va être utilisée dans le modèle « classique » pour montrer que
la monnaie n’est qu’un voile qui n’influence pas l’économie réelle.
Section 3 : Synopsis du modèle « classique »
Le modèle « classique » est un modèle en économie autarcique et de CT
(constance du facteur capital, seul le facteur travail est variable).
1. Présentation générale du modèle
Expliciter les hypothèses (1.1) et spécifier le modèle (1.2).
1.1 Les hypothèses du modèle
CPP et flexibilité des prix, rationalité des agents, absence d’illusion monétaire,
réalisation des transactions à l’équilibre, dichotomie entre la sphère réelle et la
sphère monétaire.
1.2 La structure du modèle
Le modèle comporte 3 agents, 4 marchés et 4 équilibres macroéconomiques.
3 agents : Entreprises, Ménages et Etat
Section 3 : Synopsis du modèle « classique »
4 marchés : du travail, du capital, de la monnaie et des
B&S.
4 équilibres macroéconomiques :
Entre l’offre et la demande de B&S : production des
entreprises = C + I + G
Entre la demande de travail et l’offre de travail
Entre l’offre de titres par les entreprises et l’Etat
(demande de capital) et la demande – ou achat – de
titres par les ménages (offre de capital)
Section 3 : Synopsis du modèle « classique »
2. Résolution du modèle
Définir au préalable les notions essentielles relatives à la modélisation (2.1)
avant de résoudre le modèle.
2.1. Quelques précisions terminologiques
Les variables endogènes : salaire réel et nominal, volume de l’emploi,
production en volume et en valeur, épargne et investissement, taux d’intérêt
réel et nominal, consommation, niveau général des prix.
Les variables exogènes : dépenses publiques, impôts et offre de monnaie.
Les paramètres concernent des relations techniques ou des relations de
comportement.
Remarque importante : La Loi de Walras implique d’étudier 3 des 4 marchés :
marché du travail, marché du capital et marché de la monnaie.
Section 3 : Synopsis du modèle « classique »
2.2. La résolution du modèle obéit à une logique conforme à la conception
classique de l’économie : du marché du travail au marché de la monnaie.
1. Marché du travail
2. Marché du capital
3. Marché de la monnaie
OL = DL
S=I
MO = MD
Salaire réel
Taux d’intérêt réel
Niveau général des prix
Offre de B&S = Demande de B&S
Taux d’intérêt nominal et
Emploi
Production
Salaire nominal
Section 4 : La détermination de l’équilibre
macroéconomique global
Présenter les RG selon l’enchaînement causal « classique ».
Expliquer les différents équilibres macroéconomique et l’équilibre global
de l’économie.
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